Étiquette : thérapie génique

Utilisation des microglies génétiquement modifiées pour la délivrance de protéines thérapeutiques dans le cerveau

Dans l’article publié dans la revue *Cell Stem Cell*, des chercheurs ont exploré comment des microglies génétiquement modifiées peuvent être utilisées pour délivrer des protéines thérapeutiques dans le cerveau. Un des défis majeurs dans le traitement des maladies neurologiques est la barrière hématoencéphalique (BHE), qui régule strictement les substances pouvant accéder au cerveau, tout en protégeant ce dernier des contaminants. Cependant, cette barrière représente également un obstacle pour l’administration de médicaments, ce qui complique le traitement de diverses pathologies. Les méthodes traditionnelles pour contourner la BHE, telles que l’injection directe de médicaments ou de cellules souches neurales, présentent des inconvénients, comme le risque de formation de tumeurs ou d’inflammations. Les chercheurs ont donc opté pour les microglies, qui sont des cellules auxiliaires du cerveau, comme vecteurs thérapeutiques. Ces cellules ne forment pas de tumeurs et ont montré une capacité d’engraftement efficace dans des modèles animaux.

Les scientifiques ont développé un modèle murin dépourvu de microglies, accumulant des plaques amyloïdes, pour tester leur approche. Ils ont créé des microglies dérivées de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs) qui produisent la néprilysine, une enzyme capable de dégrader les peptides amyloïdes, en réponse à la présence de plaques grâce au récepteur CD9. Les résultats initiaux ont montré que ces microglies répondaient spécifiquement aux plaques sans s’exprimer dans d’autres régions du cerveau. De plus, l’approche de sécrétion de la néprilysine (sNEP), par rapport à la production membranaire (NEP), a permis une distribution améliorée de ce composé thérapeutique.

Les microglies sNEP ont montré une capacité accrue à phagocyter les amyloïdes, consommant ces derniers deux fois plus rapidement que les microglies humaines normales. Dans le modèle murin, ces microglies ont réussi à pénétrer et dégrader les plaques amyloïdes, réduisant ainsi la charge en amyloïde et la taille des plaques dans le cerveau. Parallèlement, les microglies sNEP ont contribué à la préservation des synapses, mesurée par le niveau de la protéine synaptophysine (SYP), dont les niveaux ont été restaurés à ceux d’un groupe témoin. Les souris modèles, semblables aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer, ont également montré une réduction de l’astrogliose dans l’hippocampe, bien que cette réduction ne soit pas identique à celle observée dans le groupe témoin.

L’étude a également démontré que d’autres cibles de la néprilysine n’étaient pas affectées dans des régions non ciblées du cerveau, confirmant l’efficacité de la localisation de l’approche. Les chercheurs ont trouvé que l’engraftement généralisé des microglies sNEP n’était pas nécessaire pour obtenir des réductions des espèces amyloïdes dans tout le cerveau ; des injections précises dans l’hippocampe et le cortex suffisaient. De plus, la réduction des amyloïdes était accompagnée d’une diminution significative de l’inflammation, avec des niveaux de protéines inflammatoires, comme les interleukines, similaires à ceux du groupe témoin.

Bien que cette recherche soit à un stade précoce et considérée comme une preuve de principe, les auteurs soulignent que chaque élément de l’étude a été soigneusement contrôlé à un niveau génétique, sans impliquer de souris sauvages. La question de savoir si les microglies iPSC peuvent être adaptées à une utilisation humaine demeure ouverte, mais si cela s’avère possible, cette approche pourrait révolutionner la manière de délivrer des médicaments actuellement inaccessibles pour le traitement des maladies neurologiques. Source : https://www.lifespan.io/news/engineering-microglia-to-deliver-an-anti-alzheimers-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=engineering-microglia-to-deliver-an-anti-alzheimers-drug

Reprogrammation Cellulaire : Une Voie Prometteuse pour le Traitement du Vieillissement

