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L’importance de l’activité physique chez les personnes âgées : Effets de la cadence de marche sur la santé

Les études sur l’activité physique chez les personnes âgées ont depuis longtemps démontré que, même à faible dose, des augmentations modestes de l’activité physique peuvent avoir des bénéfices significatifs pour la santé. Bien que les études humaines ne puissent qu’établir des corrélations entre l’exercice et la santé, les études animales complètent ces données en montrant des liens de causalité. Être sédentaire est néfaste pour la santé, mais réduire ne serait-ce qu’un peu ce mode de vie sédentaire présente des avantages notables. Des augmentations modestes de l’activité physique sont loin d’être négligeables lorsque le niveau global d’activité est faible. L’étude mentionnée renforce cette idée. Un autre aspect abordé dans l’étude est la cadence de marche, qui a été suggérée comme une mesure de l’intensité de l’activité. Toutefois, il subsiste des incertitudes quant à la capacité des personnes âgées pré-fragiles et fragiles à augmenter leur cadence de marche et si cela entraîne des améliorations de leur capacité fonctionnelle. Pour évaluer cela, une analyse secondaire des données d’une intervention de marche a été réalisée auprès de ces personnes vivant dans des résidences pour personnes âgées. Les participants ont été répartis aléatoirement en deux groupes : un groupe de marche à vitesse décontractée (CSW) et un groupe de marche à haute intensité (HIW). L’objectif principal était d’évaluer l’amélioration de la distance parcourue lors du test de marche de 6 minutes, au-dessus de la différence cliniquement significative minimale. Au total, 102 participants ont été inclus dans l’analyse finale, dont 56 dans le groupe CSW et 46 dans le groupe HIW. Les participants du groupe HIW ont augmenté leur cadence de marche par rapport au groupe CSW durant l’intervention (HIW ayant une moyenne de 100 pas/min contre 77 pas/min pour CSW). Ceux qui ont réussi à augmenter leur cadence de marche ont montré une augmentation des chances d’amélioration de la distance parcourue lors du test de marche de 6 minutes, avec un rapport de cotes de 0,11. Cela démontre que les personnes âgées peuvent effectivement augmenter leur cadence de marche, et que celle-ci peut servir d’indicateur de l’intensité de l’activité durant les interventions de marche. En moyenne, une augmentation de 14 pas/minute par rapport à leur cadence de marche confortable a conduit à une augmentation des chances d’amélioration du test de marche de 6 minutes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/small-increases-in-physical-activity-produce-meaningful-benefits-in-older-adults/

L’impact de l’exercice sur la santé cognitive et le vieillissement cérébral

L’exercice physique est bien établi comme un facteur d’amélioration de la santé à long terme, tant dans les études animales que dans les études humaines. Des recherches récentes ont mis en lumière une corrélation entre le comportement sédentaire et le vieillissement accéléré du cerveau, renforçant l’idée que le niveau d’activité physique a un impact significatif sur les résultats fonctionnels des individus plus âgés. En effet, maintenir une forme physique adéquate tout au long de la vie est soutenu par des preuves solides comme étant l’approche la plus efficace pour ralentir le vieillissement. De plus, des études suggèrent que l’activité physique à l’âge moyen peut réduire le risque de maladie d’Alzheimer (MA) chez les personnes à risque. Une recherche a été menée auprès de 337 adultes cognitivement sains, évaluant les changements d’activité physique au milieu de la vie par rapport aux pathologies liées à la MA. Les participants ont subi des évaluations d’activité physique initiale et de suivi sur une période de 4,07 ans en moyenne. Les résultats ont montré que rester sédentaire était associé à une diminution de l’épaisseur corticale par rapport à ceux qui faisaient une activité physique limitée, à ceux qui maintenaient leur activité ou à ceux qui respectaient les recommandations de l’OMS sur l’activité physique. De plus, le fait de devenir conforme aux recommandations était lié à une charge amyloïde plus faible par rapport à ceux devenant non-conformes. Une augmentation des niveaux d’activité physique a montré une association dépendante de la dose avec une charge amyloïde réduite. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour la santé cognitive et la prévention du vieillissement cérébral. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/being-sedentary-correlates-with-accelerated-brain-aging/

L’impact de l’activité physique sur la mortalité : Une étude sur des jumeaux finlandais

Une étude a été menée pour explorer les liens entre l’activité physique de loisir à long terme et la mortalité, ainsi que l’impact de l’activité physique sur le risque accru de mortalité dû à des prédispositions génétiques aux maladies. Les chercheurs ont analysé des données provenant de 22 750 jumeaux finlandais nés avant 1958, dont l’activité physique a été évaluée en 1975, 1981 et 1990. Le suivi de la mortalité a continué jusqu’à la fin de l’année 2020. Quatre sous-groupes distincts ont été identifiés en fonction de l’activité physique : sédentaires, modérément actifs, actifs et très actifs. À l’issue d’un suivi de 30 ans, il a été observé que la différence de mortalité la plus significative se situait entre les groupes sédentaires et modérément actifs, avec un risque de mortalité réduit de 7 % pour ce dernier. En revanche, un niveau d’activité physique plus élevé n’a pas apporté de bénéfice supplémentaire en termes de mortalité. En ce qui concerne les analyses à court et à long terme, une association claire a été établie à court terme, montrant que plus le niveau d’activité physique était élevé, plus le risque de mortalité était faible. Cependant, à long terme, ceux qui étaient très actifs ne différaient pas en termes de mortalité de ceux qui étaient sédentaires. Les chercheurs ont également examiné si le respect des directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’activité physique avait un effet sur la mortalité et le risque de maladies génétiques. Ces directives recommandent 150 à 300 minutes d’activité modérée ou 75 à 150 minutes d’activité vigoureuse par semaine. L’étude a révélé que le respect de ces recommandations n’entraînait pas de réduction du risque de mortalité ou de modification du risque de maladies génétiques. Même parmi les jumeaux ayant respecté ces niveaux recommandés d’activité physique sur une période de 15 ans, aucune différence statistiquement significative dans les taux de mortalité n’a été observée par rapport à leur jumeau moins actif. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/the-finnish-twin-cohorts-odd-results-for-the-effects-of-exercise-on-mortality/