Étiquette : santé publique

GroceryDB : Une nouvelle base de données sur les aliments ultra-transformés

Les scientifiques ont présenté GroceryDB, une base de données en ligne en accès libre qui évalue le degré de transformation de dizaines de milliers de produits vendus dans trois grandes chaînes de supermarchés aux États-Unis. Bien qu’il n’existe pas de définition universelle, le système de classification alimentaire NOVA est largement utilisé pour définir les aliments ultra-transformés. Ces aliments sont fabriqués industriellement à partir de plusieurs ingrédients, incluant des sucres, des huiles, des graisses et du sel, souvent en quantités supérieures à celles des aliments transformés. En d’autres termes, la nourriture ultra-transformée consiste à décomposer des aliments ‘réels’ pour créer des produits artificiels, ce qui peut tromper les mécanismes de gratification développés par l’évolution, poussant ainsi les consommateurs à ingérer trop de nourriture malsaine. Les recherches montrent que la consommation d’aliments ultra-transformés est liée à des résultats sanitaires défavorables, tels que le cancer, les maladies cardiovasculaires et l’obésité, représentant jusqu’à 60 % des calories consommées dans les pays développés.

Comprendre le degré de transformation des aliments dans un supermarché local peut être difficile. Bien que certains produits, comme les boissons sucrées, soient faciles à identifier, d’autres le sont moins. Les étiquettes alimentaires minimalistes n’apportent pas beaucoup d’aide. Le groupe dirigé par le professeur Albert-László Barabási a étudié ce phénomène pendant plusieurs années et a créé GroceryDB, qui contient des informations sur plus de 50 000 produits des chaînes Walmart, Whole Foods Market et Target. L’an dernier, ils avaient publié un score de transformation alimentaire (FPro) utilisant des techniques d’apprentissage automatique, qui traduit le contenu nutritionnel d’un produit en son degré de transformation. FPro est principalement basé sur la classification NOVA, mais peut intégrer d’autres systèmes.

En explorant GroceryDB, les consommateurs peuvent comparer leurs aliments préférés avec des alternatives moins ou plus transformées. Par exemple, des pains de Manna Organics, qui ne contiennent pas d’additifs, affichent un FPro de 0.314, tandis que des marques moins saines comme Aunt Millie’s et Pepperidge Farmhouse ont des FPros de 0.732 et 0.997. Les yaourts suivent une tendance similaire, avec des produits comme le yaourt Seven Stars Farm ayant un FPro de 0.355, tandis que le yaourt Chobani Cookies and Cream atteint un FPro de 0.918 en raison de sa forte teneur en sucre et d’additifs. Il est noté que même au sein de catégories d’aliments généralement hautement transformés, il existe une large distribution des scores FPro.

Les chercheurs expliquent que le traitement des aliments réduit le coût par calorie, et qu’une augmentation de 10 % du FPro entraîne une diminution de 8,7 % du prix par calorie. La disponibilité d’aliments moins transformés est plus élevée chez Whole Foods Market par rapport à Walmart et Target. Les chercheurs précisent que GroceryDB permet aux consommateurs de mieux comprendre les ingrédients de leurs aliments courants et de faire des choix éclairés.

GroceryDB est présenté comme une preuve de concept démontrant le potentiel des données accessibles pour faire avancer la recherche en nutrition. Bien que la population générale soit de plus en plus consciente des impacts sanitaires des aliments ultra-transformés, elle manque souvent de connaissances pour distinguer les aliments minimaux des ultra-transformés. Le projet vise à catalyser des efforts globaux pour des données comparables à l’international qui favorisent la sécurité nutritionnelle et garantissent l’accès équitable à des options alimentaires plus saines. Des critiques ont été émises concernant la méthodologie de l’étude, soulignant la difficulté de standardiser les listes d’ingrédients à l’échelle mondiale. Les chercheurs répondent que leurs méthodes sont pratiques et nécessaires pour surmonter les limitations existantes dans le domaine de la nutrition. Source : https://www.lifespan.io/news/new-database-lets-you-know-how-processed-your-food-is/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-database-lets-you-know-how-processed-your-food-is

Impact du Vieillissement de la Population sur la Santé et le Fardeau des Maladies

Le vieillissement de la population représente un changement dans la distribution des âges au sein de la population, passant des jeunes aux personnes âgées. Ce phénomène fait partie de la transition démographique majeure qui se produit dans la plupart des régions du monde aujourd’hui, en parallèle avec l’augmentation de la richesse et de la qualité de vie globale. Étant donné que nous n’avons pas encore les moyens de contrôler le vieillissement par des traitements médicaux, l’augmentation de la fraction âgée de la population s’accompagne d’une hausse de l’incidence des maladies et des incapacités liées à l’âge. L’étude mentionnée dans le texte aborde cette problématique en s’appuyant sur une analyse approfondie des données disponibles. Selon le scénario 3 présenté par les auteurs, pour maintenir les taux actuels de mortalité et d’incapacité face au vieillissement de la population, il serait nécessaire d’améliorer significativement la capacité des services médicaux à prolonger la durée de vie en bonne santé.

