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Impact du facteur d’induction par hypoxie sur le vieillissement pulmonaire et la sénescence cellulaire

Cet article de revue examine les connaissances actuelles sur la signalisation du facteur d’induction par hypoxie (HIF) dans le vieillissement des tissus pulmonaires, avec un accent particulier sur le fardeau de la sénescence cellulaire comme mesure de la dysfonction liée à l’âge. Selon les chercheurs, l’expression chronique du HIF avec l’âge favorise la sénescence cellulaire. Comprendre pourquoi l’expression du HIF devient dysrégulée avec l’âge est l’une des nombreuses questions difficiles à résoudre. Il faut un grand effort pour retracer la chaîne de cause à effet qui mène à une altération donnée de l’expression génique, et dans presque tous les cas, la connexion longue et sinueuse à un mécanisme causal fondamental du vieillissement n’a pas été définitivement établie.

Le facteur d’induction par hypoxie (HIF) est un médiateur transcriptionnel clé des réponses cellulaires à un faible taux d’oxygène, régulant la physiologie et la pathogénie des poumons. Il est un régulateur central de l’adaptation hypoxique dans les tissus pulmonaires et joue un double rôle dans le maintien de l’homéostasie et la promotion de processus pathologiques. À faibles niveaux, l’activation induite par l’hypoxie du HIF est hormétique, déclenchant des réponses cellulaires adaptatives qui améliorent la résistance au stress et la longévité. Cependant, une activation excessive ou prolongée du HIF fausse cette réponse adaptative, favorisant la fibrose, l’inflammation et la progression des maladies.

Au cours du vieillissement normal, le HIF maintient l’homéostasie de l’oxygène, régule l’activité mitochondriale et soutient les réponses adaptatives au stress dans les tissus pulmonaires. Avec l’âge, l’efficacité de la signalisation HIF diminue, entraînant une tolérance au stress réduite et des mécanismes de réparation altérés dans les cellules pulmonaires. La dysrégulation chronique du HIF dans les poumons vieillissants a été liée à une augmentation du stress oxydatif, à l’induction de la sénescence et à la signalisation pro-inflammatoire. Dans les poumons, le HIF est également essentiel pour l’homéostasie de l’oxygène et l’adaptation aux environnements hypoxiques. Au-delà de son rôle dans la détection de l’oxygène, le HIF module le métabolisme cellulaire, l’inflammation et les voies de sénescence, influençant directement le vieillissement pulmonaire.

Des études récentes indiquent que le HIF et la sénescence cellulaire interagissent à plusieurs niveaux, où le HIF peut à la fois induire et supprimer la sénescence, selon les conditions cellulaires. Alors qu’une activation transitoire du HIF soutient la réparation des tissus et la résistance au stress, une dysrégulation chronique aggrave les pathologies pulmonaires. Des preuves émergentes suggèrent que cibler les voies HIF et de sénescence pourrait offrir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour atténuer les maladies pulmonaires liées à l’âge. Cet article de revue explore les interactions complexes entre ces mécanismes, mettant en lumière la manière dont leur jeu d’influence affecte le vieillissement pulmonaire et la progression des maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/dysregulated-hypoxia-inducible-factor-signaling-in-the-aging-lung/

