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Impact de la Pollution de l’Air sur la Fragilité et le Vieillissement

Les preuves d’une exposition à long terme aux formes de pollution de l’air augmentant le risque de maladies liées à l’âge et de mortalité sont convaincantes. De grandes études sur des populations similaires ayant des niveaux d’exposition différents montrent que l’inflammation chronique, résultant des interactions entre les tissus du système respiratoire et les particules et produits chimiques de la pollution industrielle, est un mécanisme sous-jacent important. Cette inflammation constante, non résolue, entraîne des dysfonctionnements dans le corps et le cerveau vieillissants, contribuant à l’apparition et à la progression de conditions liées à l’âge. L’association longitudinale entre plusieurs polluants de l’air et le risque de fragilité reste inexplorée, et il n’est pas clair quels facteurs peuvent modifier cette relation. En utilisant les données de 10 584 adultes chinois âgés de 45 ans et plus, issues des vagues 2011-2020 de l’étude longitudinale sur la santé et la retraite en Chine (CHARLS), une étude a été menée pour examiner si l’exposition aux particules PM1, PM2.5, PM10, à l’ozone (O3) et au dioxyde d’azote (NO2) affecte la fragilité sur une période médiane de suivi de sept ans. Les données sur les polluants de l’air ont été obtenues à partir du jeu de données China High Air Pollutants (CHAP), et la fragilité a été évaluée à l’aide d’un indice de fragilité de 44 items. Les modèles de risques proportionnels de Cox, ajustés pour des facteurs démographiques, socio-économiques et comportementaux, ont indiqué qu’une augmentation de 10 μg/m³ de PM1, PM2.5, PM10 et NO2 correspondait respectivement à des augmentations de 7,8 %, 4,2 %, 3,8 % et 12,9 % du risque de fragilité. En revanche, l’ozone n’a montré aucune association significative. Les individus suffisamment actifs semblaient moins affectés par la pollution, tandis que ceux sans éducation formelle étaient plus vulnérables. La mise en œuvre de politiques et d’interventions futures visant à réduire la pollution de l’air pourrait potentiellement diminuer le risque de fragilité et promouvoir un vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/exposure-to-air-pollution-increases-frailty-risk/

L’Impact de la Pollution de l’Air Particulaire sur la Fonction Cognitive et le Vieillissement

Un corpus de preuves considérable indique que l’exposition à la pollution de l’air par des particules est corrélée à un risque accru de conditions neurodégénératives et de déclin cognitif avec l’âge. Les explications biologiques les plus plausibles se concentrent sur les effets néfastes de l’inflammation accrue résultant de l’interaction des particules avec les cellules du système respiratoire. Une inflammation prolongée, même à des niveaux relativement bas, perturbe la fonction des cellules et des tissus, contribuant à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Par ailleurs, des études récentes montrent que l’exposition aux particules fines (PM) est associée à une fonction cognitive altérée, bien que peu d’études aient spécifiquement examiné la relation entre l’exposition aux PM et la fonction cognitive selon les domaines. Une étude impliquant 2 668 participantes féminines a évalué la fonction cognitive globale à l’aide d’un score composite dérivé de quatre tests : le Test d’Apprentissage Verbal Auditif (AVLT), le Test de Fluidité Verbale (VFT), le Test de Substitution de Symboles Chiffrés (DSST) et le Test de Trail Making-B (TMT-B). Les résultats montrent qu’après ajustement pour des facteurs sociodémographiques de base, une augmentation de 10 mg/m3 de l’exposition sur trois ans aux PM10 était significativement associée à un score DSST moins bon de -0,05 et à un score TMT-B moins bon de 0,05. Lorsque des ajustements supplémentaires pour les polluants gazeux ont été pris en compte, des associations encore plus fortes ont été observées entre l’exposition aux PM2.5 ou PM10 et la performance dans les domaines cognitifs globaux et spécifiques. Des analyses stratifiées par âge ont également révélé que les participants plus âgés étaient systématiquement plus vulnérables à l’exposition aux PM. Notamment, une exposition de trois ans aux PM2.5 et PM10 était liée à des déclins des scores DSST chez les groupes d’âge moyen et plus âgés. Cela souligne l’importance de contrôler l’inflammation sans supprimer la réponse inflammatoire nécessaire aux infections et aux blessures, ce qui pourrait être bénéfique pour réduire les contributions au vieillissement et aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/particular-air-pollution-exposure-correlates-with-worse-cognitive-function/

