Étiquette : vieillissement

Rajeunissement cellulaire par transfusion de sérum jeune : vers une nouvelle compréhension du vieillissement

Les chercheurs poursuivent leurs investigations sur les facteurs circulants présents dans les fractions de sang jeunes qui pourraient avoir des effets bénéfiques sur les cellules des tissus vieillissants. Bien que les transfusions de fractions de sang provenant de donneurs jeunes à des receveurs âgés n’aient pas encore fourni de données convaincantes, il reste possible que des facteurs spécifiques puissent être fabriqués et délivrés en plus grande quantité pour produire des bénéfices. Ce document illustre l’un des nombreux projets de découverte précoce actuellement en cours, où les chercheurs développent des modèles cellulaires et tissulaires in vitro pour évaluer de manière rentable les effets de diverses fractions de sang jeunes et de facteurs spécifiques. Les données suggèrent que ces facteurs pourraient influencer le comportement des cellules immunitaires dérivées de la moelle osseuse présentes dans les tissus de l’organisme. Le processus de vieillissement est complexe et contribue de manière significative aux maladies liées à l’âge, posant des défis majeurs pour des interventions efficaces, peu d’approches anti-vieillissement holistiques ayant réussi à inverser ses signes. Les études de parabiose hétérochronique ont mis en lumière le potentiel de rajeunissement grâce à des facteurs présents dans le sang, mais les moteurs spécifiques et les mécanismes sous-jacents restent largement inconnus, et jusqu’à présent, aucune des connaissances acquises n’a été traduite avec succès chez l’humain. Dans cette étude, nous avons réussi à recréer le rajeunissement de la peau humaine via des facteurs systémiques en utilisant un système microphysiologique incluant un modèle de peau 3D et un modèle de moelle osseuse 3D. L’ajout de sérum humain jeune par rapport à celui âgé a entraîné une amélioration de la prolifération et une réduction de l’âge biologique mesurée par des horloges d’âge basées sur la méthylation dans les tissus cutanés. Fait intéressant, cet effet n’était visible qu’en présence de cellules dérivées de la moelle osseuse. Une enquête plus approfondie sur le modèle de moelle osseuse a révélé des changements dans la population cellulaire en réponse aux traitements au sérum humain jeune par rapport à celui âgé. Grâce à une analyse du protéome, nous avons identifié 55 protéines potentiellement rajeunissantes produites par des cellules dérivées de la moelle osseuse. Pour sept de ces protéines, nous avons pu vérifier un effet rajeunissant sur les cellules cutanées humaines en utilisant des tests des caractéristiques du vieillissement, soutenant leur rôle en tant que facteurs systémiques rajeunissant le tissu cutané humain. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/effects-of-young-serum-factors-on-a-skin-tissue-model/

Relations entre la Maladie Hépatique Associée à la Dysfonction Métabolique et le Vieillissement

La maladie hépatique associée à la dysfonction métabolique (MASH) est une affection qui survient après une stéatose hépatique, principalement causée par l’obésité et aggravée par le vieillissement. Cette condition entraîne une dysfonction du tissu hépatique, ce qui se traduit par un fardeau croissant de fibrose et une perte de fonction hépatique. Dans la fibrose, les mécanismes normaux de maintenance des tissus sont perturbés, entraînant le dépôt excessif de collagène et la formation de structures cicatricielles qui altèrent le fonctionnement du tissu. Actuellement, la fibrose est largement irréversible, bien que certaines voies de recherche et de développement prometteuses soient à l’étude.

Ces dernières années, le vieillissement et la sénescence cellulaire ont suscité un intérêt croissant dans les domaines de recherche correspondants. Les preuves montrent que le processus complexe du vieillissement est impliqué dans le développement de nombreuses maladies hépatiques chroniques, telles que la maladie hépatique associée à la dysfonction métabolique (MASLD) et la MASH. En fait, le vieillissement a un impact considérable sur le foie, entraînant un déclin progressif des fonctions métaboliques, de détoxification et immunitaires du foie, augmentant ainsi le risque de maladies hépatiques. Ces changements peuvent être attribués au vieillissement des cellules hépatiques, y compris les hépatocytes, les cellules endothéliales sinusoïdales, les cellules étoilées hépatiques et les cellules de Kupffer. De même, les patients atteints de maladies hépatiques présentent des augmentations du phénotype de vieillissement et des cellules vieillissantes, souvent manifestées par un déclin fonctionnel physique plus rapide, qui est étroitement lié à l’effet promoteur de la maladie hépatique sur le vieillissement.