La reprogrammation cellulaire est une approche prometteuse pour traiter le vieillissement en induisant l’expression des facteurs de Yamanaka pendant une période limitée. L’objectif est de modifier l’état épigénétique des cellules pour qu’il devienne plus jeune, tout en préservant leur fonction et en évitant la formation de cellules souches pluripotentes potentiellement nuisibles. Des recherches antérieures ont principalement exploré les technologies de thérapie génique, mais une branche de recherche se concentre sur des petites molécules capables d’induire une expression suffisante des facteurs de Yamanaka. Parmi ces combinaisons de petites molécules, le cocktail 2c a été étudié sur des souris. Bien que les petites molécules permettent une livraison efficace dans tout le corps, des préoccupations subsistent quant aux effets secondaires de ces agents de reprogrammation connus.

La recherche sur la reprogrammation cellulaire partielle par le biais de combinaisons spécifiques de petites molécules pourrait prolonger la durée de vie chez des organismes modèles. Des cocktails chimiques comme RepSox et la tranylcypromine (TCP) pourraient induire des changements bénéfiques liés à l’âge sans les risques associés à une reprogrammation complète. Dans une étude, des souris femelles C3H ont été divisées en deux groupes d’âge : ‘vieux’ (16-20 mois) et ‘senior’ (10-13 mois). Elles ont reçu des injections intrapéritonéales de RepSox (5 mg/kg) et de TCP (3 mg/kg) ou de DMSO (comme contrôle) tous les 72 heures pendant 30 jours.

Dans le groupe ‘vieux’, les souris traitées ont montré une amélioration de l’état neurologique, de la santé du pelage et du squelette, ainsi qu’une angiogenèse corticale accrue, bien que des changements histologiques défavorables aient été observés dans le foie et le cerveau. Dans le groupe ‘senior’, les souris traitées ont affiché un plateau de mortalité après sept mois, tandis que les décès ont continué chez les témoins. Bien que la survie globale n’ait pas montré de différence significative, la durée de vie maximale a augmenté de manière significative chez les souris traitées. Les résultats histologiques ont révélé des changements adaptatifs localisés plutôt que des effets toxiques majeurs. Ces résultats suggèrent que la combinaison de RepSox et de TCP exerce des effets protecteurs sur les phénotypes liés au vieillissement et pourrait potentiellement ralentir les processus de vieillissement systémique chez les souris C3H. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/small-molecule-reprogramming-in-mice-with-repsox-and-tranylcypromine/

Les Approches Compensatoires dans le Traitement de la Maladie d’Alzheimer : Le Rôle de la Caveoline-1

