Étiquette : sénescence cellulaire

Le rôle des microglies et du métabolisme du cholestérol dans la maladie d’Alzheimer

Les chercheurs portant leur attention sur les conditions neurodégénératives ont récemment mis en avant le rôle crucial des microglies, des cellules immunitaires innées similaires aux macrophages, dans le fonctionnement du cerveau. Ces cellules ont une gamme de tâches variées, allant de la défense contre les pathogènes à la destruction des cellules défaillantes, en passant par la coordination de l’entretien et de la régénération des tissus, ainsi que l’assistance à la modification des connexions synaptiques entre les neurones. Cependant, avec l’âge, certaines microglies deviennent hyperactives et inflammatoires, tandis que d’autres entrent dans un état de sénescence, exacerbant ces comportements et perturbant le fonctionnement cérébral. Parallèlement, des recherches suggèrent que le métabolisme du cholestérol dans le cerveau devient dysfonctionnel avec l’âge, car le cerveau est séparé du reste du corps par la barrière hémato-encéphalique, et les deux parties gèrent séparément le transport et la fabrication du cholestérol. Bien que chaque cellule ait besoin de cholestérol, un excès est toxique. Le cholestérol est principalement fabriqué par les astrocytes, mais un déséquilibre entre la production et le recyclage peut avoir des conséquences néfastes. Des observations indiquent que la microglie âgée accumule des gouttelettes lipidiques résultant d’un excès de cholestérol, et le gène APOE, impliqué dans le transport du cholestérol, a été associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer, notamment la variante APOEε4 qui rend les microglies plus inflammatoires. Une étude récente a analysé des données de séquençage d’ARN à cellule unique pour explorer les mécanismes de sénescence cellulaire dans le cerveau, en mettant en avant le rôle central des microglies dans les phénotypes de sénescence associés à la maladie d’Alzheimer. Les analyses ont révélé que les microglies sénescentes présentent des processus liés au cholestérol altérés et un métabolisme du cholestérol dysfonctionnel, avec trois modules d’expression génique représentant les signatures de sénescence liées au cholestérol. Cette recherche fournit des preuves humaines que le métabolisme dysfonctionnel du cholestérol dans les microglies contribue à la sénescence cellulaire dans la maladie d’Alzheimer et suggère que cibler les voies du cholestérol dans ces cellules pourrait être une stratégie prometteuse pour atténuer la progression de la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/microglial-dysfunction-and-cholesterol-metabolism-dysregulation-in-the-aging-brain/

Vers une Médecine de la Longévité : Innovations et Recherches sur le Vieillissement

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires sur les maladies liées à l’âge, avec l’objectif de maîtriser les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Cette newsletter est envoyée chaque semaine à des milliers d’abonnés intéressés par la recherche sur la longévité. Le fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs dans le secteur de la longévité. La newsletter aborde une variété de sujets, notamment les thérapies géniques, la maladie d’Alzheimer, le déclin cognitif, le vieillissement immunitaire, et d’autres aspects de la recherche sur le vieillissement. Les thèmes incluent des approches pour améliorer la livraison systémique de thérapies géniques, les interactions toxiques des récepteurs dans la maladie d’Alzheimer, et des études sur le déclin cognitif qui commencent dès la jeunesse. Les recherches mettent en lumière l’importance de la sénescence cellulaire et des traitements potentiels pour inverser le vieillissement immunitaire. Un des articles discute des complexes CCND1-CDK6 comme cibles pour des thérapies sénothérapeutiques. D’autres études examinent des interventions prometteuses pour augmenter la durée de vie et améliorer la santé des animaux âgés. Par exemple, une étude a montré que le traitement des souris âgées avec une combinaison d’inhibiteurs de TGF-β et d’oxytocine peut prolonger leur vie et améliorer leur santé. La recherche sur la neurodégénérescence explore l’utilisation de monocytes dérivés de cellules souches pluripotentes induites pour améliorer la fonction cérébrale. En outre, l’électrostimulation des macrophages a été identifiée comme une méthode pour induire un état régénératif. Les études sur l’érosion du contrôle épigénétique dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer soulignent l’importance de comprendre les mécanismes moléculaires du vieillissement. D’autres recherches se concentrent sur la corrélation entre les maladies cardiovasculaires et le risque de démence, ainsi que sur les effets des agonistes du récepteur GLP-1 sur la mortalité due à l’insuffisance cardiaque. En résumé, Fight Aging! s’est imposé comme une plateforme essentielle pour discuter des avancées scientifiques et des stratégies thérapeutiques visant à améliorer la longévité et la santé au cours du vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/fight-aging-newsletter-september-15th-2025/

