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La lutte contre les maladies infectieuses chez les personnes âgées : défis et opportunités

Les maladies infectieuses représentent une cause majeure de mortalité tardive, conséquence du déclin lié à l’âge de la fonction immunitaire. L’investissement considérable en temps et en financement pour améliorer l’efficacité des vaccins chez les personnes âgées illustre les coûts associés à la gestion des conséquences du vieillissement. Le développement de nouveaux vaccins et de meilleures techniques de vaccination est un processus coûteux. Cependant, inciter le système immunitaire vieillissant à redoubler d’efforts grâce à des adjuvants et à d’autres techniques de vaccination plus sophistiquées ne peut pas produire le même degré de bénéfice qu’une vaccination plus simple chez un adulte plus jeune, car le système immunitaire est intrinsèquement limité par le vieillissement. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles la revitalisation des fonctions jeunes est un objectif bien plus pertinent. Les personnes âgées (65 ans et plus) constituent le groupe d’âge à la croissance la plus rapide dans le monde aujourd’hui. Permettre aux personnes âgées de vivre de manière autonome, de rester socialement engagées et de gérer ou de prévenir les maladies chroniques contribue à réduire les coûts de santé et à améliorer la qualité de vie. Les maladies infectieuses sont une cause majeure de morbidité et de mortalité dans cette population. En 2021, la COVID-19 était la troisième cause de décès chez les personnes de plus de 65 ans dans l’UE, représentant 10,9 % de tous les décès, soulignant ainsi l’impact dévastateur des maladies infectieuses sur les populations âgées. Les co-morbidités, telles que les maladies chroniques cardiaques ou pulmonaires et le diabète, augmentent également le risque de infections sévères. La morbidité globale due aux maladies infectieuses chez les adultes plus âgés est souvent sous-estimée. En plus de l’impact immédiat de la maladie aiguë, plusieurs autres risques et séquelles sont associés aux infections dans ce groupe d’âge. Beaucoup de personnes âgées ne récupèrent pas complètement après un épisode aigu d’infection. Une étude au Canada a rapporté une mortalité de 12 % chez les patients âgés de 65 ans et plus hospitalisés pour une infection grippale, et 20 % ont souffert d’une diminution de leur statut fonctionnel après récupération. Ainsi, la prévention des maladies infectieuses est une mesure importante pour garantir un vieillissement en bonne santé et préserver la qualité de vie. Des vaccins contre la grippe et la pneumonie sont disponibles depuis longtemps. Cette revue se concentre sur les développements récents concernant les vaccins pour les personnes âgées, y compris les stratégies visant à améliorer et à faire progresser les vaccins existants et le développement récent de vaccins contre des agents pathogènes supplémentaires, tels que le virus respiratoire syncytial. Il reste encore de nombreux agents pathogènes pour lesquels des vaccins sont très souhaitables pour les personnes âgées. Les changements liés à l’âge du système immunitaire peuvent altérer l’immunogénicité et l’effet protecteur des vaccins, ce qui rend nécessaire la mise en place de stratégies spécifiques pour protéger cette population vulnérable. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/vaccination-research-and-development-as-an-example-of-the-expense-of-trying-to-cope-with-aging/

L’impact des infections virales sur le vieillissement et les maladies neurodégénératives

Le texte aborde l’impact des infections virales persistantes, en particulier des herpèsvirus, sur le vieillissement et les maladies neurodégénératives. Bien que les preuves ne soient pas encore concluantes, une quantité significative de données suggère que ces infections peuvent influencer le début et la progression des maladies liées à l’âge. Les recherches se concentrent principalement sur le cerveau, où l’inflammation chronique, souvent induite par des infections virales, pourrait jouer un rôle central dans le vieillissement. Le système immunitaire, en vieillissant, réagit de manière de plus en plus inadaptée à des niveaux croissants de dommages biochimiques, ce qui entraîne une signalisation inflammatoire persistante qui altère la structure et la fonction des tissus. Un article de recherche en libre accès discute des mécanismes sous-jacents à ce phénomène, en soulignant que la recherche actuelle identifie divers mécanismes, mais que leur importance relative est encore difficile à établir, ce qui complique le développement de thérapies efficaces. Les virus neurotropes sont identifiés comme des facteurs de stress majeurs dans le système nerveux central, ayant été associés à un risque accru de maladies neurodégénératives. Des études épidémiologiques montrent que les patients ayant des antécédents d’infection virale neurologique ont trente fois plus de chances de développer des maladies comme la sclérose latérale amyotrophique ou la maladie de Parkinson. Le texte définit le vieillissement et examine comment les virus affectent le cerveau, en identifiant les voies de pathogénie virale qui se chevauchent avec la neurodégénérescence liée à l’âge. Les virus neurotropes affectent des mécanismes fondamentaux tels que la protéostasie, le compromis génomique et la sénescence, conduisant à des maladies neurodégénératives rapides et progressives. Des explications sont fournies sur le vieillissement prématuré induit par les virus, notamment par des mécanismes de stress communs. Les virus provoquent divers stress, tels que la dysrégulation de l’homéostasie, des dommages à l’ADN, un stress oxydatif et une exhaustion immunitaire. Ces facteurs mettent en lumière l’importance des vaccins et des antiviraux, non seulement pour leurs bénéfices immédiats, mais aussi pour leur rôle dans la gestion du vieillissement à long terme. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/to-what-degree-does-viral-infection-contribute-to-aging/