En conclusion, il existe une relation bidirectionnelle étroite entre la MASLD/MASH et le vieillissement. Après le vieillissement, la prévalence, la gravité et la mortalité de la MASLD/MASH augmentent. En même temps, la MASLD/MASH peut exacerber le vieillissement du foie, conduisant à la sénescence des cellules hépatiques et affectant les fonctions normales du foie. Cependant, les mécanismes détaillés par lesquels le vieillissement contribue au développement de la MASLD/MASH et pourquoi le vieillissement est exacerbé par cette maladie restent flous. De plus, la relation causale entre les deux n’est pas expliquée en détail, en ce qui concerne laquelle survient en premier. De futures études devraient explorer plus avant les mécanismes spécifiques de cette relation et développer des stratégies préventives et thérapeutiques ciblées pour atténuer l’impact des maladies hépatiques sur le processus de vieillissement et retarder la progression des maladies hépatiques chez la population âgée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/a-bidirectional-relationship-between-aging-and-fibrotic-liver-disease/

Lutte contre le vieillissement : Nouvelles avancées et défis

Fight Aging! est une plateforme qui traite de l’actualité et des commentaires en lien avec la lutte contre les maladies liées à l’âge, visant à maîtriser les mécanismes de vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés par ces thématiques. Les services de consultation stratégique sont offerts par Reason, le fondateur, aux investisseurs et entrepreneurs souhaitant explorer l’industrie de la longévité. Plusieurs articles récents traitent de sujets variés tels que l’âge chronologique et ses corrélations avec le déclin cognitif. Des études montrent que l’âge chronologique ne prédit pas toujours le déclin cognitif, tandis que l’âge phénotypique et l’activité physique jouent un rôle protecteur significatif. Un autre article aborde les blessures intestinales précoces chez les mouches drosophiles, démontrant que ces blessures peuvent extérioriser une résilience face au vieillissement intestinal. De plus, la qualité de la mort est examinée, soulignant l’importance d’une mort dignifiée et d’un bon accompagnement médical. Les macrophages sénescents sont également discutés, car leur présence exacerbe la croissance tumorale, une découverte qui pourrait influencer les recherches sur le cancer. Plusieurs autres articles explorent des interventions pour contrer le vieillissement, comme l’utilisation de cellules progénitrices mésenchymateuses modifiées ou des stratégies pour améliorer la fonction mitochondriale dans les tissus âgés. La recherche sur la maladie des petits vaisseaux cérébraux, l’hypertension et son effet sur l’infiltration des cellules immunitaires dans le cerveau, ainsi que les implications des infiltrations graisseuses sur la régénération musculaire, sont également abordées. Enfin, les découvertes concernant le traitement antiviral dans la maladie d’Alzheimer et l’impact d’une activité physique modérée sur la mortalité des personnes âgées sont présentées comme des éléments cruciaux pour améliorer la santé des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/fight-aging-newsletter-august-11th-2025/

Sénescence cellulaire et maladies liées à l’âge : enjeux et stratégies d’intervention