RAADfest 2025 : Un Élan Radial pour la Longévité et les Droits de Vie

RAADfest est le plus grand rassemblement dédié à la super longévité et à l’extension radicale de la vie, célébrant sa 10e année en 2025. Cet événement, qui se tiendra du 10 au 13 juillet au Red Rock Casino Resort et Spa à Las Vegas, va au-delà d’une simple conférence. Il s’agit d’une fusion dynamique de percées scientifiques de pointe, d’innovations cliniques et d’une célébration communautaire, visant à habiliter les individus à prendre le contrôle de leur santé et de leur longévité. Cette année, RAADfest s’annonce comme un chapitre audacieux, combinant l’enthousiasme de l’activisme de base avec la puissance scientifique de la Longevity Escape Velocity Foundation. De nouvelles expériences thérapeutiques seront proposées au sein du RAD Clinic, et un accent renouvelé sera mis sur le vieillissement en tant que maladie, avec le lancement d’initiatives publiques majeures, y compris un rallye pour les droits liés à la longévité à Washington DC. L’événement sera également le tremplin pour une initiative de rallye pour les droits à la longévité prévue pour 2026, visant à faire reconnaître le vieillissement comme une maladie afin de favoriser des recherches plus approfondies et un meilleur financement. James Strole, directeur exécutif de la Coalition for Radical Life Extension, et le Dr Aubrey de Grey, président de la Longevity Escape Velocity Foundation, ont discuté de l’importance de l’advocacy publique pour la super longévité et de la vision d’une extension radicale de la vie. Strole a souligné la croissance de RAADfest au cours de la dernière décennie et l’importance de fournir les meilleures thérapies sur place pour améliorer la santé des participants. De Grey a abordé la nécessité d’être radical dans la discussion sur l’extension de la vie, défendant l’idée que s’il est possible de réparer les dommages causés par le vieillissement, il est également raisonnable d’aspirer à une longévité radicale. Il a exprimé son optimisme quant à la possibilité de réaliser des avancées significatives dans la durée de vie des souris au cours des prochaines années, ce qui pourrait entraîner un changement de perception majeur dans la communauté scientifique et au sein du grand public. Le message final de Strole a été de mobiliser tous ceux qui souhaitent vivre une vie avec vitalité et force à se joindre à RAADfest pour une expérience transformative. RAADfest 2025 représente donc un moment crucial pour la communauté de la longévité, cherchant à inspirer et à rassembler des individus autour d’une cause commune : allonger non seulement la durée de vie, mais aussi la qualité de vie. Source : https://longevity.technology/news/the-more-unashamedly-we-talk-about-radical-life-extension-the-better/

Collaboration biotechnologique à Abu Dhabi pour accélérer les thérapies contre le vieillissement

