Étiquette : thérapie ciblée

Le Rôle du Facteur HMGB1 dans la Propagation de la Sénescence Cellulaire

Cet article publié dans la revue *Metabolism Clinical & Experimental* présente des recherches sur le facteur HMGB1 et son rôle dans la propagation de la sénescence cellulaire. La sénescence cellulaire est un état où les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). HMGB1 est considéré comme une protéine alarmin, libérée en réponse à des dommages cellulaires, et il joue un rôle clé dans l’inflammation. Ce facteur existe sous trois formes, dont la forme réduite (ReHMGB1) est celle qui semble favoriser la sénescence par des mécanismes de signalisation spécifiques. Les chercheurs ont observé que, contrairement à d’autres formes d’HMGB1, la forme réduite est celle qui induit la sénescence dans des cultures cellulaires et chez des souris. Lors de leurs expériences, ils ont constaté que les cellules traitées avec ReHMGB1 présentaient des biomarqueurs de sénescence accrus et une prolifération réduite. En revanche, les cellules traitées avec OxHMGB1 n’ont montré aucun changement significatif. De plus, des modifications substantielles de l’expression génique ont été observées, avec plus de 1000 changements dans le groupe ReHMGB1, favorisant la sénescence. Les résultats expérimentaux ont également été confirmés chez des souris, où l’administration de ReHMGB1 a augmenté les marqueurs de sénescence et de cytokines inflammatoires. À l’inverse, l’utilisation d’anticorps anti-HMGB1 a réduit les marqueurs de sénescence et amélioré la récupération après une blessure. Ces résultats ouvrent la voie à des recherches futures sur le ciblage de HMGB1 pour traiter des blessures ou des maladies liées à l’âge. Dr. Sharma, l’un des chercheurs principaux, souligne l’importance de comprendre les conséquences des DAMPs (patterns moléculaires associés aux dommages) dans le vieillissement et l’inflammation, tout en suggérant que cela pourrait mener à des stratégies thérapeutiques plus sélectives pour limiter la propagation de la sénescence et ses effets néfastes. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor

Impact des R-loops et de la signalisation cGAS/STING sur la dégénérescence des disques intervertébraux

Le texte aborde les divers aspects de la structure de l’ADN nucléaire et son impact sur l’expression génique, en se concentrant sur le rôle des marques épigénétiques et des structures temporaires comme les R-loops. Les R-loops se forment lorsque des séquences d’ARN se fixent à l’ADN double brin, potentiellement en raison d’échecs de transcription, ce qui peut entraîner la fuite de fragments d’ADN nucléaire vers le cytosol. Ce phénomène active le système de signalisation cGAS/STING, qui est conçu pour détecter les acides nucléiques mal localisés, souvent associés à des infections virales ou bactériennes. Cependant, les dommages cellulaires liés au vieillissement et aux maladies peuvent également provoquer une mauvaise localisation de l’ADN, entraînant une réaction inflammatoire inappropriée qui aggrave la progression des maladies et du vieillissement. Le texte se concentre ensuite sur la dégénérescence des disques intervertébraux (IVDD), une condition qui contribue à des douleurs lombaires chroniques. Une analyse intégrative des données de séquençage d’ARN à cellule unique a révélé que l’accumulation anormale de R-loops dans les cellules du nucleus pulposus (NPC) active la voie de signalisation cGAS/STING et induit la sénescence cellulaire. La restauration de l’état des R-loops a montré un potentiel pour atténuer cette activation et la sénescence. Pour traiter l’IVDD, une plateforme de livraison nano-ciblée a été développée pour délivrer de l’ARN interférent ciblant le gène ERCC5, régulateur critique de l’état des R-loops. Les expériences ont montré que cette approche modulaire inhibait la signalisation cGAS/STING et favorisait la prolifération cellulaire, retardant ainsi la progression de l’IVDD dans un modèle animal. En conclusion, l’axe ERCC5-R-Loop-cGAS/STING dans les NPC représente une cible thérapeutique prometteuse pour le traitement de l’IVDD, avec un fort potentiel d’application clinique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/r-loop-dna-provokes-chronic-inflammation-via-cgas-sting/

L’impact de l’inhibition de HDAC11 sur la régénération musculaire et la sarcopénie chez les souris âgées