Réutilisation de Médicaments Existants pour Réduire le Risque de Démence

Les auteurs d’une revue récente ont analysé les résultats de 14 études impliquant 139 millions de personnes pour identifier les liens entre le risque de démence et certains médicaments couramment prescrits. Malgré sa prévalence chez les personnes âgées, il existe une carence en traitements cliniques efficaces pour la démence, ce qui pousse à rechercher de nouveaux médicaments et thérapies. En parallèle, il est également possible de réutiliser des médicaments existants pour ralentir la progression de la démence. L’analyse des données médicales couramment collectées permet d’effectuer des études sur des millions de patients et des centaines de médicaments. Les chercheurs ont trouvé que certains médicaments, déjà prescrits pour d’autres conditions, peuvent influencer le risque de démence ; par exemple, certains médicaments pour le diabète ont été associés à une réduction du risque de démence. Dans leur étude, les auteurs ont adopté une approche axée sur les données, en analysant de grands ensembles de données pour extraire des informations et des motifs, plutôt que de se baser sur des hypothèses préalables. Ils ont inclus des études provenant des États-Unis, du Japon, de Corée du Sud, d’Allemagne et du pays de Galles, qui ont examiné environ 200 sous-groupes pharmacologiques et plus de 2000 ingrédients. Bien que des incohérences aient été observées entre les études, certaines tendances générales ont été identifiées. Les antimicrobiens, les vaccins et les anti-inflammatoires ont été liés à une diminution du risque de démence, potentiellement en raison de leur effet sur les infections virales et bactériennes. En revanche, les antipsychotiques et certains médicaments pour le diabète ont été associés à un risque accru de démence, ce qui pourrait être dû à des biais de causalité inverse. Les résultats ont également montré des résultats contradictoires pour d’autres classes de médicaments, tels que les antihypertenseurs et les antidépresseurs, suggérant que des médicaments d’une même classe peuvent avoir des effets différents. Les chercheurs soulignent que les ensembles de données utilisés pour cette recherche ont été créés pour des objectifs cliniques et peuvent manquer d’informations essentielles, ce qui complique l’analyse des résultats. Finalement, leur travail peut aider à prioriser les médicaments à étudier davantage pour un éventuel réemploi dans le traitement de la démence, suggérant que des études futures pourraient impliquer des médicaments uniques ou des combinaisons de médicaments pour cibler les multiples voies moléculaires impliquées dans la démence. Source : https://www.lifespan.io/news/repurposing-drugs-to-lower-dementia-risk/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=repurposing-drugs-to-lower-dementia-risk

Les cellules sénescentes : Défis et Perspectives dans le Développement de Thérapies Ciblées

Les cellules sénescentes sont des cellules qui, bien que bénéfiques à court terme pour des processus physiologiques tels que la régénération des tissus, s’accumulent avec l’âge, entraînant des troubles fonctionnels et une inflammation chronique. Ces cellules expriment des marqueurs liés à l’âge, produisent des cytokines pro-inflammatoires et sont associées à des phénotypes tels que le SASP (Senescence-Associated Secretory Phenotype). Bien que des traitements pharmacologiques comme les sénolytiques et les sénomorphiques aient montré des résultats prometteurs, ils manquent de spécificité et peuvent avoir des effets secondaires. Parallèlement, le développement de vaccins ciblant les cellules sénescentes est envisagé, mais il se heurte à des défis majeurs, notamment la difficulté à identifier des antigènes spécifiques aux cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, et la tolérance immunologique aux antigènes associés à la sénescence. La recherche continue dans ce domaine espère surmonter ces obstacles pour améliorer la santé des personnes âgées et réduire les maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-the-development-of-senolytic-vaccines/