Un nouveau traceur PET pour quantifier le stress oxydatif dans le cerveau

Une nouvelle sonde d’imagerie par tomographie par émission de positons (PET), dérivée du médicament edaravone, a montré un potentiel pour détecter le stress oxydatif dans le système nerveux central, un facteur sous-jacent dans des maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Les chercheurs de St Jude Children’s Research Hospital et de l’Université de Virginie ont développé le [18F]fluoroedaravone ([18F]FEDV), un analogue radio-labellisé de l’antioxydant edaravone, qui permet une imagerie in vivo des espèces réactives d’oxygène et d’azote (RONS) dans le cerveau. L’étude, publiée dans Nature Biomedical Engineering, souligne l’importance de ce développement pour comprendre le rôle du stress oxydatif dans la neurodégénérescence. Cette étude répond à un défi de longue date : l’incapacité à mesurer directement les RONS in vivo dans le système nerveux central. Le développement du [18F]FEDV, un traceur PET dérivé de l’edaravone, offre un outil puissant pour visualiser le stress oxydatif au niveau cellulaire. En traversant avec succès la barrière hémato-encéphalique et en démontrant sa stabilité dans le plasma humain, le [18F]FEDV permet un suivi en temps réel et longitudinal de l’activité des RONS, ce qui est très pertinent pour évaluer la progression de la maladie et les interventions thérapeutiques dans des conditions comme la maladie d’Alzheimer et l’accident vasculaire cérébral. La large réactivité du [18F]FEDV avec les radicaux peroxyliques solubles dans les lipides et dans l’eau témoigne de sa polyvalence en tant que biomarqueur du stress oxydatif. Si cet outil d’imagerie est traduit en utilisation clinique, il pourrait affiner la sélection des patients pour des interventions basées sur des antioxydants, surveiller les réponses au traitement avec une précision sans précédent et même prédire l’apparition des symptômes, offrant ainsi un potentiel pour redéfinir la compréhension et la ciblage du stress oxydatif dans la gestion du vieillissement et des maladies neurodégénératives. Les espèces réactives d’oxygène et d’azote contribuent à la signalisation cellulaire et à l’homéostasie ; cependant, lorsque leur production dépasse la capacité des systèmes antioxydants de l’organisme, elles déclenchent des réactions en chaîne dommageables. Une activité excessive des RONS a été impliquée dans les lésions neuronales, la dysfonction mitochondriale et la progression pathologique des maladies neurodégénératives, mais malgré cela, la mesure directe du stress oxydatif dans le cerveau vivant reste un défi. Edaravone, initialement approuvé pour le traitement de la SLA, chasse les radicaux peroxyliques, les radicaux hydroxyles et le peroxynitrite, des composés qui contribuent aux lésions oxydatives. Le [18F]FEDV conserve ces propriétés tout en étant radio-labellisé pour l’imagerie PET, permettant ainsi de servir de biomarqueur du stress oxydatif. Contrairement à d’autres traceurs PET qui détectent la neuroinflammation ou le dépôt d’amyloïde, le [18F]FEDV fournit une mesure directe des niveaux de stress oxydatif, permettant un suivi longitudinal de la progression de la maladie et de la réponse aux traitements antioxydants. L’étude a démontré que le [18F]FEDV peut traverser la barrière hémato-encéphalique et s’accumuler sélectivement dans des régions présentant un stress oxydatif élevé. Dans des modèles murins, le traceur a détecté l’accumulation de RONS après un AVC induit et dans des cerveaux présentant une tauopathie, caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Sa spécificité a été confirmée par un prétraitement des souris avec de l’edaravone, qui a bloqué le signal PET, indiquant que la sonde mesure directement le stress oxydatif plutôt que d’autres processus métaboliques. L’auteur correspondant, Kiel Neumann, PhD, du département de radiologie de St Jude, a expliqué que c’est la blessure secondaire subséquente, généralement causée par la réponse immunitaire, qui cause le plus de dommages neurologiques. Une visualisation du stress oxydatif en temps réel pourrait améliorer considérablement l’étude de la neurodégénérescence. Alors que les essais cliniques sur les antioxydants ont produit des résultats mitigés, en partie en raison du manque d’une méthode pour confirmer leur effet in vivo, le [18F]FEDV pourrait servir d’outil crucial pour évaluer l’efficacité thérapeutique. En permettant une mesure directe du stress oxydatif, le traceur pourrait également aider à identifier les individus à risque de développer des conditions neurodégénératives avant l’apparition des symptômes. L’objectif en imagerie est de promouvoir le contraste, donc nous voulons quelque chose qui interagisse rapidement avec sa cible mais qui soit également éliminé rapidement pour que vous puissiez voir votre cible immédiatement. Ce qui était unique à ce médicament, c’est que lorsqu’il réagit avec le stress oxydatif, il subit un changement structural et de polarité massif qui le garde dans la cellule et favorise le contraste. Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour valider le [18F]FEDV dans des études humaines. Les prochaines étapes comprennent des essais cliniques pour évaluer sa sécurité et son efficacité chez les patients atteints de SLA, de la maladie d’Alzheimer et d’autres conditions neurodégénératives. De plus, les chercheurs visent à affiner les protocoles d’imagerie PET pour améliorer la sensibilité et la résolution de la détection du stress oxydatif dans le cerveau humain. Les tests diagnostiques sont de l’ordre des nanogrammes à microgrammes de matériel, donc le corps ne sait même pas qu’il est là. En fin de compte, notre objectif est d’utiliser cela pour impacter les soins cliniques. L’intervention thérapeutique utilisant cette technologie pour la gestion des maladies cliniques est l’avenir. Avec son potentiel à combler une lacune de longue date dans la recherche neurodégénérative, le [18F]FEDV représente une avancée dans l’imagerie moléculaire, qui pourrait conduire à un diagnostic plus précoce et précis des conditions liées au stress oxydatif, ainsi qu’à des stratégies améliorées pour leur traitement. Source : https://longevity.technology/news/repurposed-drug-enables-imaging-of-neurodegeneration/