Le Fisetin : Un Agent Sénolytique Prometteur Contre la Sénescence Cellulaire et ses Effets sur la Fonction Endothéliale

Les données provenant des études sur les souris montrent que le fisetin est un agent sénolytique capable de détruire sélectivement les cellules sénescentes qui s’accumulent dans les tissus avec l’âge. Les doses couramment utilisées pour les humains sont d’environ 20 mg/kg, mais les stratégies de dosage varient, allant d’un traitement unique sur quelques jours à des doses intermittentes sur plusieurs mois. Malgré les essais cliniques prévus et réalisés sur la supplémentation en fisetin, il n’existe pas encore de données publiées concernant sa capacité sénolytique chez l’homme. Actuellement, la combinaison de dasatinib et de quercétine ainsi que le traitement sénolytique développé par UNITY Biotechnology demeurent les seules options ayant des données humaines concernant l’élimination des cellules sénescentes. L’âge avancé est le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires (MCV), surtout en raison de la dysfonction endothéliale progressive qui l’accompagne. La sénescence cellulaire et le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) contribuent à la dysfonction endothéliale liée à l’âge en favorisant le stress oxydatif mitochondrial et l’inflammation, ce qui réduit la biodisponibilité de l’oxyde nitrique (NO). Toutefois, les modifications moléculaires des cellules endothéliales sénescentes et leur rôle dans la dysfonction endothéliale avec le vieillissement restent incomplètement compris. Cette étude vise à identifier les voies de signalisation liées à la sénescence des cellules endothéliales, les facteurs SASP dérivés des cellules endothéliales et leur impact sur la fonction endothéliale avec l’âge. La transcriptomique unicellulaire a été effectuée sur les aortes de souris jeunes (6 mois) et âgées (27 mois) avec et sans traitement sénolytique in vivo au fisetin (100 mg/kg/jour administré selon un schéma de dosage intermittent) pour caractériser la sénescence des cellules endothéliales et les changements d’expression génique. Les cellules endothéliales sénescentes ont montré une expression élevée des facteurs SASP, en particulier Cxcl12, qui a été inversée par la supplémentation en fisetin, avec des réponses également reflétées dans les concentrations circulantes de CXCL12. Le plasma provenant de souris âgées a altéré la fonction endothéliale en induisant la sénescence des cellules vasculaires, réduisant le NO, augmentant le stress oxydatif mitochondrial et favorisant la transition endothéliale-mésenchymateuse, des effets partiellement induits par CXCL12 et prévenus par le fisetin. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/yet-more-mouse-data-on-fisetin-as-a-senotherapeutic/