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent au vieillissement dégénératif en provoquant une inflammation et en perturbant la structure et la fonction des tissus. La recherche visant à cibler la sénescence cellulaire pour le traitement des maladies liées à l’âge est actuellement dans une phase de développement lent, qui suit l’excitation initiale mais précède des essais cliniques définitifs. Cela peut durer des années. Le développement clinique de nouvelles thérapies est un processus très lent. Il a fallu environ quinze ans depuis le premier engouement pour les cellules sénescentes en tant que mécanisme de vieillissement pour que la communauté scientifique s’en empare, et bien qu’une douzaine d’entreprises de biotechnologie développent des médicaments pour détruire ou modifier le comportement des cellules sénescentes, seuls quelques petits essais cliniques ont été réalisés à ce jour. Avec l’intensification du vieillissement mondial, l’incidence des maladies liées à l’âge (y compris les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et musculosquelettiques) a augmenté, et la sénescence cellulaire est identifiée comme le mécanisme central. La sénescence cellulaire est caractérisée par un arrêt irréversible du cycle cellulaire, causé par un raccourcissement des télomères, un déséquilibre dans la réparation de l’ADN, et une dysfonction mitochondriale, accompagnés de l’activation du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Dans ce contexte, des facteurs pro-inflammatoires et des enzymes dégradant la matrice peuvent être libérés, perturbant ainsi l’homéostasie des tissus. Cette perturbation se manifeste par des mécanismes pathogènes caractéristiques dans des contextes de maladies distincts. Dans les maladies cardiovasculaires, la sénescence des cardiomyocytes et des cellules endothéliales peut aggraver le remodelage cardiaque. Dans les maladies neurodégénératives, la sénescence des cellules gliales peut entraîner une neuroinflammation, tandis que dans les maladies musculosquelettiques, elle peut résulter en la dégradation de la matrice cartilagineuse et l’impossibilité de l’homéostasie osseuse. Cette dysrégulation médiée par la sénescence à travers divers systèmes organiques a suscité le développement de stratégies d’intervention. Ces stratégies incluent l’exercice régulier, la restriction calorique, des médicaments sénolytiques (comme la combinaison de dasatinib et quercétine), et des thérapies sénomorphiques. Cependant, les mécanismes régulateurs spécifiques aux tissus de la sénescence cellulaire, la surveillance in vivo, et la recherche clinique liée à la sécurité nécessitent encore des investigations approfondies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/targeting-cellular-senescence-to-treat-age-related-diseases/

L’escargot pommier : Une clé pour la régénération oculaire

La recherche sur l’escargot pommier, ou Pomacea canaliculata, a révélé des capacités de régénération oculaire remarquables qui soulèvent des questions fascinantes sur la régénération des yeux chez les humains. Cet escargot d’eau douce, souvent considéré comme envahissant, est maintenant le sujet d’une étude publiée dans Nature Communications, où il est démontré qu’il peut régénérer un œil complet, comprenant la lentille, la rétine, le nerf optique et la cornée, en seulement quatre semaines après une amputation totale. Cette découverte est cruciale, car la perte de vision est l’un des aspects les plus redoutés du vieillissement humain, et la capacité de l’escargot à restaurer des structures oculaires pourrait éclairer les raisons pour lesquelles les yeux humains ne peuvent pas se réparer de manière similaire. Les chercheurs du Stowers Institute for Medical Research, dirigés par le Dr Alejandro Sánchez Alvarado, ont identifié que Pomacea canaliculata possède un génome diploïde et une fertilité tout au long de l’année, ce qui en fait un modèle intéressant pour l’étude de la régénération. De plus, les techniques d’édition génétique comme CRISPR ont été appliquées avec succès à cet organisme, permettant ainsi d’explorer les gènes impliqués dans la régénération oculaire. Contrairement à d’autres modèles comme les poissons-zèbres ou les salamandres, qui peuvent régénérer certaines parties de l’œil, l’escargot pommier est capable de régénérer l’œil entier, ce qui en fait un modèle unique. Les recherches ont également révélé que le processus de régénération se décompose en quatre étapes distinctes, suggérant que la régénération pourrait imiter certaines voies embryologiques. Les implications de cette recherche sont vastes, notamment pour les populations vieillissantes souffrant de pertes de vision liées à l’âge. Les auteurs soulignent que l’utilisation de modèles non conventionnels comme Pomacea est essentielle pour élargir notre compréhension de la biologie régénérative. Bien que l’avenir de cet escargot en tant que modèle standard reste incertain, ses contributions actuelles à la science de la régénération sont déjà significatives. En fin de compte, cette recherche pourrait ouvrir de nouvelles voies pour le traitement des maladies oculaires et des blessures, et démontre que la nature peut offrir des solutions efficaces aux défis biologiques que nous rencontrons. Source : https://longevity.technology/news/more-than-a-snails-pace-toward-eye-regeneration/

