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Le rôle des microglies et du récepteur ADGRG1 dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

Les récepteurs spécifiques présents à la surface des cellules immunitaires jouent un rôle crucial dans l’ingestion et l’élimination des déchets métaboliques. Ces récepteurs, qui sont des protéines produites par les mécanismes habituels de l’expression génique, voient leur quantité varier selon l’âge et les circonstances, en raison des régulations épigénétiques de l’expression des gènes. Cette variation influence la capacité des cellules immunitaires à agir contre des cibles spécifiques. Des chercheurs ont étudié la capacité des cellules immunitaires innées, appelées microglies, à éliminer l’excès d’amyloïde-β dans le cerveau, constatant que cette capacité dépendait de l’expression d’un récepteur nommé ADGRG1. Dans les cas graves de la maladie d’Alzheimer, les microglies présentent une insuffisance d’ADGRG1, ce qui les empêche de nettoyer efficacement les plaques amyloïdes. Bien que la question de savoir si cette insuffisance est une cause contribuant à la maladie d’Alzheimer ou un effet secondaire reste à prouver, il existe déjà de nombreuses données suggérant que la dysfonction des microglies est un facteur important dans les maladies neurodégénératives. En effet, dans la maladie d’Alzheimer, les protéines telles que l’amyloïde bêta s’agglutinent en plaques qui endommagent le cerveau. Cependant, chez certaines personnes, les microglies sont capables de décomposer ces protéines avant qu’elles ne causent des dommages, entraînant ainsi des symptômes plus légers. Les chercheurs ont identifié une protéine, l’ADGRG1, qui permet aux microglies de digérer ces plaques. L’élimination de cette protéine chez des souris a conduit à une accumulation rapide des plaques, à une neurodégénérescence et à des problèmes de mémoire et d’apprentissage. Lors d’une réanalyse d’une étude antérieure sur l’expression génique dans le cerveau humain, il a été constaté que les individus décédés avec des symptômes légers d’Alzheimer avaient des microglies riches en récepteurs ADGRG1, indiquant que ces microglies avaient bien fonctionné pour contrôler la maladie. En revanche, ceux qui sont morts de la maladie d’Alzheimer sévère avaient peu de récepteurs, ce qui favorisait la prolifération des plaques. L’ADGRG1 appartient à une grande famille de récepteurs, les récepteurs couplés aux protéines G, souvent ciblés dans le développement de médicaments, ce qui laisse présager une rapide translation de cette découverte en nouvelles thérapies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/adgrg1-in-microglia-facilitates-clearance-of-amyloid-in-the-aging-brain/

Le rôle du PAI-1 dans le vieillissement et ses implications pour la santé

Cette revue examine le rôle du PAI-1 (inhibiteur de l’activateur du plasminogène-1) dans le processus de vieillissement. Bien qu’un petit nombre d’individus humains présentent des mutations de perte de fonction du PAI-1, ce qui indique que les activités du PAI-1 ne sont pas vitales pour la vie, ces personnes semblent vivre en moyenne sept ans de plus que leurs pairs. La recherche sur le PAI-1 suggère qu’il pourrait être impliqué dans divers processus pathologiques liés à l’âge, notamment la sénescence cellulaire, l’inflammation et le remodelage des tissus. Des niveaux élevés de PAI-1 ont été observés dans des conditions telles que les maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique, le cancer et la neurodégénérescence, ce qui suggère un rôle actif dans le vieillissement. Des études longitudinales montrent que les niveaux de PAI-1 dans le plasma augmentent avec l’âge, corrélant avec l’accumulation de cellules sénescentes et l’apparition de pathologies liées à l’âge. Cette corrélation temporelle implique que le PAI-1 pourrait participer activement au vieillissement plutôt que d’être simplement un marqueur passif. Alors que les évaluations précédentes se concentraient sur le PAI-1 dans le contexte de maladies spécifiques, cette revue intègre de nouvelles preuves pour soutenir l’idée que le PAI-1 est un moteur central du vieillissement. Une mutation rare de perte de fonction du gène SERPINE1 a été associée à une extension de la durée de vie, indiquant que la réduction du PAI-1 tout au long de la vie peut avoir des effets bénéfiques sur la santé. À l’avenir, cibler le PAI-1 avec des inhibiteurs pourrait atténuer la sénescence, restaurer la fonction des cellules souches, améliorer le profil métabolique et promettre une durée de santé prolongée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/increased-pai-1-expression-contributes-to-degenerative-aging/