La recherche sur la maladie d’Alzheimer (MA) se concentre sur les approches compensatoires visant à améliorer la capacité des cellules à fonctionner en dépit des dommages plutôt que de traiter directement ces dommages. Cela peut ralentir inévitablement la progression de la maladie, mais ne constitue pas une voie vers une thérapie curative. Les avancées majeures dans le traitement du vieillissement et des maladies associées nécessitent une amélioration de cette approche. La MA est un trouble neurodégénératif dévastateur, caractérisé par une perte synaptique progressive et un déclin cognitif. La thérapie génique qui augmente les voies neuroprotectrices intrinsèques offre une stratégie prometteuse pour atténuer la neurodégénérescence et prévenir une perte cognitive supplémentaire. La caveoline-1 (Cav-1), une protéine de structure des radeaux lipidiques, régule plusieurs voies de signalisation pro-croissance et pro-survie au sein des microdomaines plasmatiques. Des études précédentes ont montré que l’administration de Cav-1 (SynCav1) chez des souris présymptomatiques préservait les fonctions cognitives et le signalement neurotrophique associé aux radeaux lipidiques. Cependant, le potentiel thérapeutique de SynCav1 administré à un stade symptomatique n’avait pas été testé. Cette étude actuelle a donc examiné l’effet de l’administration de SynCav1 au niveau de l’hippocampe chez des souris présentant des modèles précliniques distincts de pathologie amyloïde : les souris PSAPP et APPKI. Les résultats ont montré que l’administration de SynCav1 aux souris PSAPP et APPKI à un âge symptomatique préservait de manière cohérente la mémoire dépendante de l’hippocampe. Le profil transcriptomique a révélé que les souris PSAPP-SynCav1 avaient un profil transcriptomique similaire à celui des souris sauvages appariées par âge. L’analyse d’enrichissement de l’ontologie génétique a indiqué une régulation à la baisse des voies spécifiques de neurodégénérescence et une régulation à la hausse des voies liées aux synapses et à la cognition chez les souris PSAPP-SynCav1. In vitro, les neurones corticaux primaires de souris transfectées avec SynCav1 ont montré une augmentation de l’expression des protéines p-CaMKII et p-CREB, suggérant que SynCav1 pourrait protéger le système nerveux central en améliorant l’activité neuronale et synaptique. De plus, une protéine neuroprotectrice dépendante de l’activité (ADNP) a été identifiée comme un candidat potentiel médiant les effets neuroprotecteurs de SynCav1 sur la cognition. La fractionnement membranaire subcellulaire a révélé que SynCav1 préservait le récepteur de polypeptide activant l’adénylate cyclase de l’hypophyse de type I (PAC1R), un régulateur bien connu de l’expression d’ADNP. Ensemble, ces résultats mettent en lumière SynCav1 comme un candidat prometteur pour la thérapie génique dans le traitement de la MA. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/caveolin-1-gene-therapy-reduces-cognitive-decline-in-an-alzheimers-mouse-model/

Boyang Wang et la Mission d’Immortal Dragons : Investir dans la Longévité

Dans cette interview, Boyang Wang, fondateur d’Immortal Dragons, partage sa vision et ses objectifs pour le financement de projets liés à la longévité. Immortal Dragons est un fonds dédié à la recherche sur la longévité, basé à Singapour, qui se concentre sur des projets de biotechnologie et d’extension de la vie, en privilégiant l’impact social plutôt que les retours économiques. Boyang explique qu’il est motivé par des questions existentielles sur le vieillissement et la mort, et qu’il a été témoin des limites et des merveilles du système de santé moderne, ce qui l’a conduit à s’engager dans ce domaine. Contrairement à d’autres fonds qui se concentrent sur le retour sur investissement, Immortal Dragons cherche à financer des technologies novatrices à haut risque qui pourraient apporter des avancées significatives dans le domaine de la longévité. Boyang évoque des stratégies d’intervention comme le remplacement d’organes plutôt que leur réparation, et souligne l’importance de financer des projets uniques qui manquent de soutien. Il aborde également le besoin d’une collaboration entre l’Est et l’Ouest dans la recherche sur la longévité, notant que des pays asiatiques sont souvent plus flexibles en matière de réglementation pour les essais cliniques. Boyang exprime un intérêt pour des initiatives gouvernementales et des programmes tels que ARPA-H, tout en affirmant que des organisations indépendantes comme la sienne ont un rôle crucial à jouer pour avancer des projets d’avant-garde. Malgré les critiques sur les projets jugés irréalistes ou trop ambitieux, Boyang reste engagé dans sa mission, avec l’espoir d’inspirer d’autres à investir et à croire en l’avenir de la longévité. Il souligne également l’importance de modèles de réussite, semblables à ceux vus dans d’autres secteurs, pour catalyser l’intérêt et les investissements dans ce domaine. Enfin, il partage ses expériences personnelles avec des thérapies géniques et son approche de la technologie comme une opportunité de transformation dans le secteur de la longévité, tout en reconnaissant les défis et les critiques qu’il rencontre dans ce parcours. Source : https://www.lifespan.io/news/boyang-wang-on-targeting-underfunded-longevity-projects/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=boyang-wang-on-targeting-underfunded-longevity-projects