Dysfonction mitochondriale et régénération musculaire liée à l’âge

Chaque cellule contient des centaines de mitochondries, qui sont les descendants de bactéries symbiotiques anciennes. Ces mitochondries ont leur propre ADN, se répliquent pour maintenir leur nombre et sont responsables de la production de l’adénosine triphosphate (ATP), la molécule qui stocke l’énergie chimique nécessaire au fonctionnement des cellules. Comme toutes les structures cellulaires, les mitochondries subissent des dommages constants. Les mitochondries endommagées et dysfonctionnelles sont éliminées par le processus de mitophagie, qui est essentiel pour le maintien de la qualité cellulaire. Cependant, avec l’âge, ce contrôle de qualité s’affaiblit, et l’expression des gènes nécessaires au bon fonctionnement mitochondrial se dégrade. L’ADN mitochondrial subit des dommages qui dégradent davantage sa fonction, perturbant ainsi le fonctionnement des cellules et des tissus, contribuant aux manifestations du vieillissement dégénératif. Bien que ce texte se concentre sur le tissu musculaire, des histoires analogues peuvent être racontées pour tout tissu du corps vieillissant. À mesure que la population mondiale vieillit, le nombre d’individus souffrant de maladies dégénératives liées à l’âge augmente. Avec l’âge, le muscle squelettique subit une infiltration de stress oxydatif progressive, accompagnée de facteurs néfastes tels qu’une synthèse protéique altérée et des mutations de l’ADN mitochondrial, culminant en une dysfonction mitochondriale. Les cellules souches musculaires, essentielles pour la régénération du muscle squelettique, connaissent également un déclin fonctionnel, entraînant des dommages irréversibles à l’intégrité musculaire chez les personnes âgées. Un facteur critique contribuant à ces problèmes est la perte de métabolisme et de fonction mitochondriale dans les cellules souches musculaires. Le système de contrôle de la qualité mitochondriale joue un rôle clé en modulant les anomalies liées au vieillissement dans le métabolisme énergétique et le déséquilibre redox. Les mitochondries répondent aux demandes fonctionnelles par des processus tels que la fission, la fusion et la mitophagie. L’importance de la morphologie et de la dynamique mitochondriale dans les mécanismes de régénération musculaire a été constamment soulignée. Cette revue fournit un résumé complet des avancées récentes dans la compréhension des mécanismes de dysfonction mitochondriale liés au vieillissement et de leur rôle dans l’entrave à la régénération du muscle squelettique. De plus, elle présente de nouvelles perspectives sur les approches thérapeutiques pour traiter les myopathies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mitochondrial-dysfunction-in-the-aging-of-muscle-tissue/

Impact de la nicotine sur la fonction motrice et le métabolisme chez les souris âgées

Une étude récente a démontré que la consommation de nicotine à long terme a un impact positif sur la fonction motrice chez des souris mâles. Les effets bénéfiques seraient médiés par le métabolisme des sphingolipides et de la NAD+. Bien que le tabagisme soit largement associé à des risques accrus de cancer et de mortalité prématurée, il existe des études épidémiologiques suggérant des effets positifs de la nicotine sur certains troubles inflammatoires et neurodégénératifs, comme la maladie de Parkinson. Les effets bénéfiques de la nicotine seraient plus marqués à des concentrations inférieures à celles rencontrées lors du tabagisme, ce qui souligne l’importance d’étudier les effets dépendants de la dose. Dans cette étude, les chercheurs ont ajouté de la nicotine à l’eau de boisson des souris, à faible ou forte dose, pendant 22 mois. Les souris âgées ayant reçu de la nicotine ont montré une augmentation de l’activité locomotrice, de la force motrice et une réduction des comportements anxieux, en particulier chez celles ayant reçu les doses les plus élevées. Ces souris avaient des comportements similaires à ceux des jeunes souris. Les analyses métaboliques ont révélé des changements dans la distribution des tissus adipeux et des modifications des métabolites énergétiques, suggérant que la nicotine modifie les voies métaboliques liées à l’énergie. Les chercheurs ont introduit un score composite, le Behavior-Metabolome Age Score (BMAge), pour quantifier les effets de la nicotine sur le vieillissement biologique, montrant que les souris traitées avec des doses élevées de nicotine avaient un score similaire à celui des jeunes animaux. De plus, la nicotine a également modifié la composition du microbiote intestinal, favorisant la croissance de microbes bénéfiques. Les résultats suggèrent que la disponibilité accrue de NAD+ par la nicotine améliore le métabolisme énergétique chez les souris âgées, ce qui est lié à une performance motrice améliorée. Cependant, les chercheurs mettent en garde contre la généralisation de ces résultats à l’homme, en raison des risques connus associés à la nicotine et de son potentiel addictif. Des différences potentielles selon le sexe n’ont pas été abordées dans cette étude, et des résultats antérieurs ont montré des effets parfois contradictoires de la nicotine, soulignant la dépendance contextuelle de ses effets biologiques. Source : https://www.lifespan.io/news/nicotine-consumption-improves-motor-functions-in-male-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nicotine-consumption-improves-motor-functions-in-male-mice