Le Vieillissement : Un Débat Entre Maladie et Processus Pathologique

Le débat sur la question de savoir si le vieillissement devrait être officiellement déclaré comme une maladie est principalement influencé par la structure de la régulation médicale. Le financement du système médical est déterminé par des listes de conditions médicales définies et autorisées, issues de la Classification internationale des maladies (CIM). Toute condition qui n’est pas explicitement reconnue par les régulateurs est soit interdite, soit beaucoup plus difficile à traiter en clinique. Les partisans de la définition du vieillissement comme maladie plaident pour un chemin de développement des thérapies moins coûteux et plus rapide. Cependant, il est suggéré qu’il serait peut-être plus judicieux de se concentrer directement sur l’objectif d’un processus de développement plus rapide et moins cher, plutôt que de se focaliser sur des définitions du vieillissement. La question fondamentale n’est pas de savoir si le vieillissement est une maladie, mais quel cadre réglementaire optimise la santé à long terme. De plus, le vieillissement n’est pas un phénomène unique, mais plutôt un ensemble de processus pathologiques distincts. Historiquement, des débats similaires ont eu lieu concernant l’obésité, qui n’était pas considérée comme une maladie, mais qui l’est désormais. Une nouvelle proposition vise à distinguer l’obésité clinique, qui est considérée comme une maladie, de l’obésité pré-clinique moins significative. Il est donc proposé qu’une commission d’experts en vieillissement définisse des critères pour un vieillissement pathologique clinique. Ce vieillissement, comme l’obésité, a des implications cliniques significatives, et il est nécessaire d’intervenir pour atténuer les différences biologiques entre les adultes âgés et jeunes. En résumé, la question de la maladie liée au vieillissement mérite d’être examinée sous l’angle des implications pour la recherche et le traitement, plutôt que d’être confinée à une simple définition. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/advocating-for-aging-to-be-declared-a-disease-is-the-wrong-point-of-focus/

Rôle du Microbiome Intestinal et de l’Imidazole Propionate dans l’Athérosclérose

La plupart des personnes qui arrivent à l’hôpital après une première crise cardiaque ou un AVC causé par la rupture d’une plaque athérosclérotique instable dans les artères n’ont pas de taux élevé de cholestérol LDL. Ce cholestérol, qui est transporté par les particules LDL provenant du foie, est reconnu comme contribuant à la croissance des plaques, mais ce n’est pas l’élément le plus important de l’histoire. Les traitements bien établis visant à réduire le cholestérol LDL ne font pas toujours régresser les plaques et ne ralentissent que légèrement leur croissance. Au cours des dernières années, des chercheurs ont découvert divers mécanismes contribuant à la croissance des plaques dans des modèles animaux d’athérosclérose, menant à l’identification de nouveaux marqueurs, tels que la Lp(a), qui corrèlent avec les plaques athérosclérotiques et les maladies cardiovasculaires dans les populations humaines. Plusieurs entreprises biopharmaceutiques travaillent sur le développement de thérapies ciblant ces mécanismes, bien que celles-ci ne ralentissent généralement que la croissance des plaques lorsqu’elles sont testées sur des modèles animaux.