Cellules Sénescentes : Mécanismes, Impacts et Perspectives Thérapeutiques

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge dans les tissus de l’organisme, principalement lorsque les cellules atteignent la limite de Hayflick lors de la réplication, mais aussi en raison de dommages ou de stress. Lorsqu’une cellule devient sénescente, elle cesse de se répliquer et subit des changements métaboliques profonds, ce qui l’amène à sécréter un ensemble de signaux pro-inflammatoires et pro-croissance, connu sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Ce mécanisme joue un rôle utile dans le contexte des cellules potentiellement cancéreuses en attirant le système immunitaire pour les détruire, et il aide à la régénération après une blessure. En jeunesse, les cellules sénescentes sont efficacement détruites par le système immunitaire, mais avec l’âge, cette élimination ralentit, entraînant une accumulation de cellules sénescentes. Les signaux inflammatoires qui sont bénéfiques à court terme deviennent de plus en plus nuisibles à long terme. Une approche possible pour traiter le vieillissement consiste à détruire les cellules sénescentes. Bien que cela semble bénéfique chez les souris, prolongeant leur durée de vie et inversant les dysfonctionnements liés à l’âge, certaines préoccupations subsistent quant aux risques potentiels de cette approche. Par exemple, si les cellules sénescentes soutiennent la structure d’une plaque athérosclérotique, leur élimination pourrait augmenter le risque de rupture de la plaque, entraînant une crise cardiaque ou un AVC. Bien que ce point de vue ne soit pas encore soutenu par un corpus important de preuves, il a conduit plusieurs équipes de recherche à explorer des moyens de réduire le SASP plutôt que de détruire les cellules sénescentes. Si une cellule sénescente ne signalait pas, sa contribution au vieillissement dégénératif serait largement éliminée. Par exemple, les cellules sénescentes chez les rats taupes nus, qui montrent un SASP atténué, ne semblent pas contribuer au vieillissement de la même manière que les cellules sénescentes chez les souris. Les chercheurs s’intéressent donc aux mécanismes détaillés par lesquels l’état sénescent déclenche des signaux inflammatoires, cherchant des cibles potentielles pour des thérapies capables d’interférer avec la génération du SASP sans provoquer d’effets secondaires significatifs dans la biochimie des cellules non sénescentes. Les cellules sénescentes représentent une forme stable d’arrêt du cycle cellulaire, déclenchée par des stress tels que des dommages à l’ADN, l’activation d’oncogènes et le raccourcissement des télomères. Ces cellules accumulent et contribuent à l’inflammation chronique, au dysfonctionnement tissulaire et aux pathologies liées à l’âge en sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des gènes stimulés par l’interféron, collectivement appelés SASP. La signalisation persistante des dommages à l’ADN dans les cellules sénescentes favorise la formation de fragments de chromatine cytoplasmique et l’activation de la voie cGAS-STING, qui soutient le SASP et l’inflammation systémique. Identifier les moteurs moléculaires qui maintiennent cet état inflammatoire chronique est essentiel pour comprendre et cibler les dysfonctionnements liés à l’âge. Cyclin D1, traditionnellement défini comme un régulateur de la progression de G1 par l’activation de CDK4/CDK6, est paradoxalement élevé dans la sénescence malgré l’arrêt prolifératif. L’importance fonctionnelle de l’augmentation de CCND1 dans les cellules sénescentes non proliférantes reste floue. De plus, il n’a pas été exploré si l’accumulation atypique de CCND1 contribue de manière causale à la signalisation persistante des dommages à l’ADN, au stress de la chromatine cytosolique ou à l’expression des gènes inflammatoires. Cette étude enquête sur le rôle de CCND1 et de sa kinase associée CDK6 dans le maintien des dommages à l’ADN, l’accumulation de chromatine cytosolique et la signalisation inflammatoire en sénescence. Grâce à des modèles in vitro et in vivo, nous révélons un rôle essentiel du complexe CCND1-CDK6 dans la promotion des dommages à l’ADN persistants, la formation de CCF et l’inflammation induite par cGAS-STING. Nous identifions également des interactions jusqu’alors non reconnues entre CCND1 et des protéines kinésines associées à la chromatine, qui ont été impliquées dans l’architecture de la chromatine et la réparation de l’ADN. Enfin, nous montrons que l’ablation génétique de CCND1 dans des hépatocytes âgés ou l’inhibition pharmacologique de CDK4/6 atténue de manière significative la signalisation inflammatoire chronique et améliore le déclin fonctionnel associé à l’âge, suggérant de larges implications thérapeutiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/the-ccnd1-cdk6-complex-as-a-target-for-senotherapeutics/