L’article utilise l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé (HALE) pour mesurer la qualité de vie et les années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (DALY) pour quantifier le fardeau des maladies dans la population de Guangzhou. Les changements dans l’HALE et le DALY entre 2010-2020 et 2020-2030 ont été décomposés pour isoler les effets du vieillissement de la population. Trois scénarios ont été analysés pour examiner la relation entre le fardeau des maladies et le vieillissement de la population. Dans les scénarios 1 et 2, le taux de fardeau des maladies en 2030 a été supposé rester au niveau de 2020 ou suivre les tendances historiques. Dans le scénario 3, les nombres absolus d’années de vie perdues (YLL) et d’années vécues avec incapacité (YLD) en 2030 devraient rester inchangés par rapport à 2020.

Entre 2010 et 2020, 56,24 % [69,73 % pour les femmes] de l’augmentation de l’HALE chez les hommes était attribuable aux effets de mortalité dans la population âgée de 60 ans et plus, tandis que -3,74 % [-9,29 % pour les femmes] étaient dus aux effets d’incapacité. L’augmentation du DALY causée par les changements dans la structure d’âge représentait 72,01 % [46,68 % pour les femmes] de l’augmentation totale du DALY. Pour la période de 2020 à 2030, il est projeté que 61,43 % [69,05 % pour les femmes] de l’augmentation de l’HALE résultera des effets de mortalité dans la population de 60 ans et plus, tandis que -3,88 % [4,73 % pour les femmes] seront attribuables aux effets d’incapacité.

Il est également prévu que l’augmentation du DALY due aux changements dans la structure d’âge représente 102,93 % [100,99 % pour les femmes] de l’augmentation totale du DALY. Dans le scénario 1, les YLL devraient augmenter de 45 % [54,7 % pour les femmes], et les YLD de 31,8 % [33,8 % pour les femmes] par rapport à 2020. Dans le scénario 2, les YLL en 2030 devraient diminuer de -2,9 % [-1,3 % pour les femmes], tandis que les YLD devraient augmenter de 12,7 % [14,7 % pour les femmes] par rapport à 2020. Dans le scénario 3, les taux de YLL et de YLD en 2030 devraient être réduits de 15,3 % [15,4 % pour les femmes] et 15,4 % [15,6 % pour les femmes], respectivement, par rapport à 2020. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-snapshot-of-population-aging-effects-on-mortality-and-disability/

Réflexions sur l’espérance de vie : Victoires et défis dans la lutte contre le vieillissement

La question de la durée de vie humaine est non seulement fondamentale en science, mais elle a également des implications significatives en matière de politique publique. Récemment, des preuves scientifiques ont mis en lumière que, malgré les avancées médicales, des augmentations majeures de l’espérance de vie semblent peu probables tant que le vieillissement lui-même ne change pas. Les études antérieures ont montré que même des maladies comme le cancer ou les maladies cardiovasculaires, si elles étaient guéries, n’augmenteraient l’espérance de vie que de quelques années. Une analyse des données de plusieurs populations longévives indique que les gains rapides en espérance de vie ont cessé, en raison de la compression de la mortalité dans une tranche d’âge spécifique. Ce phénomène est attribué à la dégradation naturelle du corps due au vieillissement, un processus qui est devenu plus visible à mesure que les gens vivent plus longtemps. À partir de ces observations, il devient évident que la bataille pour des vies plus longues a été en grande partie remportée grâce à la santé publique et à la médecine moderne, mais cela signifie aussi que la priorité doit se déplacer vers l’extension de la vie en bonne santé. Les maladies liées à l’âge, en augmentation, résultent en partie de ce succès. Bien qu’un mode de vie sain soit essentiel, il ne suffira pas à lui seul à engendrer des augmentations radicales de l’espérance de vie au niveau de la population. En outre, l’étude de groupes de longévité exceptionnelle, comme ceux vivant dans les « zones bleues », fournit des indices sur ce qui est théoriquement possible, mais cela ne garantit pas que tous puissent atteindre ces âges extrêmes. La recherche sur le vieillissement, ou gérontologie, suggère que le processus de vieillissement est modifiable, ouvrant des perspectives sur des interventions qui pourraient changer la donne. Il est donc crucial de réorienter la recherche et les investissements vers des thérapies qui pourraient étendre non seulement la durée de vie, mais aussi la période de vie en bonne santé. Source : https://www.lifespan.io/news/the-battle-for-long-life-has-been-accomplished-whats-next/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-battle-for-long-life-has-been-accomplished-whats-next