Un article de recherche récent propose une nouvelle façon dont le microbiome intestinal peut contribuer à la création et à la croissance des plaques athéroscléreuses dans les parois des vaisseaux sanguins. Les chercheurs mettent en avant un métabolite généré par les microbes intestinaux, l’imidazole propionate, et démontrent qu’il peut favoriser la croissance des plaques dans des modèles animaux d’athérosclérose. Ce mécanisme semble affecter négativement les macrophages, des cellules qui tentent de réparer les dommages causés par les plaques, les rendant incapables et les tuant dans l’environnement toxique des plaques. L’athérosclérose est la principale cause sous-jacente des maladies cardiovasculaires. Sa prévention repose sur la détection et le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels, mais de nombreux individus à risque pour une maladie vasculaire précoce restent non identifiés. Des recherches récentes ont mis en évidence de nouvelles molécules dans la pathophysiologie de l’athérosclérose, soulignant la nécessité de biomarqueurs alternatifs et de cibles thérapeutiques pour améliorer le diagnostic précoce et l’efficacité des thérapies. Dans l’étude, il a été observé que l’imidazole propionate, produit par des micro-organismes, est associé à l’étendue de l’athérosclérose chez les souris et dans deux cohortes humaines indépendantes. De plus, l’administration d’ImP à des souris prédisposées à l’athérosclérose nourries avec un régime alimentaire standard suffisait à induire l’athérosclérose sans altérer le profil lipidique, et était liée à l’activation de l’immunité innée et adaptative ainsi qu’à l’inflammation. En particulier, il a été constaté que l’ImP causait l’athérosclérose via le récepteur imidazoline-1 (I1R) dans les cellules myéloïdes. Le blocage de cet axe ImP-I1R a inhibé le développement de l’athérosclérose induite par l’ImP ou un régime riche en cholestérol chez les souris. L’identification de l’association forte de l’ImP avec une athérosclérose active et la contribution de l’axe ImP-I1R à la progression de la maladie ouvrent de nouvelles voies pour améliorer le diagnostic précoce et la thérapie personnalisée de l’athérosclérose. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/gut-microbiome-metabolite-imidazole-propionate-contributes-to-atherosclerosis/

Réévaluation du Vieillissement : Vers une Nouvelle Approche de la Santé à Long Terme

Karl Pfleger remet en question le débat sur le vieillissement en proposant de se concentrer sur son statut d’indication, ses sous-pathologies et son importance clinique. Il suggère que la question de savoir si le vieillissement est une maladie est mal posée ; la véritable question est de savoir quel cadre réglementaire permet d’optimiser la santé à long terme. Le vieillissement ne doit pas être considéré comme une seule entité, mais plutôt comme un ensemble de processus pathologiques distincts. Pfleger fait référence à des débats antérieurs sur l’obésité pour illustrer comment des changements dans la classification peuvent influencer le développement de traitements. Par ailleurs, il souligne que le vieillissement, bien qu’il soit un facteur de risque pour de nombreuses maladies, devrait être considéré non seulement comme une maladie mais aussi comme une indication pour les essais cliniques. Il plaide pour des réformes réglementaires qui encourageraient le développement de thérapies visant à atténuer les maladies liées à l’âge. En outre, il met en lumière l’importance de cibler des sous-domaines spécifiques du vieillissement, chacun représentant des processus pathologiques distincts pouvant être traités indépendamment. Pfleger discute également des arguments erronés souvent avancés dans le débat sur le vieillissement, tels que l’idée que le vieillissement apporte de la sagesse ou qu’il est naturel. Il conclut que le débat sur le vieillissement en tant que maladie doit évoluer vers des discussions constructives qui pourraient accélérer les progrès dans la lutte contre les pathologies liées à l’âge. La nécessité d’un changement de paradigme est renforcée par les recommandations de l’Académie nationale des sciences d’Allemagne, appelant à des essais cliniques axés sur la gérontologie. En somme, Pfleger appelle à avancer au-delà du débat sur le vieillissement en tant que maladie, en se concentrant sur des réformes pratiques qui faciliteront le traitement des problèmes de santé liés au vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/is-aging-a-disease/

Pretzel Therapeutics : Une avancée prometteuse dans le traitement des maladies mitochondriales