La médecine face à la souffrance et à la mort : enjeux et perspectives

La médecine est une mise en œuvre collective et pratique de nos conceptions les plus fondamentales sur la condition humaine, notamment la souffrance, le sens de la vie et la mort. Elle est largement perçue comme une réponse à la souffrance, mais elle doit aller au-delà de cette simple réponse, car il existe des approches pour atténuer la souffrance. L’une de ces approches, qui n’implique pas la médecine, consisterait à mettre fin rapidement à la vie de l’individu souffrant. Cependant, la plupart des gens ne choisissent pas cette voie nihiliste. C’est cette aversion à la destruction de la vie qui pousse les individus et les collectivités à chercher d’autres options lorsque la mort semble la seule issue face à la souffrance. Malgré cela, la mort est inévitable et la médecine ne peut pas encore empêcher la mort dans de nombreuses situations, en particulier celles liées au vieillissement. Cela a conduit la communauté médicale à réfléchir à des moyens de rendre la mort moins terrible, même lorsque la solution à la souffrance semble hors de portée.

Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour un vieillissement en bonne santé (2021-2030), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé des indicateurs pour évaluer le vieillissement en bonne santé, en se basant sur la capacité fonctionnelle et intrinsèque des personnes âgées. Bien que la capacité fonctionnelle puisse inclure les personnes en fin de vie, des indicateurs spécifiques pour cette étape doivent encore être développés. La mortalité et l’espérance de vie sont des indicateurs importants pour évaluer la performance des systèmes de santé. Cependant, la mort est inévitable, et l’importance de la manière dont nous mourons a été largement reconnue. La période précédant la mort fait partie d’une trajectoire de vieillissement et nécessite des actions ciblées pour garantir qu’elle soit vécue avec le plus haut niveau de santé et de dignité. Mourir bien constitue un élément intégral du vieillissement en bonne santé.

Mesurer la qualité de la mort peut orienter les soins et le soutien aux individus en fin de vie et à leurs familles, informer la prise de décisions cliniques, façonner la prestation de soins, soutenir le développement et l’évaluation des politiques, faciliter les comparaisons à travers les institutions et les pays, et suivre les changements au fil du temps. Cependant, des questions se posent quant à la définition d’une bonne mort, qui devrait rapporter sur la qualité de la mort, et comment évaluer cette qualité. Cet article examine ces défis, identifiant des indicateurs mesurables potentiels et des ambiguïtés dans leur utilisation, tout en proposant des recommandations pour un cadre de mesure pratique. L’objectif est de définir un ensemble d’indicateurs concis, significatifs et pragmatiques qui pourraient être collectés et appliqués universellement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/measuring-the-quality-of-death/

La Conférence Klotho : Un Tournant dans la Science de la Longévité

L’événement marquant de septembre à Irvine, Californie, est le premier Klotho Conference, qui rassemblera des chercheurs de premier plan, des cliniciens et des innovateurs biotechnologiques pour explorer le rôle de la protéine Klotho, liée à la longévité. Découverte en 1997, Klotho est associée à un vieillissement plus sain et est maintenant considérée comme une cible thérapeutique prometteuse. Ce congrès de deux jours se tiendra au UCI Cove Beall Applied Innovation Center, où seront abordés divers thèmes allant de la résilience cognitive à la régénération musculaire, en passant par la santé immunitaire et le vieillissement biologique. L’événement est organisé par Lionheart Health, qui a développé une série d’interventions liées à Klotho. Un retraite de bien-être de trois jours à Laguna Beach suivra le congrès, offrant une immersion holistique dans un mode de vie axé sur la longévité. La science du vieillissement, en évolution rapide, se déplace de la théorie à la pratique, et Klotho devient un acteur central dans le domaine de la gérontologie. L’événement mettra en lumière des recherches sur les effets protecteurs de Klotho, qui a des implications pour la santé cognitive, la fonction musculaire, la fonction immunitaire et le vieillissement biologique. Le programme de la conférence inclut des présentations sur des sujets variés tels que la recherche sur le cerveau, la régénération musculo-squelettique, les thérapies géniques et la médecine esthétique. Des intervenants renommés tels que le Dr Makoto Kuro-o, qui a identifié Klotho, prendront la parole lors de cet événement. Lionheart Health présente une approche qui allie diagnostics et interventions personnalisées, en intégrant des analyses de biomarqueurs sanguins et des plans de traitement sur mesure. En plus de ses cliniques, Lionheart a lancé un programme de licence permettant à d’autres fournisseurs de proposer ses thérapies et technologies, élargissant ainsi l’accès tout en maintenant une supervision clinique. La conférence Klotho représente non seulement un rassemblement scientifique, mais aussi une plateforme pour construire une communauté et une collaboration commerciale dans le domaine de la longévité. À mesure que la science de la longévité évolue, des protéines comme Klotho sont considérées comme des leviers potentiels pour rééquilibrer la physiologie du vieillissement. Les participants à la conférence auront également accès à des offres exclusives, y compris des remises sur les thérapies Klotho et des tests diagnostiques. Source : https://longevity.technology/news/klotho-in-focus-as-first-dedicated-conference-arrives-in-california/