M42, une entreprise de biotechnologie basée à Abu Dhabi, a annoncé un partenariat stratégique avec Juvenescence, une société de biotechnologie en phase clinique, lors de la Semaine mondiale de la santé d’Abu Dhabi. Cette collaboration vise à développer des thérapies ciblant les mécanismes fondamentaux du vieillissement et des maladies liées à l’âge, en intégrant les plateformes d’IA et de génomique d’M42 avec les candidats médicaments de Juvenescence. Cette initiative s’inscrit dans une tendance plus large de la santé qui se déplace vers une approche proactive de la biologie du vieillissement, plutôt que de simplement traiter les maladies. Le partenariat est également une étape importante dans la stratégie d’M42 pour renforcer ses capacités en matière de thérapies basées sur l’IA et la prévention des maladies. M42, issue de la fusion de G42 Healthcare et de Mubadala Health, combine plus de 480 installations dans 26 pays et met en œuvre des programmes comme le Programme génomique émirati et le Biobanque d’Abou Dhabi. Hasan Jasem Al Nowais, PDG d’M42, a souligné que cette collaboration vise à transformer la découverte et la livraison de médicaments grâce à l’IA, pour avoir un impact significatif sur la santé locale et mondiale. Juvenescence, cofondée par Jim Mellon, Dr Greg Bailey et Dr Declan Doogan, se concentre sur des médicaments qui interviennent dans les processus fondamentaux du vieillissement, avec une équipe de direction ayant une vaste expérience dans le développement de médicaments. Dr Richard Marshall, PDG de Juvenescence, a exprimé son enthousiasme pour ce partenariat, qui permettra la création d’une pipeline unique de thérapies innovantes. L’accent immédiat sera mis sur l’intégration des plateformes de santé d’M42 avec les capacités de découverte de médicaments de Juvenescence, et un comité de pilotage sera constitué pour orienter les activités de la collaboration. Ce partenariat s’inscrit également dans l’objectif national des Émirats Arabes Unis de diversifier son économie à travers des industries basées sur la connaissance. L’infrastructure investie dans la santé et les données omiques, y compris le séquençage de plus de 800 000 génomes, offre une base solide pour les initiatives biotechnologiques. Alors que le domaine de la longévité reste fragmenté, cette collaboration représente une confluence unique de soutien réglementaire, de capital financier et d’infrastructure. Les observateurs attendent de voir si cette convergence aboutira à des progrès rapides dans les essais cliniques, notamment autour des thérapies métaboliques à base de cétones et des agents sénolytiques. L’efficacité de ces collaborations public-privé sera jugée non seulement par leurs capacités technologiques, mais aussi par leur capacité à fournir des thérapies sûres et efficaces aux patients dans des délais significatifs. Source : https://longevity.technology/news/m42-and-juvenescence-collaborate-on-ai-enabled-longevity-drugs/

Médecine régénérative : Approches R3 pour lutter contre le vieillissement et les maladies neurodégénératives

La médecine régénérative se concentre sur le contrôle des cellules pour favoriser la régénération et le remplacement des tissus, en particulier dans le contexte de maladies liées à l’âge. Le paradigme R3, qui se compose de la réjuvénation, de la régénération et du remplacement, constitue un cadre essentiel pour comprendre les thérapies actuelles. La réjuvénation vise à restaurer la capacité fonctionnelle des cellules existantes, tandis que la régénération implique l’utilisation de cellules souches pour réparer ou faire repousser des tissus. Le remplacement, quant à lui, consiste à substituer des cellules perdues ou endommagées par des cellules fonctionnelles. Cette revue examine en profondeur la sénescence cellulaire et son rôle dans les troubles neurodégénératifs, en mettant en lumière comment elle contribue à l’apparition et à l’aggravation des maladies, tout en limitant l’efficacité des traitements traditionnels. Les stratégies basées sur les cellules, telles que la thérapie par cellules souches, le reprogrammation directe de lignées et la reprogrammation partielle, sont également explorées pour évaluer leur potentiel dans le traitement des maladies neurodégénératives. En ciblant les mécanismes sous-jacents du vieillissement et en développant des approches thérapeutiques innovantes, l’objectif est d’améliorer la qualité de vie des patients et de retarder, voire de renverser, le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/cell-and-rejuvenation-therapies-as-a-basis-to-treat-neurodegenerative-conditions/

L’Élastine : Rôle Essentiel dans l’Élasticité Tissulaire et la Sénescence Cellulaire

