Étiquette : système immunitaire inné

Les cellules immunitaires induites : une nouvelle stratégie pour lutter contre le déclin cognitif lié à l’âge et à la maladie d’Alzheimer

Les cellules immunitaires innées, notamment les monocytes et les macrophages, jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des tissus corporels. Avec l’âge, ces cellules peuvent devenir dysfonctionnelles, notamment en devenant plus inflammatoires. Contrairement à d’autres parties du corps, le cerveau possède sa propre population de cellules similaires, appelées microglies. Il est donc intéressant de noter que l’administration de monocytes et de macrophages jeunes et fonctionnels dans la circulation peut améliorer le fonctionnement du cerveau vieillissant. Bien que de nombreux mécanismes indirects puissent être en jeu, il est pertinent de se concentrer sur les effets de l’inflammation. Des études récentes montrent que le plasma de jeunes animaux améliore la fonction cognitive chez des animaux âgés, mais sa disponibilité est limitée. Pour pallier ce problème, des chercheurs ont généré un sous-type de cellules sanguines jeunes à partir de cellules souches pluripotentes induites, et ont évalué leurs effets sur le déclin cognitif et neural associé à l’âge et à la maladie d’Alzheimer. Dans des souris âgées, la livraison intraveineuse de phagocytes mononucléés induits (iMPs) améliore les performances dans des tâches cognitives dépendant de l’hippocampe, favorise la santé neuronale et réduit la neuroinflammation. Les analyses de séquençage d’ARN à noyau unique de l’hippocampe montrent que les iMPs améliorent la santé d’une sous-population de cellules de la moelle qui jouent un rôle crucial dans les tâches cognitives où les iMPs améliorent les performances. De plus, les iMPs semblent inverser l’augmentation des niveaux d’amyloïdes sériques associée à l’âge. Ces résultats ont été confirmés in vitro, où le milieu conditionné par les iMPs a montré une protection des microglies humaines contre la mort cellulaire induite par les amyloïdes sériques. Finalement, les iMPs ont amélioré la cognition chez les souris jeunes et âgées, soulignant leur potentiel tant comme stratégie préventive que d’intervention. Ensemble, ces découvertes suggèrent que les iMPs pourraient constituer une nouvelle stratégie thérapeutique ciblant le déclin cognitif lié à l’âge et à la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/treating-neurodegeneration-with-monocytes-and-macrophages-derived-from-induced-pluripotent-stem-cells/

Le rôle des macrophages cardiaques dans les maladies cardiovasculaires et la régénération tissulaire

Les macrophages, des cellules essentielles du système immunitaire inné, se trouvent dans divers tissus du corps, y compris le cœur, et remplissent de nombreuses fonctions vitales. Ils ne se contentent pas de détecter et d’éliminer les agents pathogènes et les cellules potentiellement nuisibles, mais ils jouent également un rôle crucial dans la régénération après une blessure. Les macrophages peuvent adopter des états pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires selon les circonstances, ce qui en fait des cibles d’intérêt pour la recherche visant à réduire l’inflammation et à favoriser la régénération, notamment dans des organes tels que le cœur qui présentent une capacité régénératrice relativement faible après une lésion. Ces macrophages cardiaques sont hétérogènes et plastiques, avec plusieurs sous-ensembles ayant des phénotypes et des fonctions différents, impliqués dans divers processus pathophysiologiques. Des études récentes montrent que les populations de macrophages résidents dans le cœur jouent un rôle essentiel dans le développement cardiaque, la conduction électrique et les processus de remodelage ventriculaire. Les mécanismes utilisés par ces macrophages pour influencer les maladies cardiovasculaires (MCV) varient et incluent des interactions directes et indirectes avec d’autres cellules cardiaques. L’identification de cibles spécifiques pour les macrophages résidents cardiaques est cruciale pour la régulation des MCV. Bien que des méthodes exogènes et génétiques aient été développées pour cibler spécifiquement ces populations de macrophages, relativement peu d’études ont exploré des thérapies ciblant les macrophages résidents cardiaques chez les patients atteints de MCV, malgré l’accumulation de connaissances mécanistiques sur leur contribution au risque cardiovasculaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/tissue-resident-macrophages-in-the-heart-in-cardiovascular-disease/

Qu Biologics : Une avancée dans l’élimination des cellules sénescentes grâce à l’immunothérapie

L’entreprise canadienne Qu Biologics a récemment révélé que son immunomodulateur QBECO réduit de manière significative un marqueur clé de la sénescence cellulaire dans le foie de souris atteintes de stéatose hépatique. Cette recherche suggère que l’immunothérapie pourrait avoir des implications pour des conditions liées au vieillissement, à l’inflammation et aux troubles métaboliques. La sénescence cellulaire, souvent décrite comme un état de ‘zombie’, est une condition où les cellules cessent de se diviser tout en restant actives sur le plan métabolique, contribuant à l’inflammation chronique et à la progression de maladies telles que l’obésité, le cancer, la fibrose et les troubles neurodégénératifs. L’accumulation de cellules sénescentes perturbe le fonctionnement normal des tissus, favorisant le développement de maladies chroniques associées au vieillissement. Qu Biologics développe des immunomodulateurs spécifiques au site (SSI) pour restaurer la fonction immunitaire innée et traiter diverses maladies chroniques. En collaboration avec l’Université McMaster, les recherches ont montré que les souris traitées avec QBECO présentaient une réduction marquée de la bêta-galactosidase associée à la sénescence, un biomarqueur bien connu de la sénescence. Cette réduction de la sénescence était corrélée à une diminution de l’infiltration graisseuse, de l’inflammation et de la fibrose dans le foie, indiquant que l’élimination des cellules sénescentes pourrait jouer un rôle dans la réversibilité de la stéatose hépatique. Les résultats s’inscrivent dans un ensemble croissant de données soulignant l’importance de l’élimination médiée par le système immunitaire des cellules sénescentes pour maintenir la santé et prévenir la progression des maladies. Selon le Dr Hal Gunn, PDG de Qu Biologics, ces données suggèrent que l’élimination de la sénescence pourrait être un mécanisme de restauration de la santé supplémentaire pour les immunomodulateurs de Qu. La recherche se concentre également sur les implications plus larges des SSI dans le déclin immunitaire lié à l’âge. À mesure que les individus vieillissent, leur fonction immunitaire innée se détériore, augmentant la susceptibilité aux infections et aux maladies inflammatoires chroniques. Qu Biologics mène actuellement un essai clinique de Phase 2 pour évaluer les effets d’un autre de ses SSI chez des personnes âgées de 65 ans et plus, afin de déterminer si la thérapie peut améliorer la fonction immunitaire, réduire le risque d’infection et améliorer la qualité de vie. Le Dr Shirin Kalyan, VP de l’Innovation Scientifique chez Qu Biologics, souligne l’importance de la manière dont les immunomodulateurs de Qu peuvent éliminer les causes sous-jacentes des maladies, mettant ainsi l’accent sur la restauration de la santé plutôt que sur le simple traitement des maladies. Source : https://longevity.technology/news/qu-biologics-reports-immunotherapy-reduces-senescence-in-mice/