Déméthylation de la Chromatine et Expression des Composés SASP : Une Nouvelle Perspective sur la Sénescence Cellulaire

Dans l’article publié dans Aging Cell, des chercheurs ont découvert que la déméthylation de la chromatine permet une expression plus facile des composés associés au phénotype sécrétoire des cellules sénescentes (SASP). Ce phénomène est lié à des changements dans la méthylation des histones, en particulier la méthylation des lysines, qui joue un rôle crucial dans l’expression des gènes liés à la sénescence. Les cellules sénescentes, qui ne se divisent plus, produisent des signaux chimiques nocifs qui peuvent induire la sénescence dans les cellules environnantes, entraînant une inflammation chronique et un risque accru de cancer. Les chercheurs ont utilisé de la bléomycine pour induire la sénescence dans des cellules stromales prostatiques humaines et ont analysé les profils protéiques, découvrant que 87 protéines étaient plus abondantes dans les cellules sénescentes et que cette expression protéique était étroitement liée à la méthylation des histones. Ils ont constaté que la diminution de la méthylation des histones, ainsi qu’une augmentation des déméthylases KDM4 et un marqueur de dommage à l’ADN, γH2AX, étaient spécifiquement associés à l’expression du SASP. Deux variantes de KDM4, KDM4A et KDM4B, ont été identifiées comme des régulateurs de l’expression du SASP. En bloquant ces déméthylases, les chercheurs ont observé une réduction significative des facteurs clés du SASP sans affecter la sénescence elle-même. De plus, des études ont montré que ces déméthylases étaient liées au cancer, car une augmentation de leur expression était corrélée à une diminution de la survie sans maladie dans les modèles murins. Les résultats suggèrent que cibler KDM4 pourrait être une stratégie potentielle pour prolonger la survie des patients atteints de cancer, en particulier lorsqu’il est utilisé en combinaison avec d’autres traitements. Cette recherche a été publiée après des préoccupations concernant des images dans une précédente étude de 2021. Source : https://www.lifespan.io/news/loose-chromatin-senescent-inflammation-and-cancer/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=loose-chromatin-senescent-inflammation-and-cancer