L’élastine est un composant essentiel de la matrice extracellulaire dans les tissus flexibles, nécessaire à l’élasticité des tissus. Avec l’âge, les fibres d’élastine subissent des dommages, modifiant non seulement les propriétés structurelles des tissus, mais affectant également le comportement cellulaire de manière négative. La fragmentation de l’élastine peut conduire à des inflammations et d’autres réponses inadaptées. Les recherches actuelles se concentrent sur la compréhension des rôles de l’élastine à l’intérieur des cellules, notamment son interaction avec les mitochondries et son potentiel à protéger contre la sénescence cellulaire. Une hypothèse émergente est que l’élastine pourrait avoir des fonctions non canoniques, indépendantes des fibres élastiques, et jouer un rôle dans les conditions physiologiques et pathologiques. L’expression de l’élastine diminue avec l’âge, ce qui contribue à la dégradation des fibres élastiques. Cette dégradation engendre la production de peptides dérivés de l’élastine, liés à divers effets néfastes, notamment dans les pathologies associées aux cellules sénescentes. Des études récentes ont démontré le rôle clé de l’élastine dans la régulation de la sénescence cellulaire, suggérant une connexion fonctionnelle entre l’élastine et les processus de vieillissement. Des analyses transcriptomiques ont révélé une enrichissement significatif de gènes associés à la réponse au stress oxydatif après la réduction de l’expression de l’élastine. Il est proposé que la perte d’élastine entraîne des modifications de l’activité de la chaîne de transport des électrons mitochondriaux, favorisant la production de espèces réactives de l’oxygène et l’induction de la sénescence. En somme, bien que l’élastine ait des effets mécaniques sur les tissus, sa degradation et ses produits dérivés pourraient également réguler la sénescence cellulaire par divers mécanismes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/elastin-expression-may-reduce-cellular-senescence-via-interactions-with-mitochondria/

Les résultats prometteurs de l’étude PEARL sur le rapamycine et la longévité

Dans l’étude publiée par le Dr. Sajid Zalzala et son équipe dans le journal Aging, les résultats de l’évaluation participative du vieillissement avec le rapamycine pour la longévité (PEARL) sont présentés. Ce projet de recherche a été financé par crowdfunding via Lifespan.io et a permis de lever 182 838 dollars, dépassant largement l’objectif initial de 75 000 dollars. Le rapamycine, un macrolide connu pour ses propriétés anticancéreuses et immunosuppressives, cible le mTOR, une voie clé dans le processus de vieillissement. Bien que des recherches antérieures aient montré des effets prometteurs du rapamycine sur la longévité chez les animaux, peu d’études ont examiné ses effets sur l’espérance de vie humaine. PEARL a ainsi été conçu comme le premier essai clinique contrôlé et randomisé à long terme sur le rapamycine chez les humains. Au cours de l’essai de 48 semaines, 114 participants âgés d’environ 60 ans ont été répartis en trois groupes recevant du rapamycine à des doses de 5 mg, 10 mg et un placebo. Les résultats ont montré que les doses de rapamycine étaient généralement sûres, bien que certains effets secondaires aient été rapportés, notamment des problèmes rénaux chez certains hommes et des dysbioses intestinales. Les femmes ont bénéficié de l’expérience, notamment avec des augmentations significatives de la masse musculaire maigre et une diminution de la douleur. Cependant, peu d’améliorations ont été observées dans d’autres domaines tels que la fonction physique ou les interactions sociales. Une analyse épigénétique a été réalisée, mais n’a pas montré d’effets significatifs. Les chercheurs suggèrent que des études futures pourraient examiner des doses plus élevées ou des composés ciblant spécifiquement le mTORC1 pour évaluer plus précisément les effets du rapamycine sur la longévité humaine. Malgré ses limites, l’étude PEARL représente une avancée importante dans la recherche sur le vieillissement et souligne le potentiel du rapamycine dans la préservation de la santé et de la longévité, particulièrement chez les femmes. Les conclusions de cette étude offrent un éclairage nouveau sur l’utilisation potentielle du rapamycine dans la lutte contre les maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/results-of-a-crowdfunded-one-year-human-rapamycin-trial/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=results-of-a-crowdfunded-one-year-human-rapamycin-trial