Lésion cérébrale traumatique et risque accru de maladie d’Alzheimer : le rôle de la vasculature cérébrale

Les survivants d’une lésion cérébrale traumatique (TBI) présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer en raison de changements spécifiques dans la vasculature du cerveau blessé. Ces modifications semblent accélérer la déposition d’amyloïde-β, soutenant l’hypothèse de la cascade amyloïde, qui postule que l’agrégation d’amyloïde-β constitue la pathologie fondamentale de la maladie d’Alzheimer. Les lésions cérébrales traumatiques entraînent souvent une régulation altérée du flux sanguin cérébral, résultant de changements pathologiques dans les cellules musculaires lisses vasculaires (VSMCs) des parois artérielles. Ces changements peuvent contribuer au développement de divers troubles neurodégénératifs, notamment ceux ressemblant à la maladie d’Alzheimer, qui incluent l’agrégation d’amyloïde-β. Malgré leur importance, les mécanismes physiopathologiques responsables de la dysfonction des VSMCs après une TBI ont été peu étudiés. Dans cette étude, il a été démontré que la TBI humaine aiguë entraîne des changements pathologiques précoces dans les artères leptomeningeales, associés à une diminution des marqueurs VSMC tels que NOTCH3 et l’actine musculaire lisse alpha (α-SMA). Ces changements ont coïncidé avec une augmentation de l’agrégation de peptides amyloïdes de longueur variable, y compris Aβ1-40/42, Aβ1-16, et le fragment dérivé de la β-sécrétase (βCTF) causé par un traitement altéré de la protéine précurseur amyloïde (APP) dans les VSMCs. L’agrégation des peptides Aβ1-40/42 a également été observée dans les artères leptomeningeales de jeunes patients ayant subi une TBI. Les changements pathologiques ont également inclus des niveaux plus élevés de β-sécrétase (BACE1) dans les artères leptomeningeales, probablement causés par une hypoxie et un stress oxydatif, comme le montrent des études in vitro sur des VSMCs humains. Il a été constaté que l’inhibition de BACE1 restaurait non seulement la signalisation de NOTCH3, mais normalisait également les niveaux d’ADAM10 in vitro. De plus, une étude sur des souris soumises à un modèle expérimental de TBI a montré une réduction de l’activité d’ADAM10 et une diminution de NOTCH3, accompagnées d’une augmentation des niveaux de βCTF (C99). Cette étude apporte des preuves de changements précoces post-traumatiques dans les VSMCs des artères leptomeningeales, qui peuvent contribuer à la dysfonction vasculaire et exacerber les mécanismes de blessure secondaire après une TBI. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/brain-injury-accelerates-later-amyloid-aggregation-to-increase-risk-of-alzheimers-disease/