Pretzel Therapeutics, une entreprise de biotechnologie américaine basée dans le Massachusetts, se concentre sur le développement de traitements pour les maladies mitochondriales, en particulier celles associées aux mutations du gène POLG et aux syndromes de déplétion de l’ADN mitochondrial (ADNmt). Récemment, elle a obtenu un investissement de The Mito Fund, une initiative philanthropique de capital-risque de la United Mitochondrial Disease Foundation (UMDF). Les maladies mitochondriales englobent une large gamme de troubles génétiques et phénotypiques qui affectent la bioénergétique cellulaire, entraînant souvent des effets systémiques sur le cerveau, les muscles, le foie et d’autres organes. Pretzel, qui avait précédemment levé 72,5 millions de dollars lors d’une levée de fonds de série A, développe un pipeline de thérapies qui interviennent au niveau de la fonction mitochondriale en modulant la réplication et la transcription de l’ADNmt. L’objectif est de restaurer l’énergie cellulaire et d’arrêter ou de renverser la progression des maladies influencées par la dysfonction mitochondriale, y compris les maladies liées à l’âge. Le principal candidat thérapeutique de Pretzel, le PX578, est actuellement en phase de développement clinique 1. Ce médicament vise à activer la polymérase de l’ADN mitochondrial POLG et à restaurer les niveaux d’ADNmt ainsi que la capacité fonctionnelle dans les cellules affectées par la déplétion de l’ADNmt. La société affirme que cette stratégie pourrait avoir des applications potentielles dans un large éventail de maladies dégénératives, en particulier celles marquées par de sévères déficits énergétiques au niveau cellulaire, comme les maladies neurodégénératives. En plus de PX578, le pipeline de développement de Pretzel comprend un deuxième programme ciblant la polymérase de l’ARN mitochondrial POLRMT, qui est en fin de développement préclinique et est évalué comme traitement pour les maladies métaboliques, y compris l’obésité, par la modulation de la production d’énergie cellulaire. The Mito Fund, lancé en 2023, vise à accélérer le développement de traitements et de cures pour les maladies mitochondriales via un modèle de philanthropie de capital-risque. Le modèle de financement utilise le réseau scientifique et la communauté de patients de l’UMDF pour soutenir le développement de nouveaux traitements. Dr Philip Yeske, responsable des sciences et des alliances à l’UMDF, a déclaré que les types de maladies ciblées par PX578 représentent certaines des formes les plus courantes et les plus progressives de maladies mitochondriales. L’approbation de ce traitement répondrait à un besoin considérable au sein de la communauté. L’investissement de The Mito Fund a suivi une évaluation approfondie par le comité d’investissement en philanthropie de capital-risque de l’UMDF, qui comprend des spécialistes de la science mitochondriale, du développement pharmaceutique et du capital-investissement. Ce soutien a été motivé par le potentiel du PX578 et l’engagement de Pretzel à collaborer avec des groupes de défense des patients comme l’UMDF pour faire avancer la recherche liée à POLG. En plus de Pretzel Therapeutics, The Mito Fund a également investi dans d’autres entreprises prometteuses, notamment Napigen Therapeutics, qui développe des outils d’édition du génome mitochondrial, Pierrepont Therapeutics, qui développe des thérapies de remplacement enzymatique, et Khondrion, une entreprise en phase clinique qui avance des traitements pour les maladies mitochondriales primaires. Source : https://longevity.technology/news/mito-fund-invests-in-biotech-targeting-mitochondrial-dysfunction/

Les avancées de la remyélinisation : thérapies par cellules souches neurales et sclérose en plaques