Rôle des cellules sénescentes dans le cancer et les maladies liées à l’âge

Le développement du cancer est fortement influencé par la présence de cellules sénescentes. La sénescence cellulaire agit comme un outil de suppression du cancer aux premiers stades de l’émergence des cancers, en essayant d’arrêter la réplication des cellules endommagées et en appelant le système immunitaire à détruire les cellules potentiellement cancéreuses via des signaux inflammatoires. Bien que les cellules sénescentes jouent un rôle dans la cicatrisation des plaies et la coordination de la régénération, cette capacité peut être détournée par une tumeur établie pour soutenir sa croissance. Une fois qu’un cancer est établi, l’accumulation de cellules sénescentes dans et autour des tissus tumoraux crée un environnement favorable à la croissance tumorale grâce à la signalisation des facteurs de croissance. En raison de cette connexion entre les cellules sénescentes et le cancer, de nombreux médicaments chimiothérapeutiques développés avant la compréhension moderne de l’importance des cellules sénescentes dans le cancer et le vieillissement se révèlent efficaces précisément parce qu’ils tuent ces cellules ou suppriment leur signalisation pro-inflammatoire et pro-croissance. Les premiers médicaments sénolytiques, qui démontrent une capacité à tuer sélectivement les cellules sénescentes et à inverser certains aspects du vieillissement, ont tous été des chimiothérapeutiques réaffectés. Les chercheurs continuent d’identifier de plus en plus de composés dans la longue liste de chimiothérapeutiques approuvés et potentiels établis au cours des dernières décennies comme sénothérapeutiques, qui pourraient être réaffectés pour traiter des maladies liées à l’âge en détruisant ou en supprimant les activités des cellules sénescentes. Avec le changement de l’environnement microcellulaire avec l’âge, les cellules sénescentes commencent à sécréter des facteurs de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Ces facteurs incluent des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines, des protéases et des facteurs de croissance. Les facteurs SASP ont des rôles doubles : ils contribuent à la régénération tissulaire, à la suppression tumorale et à la surveillance immunitaire, mais peuvent également promouvoir l’inflammation, les dommages tissulaires et la progression du cancer. Par conséquent, de nombreuses recherches se sont concentrées sur des stratégies anti-vieillissement ciblant les cellules sénescentes. L’homéostasie osseuse est maintenue par un équilibre délicat entre les ostéoblastes formant de l’os et les ostéoclastes résorbant de l’os. Avec le vieillissement, en particulier après la ménopause, cet équilibre est perturbé, conduisant à une formation osseuse altérée et à une résorption accrue, augmentant ainsi le risque d’ostéoporose et de fractures. Dans les os vieillissants, les cellules souches mésenchymateuses sont plus susceptibles de se différencier en adipocytes plutôt qu’en ostéoblastes. De plus, les facteurs SASP comme le TNFα, IL1α, IL1β, IL6 et CCL2 sont sécrétés par les cellules sénescentes, favorisant un microenvironnement pro-inflammatoire au sein du tissu osseux. Ces facteurs nuisent à la différenciation des ostéoblastes et augmentent la résorption osseuse ostéoclastique. Ces découvertes soulignent l’importance des stratégies thérapeutiques ciblant les cellules sénescentes ou modulant l’activité du SASP pour prévenir l’ostéoporose liée à l’âge. Dans cette étude, nous avons examiné le cabozantinib, un inhibiteur de tyrosine kinase approuvé pour le cancer médullaire de la thyroïde, pour ses effets anti-vieillissement sur les cellules osseuses, en particulier les ostéoblastes et les ostéoclastes. Le cabozantinib a démontré sa capacité à activer les ostéoblastes et à inhiber les ostéoclastes en supprimant la sécrétion des facteurs SASP de ces cellules. De plus, il a prévenu la perte osseuse chez des souris ovariectomisées et déficientes en œstrogènes. Nos résultats indiquent que cibler les cellules ostéoblastiques et ostéoclastiques sénescentes à l’aide du cabozantinib pourrait être une approche thérapeutique potentielle pour traiter l’ostéoporose liée à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/cabozantinib-is-a-senotherapeutic-that-slows-osteoporosis/

Le Rôle du Facteur HMGB1 dans la Propagation de la Sénescence Cellulaire

Cet article publié dans la revue *Metabolism Clinical & Experimental* présente des recherches sur le facteur HMGB1 et son rôle dans la propagation de la sénescence cellulaire. La sénescence cellulaire est un état où les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). HMGB1 est considéré comme une protéine alarmin, libérée en réponse à des dommages cellulaires, et il joue un rôle clé dans l’inflammation. Ce facteur existe sous trois formes, dont la forme réduite (ReHMGB1) est celle qui semble favoriser la sénescence par des mécanismes de signalisation spécifiques. Les chercheurs ont observé que, contrairement à d’autres formes d’HMGB1, la forme réduite est celle qui induit la sénescence dans des cultures cellulaires et chez des souris. Lors de leurs expériences, ils ont constaté que les cellules traitées avec ReHMGB1 présentaient des biomarqueurs de sénescence accrus et une prolifération réduite. En revanche, les cellules traitées avec OxHMGB1 n’ont montré aucun changement significatif. De plus, des modifications substantielles de l’expression génique ont été observées, avec plus de 1000 changements dans le groupe ReHMGB1, favorisant la sénescence. Les résultats expérimentaux ont également été confirmés chez des souris, où l’administration de ReHMGB1 a augmenté les marqueurs de sénescence et de cytokines inflammatoires. À l’inverse, l’utilisation d’anticorps anti-HMGB1 a réduit les marqueurs de sénescence et amélioré la récupération après une blessure. Ces résultats ouvrent la voie à des recherches futures sur le ciblage de HMGB1 pour traiter des blessures ou des maladies liées à l’âge. Dr. Sharma, l’un des chercheurs principaux, souligne l’importance de comprendre les conséquences des DAMPs (patterns moléculaires associés aux dommages) dans le vieillissement et l’inflammation, tout en suggérant que cela pourrait mener à des stratégies thérapeutiques plus sélectives pour limiter la propagation de la sénescence et ses effets néfastes. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor

Infections persistantes et accélération du vieillissement : Mécanismes et implications

L’infection persistante par le VIH, le virus de l’herpès ou d’autres pathogènes capables d’échapper ou de subvertir le système immunitaire peut être considérée comme un facteur d’accélération du vieillissement. Les dysfonctionnements causés par ces infections touchent principalement le système immunitaire, ce qui a des répercussions négatives sur le fonctionnement des tissus et des systèmes dans tout le corps. Le vieillissement est perçu comme une accumulation de dommages, et les infections persistantes engendrent des formes de dommages qui se chevauchent avec ceux générés au cours du vieillissement normal. Les modèles de vieillissement traditionnels supposent que des processus tels que la sénescence cellulaire ou les altérations épigénétiques se produisent dans des conditions stériles. Cependant, les humains sont exposés à des infections virales, bactériennes, fongiques et parasitaires tout au long de leur vie, dont beaucoup peuvent persister à long terme dans les tissus et les nerfs de l’hôte. Ces pathogènes, en particulier les virus de l’herpès, ainsi que certaines bactéries et parasites intracellulaires, expriment des protéines et des métabolites capables d’interférer avec la signalisation immunitaire de l’hôte, la fonction mitochondriale, l’expression génique et l’environnement épigénétique. Cet article passe en revue les mécanismes clés par lesquels les agents infectieux peuvent accélérer les caractéristiques du vieillissement humain. Cela inclut le détournement des mitochondries de l’hôte pour obtenir des substrats de réplication, ou l’expression de protéines qui faussent la signalisation des voies de régulation de la longévité de l’hôte. L’article explore également comment l’activité des pathogènes contribue au développement de maladies liées à l’âge, par exemple, les plaques amyloïdes de la maladie d’Alzheimer peuvent agir comme un peptide antimicrobien en réponse à une infection. En général, de nombreux pathogènes déséquilibrent la signalisation immunométabolique, ce qui peut influencer l’efficacité des interventions sur la santé, telles que le rapamycine à faible dose, la metformine, le glutathion et le NAD+. Le manque de diagnostics capables de détecter l’activité des pathogènes résidents dans les tissus constitue un obstacle critique. Des outils émergents – tels que les tests protéiques ultrasensibles, l’ARN libre circulant, et le profilage du répertoire immunitaire – pourraient permettre d’intégrer la détection des pathogènes dans le suivi de l’âge biologique. Intégrer l’infection dans les modèles de vieillissement est essentiel pour mieux caractériser les moteurs de la sénescence et pour optimiser les stratégies thérapeutiques ciblant à la fois les contributeurs hôtes et microbiaux au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mechanisms-involved-in-the-acceleration-of-aging-via-persistent-infection/

L’inflammaging et son impact sur la santé cardiovasculaire : vers une médecine personnalisée