Rôle des cellules immunitaires et du stress oxydatif dans la maladie d’Alzheimer

Les cellules immunitaires dans un environnement inflammatoire produisent une quantité beaucoup plus importante de molécules oxydantes, ce qui explique pourquoi des niveaux accrus d’inflammation chronique et de stress oxydatif sont souvent liés chez les personnes âgées. Cette étude examine ce mécanisme dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, soulignant comment l’inflammation peut induire des changements épigénétiques néfastes dans les populations cellulaires du cerveau, ces changements étant en partie une réaction à un environnement de stress oxydatif accru. Il est largement admis que la neuroinflammation chronique joue un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer (MA), bien que les mécanismes spécifiques restent flous. L’inflammation chronique de bas grade est une caractéristique du vieillissement, et l’inflammation systémique est liée à l’apparition de la MA. De nombreuses études suggèrent un rôle effecteur des cellules immunitaires dans la pathologie de la MA. Bien que l’étendue à laquelle les cellules immunitaires périphériques, telles que les neutrophiles, peuvent entrer dans le cerveau demeure incertaine et difficile à mesurer dans le temps, les signes de stress oxydatif sont évidents et contribuent clairement à l’étiologie de la MA. Les sources de stress oxydatif sont nombreuses dans la MA et incluent des mitochondries dysfonctionnelles, des neurones et des cellules endothéliales, mais les cellules immunitaires émergent comme une source abondante et potentiellement modifiable. Les microglies, cellules immunitaires spécialisées de la lignée myéloïde, résident principalement dans le système nerveux central et représentent jusqu’à 15 % de tous les types cellulaires présents dans le cerveau. Leur fonction principale est la surveillance et le maintien du système nerveux central en éliminant les cellules mortes et mourantes, ainsi que les plaques. Les microglies expriment la NOX, une enzyme qui produit du superoxyde, entraînant la formation d’une gamme d’espèces oxydantes. Les oxydants dérivés des cellules immunitaires diffèrent considérablement par leur spécificité et leur réactivité, produisant une variété d’espèces radicalaires et non radicalaires qui peuvent influencer divers processus cellulaires et moléculaires, mais peuvent également causer des lésions tissulaires. Le stress oxydatif peut altérer la santé neuronale, tant par des dommages directs à l’ADN et la mort cellulaire que par des moyens plus subtils, en manipulant des enzymes clés et des cofacteurs ayant le potentiel de modifier la régulation épigénétique des gènes associés à l’apparition et à la progression de la maladie d’Alzheimer. Des études supplémentaires sont nécessaires pour explorer l’impact des oxydants dérivés des cellules immunitaires sur les profils de méthylation de l’ADN dans le cerveau vieillissant, dans le but de découvrir des agents thérapeutiques ciblés immunomodulateurs, épigénétiques ou mitochondriaux dans le traitement de la MA. À mesure que la population mondiale vieillit, il devient de plus en plus important de trouver des biomarqueurs fiables de stress oxydatif chez les personnes d’âge moyen, avant l’apparition de maladies liées à l’âge, telles que la MA, avec l’objectif ultime de prolonger la durée de vie en bonne santé des individus au fur et à mesure qu’ils vieillissent. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/epigenetic-changes-driven-by-oxidative-stress-in-the-aging-brain/

Variabilité de la Fréquence Cardiaque et Vieillissement : Liens avec le Stress Oxydatif et la Régulation Autonome

Les chercheurs examinent les changements liés à l’âge dans la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) et son lien avec le métabolisme oxydatif. Ils soulignent que le stress oxydatif, causé par des molécules oxydantes excessives, nuit à la fonction cellulaire et à la santé des tissus, surtout chez les personnes âgées. Le stress oxydatif est également associé à une signalisation inflammatoire excessive. Bien que la consommation d’antioxydants soit souvent envisagée comme solution, la complexité des mécanismes impliqués rend la suppression du stress oxydatif plus complexe. Des approches comme la suppression de l’inflammation et l’ingénierie d’antioxydants ciblés montrent des promesses, mais les résultats restent modestes. Il est de plus en plus reconnu qu’une production modérée de radicaux libres joue un rôle physiologique essentiel dans la signalisation cellulaire et peut déclencher des mécanismes de défense antioxydante. Cette réponse hormétique favorise une meilleure réserve métabolique fonctionnelle et est liée au vieillissement en bonne santé, ainsi qu’aux interventions anti-âge. Cependant, une production excessive de radicaux libres contribue au stress oxydatif et à l’âge avancé. Ainsi, il est crucial de rechercher des biomarqueurs permettant d’évaluer efficacement l’homéostasie redox pour suivre le vieillissement en bonne santé. Les auteurs avancent l’hypothèse que la VFC, mesurant les variations de temps entre les ondes R d’un électrocardiogramme, est en grande partie définie par l’homéostasie redox et peut donc servir de biomarqueur du vieillissement. Cette hypothèse repose sur des preuves expérimentales suggérant des liens mécanistes entre la régulation autonome et la charge oxydative. Ils introduisent également des études sur l’effet modulateur du capteur d’oxygène H2S sur la fonction cardiovasculaire et l’activité du nœud sinusal, ainsi que des interactions entre le système nerveux autonome et la réponse immunitaire, soutenant l’idée d’une interaction entre la production de ROS et la régulation autonome, et par conséquent, la VFC. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la compréhension de la communication entre la fonction mitochondriale et la régulation autonome. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/heart-rate-variability-as-a-proxy-measure-for-oxidative-stress/