Les connexions axonales entre les neurones sont entourées de myéline, qui agit comme un isolant pour permettre la propagation des impulsions électriques le long de l’axone. Comme toutes les structures moléculaires dans le corps et le cerveau, le gainage de myéline subit des dommages continus et doit être maintenu en permanence pour prévenir les dysfonctionnements du système nerveux. Un groupe de cellules connu sous le nom d’oligodendrocytes est chargé de cette tâche. Des conditions, telles que la sclérose en plaques, où une perte excessive de myéline se produit, sont particulièrement débilitantes. Cependant, un degré de dommage myélinique moindre survient chez tout le monde avec l’âge, en partie en raison de la réduction de la fonction des oligodendrocytes, ce qui contribue à l’altération cognitive. Il est donc intéressant de suivre les recherches sur les conditions démyélinisantes comme la sclérose en plaques. Il est plausible que des thérapies futures capables d’atteindre un certain degré de remyélinisation chez les patients souffrant de démyélinisation sévère pourraient également aider à restaurer la perte de myéline chez les individus âgés. Tout dépend des détails fins. Les thérapies qui compensent les dommages et les dysfonctionnements en augmentant l’activité des oligodendrocytes seront probablement efficaces à la fois chez les personnes âgées et chez les patients atteints de sclérose en plaques, tandis que les thérapies curatives qui s’attaquent directement aux causes auto-immunes de la sclérose en plaques seront probablement peu utiles chez les personnes âgées. L’administration de cellules souches neurales dans le cerveau a été testée comme thérapie pour de nombreuses formes de neurodégénérescence, du moins dans des modèles animaux. Le passage de ce type de thérapie aux essais humains a progressé très lentement au cours des dernières décennies, avec des programmes de recherche et de développement principalement axés sur la maladie de Parkinson. L’article d’accès libre d’aujourd’hui est un exemple de l’application plus large des cellules souches neurales dans des modèles animaux, où les cellules transplantées induisent la remyélinisation pour réparer de graves dommages au gainage de myéline dans le cerveau. La capacité limitée des cellules progénitrices du système nerveux central à se différencier en oligodendrocytes limite la réparation des lésions démyélinisantes et contribue aux incapacités des personnes atteintes de sclérose en plaques progressive. La transplantation de cellules souches neurales (CSN) a émergé comme une approche thérapeutique sûre chez les personnes atteintes de sclérose en plaques progressive, où elle promet de guérir le système nerveux central blessé. Cependant, il est nécessaire d’évaluer soigneusement les mécanismes par lesquels les greffes de CSN pourraient promouvoir la remyélinisation du système nerveux central avant leur adoption clinique généralisée. Dans cette étude, nous avons utilisé des CSN directement induites comme source de transplantation novatrice pour stimuler la remyélinisation dans le système nerveux central. En utilisant un modèle murin de démyélinisation induite par le lysophosphatidylcholine (LPC), nous avons découvert que les CSN murines favorisent la remyélinisation en améliorant la différenciation des cellules progénitrices oligodendrocytaires endogènes et en se différenciant directement en oligodendrocytes matures. La transplantation de CSN murines chez des souris Olig1 knockout, qui présentent une remyélinisation altérée, a confirmé la capacité remyélinisante directe des greffes et la formation de nouvelles gaines de myéline exogènes. Nous avons également démontré que la xénotransplantation de CSN humaines est sûre chez les souris, les CSN humaines persistant à long terme dans les lésions démyélinisantes où elles peuvent produire de la myéline dérivée de greffes humaines. Nos résultats soutiennent l’utilisation des thérapies par CSN pour améliorer la remyélinisation dans les maladies démyélinisantes chroniques telles que la sclérose en plaques progressive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/transplanted-neural-stem-cells-induce-remyelination-in-the-brains-of-mice/

Les Transfusions de Sang Jeune : Vers des Thérapies Innovantes contre le Vieillissement et l’Inflammation

La recherche sur les transfusions de fractions sanguines provenant de jeunes vers des individus âgés a montré des résultats variables chez les animaux et des résultats décevants dans les essais cliniques humains. Cependant, les chercheurs continuent à explorer les molécules présentes dans le sang jeune qui pourraient servir de base à des thérapies. Bien que les transfusions n’aient pas produit les effets escomptés, cela n’exclut pas l’existence de molécules spécifiques qui pourraient être administrées en quantités plus importantes pour obtenir des bénéfices. Les thérapies par cellules souches, qui offrent des avantages grâce aux signaux sécrétés par les cellules transplantées, mettent en lumière l’importance de la signalisation cellulaire pour modifier favorablement le comportement des cellules natives afin de réduire l’inflammation et d’améliorer la fonction des tissus. La recherche se concentre donc sur l’identification des bons signaux et des doses appropriées.

