Étiquette : toxicité

Nouvelle méthode de transfection des cellules souches sénescentes par niosomes

Des chercheurs ont exploré une méthode novatrice de transfection des cellules souches mésenchymateuses (CSM) sénescentes et ont publié leurs résultats dans le journal Cell : Molecular Therapy Nucleic Acids. La modification génétique chez un individu vivant est plus complexe que dans des cellules en culture, nécessitant des approches différentes. Les vecteurs viraux, bien que couramment utilisés pour la thérapie génique, présentent des risques tels que le cancer et des réactions immunitaires inflammatoires. Les liposomes, composés de molécules de graisse, sont souvent étudiés comme alternatives, mais ils peuvent être toxiques et moins efficaces que les virus. Les niosomes, similaires aux liposomes mais fabriqués avec des polysorbates non toxiques, ont été examinés dans divers contextes, notamment la régénération osseuse et la thérapie rétinienne. Les chercheurs ont testé plusieurs formulations de niosomes pour déterminer leur efficacité à transfecter les CSM sénescentes, une approche qui n’avait jamais été tentée auparavant. Deux populations de CSM dérivées de cordons ombilicaux ont été utilisées, soumises à un traitement avec le Palbociclib pour induire la sénescence. Les niosomes ont été complexés avec de l’ADN rapporteur à différents ratios, utilisant soit du squalène, soit du cholestérol, avec ou sans sucrose. Les résultats ont montré que le sucrose augmentait la taille des particules, mais cette relation n’était pas linéaire. Sucrose a également amélioré la capacité des niosomes à protéger l’ADN, en particulier à des ratios bas. Les formulations à base de squalène ont montré une bonne capacité de transfection chez les cellules non sénescentes, mais étaient moins efficaces pour les cellules sénescentes. En revanche, les formulations à base de cholestérol, surtout en présence de sucrose, ont montré une meilleure efficacité. Les niosomes ont été considérés comme moins toxiques que le lipofectamine, qui a entraîné une mortalité élevée chez les CSM. Les cellules sénescentes et non sénescentes ont absorbé les nioplexes par différents mécanismes d’endocytose. Cette étude s’est concentrée sur la transfection plutôt que sur les applications thérapeutiques, et des recherches futures sont nécessaires pour développer des thérapies géniques appropriées et évaluer leur sécurité dans des organismes vivants. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-method-of-modifying-stem-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-method-of-modifying-stem-cells

Nouveau mécanisme de ciblage pour la livraison de composés sénolytiques

Dans un article publié dans le journal Small, des chercheurs ont présenté un nouveau mécanisme de ciblage pour la livraison de composés sénolytiques vers les cellules qui en ont besoin. Cet article aborde les caractéristiques bien connues de la sénescence cellulaire et souligne qu’aucun sénolytique n’a encore été approuvé pour un usage clinique, en grande partie à cause des problèmes d’efficacité et de ciblage. Les sénolytiques n’affectent pas toujours uniquement les cellules sénescentes. Des travaux antérieurs ont utilisé le galactose comme vecteur pour ces médicaments potentiels, car les cellules sénescentes sont caractérisées par la présence de SA-β-gal, un composé qui clive naturellement le galactose. Bien que cette approche ait montré une réduction de la toxicité du navitoclax, le sénolytique étudié, elle comportait des limitations, notamment la toxicité de la silice poreuse utilisée comme nanocarrier. Les chercheurs ont donc choisi d’encapsuler leur médicament dans des micelles amphiphiles, similaires à des bulles de savon, qui ont été examinées pour la livraison de médicaments. Les micelles ont une partie hydrophile attirant l’eau, contenant le galactose, et une partie hydrophobe retenant le navitoclax. Cette méthode a été jugée efficace, montrant une protection du médicament et une meilleure sélectivité contre les cellules sénescentes dans les tests in vitro. Les tests ont été effectués sur des cellules dérivées de cancers du poumon et de mélanome, et le composé encapsulé a montré un indice sénolytique supérieur à celui du navitoclax brut. Toutefois, il est important de noter que cette étude n’a été réalisée qu’à un niveau cellulaire, sans essai sur des animaux, et que les effets sur d’autres types de cellules ou organismes vivants doivent encore être déterminés. Malgré ces limitations, cette recherche constitue une preuve de concept utile sur la manière dont un médicament peut être ciblé vers les cellules nécessitant le traitement, ouvrant ainsi la voie à des avancées potentielles dans le traitement des maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/precision-targeting-of-senescent-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=precision-targeting-of-senescent-cells