Les chercheurs ont découvert que l’ingénierie génétique visant à réduire l’expression de HDAC11 modifie favorablement le métabolisme des tissus musculaires chez les souris, quel que soit leur âge. Cette modification ralentit la perte de masse et de force musculaires, bien connue chez les souris âgées, et améliore la régénération musculaire. Des petites molécules inhibitrices de HDAC11 ont été identifiées par la communauté de recherche sur le cancer, et il est prévu d’évaluer leur capacité à améliorer la fonction musculaire chez les souris âgées. La sarcopénie, définie comme la perte progressive de la masse et de la fonction musculaire associée au vieillissement, a des effets dévastateurs sur la qualité de vie des personnes âgées. Le vieillissement musculaire est marqué par l’atrophie musculaire et la diminution de la capacité de réparation musculaire, notamment une réduction du pool de cellules souches musculaires, ce qui entrave la récupération après une blessure. HDAC11, membre le plus récent de la famille des HDAC, est fortement exprimé dans les muscles squelettiques. Des travaux récents ont montré qu’une déficience génétique en HDAC11 augmente la régénération musculaire, la fonction mitochondriale et améliore globalement les performances musculaires chez les souris jeunes. Cette étude explore pour la première fois les conséquences fonctionnelles de la déficience en HDAC11 chez les souris âgées, tant en termes d’homéostasie que de régénération musculaire. Les souris âgées dépourvues de HDAC11 présentent une atrophie musculaire atténuée et une fragmentation postsynaptique de la jonction neuromusculaire, sans différences significatives dans le nombre ou le diamètre des axones myélinisés des nerfs périphériques. On observe également le maintien du réservoir de cellules souches musculaires et une régénération musculaire avancée après une blessure. La déplétion d’HDAC11 améliore l’oxydation des acides gras mitochondriaux et atténue les altérations liées à l’âge de la composition des acides gras squelettiques, réduisant considérablement le ratio des acides gras oméga-6/oméga-3 et améliorant significativement l’indice oméga-3. Cela explique l’amélioration de la force musculaire et de la résistance à la fatigue, ainsi qu’une réduction de la mortalité. En résumé, nos résultats indiquent qu’HDAC11 représente une nouvelle cible pour le traitement de la sarcopénie. Il est important de noter que des inhibiteurs sélectifs d’HDAC11 ont récemment été développés, offrant une nouvelle approche thérapeutique pour ralentir le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/hdac11-deficiency-slows-muscle-aging/

Le Rôle des Microglies et de Tim-3 dans la Maladie d’Alzheimer

Le système immunitaire du système nerveux central (SNC) diffère de celui du reste du corps, bien qu’il existe une interaction significative entre les deux. Les cellules immunitaires innées, connues sous le nom de microglies, jouent un rôle crucial dans la défense contre les pathogènes, l’élimination des déchets métaboliques et le maintien des connexions synaptiques entre les neurones. Cependant, avec l’âge, les microglies adoptent un comportement de plus en plus inflammatoire, ce qui peut avoir des conséquences néfastes et contribuer à l’apparition et à la progression des maladies neurodégénératives. Les chercheurs s’efforcent de trouver des moyens de modifier le comportement des microglies pour mieux lutter contre ces conditions. Parmi les cibles thérapeutiques émergentes, la molécule Tim-3 a récemment été identifiée comme un élément clé dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Tim-3, qui est un ‘immune checkpoint’, a été lié à la maladie d’Alzheimer à début tardif, mais son rôle dans le cerveau n’était pas bien compris jusqu’à présent. Des études précliniques ont révélé que Tim-3 est présent uniquement dans les microglies du SNC, où il aide à maintenir un état de santé cellulaire. Cependant, il peut également empêcher le cerveau d’éliminer efficacement les plaques amyloïdes toxiques qui s’accumulent dans la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont constaté que la suppression de Tim-3 favorisait l’élimination des plaques en incitant les microglies à ingérer davantage de ces plaques, tout en produisant des protéines anti-inflammatoires pour réduire la neuroinflammation et limiter les troubles cognitifs. Actuellement, plusieurs essais cliniques testent des thérapies ciblant Tim-3 pour traiter des cancers résistants aux immunothérapies. L’étude met en lumière le potentiel thérapeutique d’adapter ces traitements pour améliorer l’élimination des plaques et atténuer la neurodégénérescence dans la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/tim-3-inhibition-in-microglia-encourages-amyloid-clearance-in-the-brain/