Impact du stress oxydatif et du traitement DDO1002 sur les cellules souches hématopoïétiques dans le vieillissement

Le stress oxydatif et l’inflammation sont des phénomènes interconnectés qui jouent un rôle clé dans le processus de vieillissement. Les cellules produisent naturellement des molécules oxydantes, notamment par le biais des activités mitochondriales, et ont développé divers mécanismes antioxydants pour se défendre. Une activation accrue de ces mécanismes peut réduire l’inflammation chronique liée à l’âge, améliorer la fonction tissulaire et même prolonger modestement la durée de vie, comme l’ont montré des études sur des espèces à durée de vie courte. Cet article se concentre sur le NRF2, un régulateur des activités antioxydantes dans les cellules. Les cellules souches hématopoïétiques (CSH) possèdent une remarquable capacité d’auto-renouvellement et de différenciation en une variété de cellules sanguines et immunitaires, essentielles aux fonctions physiologiques. Le stress oxydatif, caractérisé par une augmentation des espèces réactives de l’oxygène (ROS), entraîne des dommages cellulaires, y compris des lésions de l’ADN, une dysrégulation du cycle cellulaire et une sénescence cellulaire prématurée, affectant finalement la fonction des CSH. DDO1002, un puissant inhibiteur de la voie NRF2-KEAP1, module l’expression des gènes antioxydants, mais l’impact de ce composé sur le déclin hématopoïétique post-irradiation totale du corps (TBI) et dans le cadre du vieillissement doit encore être précisé. L’étude a mis en évidence le rôle de DDO1002 dans la modulation de l’activité NRF2, qui active à son tour la cascade de signalisation de l’élément de réponse antioxydante (ARE). Cette activation peut réduire les niveaux intracellulaires de ROS, atténuant ainsi la sénescence cellulaire. De plus, DDO1002 a démontré son efficacité à atténuer les dommages à l’ADN et à prévenir l’apoptose des CSH, soulignant son potentiel pour réduire les blessures hématopoïétiques causées par TBI. Les essais de transplantation compétitifs ont révélé que l’administration de DDO1002 peut améliorer la reconstitution et la capacité d’auto-renouvellement des CSH chez les souris âgées. L’analyse de séquençage à cellule unique a montré que le traitement par DDO1002 atténuait les voies de signalisation inflammatoire intracellulaire et les voies des ROS dans les CSH âgées, suggérant son potentiel à restaurer la viabilité de ces cellules. En conséquence, DDO1002 active efficacement la voie NRF2-ARE, retardant la sénescence cellulaire et améliorant l’hématopoïèse altérée, démontrant ainsi son potentiel en tant qu’agent thérapeutique pour les troubles hématopoïétiques liés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/targeting-nrf2-regulation-of-antioxidant-activities-to-treat-aspects-of-aging/

Telomir-1 : Un composé prometteur pour inverser le stress oxydatif et lutter contre les maladies dégénératives