Telomir-1 : Une avancée prometteuse dans la lutte contre le vieillissement

Le vieillissement est un défi complexe qui implique divers changements moléculaires et cellulaires, engendrant un déclin général au fil du temps. Telomir Pharmaceuticals, une entreprise spécialisée dans la biologie des télomères et la dégénérescence liée à l’âge, a récemment publié des données précliniques suggérant que son composé principal, Telomir-1, pourrait agir sur plusieurs mécanismes du vieillissement simultanément. Les résultats d’études menées sur un modèle rare d’accélération du vieillissement, le syndrome de Werner (WS), révèlent que Telomir-1, administré par voie orale pendant 14 jours, a augmenté la longueur des télomères, restauré le contrôle de la méthylation de l’ADN, réduit le stress oxydatif et inversé la dégénérescence physique chez des poissons-zèbres génétiquement modifiés pour imiter la pathologie du WS. Ces découvertes s’appuient sur des travaux antérieurs démontrant la régénération rétinienne et la réduction du stress oxydatif dans des modèles de dégénérescence maculaire liée à l’âge (AMD). L’annonce de Telomir souligne que ce composé a non seulement allongé les télomères et inversé la dérive épigénétique, mais qu’il a également restauré la masse musculaire et atténué le stress oxydatif, le tout par administration orale, une voie d’administration qui a longtemps échappé à d’autres interventions plus complexes. Bien que les poissons-zèbres ne soient pas des humains, les résultats de cette étude incitent à repenser ce que pourrait être un traitement de première génération contre le vieillissement. L’interaction des biologies des télomères, du rétablissement épigénétique et de la récupération fonctionnelle fait de Telomir-1 un programme à surveiller, non seulement pour son potentiel, mais aussi pour son influence sur le développement de thérapies visant les causes profondes du vieillissement. Le syndrome de Werner, une condition génétique rare causée par des mutations du gène wrn, entraîne un déclin rapide lié à l’âge, avec une espérance de vie médiane de 40 à 50 ans, et aucun traitement approuvé n’existe actuellement. Dans l’étude de Telomir, des poissons-zèbres présentant la mutation wrn et d’autres modifications pour simuler la dysfonction mitochondriale et la sénescence chronique ont montré des symptômes typiques du WS. Telomir-1 a inversé ces caractéristiques en moins de deux semaines, tripliant la longueur des télomères dans certains cas et restaurant les motifs de méthylation de l’ADN dans des régions régulatrices clés. Les résultats renforcent la conviction que Telomir-1 pourrait représenter un développement scientifique majeur dans le domaine du vieillissement. Les effets à large spectre de Telomir-1 ont également été démontrés dans des modèles de dégénérescence rétinienne, où le traitement a amélioré la fonction visuelle et restauré la structure tissulaire, réduisant le stress oxydatif de 50%. Alors que le développement de médicaments comporte des incertitudes au stade préclinique, l’approche de Telomir reflète une convergence significative d’attributs que le domaine de la longévité a longtemps recherchés : impact systémique, complexité de livraison minimale et activité sur plusieurs caractéristiques du vieillissement. L’administration orale est une caractéristique particulièrement bienvenue, car de nombreux candidats nécessitent des voies d’administration invasives ou s’appuient sur des plateformes de thérapie génique comportant leurs propres préoccupations en matière de sécurité et d’évolutivité. Telomir-1 pourrait ne pas être aussi spectaculaire dans son approche que d’autres traitements, mais il est situé dans le domaine de la science cliniquement applicable. L’avenir de Telomir-1 dépendra de sa capacité à traduire ses promesses dans des modèles mammifères et, finalement, chez l’homme, ce qui pourrait orienter le domaine vers des interventions qui inversent le vieillissement de manière systémique. Source : https://longevity.technology/news/telomir-1-shows-systemic-age-reversal-effects-in-rare-disease-model/

Rôle protecteur du BDNF dans la prévention du déclin cognitif chez les personnes âgées