FOXO3 et son rôle dans la régénération cellulaire et la longévité : résultats prometteurs chez les singes âgés

Le gène FOXO3 est reconnu comme un régulateur clé de la longévité, de la résistance au stress et du maintien des cellules souches. Des variantes de ce gène sont associées à une longévité accrue, probablement en raison d’une distribution modifiée des différentes formes de la protéine FOXO3. Une étude récente a permis d’ingénier une lignée cellulaire humaine pluripotente en modifiant favorablement la séquence de FOXO3, ce qui a permis de différencier ces cellules en cellules progénitrices mésenchymateuses. Lors de l’injection de ces cellules dans des singes âgés, une amélioration générale de la santé et des fonctions a été observée, semblable à celle d’une thérapie par cellules souches. Cependant, les mécanismes sous-jacents à ces effets bénéfiques restent incertains, bien que la suppression de l’inflammation chronique liée à l’âge soit suggérée comme un facteur clé. En effet, la plupart des cellules transplantées meurent rapidement, et les effets positifs proviennent principalement des signaux qu’elles produisent, modifiant temporairement le comportement des cellules natives. L’issue la plus fiable observée est une réduction de l’inflammation.

Dans un effort pionnier pour reprogrammer les circuits génétiques liés au vieillissement, des chercheurs ont introduit des mutations phospho-null (S253A et S315A) dans le locus FOXO3. Cela a permis de générer des cellules souches embryonnaires humaines qui, lors de leur différenciation en cellules mésenchymateuses, ont donné naissance à des cellules progénitrices dotées d’une résilience accrue au stress et d’une capacité de renouvellement autonome, désignées sous le nom de cellules résistantes à la sénescence (SRCs).

L’administration intraveineuse de SRCs à des singes cynomolgus âgés sur une période de 44 semaines a entraîné une série de changements réparateurs. Comparées aux cellules mésenchymateuses de type sauvage, les SRCs ont inversé plus efficacement les modifications liées à l’âge dans le cerveau, le système immunitaire, les os, la peau et les tissus reproducteurs. Des évaluations multi-modales, incluant des analyses comportementales, histologiques, transcriptomiques et méthylomiques, ont systématiquement indiqué un renversement de l’âge biologique.

Il est à noter que les singes traités aux SRCs ont montré une amélioration de la fonction cognitive, une restauration de l’architecture corticale et une connectivité hippocampique améliorée. La densité osseuse a augmenté, la dégénérescence parodontal a été atténuée, et les profils transcriptionnels des cellules immunitaires ont évolué vers un état juvénile. Au niveau moléculaire, les horloges d’âge transcriptomiques ont montré un renversement moyen de 3,34 ans grâce aux SRCs, tandis que les horloges de méthylation de l’ADN ont corroboré ces effets dans plusieurs tissus. De plus, une restauration de la santé du système reproducteur a été observée. Chez les singes mâles et femelles, le traitement par SRCs a réduit les marqueurs sénescents, amélioré la préservation des cellules germinales et inversé l’horloge de vieillissement transcriptionnelle dans les ovaires et les testicules. L’analyse transcriptomique unicellulaire a révélé que les ovocytes, les cellules granulosa et les cellules germinales testiculaires ont particulièrement bien répondu, se rajeunissant jusqu’à 5-6 ans. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mesenchymal-progenitor-cells-with-modified-foxo3-improve-health-in-aged-monkeys/