Telomir Pharmaceuticals a récemment présenté des prometteurs issus des essais pré de son composé de petite molécule, , qui démontre la capacité de ce dernier à inverser complètement le stress oxydatif induit par le cuivre dans des lignées cellulaires humaines et à fournir une protection significative contre la toxicité cellulaire. Ce développement pourrait avoir des implications majeures pour la compréhension et le traitement des maladies liées à l’âge et des conditions exacerbées par le stress oxydatif. Les télomères, qui sont les caps protecteurs aux extrémités des chromosomes, jouent un rôle crucial dans la santé cellulaire et la longévité. Avec l’âge, les télomères se raccourcissent, ce qui réduit la capacité des cellules à se diviser et à se réparer efficacement, contribuant ainsi au vieillissement et à une vulnérabilité accrue au stress oxydatif. Ce dernier est un facteur clé dans le développement de nombreuses maladies telles que la maladie d’Alzheimer, le cancer, les troubles cardiovasculaires et le diabète, et il amplifie également la gravité des infections virales en déclenchant inflammation et dommages cellulaires. L’aptitude de Telomir-1 à normaliser les niveaux d’espèces réactives de l’oxygène (ERO) représente une avancée significative dans la lutte contre le stress oxydatif. Les ERO, souvent produites en réponse à des stress environnementaux ou à des maladies, endommagent des composants cellulaires essentiels, accélérant ainsi la progression des maladies dégénératives. Les résultats des études montrent que Telomir-1 pourrait avoir des effets régulateurs uniques à des doses beaucoup plus faibles que celles requises pour la chélation des ions cuivre, ce qui souligne son potentiel au-delà d’une simple liaison aux ions métalliques. Ce composé pourrait s’avérer utile dans le traitement de la maladie de Wilson et d’autres maladies liées à la dysrégulation du cuivre. En outre, les applications potentielles de Telomir-1 pourraient s’étendre à des maladies telles que la maladie d’Alzheimer, qui est partiellement causée par le stress oxydatif lié à la déformation des protéines et aux dommages cellulaires. La capacité du composé à atténuer ces dommages offre l’espoir d’un ralentissement de la progression de la maladie. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une cause majeure de cécité, pourrait également bénéficier de l’effet protecteur de Telomir-1 sur les cellules rétiniennes. Les implications de ce composé s’étendent également aux cancers et aux maladies cardiovasculaires, où le stress oxydatif contribue à la croissance tumorale, aux dommages à l’ADN et à la dysfonction vasculaire. En plus des maladies dégénératives, Telomir Pharmaceuticals explore également le potentiel de Telomir-1 pour atténuer les effets du stress oxydatif lors des infections virales, y compris la grippe aviaire. Les infections virales exploitent souvent le stress oxydatif pour améliorer leur réplication, entraînant une inflammation sévère et des dommages tissulaires. La capacité de Telomir-1 à inverser ces effets pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction de la gravité des épidémies, un point que le monde post-pandémique pourrait prendre en compte. Erez Aminov, PDG de Telomir, a déclaré que Telomir-1, avec son mécanisme de régulation unique et ses nombreuses applications, est plus qu’un simple traitement – c’est une plateforme qui pourrait transformer les soins de santé pour des millions de personnes. Bien que Telomir-1 soit encore en développement préclinique, son potentiel à traiter le stress oxydatif au niveau moléculaire en fait un candidat prometteur pour relever certains des défis de santé les plus pressants liés au vieillissement et aux maladies. L’entreprise prévoit d’avancer ses recherches vers des essais cliniques, en explorant les applications du composé dans les maladies dégénératives et les infections virales. Source : https://longevity.technology/news/telomir-1-shows-promise-in-addressing-oxidative-stress-in-trial/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=telomir-1-shows-promise-in-addressing-oxidative-stress-in-trial

Le rôle de GATA4 dans la sénescence des cellules souches mésenchymateuses : Implications pour la médecine régénérative

Au cours des dernières années, le facteur de transcription GATA4 a été associé à divers problèmes liés à l’âge, notamment le phénomène de cicatrisation dans le tissu cardiaque. Plus généralement, GATA4 est lié à la sénescence cellulaire, un problème majeur du vieillissement. Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge, perturbant la structure et la fonction des tissus par le biais de signaux pro-inflammatoires. La sénescence dans des populations cellulaires spécifiques, telles que les cellules souches, compromet leur capacité à soutenir et à maintenir les tissus. Dans ce contexte, des chercheurs examinent le rôle de GATA4 dans la sénescence des cellules souches mésenchymateuses (CSM) de manière spécifique. Les CSM sont des cellules progénitrices multipotentes avec un potentiel de différenciation vers diverses lignées cellulaires, ce qui les rend attrayantes pour la médecine régénérative. Un des facteurs majeurs contribuant à la dysfonction des CSM liée à l’âge est la sénescence cellulaire, caractérisée par un arrêt de croissance relativement irréversible et des changements dans les propriétés fonctionnelles. GATA4 est identifié comme un régulateur critique dans la biologie des CSM. Initialement reconnu comme un régulateur clé du développement cardiaque, GATA4 a été lié à plusieurs aspects des processus cellulaires, y compris la prolifération et la différenciation des cellules souches. Les preuves accumulées suggèrent que le signal nucléaire de GATA4 dans le processus de traits liés à la sénescence des CSM pourrait contribuer aux altérations induites par l’âge dans le comportement des CSM. L’expression de GATA4 diminue avec l’âge dans les CSM, ce qui est associé à une augmentation des niveaux d’expression des marqueurs de sénescence et à un potentiel régénératif altéré. Au niveau mécanistique, GATA4 régule l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la réparation de l’ADN et la réponse au stress oxydatif, influençant ainsi le phénotype de sénescence dans les CSM. Ces découvertes soulignent la fonction critique de GATA4 dans l’homéostasie des CSM et suggèrent une cible prometteuse pour restaurer la fonction des cellules souches lors du vieillissement et des maladies. Une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents à la modulation de la sénescence des CSM par GATA4 offrirait une opportunité de développer de nouvelles thérapies pour revitaliser les CSM âgées, augmentant ainsi leur fonction régénérative à des fins thérapeutiques en médecine régénérative. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/gata4-in-mesenchymal-stem-cell-senescence/