Le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) est une molécule signal circulante reconnue pour ses effets neuroprotecteurs, aidant les neurones à résister au stress. Il joue un rôle clé dans le soutien des fonctions neuronales et favorise la neurogenèse, c’est-à-dire la production de nouveaux neurones à partir de populations de cellules souches neuronales et leur intégration dans les circuits neuronaux existants. Ce processus est essentiel pour la mémoire, l’apprentissage et la régénération limitée du système nerveux central. Une augmentation des niveaux de BDNF dans le sang est associée à des effets bénéfiques, notamment une meilleure défense contre le vieillissement du cerveau et une protection accrue des neurones. L’article fournit un exemple parmi de nombreuses preuves soutenant cette affirmation. Le BDNF fait partie d’une liste restreinte de protéines signal circulantes dont des niveaux accrus produisent des effets généralement bénéfiques. D’autres protéines de ce type incluent α-klotho, follistatine et VEGF. Ces protéines sont de bons cibles pour des thérapies géniques durables qui utilisent des technologies éprouvées et peu coûteuses. Un exemple de thérapie génique inefficace, comme les vecteurs AAV ou les plasmides conjugués PEI, peut être administré par injection dans une poche de graisse pour produire suffisamment de BDNF pendant des années. Le BDNF est le neurotrophine le plus abondant dans le cerveau des mammifères, protégeant les neurones du stress et de la neurotoxicité tout en soutenant la neurogenèse, le développement et la différenciation des neurones. Pendant le vieillissement, les niveaux de BDNF augmentent en réponse au stress oxydatif, offrant ainsi une défense antioxydante partielle. Bien que mesurer directement le BDNF dans le cerveau humain soit difficile, les niveaux de BDNF dans le sang sont utilisés comme indicateurs, soutenus par des études animales montrant que le BDNF peut traverser la barrière hémato-encéphalique. Des études humaines ont établi un lien entre des niveaux élevés de BDNF dans le sang et un ralentissement de la dégradation cognitive dans la maladie d’Alzheimer, ainsi qu’une réduction du risque de conversion vers la démence. Cependant, il reste incertain si les niveaux de BDNF dans le sang sont liés au risque de progression vers des troubles cognitifs légers (MCI) chez les individus cognitivement normaux. Étant donné que divers facteurs de mode de vie modifiables peuvent augmenter les niveaux de BDNF dans le sang, comprendre l’association entre les niveaux de BDNF et la progression vers le MCI est crucial pour prévenir le déclin cognitif tardif. Une étude a été menée pour examiner si des niveaux élevés de BDNF dans le sérum sont associés à une réduction de la probabilité de progression vers le MCI sur une période de suivi de quatre ans chez des adultes âgés et cognitivement normaux. L’analyse longitudinale a été réalisée à partir des données de suivi de l’Étude coréenne sur le vieillissement cérébral pour le diagnostic précoce et la prédiction de la maladie d’Alzheimer. Parmi les 274 participants, 26 ont développé un MCI durant le suivi. Le groupe à haut niveau de BDNF a présenté une incidence de MCI significativement inférieure. Cette association a persisté même après ajustement pour divers facteurs de risque. Des analyses de sous-groupes ont révélé que l’association était significative uniquement chez les femmes, les personnes de moins de 75 ans, celles ayant un niveau d’éducation inférieur à un diplôme universitaire et les individus négatifs au PET amyloïde. Ces résultats suggèrent un rôle protecteur du BDNF contre la progression clinique vers le MCI chez les individus âgés cognitivement sains, avec un effet plus prononcé chez les femmes, les personnes relativement jeunes, moins éduquées et négatives au PET amyloïde. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/higher-serum-bdnf-correlates-with-lower-risk-of-mild-cognitive-impairment/