Régénération et Rajeunissement : Les Secrets des Planaires Immortelles

Certain espèces animales inférieures, telles que les planaires, sont capables de régénération exceptionnelle, pouvant régénérer un corps entier après avoir été coupées en deux. Ces espèces illustrent la frontière entre croissance développementale et régénération, car elles continuent d’utiliser des processus de développement à l’âge adulte, contrairement à la plupart des animaux supérieurs. De plus, les cellules germinales adultes subissent un rajeunissement, éliminant les changements liés à l’âge dans l’expression génétique. Des recherches ont montré que les planaires adultes s’engagent dans un processus de rajeunissement tout en régénérant des parties du corps perdues. Les espèces à longue durée de vie, comme les planaires d’eau douce, offrent des opportunités uniques pour découvrir des mécanismes évolutifs de prolongation de la santé et de la vie. Les planaires sont souvent qualifiées d’immortelles en raison de leur longue durée de vie et de leurs capacités uniques de régénération des tissus. On a observé que les télomères se raccourcissent, que les yeux changent, et que la descendance viable diminue chez les planaires plus âgées. Cependant, il n’a pas été systématiquement examiné si les planaires subissent un vieillissement et présentent un déclin dépendant de l’âge dans leurs fonctions physiologiques, cellulaires et moléculaires, en partie à cause des difficultés à mesurer la durée de vie dans un animal à longue durée de vie et à définir l’âge chez des planaires asexuées qui se reproduisent de manière végétative. Des lignées consanguines de la lignée sexuelle de S. mediterranea ont été établies pour étudier les variations génétiques et la biologie des chromosomes. Cette ressource offre une occasion unique d’examiner le vieillissement dans ce modèle à longue durée de vie et de démêler le contrôle génétique des effets environnementaux. Dans cette recherche, nous définissons l’âge chronologique comme le temps écoulé depuis la fécondation, ce qui nous permet de surmonter les défis liés aux lignées qui reposent sur la reproduction végétative. Nous rapportons que la lignée sexuelle de S. mediterranea présente un déclin physiologique dans les 18 mois suivant la naissance, incluant une architecture tissulaire altérée, une fertilité et une motilité réduites, et une augmentation du stress oxydatif. Le profilage monocellulaire des têtes de planaires jeunes et plus âgées a révélé une perte de neurones et de muscles, une augmentation de la glie, et a montré des changements minimes dans les cellules souches pluripotentes, ainsi que des signatures moléculaires du vieillissement à travers les tissus. Fait remarquable, l’amputation suivie de la régénération des tissus perdus chez les planaires plus âgées a conduit à une inversion de ces changements liés à l’âge dans les tissus, tant proximalement que distalement à la blessure, à des niveaux physiologiques, cellulaires et moléculaires. Notre travail suggère des mécanismes de rajeunissement dans les tissus neufs et anciens, qui coïncident avec la régénération des planaires, ce qui pourrait fournir des idées précieuses pour des interventions anti-vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/planarians-undergo-rejuvenation-when-regrowing-lost-tissues/

Évaluation de l’Essai PEARL sur le Rapamycine et son Impact sur le Vieillissement

L’essai PEARL, financé par Lifespan.io, a été conçu pour évaluer l’impact du rapamycine, un médicament connu pour ses propriétés potentielles dans le domaine du vieillissement. Ce projet a été lancé en raison du besoin croissant d’études plus larges et de traitements peu coûteux capables d’influencer le vieillissement. Les résultats préliminaires de l’étude, publiés récemment, ont mis en lumière des questions importantes concernant la posologie et la biodisponibilité du rapamycine. En effet, le rapamycine composé utilisé dans l’essai s’est révélé moins biodisponible que les options commerciales, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les résultats et sur ceux qui envisagent d’utiliser ce traitement. Alors que peu d’essais cliniques ont jusqu’à présent évalué les effets de ce médicament chez des individus généralement en bonne santé, il est crucial de noter que la plupart de ces études antérieures souffraient de limitations telles que des tailles d’échantillon réduites et un suivi à court terme. Les études les plus solides ont montré des améliorations dans le déclin immunitaire lié à l’âge chez les personnes âgées en bonne santé. L’essai PEARL représente l’un des plus grands efforts pour évaluer la sécurité à long terme d’un faible dosage de rapamycine (5 mg et 10 mg une fois par semaine pendant 48 semaines) dans un groupe vieillissant normal, et il fournit un soutien préliminaire à l’idée que le rapamycine à faible dose pourrait être utile pour contrer le déclin lié à l’âge en améliorant des mesures de santé. Au cours de l’essai, une pause a été nécessaire pour examiner la biodisponibilité du rapamycine composé, et il a été révélé que sa concentration dans le sang était approximativement un tiers de celle des formulations commerciales après 24 heures. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la sécurité relative de l’utilisation de rapamycine à faible dose sur 48 semaines et d’observer l’émergence de modèles clairs d’effets secondaires préoccupants. Globalement, les rapports d’événements indésirables étaient relativement constants à travers tous les groupes, bien que les utilisateurs de rapamycine aient présenté plus de symptômes gastro-intestinaux que les utilisateurs de placebo. Cependant, aucun autre modèle clair d’effets secondaires n’a émergé. Des améliorations significatives ont été observées dans la masse de tissu maigre et dans les symptômes de douleur auto-évalués chez les femmes prenant 10 mg de rapamycine composé. Des améliorations modestes dans d’autres mesures de bien-être auto-évalué ont également été notées pour certains groupes des deux sexes. Ces résultats sont en accord avec les bénéfices suggérés de l’utilisation du rapamycine à faible dose dans la communauté de la longévité, fournissant un certain soutien cliniquement validé pour les effets réputés de ce médicament. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/results-from-the-pearl-trial-of-rapamycin/