Des publications continuent d’émerger, comme l’article d’accès libre d’aujourd’hui, où les chercheurs rapportent la découverte de molécules spécifiques issues du sang jeune qui semblent produire des bénéfices chez des animaux âgés. Bien qu’il soit prématuré de prédire si ces découvertes mèneront à de nouvelles thérapies et à des entreprises biotechnologiques, certaines démonstrations précoces de bénéfices chez les souris sont intéressantes, avec la réduction de l’inflammation étant l’issue la plus commune.

Il est bien connu qu’il y a un déclin progressif de la fonction physiologique avec l’âge, et que le vieillissement est associé à une susceptibilité accrue aux blessures et aux infections. Plusieurs études ont montré que l’agilité de la jeunesse est caractérisée par des facteurs moléculaires de rajeunissement transférables, comme l’ont démontré les expériences de parabiose hétérochronique. Ces expériences ont révélé un effet rajeunissant du sang jeune sur les animaux âgés.

Il existe plusieurs efforts pour caractériser ces facteurs associés à la jeunesse dans le sang des jeunes. Dans ce rapport, nous montrons la résilience des jeunes souris, avant ou à l’âge de la puberté, face à une sepsie polymicrobienne, et nous démontrons un effet dépendant de l’âge des petites vésicules extracellulaires (EVs) provenant du plasma sur les résultats après une sepsie. Les EVs des jeunes souris ont montré un effet cytoprotecteur, anti-inflammatoire et ont réduit les marqueurs de sénescence cellulaire.

L’analyse par séquençage des microARN des EVs a révélé une signature associée à l’âge et identifié les microARN miR-296-5p et miR-541-5p dont les niveaux diminuent progressivement dans le plasma sanguin avec l’âge. Nous avons également montré que les niveaux de ces microARN diminuent avec l’âge dans plusieurs organes. Les microARN miR-296-5p et miR-541-5p ont montré un effet réparateur dans un modèle de cicatrisation in vitro, et le miR-296-5p, administré par injection intrapéritonéale, a réduit la mortalité dans le modèle murin de sepsie.

En résumé, nos études démontrent que les EVs provenant de très jeunes souris ont un effet réparateur sur la sepsie, et que les facteurs réparateurs sont probablement dépendants de la maturation. Notre observation que les miR-296-5p et miR-541-5p sont des constituants des EVs plasmatiques qui diminuent significativement avec l’âge et peuvent réduire l’inflammation suggère un potentiel thérapeutique pour ces microARN dans les maladies inflammatoires et liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/identifying-anti-inflammatory-micrornas-in-extracellular-vesicles-from-young-mouse-blood/