Augmentation de la Durée de Vie par la Thérapie Génique Klotho chez les Souris

Cette étude présente des résultats prometteurs sur le potentiel anti-vieillissement de la protéine Klotho (KL), qui a été associée à une augmentation de 20 % de la durée de vie des souris adultes. La thérapie génique utilisée dans cette recherche a permis d’exprimer le facteur circulant Klotho, dont les effets bénéfiques semblent s’étendre à la fonction cognitive et à la santé rénale, avec peu d’effets secondaires notables. Ces résultats suscitent des questions quant à la nature des bénéfices observés : sont-ils directement liés à l’interaction entre le Klotho circulant et les cellules d’autres tissus ou sont-ils le résultat d’une amélioration de la fonction rénale ? En explorant les mécanismes d’action de Klotho, les chercheurs ont utilisé un vecteur viral adéno-associé (AAV9) pour délivrer la forme secrétée de Klotho (s-KL) par injection intraventriculaire et intraveineuse, entraînant une augmentation significative de la concentration de s-KL dans le sérum. Les souris traitées ont montré des améliorations notables de la condition physique, avec une réduction de la fibrose musculaire et une augmentation de la capacité régénérative musculaire. De plus, des améliorations dans les paramètres microstructurels osseux liés à l’ostéoporose ont été observées. Les analyses transcriptomiques ont également révélé une augmentation de la neurogenèse et de l’activité immunitaire dans l’hippocampe des souris âgées traitées. Ces résultats suggèrent que l’élévation de l’expression de s-KL pourrait réduire la dégénérescence associée à l’âge dans plusieurs organes, augmentant ainsi à la fois la durée de vie et la durée de vie en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/klotho-gene-therapy-in-adult-mice-produces-a-20-increase-in-life-span/

Reprogrammation épigénétique des cellules du disque spinal : Vers une nouvelle approche contre la douleur et la sénescence

Une nouvelle étude publiée dans le journal Nature, intitulée Bone Research, a révélé que la reprogrammation épigénétique des cellules du disque spinal réduit la sénescence et soulage la douleur dans un modèle animal. Les cellules du noyau pulpeux, qui maintiennent les disques de la colonne vertébrale, se détériorent avec l’âge, perdant leur capacité de renouvellement et leur fonction de maintien de la matrice extracellulaire, ce qui entraîne leur rétrécissement et divers problèmes dorsaux. Les chercheurs ont utilisé une méthode différente de celles précédemment rapportées, en se concentrant sur la reprogrammation épigénétique pour restaurer ces cellules à un état juvénile. Ils ont choisi d’utiliser une combinaison de trois facteurs de reprogrammation, à savoir OSK, en omettant c-Myc en raison de ses liens avec le cancer. L’un des défis majeurs de ces expériences est la livraison efficace des facteurs nécessaires aux cellules. Les chercheurs ont donc choisi d’utiliser des exosomes modifiés, dérivés de cellules souches de moelle osseuse, contenant un plasmide codant pour OSK. Ces exosomes ont été conçus pour favoriser leur absorption par d’autres cellules et ont montré des effets prometteurs dans la réduction de la sénescence et des dommages à l’ADN. Dans un modèle animal, l’injection d’exosomes modifiés a démontré une restauration complète des disques intervertébraux endommagés, montrant des améliorations significatives par rapport aux groupes témoins. Bien que ces résultats soient encourageants, ils nécessitent encore des vérifications et des études supplémentaires pour déterminer leur applicabilité chez l’homme. Source : https://www.lifespan.io/news/reprogramming-epigenetics-to-fight-back-pain/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=reprogramming-epigenetics-to-fight-back-pain

Essai de thérapie génique SIRT6 pour lutter contre le vieillissement chez les chiens

L’expression excessive de SIRT6 ralentit le vieillissement chez les souris, bien que les raisons précises de cet effet ne soient pas encore entièrement comprises. SIRT6 influence divers mécanismes liés au vieillissement, notamment l’efficacité de la réparation de l’ADN. La recherche pour déterminer quels effets sont les plus significatifs et établir les relations de cause à effet entre les résultats observés se poursuivra probablement pendant des années, même après les premières applications cliniques des thérapies basées sur l’upréglage de SIRT6. Un des principaux axes de recherche consiste à utiliser la thérapie génique pour introduire une variante du gène SIRT6, identifiée chez des individus longévifs. Bien que l’utilisation de la séquence standard du gène puisse aussi fonctionner, cela complique le processus de brevetage, rendant plus difficile l’obtention de financements auprès des investisseurs en biotechnologie.

