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Nouveaux Horizons dans le Traitement de la Maladie d’Alzheimer : L’Inhibition de la Neuroinflammation

La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’accumulation de plaques d’amyloïde-β et de filaments de tau dans le cerveau. Cependant, des recherches récentes mettent en évidence le rôle central de la neuroinflammation dans la progression de la maladie. Une étude publiée dans la revue Immunity par des chercheurs du Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) et de l’Université de Bonn explore comment le ciblage de l’inflammasome NLRP3, un régulateur clé de la réponse immunitaire, pourrait moduler la fonction métabolique et mitochondriale des microglies, améliorant ainsi leur capacité à éliminer les plaques d’amyloïde-β et à ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Les résultats suggèrent que la neuroinflammation n’est pas simplement une conséquence secondaire de l’accumulation d’amyloïde-β, mais qu’elle pourrait en réalité être un moteur de la pathologie de la maladie. De plus, la neuroinflammation semble apparaître précocement dans la progression de la maladie d’Alzheimer, potentiellement avant même la formation des plaques. Cela offre une cible prometteuse pour l’intervention thérapeutique. Moduler l’activité des microglies et les voies inflammatoires pourrait permettre de développer des traitements qui s’attaquent simultanément à plusieurs aspects de la maladie d’Alzheimer, surtout face au succès limité des traitements actuels qui se concentrent uniquement sur l’amyloïde-β ou le tau. L’idée de cibler la neuroinflammation pour la prévention plutôt que pour le simple traitement pourrait également ouvrir de nouvelles voies pour ralentir le déclin cognitif avant que des dommages irréversibles ne se produisent. L’étude souligne également que l’inhibition chronique de NLRP3 est nécessaire pour induire des changements métaboliques significatifs dans les microglies. Cette inhibition entraîne une réduction de la neuroinflammation et aide les microglies à éliminer les dépôts nocifs d’amyloïde-β, un processus connu sous le nom de phagocytose. Les chercheurs ont identifié le transporteur de glutamate Slc1a3 comme un médiateur clé de ces effets, les microglies avec une activité réduite de NLRP3 montrant une augmentation de leur potentiel de membrane mitochondriale, ce qui améliore leur capacité à phagocyter l’amyloïde-β. De plus, les mécanismes observés dans cette étude ont été constatés chez des espèces différentes, puisque des tissus cérébraux post-mortem de patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentaient une activité NLRP3 élevée et des niveaux réduits de Slc1a3. Cela souligne un chemin potentiel pour le développement de thérapies ciblant NLRP3 qui pourraient être applicables chez l’homme. L’étude s’inscrit dans une tendance croissante suggérant que la maladie d’Alzheimer ne se résume pas uniquement à un problème d’amyloïde, mais qu’elle implique une combinaison de dysfonctionnements métaboliques, immunitaires et neurovasculaires. Les résultats identifient également des voies de signalisation auparavant inconnues influencées par NLRP3, notamment la façon dont NLRP3 régule l’utilisation des nutriments par les microglies et leur impact sur les gènes ayant un rôle majeur dans leur fonction. La possibilité de reprogrammer les microglies par des interventions métaboliques soulève de nouvelles questions sur la façon dont l’inflammation pourrait être ciblée dans d’autres maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson et la démence frontotemporale. Avec plusieurs inhibiteurs de NLRP3 actuellement en essais cliniques, cette recherche fournit un soutien supplémentaire à l’idée que la modulation des réponses immunitaires pourrait former une approche multi-ciblée pour le traitement des maladies neurodégénératives. Bien que d’autres études soient nécessaires pour évaluer la sécurité et l’efficacité à long terme de ces interventions, le potentiel de déplacer la fonction des microglies d’un état pro-inflammatoire vers un phénotype protecteur et homéostatique représente une avenue importante pour la recherche future. Source : https://longevity.technology/news/reducing-neuroinflammation-may-provide-new-pathway-for-alzheimers-treatment/