Évolution des Maladies Cardiovasculaires : Progrès et Défis

Au cours des 50 dernières années, les tendances en matière de maladies cardiovasculaires constituent une véritable réussite pour la santé publique et le progrès médical. Malgré le vieillissement démographique qui entraîne une augmentation des maladies liées à l’âge, le risque pour chaque individu de subir les conséquences les plus graves des maladies cardiovasculaires a diminué. Toutefois, la maladie cardiovasculaire athérosclérotique demeure la principale cause de mortalité humaine, et la croissance des plaques athérosclérotiques dans les artères reste largement irréversible. Pour chaque individu chanceux qui connaît une régression de la plaque grâce à une combinaison agressive de changements de mode de vie et de médicaments, beaucoup d’autres ne voient aucun bénéfice. Bien que l’incidence des événements graves, tels que les crises cardiaques, ait diminué, les décès surviennent désormais à la suite d’autres conséquences de la plaque athéroscléreuse. De nouvelles approches et de meilleures thérapies sont donc indispensables. La maladie cardiaque a été la principale cause de décès aux États-Unis pendant plus d’un siècle, mais les 50 dernières années ont vu une diminution substantielle (66 %) des taux de mortalité liés aux maladies cardiaques, y compris une baisse de près de 90 % des décès dus aux crises cardiaques, selon de nouvelles recherches. Pendant cette période, des changements majeurs ont été observés dans les types de maladies cardiaques entraînant des décès, avec de fortes augmentations des décès dus à l’insuffisance cardiaque, aux arythmies et à l’hypertension cardiaque. L’analyse des données des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a révélé que les maladies cardiaques représentaient près d’un tiers de tous les décès (31 %) parmi les adultes âgés de 25 ans et plus de 1970 à 2022. Au cours de cette période de 52 ans, les taux de mortalité dus aux maladies cardiaques ont considérablement diminué, passant de 41 % de l’ensemble des décès en 1970 à 24 % en 2022. En 1970, plus de la moitié des personnes décédées de maladies cardiaques (54 %) étaient mortes à la suite d’une crise cardiaque. Le taux de mortalité ajusté en fonction de l’âge a diminué de 89 % d’ici 2022, lorsque moins d’un tiers des décès dus à des maladies cardiaques (29 %) étaient causés par une crise cardiaque. En revanche, pendant cette période, le taux de mortalité ajusté en fonction de l’âge pour tous les autres types de maladies cardiaques (y compris l’insuffisance cardiaque, l’hypertension cardiaque et l’arythmie) a augmenté de 81 %, représentant 9 % de tous les décès dus à des maladies cardiaques en 1970 et 47 % en 2022. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/cardiovascular-mortality-is-shifting-in-character/

Les chiens comme modèles du vieillissement : Une étude sur les marqueurs de sénescence et les thérapies par cellules souches

Une nouvelle étude publiée dans Communications Biology explore les marqueurs du vieillissement chez les chiens et investigue les thérapies par cellules souches, ce qui soulève des questions sur leur pertinence et leur rigueur en matière de recherche translational. Les chercheurs s’appuient sur des modèles canins pour examiner la complexité du vieillissement humain. En combinant la génomique, la protéomique et la métabolomique, l’étude a établi un atlas du vieillissement chez 19 chiens de quatre races, utilisant le séquençage d’ARN à cellule unique et la modélisation des cellules souches pour tracer les signatures systémiques et cellulaires du vieillissement. Les résultats révèlent neuf marqueurs de sénescence des cellules T CD8+ et deux métabolites – le Penitrem A et l’UDP-N-acétylglucosamine – comme des indicateurs robustes du vieillissement. Ces découvertes soulignent l’importance des chiens en tant que modèle pertinent pour le vieillissement humain, notamment en ce qui concerne le déclin du système immunitaire et la recherche de biomarqueurs cliniquement significatifs.

Les chercheurs ont identifié neuf types de cellules sanguines canines qui changent avec l’âge, notamment plusieurs populations de cellules T et myéloïdes, dont quatre présentent des modèles de vieillissement similaires aux données humaines. L’analyse métabolomique a révélé 51 métabolites associés à l’âge, avec une augmentation de l’UDP-N-acétylglucosamine et du Penitrem A. Les cellules souches mésenchymateuses ont été utilisées comme intervention sur douze chiens, certaines modifiées pour surexprimer NMNAT1, une enzyme clé pour la biosynthèse de NAD+. Bien que le traitement ait amélioré des marqueurs biochimiques liés à la fonction hépatique et rénale, des doutes subsistent sur l’ampleur des conclusions, certains experts appelant à la prudence quant à l’interprétation des résultats.

Malgré ces critiques, l’idée que les chiens pourraient servir de modèles translational dans la science du vieillissement est soutenue par certains chercheurs, qui soulignent leur potentiel pour informer sur les mécanismes de vieillissement humain et les interventions susceptibles d’améliorer la longévité. Les chiens, âgés de sept à dix fois plus vite que les humains, permettent d’évaluer les interventions sur des périodes beaucoup plus courtes. Toutefois, pour tirer le meilleur parti des données qu’ils fournissent, il est essentiel de faire preuve de rigueur analytique et de ne pas confondre les signaux précoces avec des résultats définitifs. Source : https://longevity.technology/news/dogs-data-and-the-drive-to-decode-aging/