La neurogenèse : processus, enjeux et perspectives thérapeutiques

La neurogenèse est le processus par lequel de nouveaux neurones sont formés à partir de populations de cellules souches neurales. Ce processus est crucial pour la mémoire, l’apprentissage, le maintien normal des tissus cérébraux et la régénération partielle après une blessure. Avec l’âge, la neurogenèse diminue, ce qui contribue à la perte de fonctions cognitives observée chez les personnes âgées. Les chercheurs cherchent des moyens d’accélérer la neurogenèse pour compenser les dommages causés par le vieillissement et les maladies neurodégénératives, et potentiellement améliorer la fonction cognitive chez les jeunes. Bien que l’exercice physique ait été montré pour augmenter la neurogenèse et améliorer les performances cognitives, il ne peut pas éradiquer des diagnostics tels que la maladie d’Alzheimer. D’autres stratégies, comme les thérapies antidépresseurs, montrent également des effets limités sur la neurogenèse. Des résultats plus significatifs nécessiteraient des augmentations de neurogenèse beaucoup plus importantes que celles offertes par les méthodes actuellement disponibles.

Les études sur des modèles animaux ont démontré que des niveaux différents de neurogenèse hippocampique influencent les capacités d’apprentissage et de mémoire. Les manipulations qui réduisent la neurogenèse entraînent des performances cognitives altérées, alors que celles qui l’augmentent, comme l’enrichissement environnemental et l’exercice, améliorent les performances. L’identification des signaux altérés dans le gyrus denté des cerveaux vieillissants ou malades pourrait fournir des cibles thérapeutiques. Par exemple, un déséquilibre entre les protéines morphogénétiques osseuses et le noggin est lié à la neurogenèse réduite dans la dépression et le vieillissement.

Les facteurs de croissance neurotrophiques jouent un rôle clé dans la promotion de la prolifération et de la différenciation des cellules souches neurales. Ces facteurs, comme le facteur de croissance nerveuse et le facteur neurotrophique dérivé du cerveau, activent des récepteurs qui régulent l’auto-renouvellement et la détermination de la destinée des cellules souches. Des perturbations dans ces systèmes de signalisation sont associées à des troubles psychiatriques et neurodégénératifs. Les petites molécules capables de moduler ces signaux neurogéniques pourraient avoir un potentiel thérapeutique. Certaines molécules ont montré leur capacité à stimuler la prolifération des cellules souches neurales dans les niches neurogéniques.

Tous les types de médicaments antidépresseurs testés, y compris les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et les stabilisateurs de l’humeur, augmentent la prolifération et la survie des nouveaux neurones dans le gyrus denté. Des traitements chroniques avec certains antidépresseurs ont également montré des effets positifs sur la neurogenèse chez des modèles animaux. En résumé, la neurogenèse est un domaine de recherche prometteur pour le traitement des troubles cognitifs liés à l’âge et aux maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-current-options-for-the-upregulation-of-neurogenesis-in-the-context-of-aging-and-alzheimers-disease/