Dans la revue Cell Reports Medicine, des chercheurs examinent en détail la relation entre les maladies cardiovasculaires et une inflammation liée à l’âge, connue sous le nom d’inflammaging. Ce phénomène est caractérisé par une inflammation systémique difficile à détecter qui s’intensifie avec l’âge. L’inflammaging affecte non seulement le système immunitaire, mais également le cœur. Les cellules immunitaires montrent des déséquilibres qui peuvent mener à des maladies cardiovasculaires. Par exemple, la production excessive de cellules myéloïdes par la moelle osseuse, au détriment des lymphocytes, modifie le ratio neutrophiles/lymphocytes, ce qui est lié à la fragilité. Les macrophages CCR2-, qui favorisent la croissance musculaire et combattent l’inflammation, sont remplacés par des macrophages CCR2+, qui favorisent l’inflammation. De plus, la involution thymique, un processus lié à l’âge, entraîne une détérioration de l’organe responsable de la formation des cellules immunitaires, aggravant ainsi les dysfonctionnements immunitaires. Ces dysfonctionnements immunitaires sont directement liés aux maladies cardiovasculaires, comme le démontrent des études sur des souris présentant une dysfonction mitochondriale dans leurs T cells, qui développent des maladies cardiaques sévères. Les T cells jouent un rôle crucial dans les maladies vasculaires, et leur dysfonction peut aggraver des problèmes comme l’athérosclérose et l’insuffisance cardiaque. Des niveaux élevés de cytokines inflammatoires circulantes causent également des problèmes vasculaires, menant à des dysfonctionnements endothéliaux et à un risque accru de thrombose, augmentant ainsi le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques. Les chercheurs explorent des solutions potentielles pour réduire l’inflammation et le risque de thrombose. Bien que des essais sur des médicaments anti-inflammatoires aient échoué dans le passé, la colchicine a montré une efficacité dans la prévention des maladies cardiovasculaires. D’autres approches incluent la modulation de la sénescence cellulaire, bien que cela puisse comporter des risques. La médecine personnalisée est également mise en avant, car tous les traitements préventifs ne sont pas efficaces pour tous les individus présentant des facteurs de risque cardiovasculaires. Une analyse approfondie des biomarqueurs et des méthodes d’imagerie avancées pourrait permettre des traitements plus ciblés et efficaces. Source : https://www.lifespan.io/news/how-inflammation-is-linked-to-heart-disease/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-inflammation-is-linked-to-heart-disease

Impact des R-loops et de la signalisation cGAS/STING sur la dégénérescence des disques intervertébraux

Le texte aborde les divers aspects de la structure de l’ADN nucléaire et son impact sur l’expression génique, en se concentrant sur le rôle des marques épigénétiques et des structures temporaires comme les R-loops. Les R-loops se forment lorsque des séquences d’ARN se fixent à l’ADN double brin, potentiellement en raison d’échecs de transcription, ce qui peut entraîner la fuite de fragments d’ADN nucléaire vers le cytosol. Ce phénomène active le système de signalisation cGAS/STING, qui est conçu pour détecter les acides nucléiques mal localisés, souvent associés à des infections virales ou bactériennes. Cependant, les dommages cellulaires liés au vieillissement et aux maladies peuvent également provoquer une mauvaise localisation de l’ADN, entraînant une réaction inflammatoire inappropriée qui aggrave la progression des maladies et du vieillissement. Le texte se concentre ensuite sur la dégénérescence des disques intervertébraux (IVDD), une condition qui contribue à des douleurs lombaires chroniques. Une analyse intégrative des données de séquençage d’ARN à cellule unique a révélé que l’accumulation anormale de R-loops dans les cellules du nucleus pulposus (NPC) active la voie de signalisation cGAS/STING et induit la sénescence cellulaire. La restauration de l’état des R-loops a montré un potentiel pour atténuer cette activation et la sénescence. Pour traiter l’IVDD, une plateforme de livraison nano-ciblée a été développée pour délivrer de l’ARN interférent ciblant le gène ERCC5, régulateur critique de l’état des R-loops. Les expériences ont montré que cette approche modulaire inhibait la signalisation cGAS/STING et favorisait la prolifération cellulaire, retardant ainsi la progression de l’IVDD dans un modèle animal. En conclusion, l’axe ERCC5-R-Loop-cGAS/STING dans les NPC représente une cible thérapeutique prometteuse pour le traitement de l’IVDD, avec un fort potentiel d’application clinique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/r-loop-dna-provokes-chronic-inflammation-via-cgas-sting/