Sommet Mondial sur la Santé : Dr Khan ouvre le GHS 2025 à Riyadh

Le Global Healthspan Summit (GHS) 2025, organisé à Riyadh par la Hevolution Foundation, a rassemblé plus de 3000 scientifiques, représentants gouvernementaux, investisseurs, médecins et entrepreneurs. Dr Mehmood Khan a ouvert le sommet en soulignant l’importance croissante de la question de la longévité et de la santé à mesure que la population mondiale vieillit. Actuellement, il y a un milliard de personnes de plus de 60 ans, un chiffre qui devrait doubler d’ici 2050, tandis que le nombre de jeunes continue de diminuer. Dr Khan a mis en avant l’importance de garder les individus en bonne santé et de les considérer comme des consommateurs plutôt que comme des patients. Il a également mentionné que la Hevolution Foundation a investi plus de 400 millions de dollars dans la recherche sur la longévité, soutenant plus de 250 scientifiques dans le monde dont 24 en Arabie Saoudite. Ce sommet représente une occasion unique de collaboration pour créer de nouvelles politiques, réglementations et entreprises dans le domaine de la longévité. Le rapport Hevolution Global Healthspan 2025 mettra en lumière l’état actuel et les perspectives d’avenir de la santé, avec un investissement en equity de 7,33 milliards de dollars prévu pour 2024, un montant qui a plus que doublé par rapport à l’année précédente. Dr Khan a encouragé les entrepreneurs présents à saisir cette opportunité unique de créer des entreprises qui auront un impact sur la vie de chaque individu parmi les 8 milliards de personnes dans le monde. Il a conclu en soulignant que nous devons changer l’avenir pour les générations à venir, en évitant un monde où la population est malade et que nous ne pouvons pas soutenir. Source : https://longevity.technology/news/mehmood-khan-kicks-off-global-healthspan-summit-2025/

Helicore Biopharma : Une Nouvelle Approche pour Lutter Contre l’Obésité avec des Antagonistes GIP

Helicore Biopharma, une société émergente dans le domaine des médicaments contre l’obésité, a récemment annoncé un financement de 65 millions de dollars lors d’un tour de table en série A. Son objectif est de développer une plateforme thérapeutique centrée sur les antagonistes du peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP). Contrairement à d’autres traitements qui bloquent les récepteurs, Helicore utilise des anticorps monoclonaux pour neutraliser l’activité du GIP en se liant directement à lui dans la circulation sanguine. Cette stratégie pourrait inverser les mécanismes métaboliques à l’origine de l’obésité et de la résistance à l’insuline. La société prévoit de commencer des études cliniques de phase I sur son produit phare, HCR-188, avec des résultats préliminaires attendus dans la seconde moitié de 2025. En outre, Helicore développe également des conjugués d’anticorps GIP et des combinaisons avec GLP-1, visant des sous-populations spécifiques de patients obèses. La recherche sur le GIP est particulièrement pertinente, car des études ont montré que des niveaux élevés de GIP contribuent à une intolérance au glucose et à une accumulation excessive de graisses. Helicore se distingue par son approche unique qui pourrait réguler la fonction des adipocytes tout en restaurant la sensibilité à la leptine dans le système nerveux central, ce qui pourrait améliorer la satiété et réduire l’apport alimentaire. Sous la direction de Dr Gerrit Klaerner, Helicore s’appuie sur des capacités avancées d’ingénierie des protéines pour ses efforts de recherche et développement. Les investisseurs, dont Versant Ventures et OrbiMed, soutiennent cette initiative, croyant qu’une approche holistique des besoins des patients pourrait offrir des bénéfices cardiométaboliques et une perte de poids de qualité. En somme, Helicore se positionne comme un acteur innovant dans un marché de médicaments contre l’obésité de plus en plus concurrentiel. Source : https://longevity.technology/news/helicore-enters-obesity-drugs-arena-with-65m-funding-round/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=helicore-enters-obesity-drugs-arena-with-65m-funding-round

Tau phosphorylé dans les maladies neurodégénératives : avancées thérapeutiques et limites

Le tau est une protéine du cerveau qui peut être excessivement phosphorylée, formant des agrégats solides perturbateurs pour la fonction cellulaire et tissulaire. Différentes approches thérapeutiques ciblant spécifiquement le tau phosphorylé sont en développement pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Stratégies thérapeutiques ciblant la protéine tau phosphorylée dans les tauopathies

Le texte discute du rôle de la protéine tau hyperphosphorylée dans les maladies neurodégénératives, notamment les tauopathies comme la maladie d’Alzheimer. L’hyperphosphorylation de tau entraîne la formation de dégénérescences neurofibrillaires, perturbant la stabilité des microtubules et la plasticité neuronale. Plusieurs stratégies de traitement, dont les inhibiteurs de kinases tau, les activateurs de phosphatases, l’immunothérapie et des molécules chimeriques telles que les PROTACs, sont en développement pour cibler le tau phosphorylé. Chacune de ces stratégies présente des avantages et des limites en termes d’efficacité et de sécurité.