L’ergothioneine : une promesse pour lutter contre les maladies liées à l’âge et améliorer la santé musculaire

Une étude récente publiée dans la revue Cell Metabolism a démontré que l’ergothioneine, un composé naturel présent dans les champignons et les aliments fermentés, améliore la durée de vie en bonne santé chez les animaux âgés en augmentant leur mobilité, leur endurance et leur résistance au stress, tout en protégeant contre les dommages cellulaires. Cette recherche, conduite par l’Institut Leibniz pour les sciences analytiques (ISAS) en collaboration avec plusieurs institutions internationales, a mis en lumière l’impact de l’ergothioneine sur les biomarqueurs liés à l’âge, offrant des perspectives prometteuses pour des conditions telles que la sarcopénie et d’autres maladies liées à l’âge. Dr Miloš Filipović, responsable du groupe de recherche ERC Sulfaging à l’ISAS, a souligné que ces analyses apportent enfin des éclaircissements sur le mécanisme de l’ergothioneine et son potentiel thérapeutique pour prévenir les maladies liées à l’âge. Cette étude souligne également l’accent croissant mis sur la durée de vie en bonne santé plutôt que sur la longévité dans la recherche sur le vieillissement, mettant en avant l’importance de maintenir la santé physique et cellulaire à mesure que nous vieillissons. Les résultats indiquent que l’ergothioneine pourrait représenter une avancée importante pour relever les défis des maladies liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer et la sarcopénie, et pour prolonger les années de vie en bonne santé, d’autant plus que cette molécule est déjà largement disponible sous forme de complément alimentaire. L’équipe de recherche, comprenant des scientifiques de l’Université de Belgrade, de l’Université de Heidelberg et de l’Université de Cambridge, a étudié les effets de l’ergothioneine sur plusieurs modèles animaux, y compris le nématode Caenorhabditis elegans et des rats. Les traitements administrés aux nématodes à partir de l’âge adulte ont non seulement prolongé leur durée de vie, mais ont également amélioré leur mobilité et leur résistance au stress, tout en réduisant les biomarqueurs de vieillissement. Dr Dunja Petrovic, dont le travail doctoral à l’ISAS a été central pour cette publication, a noté que les résultats montrent une amélioration significative des performances par rapport au groupe témoin, sans effets secondaires indésirables. Les chercheurs ont également observé des améliorations significatives de l’endurance, de la masse musculaire et de la vascularisation chez des rats traités avec de l’ergothioneine. Au cours d’une période de trois semaines, des rats de neuf mois ont reçu des doses quotidiennes de 10 milligrammes d’ergothioneine, équivalentes à environ 4,5 grammes de champignons à huîtres séchés. En plus d’une endurance accrue, les chercheurs ont rapporté une augmentation des cellules souches musculaires et la formation de nouveaux petits vaisseaux sanguins dans les tissus musculaires, soulignant son rôle potentiel dans la prévention de la sarcopénie. En utilisant la spectrométrie de masse et des analyses de cultures cellulaires, l’équipe a découvert le mécanisme moléculaire derrière ces observations. L’ergothioneine sert de substrat alternatif pour l’enzyme cystathionine-γ-lyase (CSE), un acteur clé dans la production d’hydrogène sulfuré (H₂S), une molécule de signalisation qui protège les cellules du stress oxydatif par un processus connu sous le nom de persulfidation. La réduction de la persulfidation a été associée au vieillissement et à des maladies telles que les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Les chercheurs ont constaté que l’ergothioneine augmentait la persulfidation d’une enzyme spécifique, la glycérol-3-phosphate déshydrogénase (GPDH), ce qui à son tour élevait les niveaux de NAD+, un coenzyme connu pour son rôle dans la promotion de la longévité et de la santé métabolique. Bien que le corps humain ne puisse pas produire d’ergothioneine, ce mécanisme d’utilisation spécifique suggère qu’il est très important pour notre santé. Cette étude fait suite à des travaux antérieurs qui ont montré que la persulfidation diminue avec l’âge mais peut être positivement influencée par des interventions alimentaires. En stimulant ce processus cellulaire critique, l’ergothioneine émerge comme un outil potentiel pour atténuer les effets du vieillissement au niveau moléculaire. Pour explorer davantage ses bénéfices, les chercheurs ont mené une étude à court terme avec de jeunes rats, leur administrant de l’ergothioneine quotidiennement pendant cinq jours. Les résultats ont révélé une augmentation notable de l’endurance et des niveaux de NAD+ dans le sérum sanguin, suggérant le potentiel du composé à améliorer les performances physiques. Encouragés par ces résultats, Filipović et son équipe prévoient d’étendre leurs recherches à des essais chez l’homme pour évaluer si l’ergothioneine pourrait offrir des avantages similaires en termes de performances physiques et de résistance au déclin lié à l’âge. En fournissant des éclaircissements sur le mécanisme moléculaire de l’ergothioneine, cette étude pourrait ouvrir la voie à des thérapies capables de ralentir ou de prévenir les maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie. Avec des recherches supplémentaires, ce composé pourrait détenir des promesses pour maintenir la durée de vie en bonne santé chez les humains, en s’attaquant à des défis tels que la sarcopénie, le déclin cardiovasculaire et la neurodégénérescence. Source : https://longevity.technology/news/research-shows-ergothioneine-improves-healthspan-in-aged-animals/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=research-shows-ergothioneine-improves-healthspan-in-aged-animals