Genflow Biosciences a lancé un essai de thérapie génique visant à lutter contre le déclin lié à l’âge chez les chiens. Cet essai vise à évaluer la sécurité et l’efficacité de la thérapie génique SIRT6 pour prolonger la durée de vie en bonne santé chez les chiens âgés. En ciblant le gène SIRT6, lié à une longévité accrue chez les centenaires, Genflow espère obtenir des informations qui pourraient informer de futurs traitements pour les animaux de compagnie et les humains. L’étude implique 28 chiens âgés de dix ans et plus, qui recevront la thérapie par injections intraveineuses pendant un an. Un groupe de contrôle non traité sera également suivi. Les chercheurs évalueront l’âge biologique à l’aide de l’horloge de méthylation GrimAge, surveilleront les changements de masse et de force musculaires, évalueront la fonction mitochondriale, suivront l’état du pelage et mesureront le bien-être général des animaux. La période de traitement de six mois sera suivie d’une phase d’observation de six mois pour évaluer les effets durables. Les résultats de cet essai sont attendus d’ici la fin de 2025.

Genflow se concentre également sur le développement de thérapies géniques ciblant les maladies liées au vieillissement chez les humains, avec son composé phare, GF-1002, actuellement en phase pré-IND pour traiter la stéatohépatite associée à des dysfonctions métaboliques (MASH), une affection chronique du foie fréquente. GF-1002, qui délivre une variante du gène SIRT6 enrichie chez les centenaires, a montré des propriétés adipogéniques, anti-fibrotiques et anti-tumorales dans des études précliniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/an-update-on-the-progress-of-sirt6-upregulation-towards-the-clinic/

Lutte contre le vieillissement : Avancées scientifiques et défis

Fight Aging! est une publication qui se consacre à la lutte contre les maladies liées à l’âge en mettant en lumière les mécanismes du vieillissement et en proposant des solutions médicales modernes pour y remédier. La newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par le sujet. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, offre également des services de consultation stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Un aperçu des articles récents inclut des études sur la thérapie génique avec VEGF-C, montrant son potentiel pour restaurer le drainage lymphatique du liquide céphalorachidien chez les souris âgées, contribuant à la fonction cognitive. D’autres recherches révèlent que la fonction glymphatique humaine diminue avec l’âge, corrélant avec un déclin cognitif. De plus, l’examen du rôle du gène Klotho dans le vieillissement et les maladies rénales met en avant son importance pour la santé cognitive et physique. Une étude récente met en évidence une inflammation accrue chez les patients atteints d’Alzheimer, soulignant la nécessité d’identifier des moyens de réduire l’inflammation chronique liée à l’âge. Les cellules sénescentes, qui sécrètent des signaux inflammatoires, sont également un sujet d’intérêt, avec des recherches montrant qu’elles peuvent être ciblées pour traiter diverses conditions liées à l’âge. La sévérité de la sarcopénie, une perte de masse musculaire liée à l’âge, est corrélée à la rigidité artérielle et à l’hypertension, tandis que des études explorent l’impact des microplastiques sur la santé. Un autre sujet abordé est l’absence d’un régime alimentaire optimal pour une bonne santé à long terme, mettant en avant l’importance d’une alimentation variée. La transplantation de microbiote fécal de jeunes souris à des rats âgés a montré des effets bénéfiques sur la santé cardiaque, soulignant le rôle de la flore intestinale dans le vieillissement. Les recherches sur le métabolisme du cholestérol et son lien avec la maladie d’Alzheimer ajoutent une perspective supplémentaire sur les facteurs de risque liés à l’âge. Enfin, des essais cliniques sur des thérapies sénolytiques pour traiter des conditions telles que l’œdème maculaire montrent des résultats prometteurs, bien que des défis restent à surmonter dans le domaine de la sénothérapie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/fight-aging-newsletter-april-7th-2025/