Impact de la Dysfonction Mitochondriale sur la Dégénérescence des Disques Intervertébraux

La recherche actuelle examine l’impact de la perte de fonction mitochondriale liée à l’âge sur la maladie dégénérative du disque intervertébral. Bien que cette perte de fonction soit un facteur contributif, il est difficile d’évaluer son importance par rapport à d’autres facteurs de vieillissement, tels que l’inflammation chronique. La dégénérescence des disques intervertébraux est la maladie musculosquelettique la plus courante et est la principale cause de douleurs lombaires, ce qui représente un risque majeur pour la santé publique et augmente le fardeau économique des individus. Cette dégénérescence est caractérisée par l’apoptose des cellules du nucleus pulposus, la dégradation de la matrice extracellulaire et des changements dans la structure du disque. Elle progresse avec l’âge et est influencée par des facteurs tels que la surcharge mécanique, le stress oxydatif et la génétique. Les mitochondries, qui sont les centrales énergétiques des cellules, jouent également un rôle dans diverses fonctions cellulaires, comme l’homéostasie du calcium, la régulation de la prolifération cellulaire et le contrôle de l’apoptose. Le système de contrôle de la qualité mitochondriale implique plusieurs mécanismes, tels que la régulation des gènes mitochondriaux et la mitophagie. De nombreuses études ont montré que la dysfonction mitochondriale est un facteur clé dans le mécanisme pathologique du vieillissement et de la dégénérescence des disques intervertébraux. Par conséquent, équilibrer le contrôle de la qualité mitochondriale est crucial pour retarder et traiter cette dégénérescence. Cet article décrit en détail le mécanisme moléculaire du contrôle de la qualité mitochondriale, notamment la biogenèse mitochondriale et la mitophagie, puis examine comment la dysfonction mitochondriale contribue à la dégénérescence des disques. Enfin, il passe en revue les recherches actuelles sur les traitements ciblant les mitochondries pour la dégénérescence discale, dans l’espoir de fournir des perspectives innovantes pour cette condition. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-mitochondrial-dysfunction-as-a-contributing-cause-of-intervertebral-disc-degeneration/