Vers une Nouvelle Compréhension de la Longévité Humaine : Défis et Perspectives

La question de la longévité humaine et de la durée de vie maximale a des implications cruciales tant sur le plan scientifique que sur le plan des politiques publiques. Des études récentes montrent que, bien que nous ayons connu des augmentations significatives de l’espérance de vie au cours du XXe siècle grâce aux avancées en médecine et en santé publique, il est peu probable que ces augmentations se poursuivent si le processus de vieillissement lui-même reste inchangé. En effet, des recherches menées depuis plus de trois décennies indiquent qu’une espérance de vie de 100 ans pourrait nécessiter des réductions des taux de mortalité bien plus importantes que celles obtenues par le traitement des maladies liées à l’âge. Par exemple, guérir le cancer ne pourrait ajouter qu’environ trois ans à l’espérance de vie, tandis que d’autres maladies cardiovasculaires et le diabète n’ont qu’un impact marginal. Cette stagnation de l’espérance de vie s’explique par un processus biologique inévitable : le vieillissement, qui entraîne la dégradation naturelle des fonctions corporelles. Ainsi, même si l’espérance de vie a considérablement augmenté, il semble que nous soyons désormais arrivés à un plafond, surtout dans les populations qui ont bénéficié des avancées technologiques en matière de santé. Ces résultats soulignent que la persistance des maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le diabète est davantage le reflet de notre succès en matière d’extension de la vie que d’un échec des systèmes de santé. Il est donc essentiel de redéfinir nos priorités : plutôt que de se concentrer uniquement sur l’allongement de la vie, il serait plus judicieux de veiller à améliorer la qualité de vie pendant les années gagnées. Par ailleurs, des modes de vie plus sains, bien qu’essentiels, ne permettront pas nécessairement d’augmenter radicalement l’espérance de vie au niveau de la population, mais peuvent avoir des effets significatifs sur la santé individuelle. Cependant, des groupes de personnes vivant plus longtemps, comme ceux des ‘Blue Zones’, offrent des aperçus sur ce qui pourrait être possible en matière de longévité. Cela dit, les découvertes en matière de gérontologie montrent que le processus de vieillissement est modifiable, ce qui ouvre la voie à des thérapies potentielles permettant de prolonger la période de vie en bonne santé, plutôt que de simplement allonger la durée de vie. En conclusion, la recherche sur le vieillissement pourrait offrir de nouvelles perspectives sur ce que signifie vieillir, en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie et la gestion des maladies chroniques plutôt que sur l’extension de la durée de vie à tout prix. Source : https://www.lifespan.io/news/the-battle-for-long-life-has-been-accomplished-whats-next/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-battle-for-long-life-has-been-accomplished-whats-next

Le UK Biobank lance l’étude de protéomique la plus vaste au monde

Le UK Biobank a lancé une étude ambitieuse et sans précédent visant à analyser 5 400 protéines à partir de 600 000 échantillons, promettant de nouvelles avancées significatives dans la compréhension de la santé et de la longévité. Cette initiative vise à approfondir la compréhension des interactions complexes entre la génétique, le mode de vie et les maladies, ouvrant ainsi la voie à d’importantes avancées en santé publique et en recherche médicale. En tant que pilier essentiel de la recherche sur la longévité et l’espérance de vie en bonne santé, le UK Biobank offre un ensemble de données unique qui a déjà permis d’importantes découvertes pour améliorer la santé publique. Avec un large registre de 500 000 participants, le UK Biobank permet des analyses statistiques robustes et, grâce à son approche longitudinale, il capture les évolutions cruciales de la santé au fil du temps, permettant ainsi d’explorer la progression du vieillissement et l’apparition de maladies liées à l’âge.

L’étude de protéomique récemment annoncée renforce encore les contributions du UK Biobank dans ce domaine. Ce projet, par son ampleur et sa profondeur, offre une opportunité sans précédent de suivre les changements protéiques durant la vie moyenne à tardive et leur rôle dans le développement des maladies. En intégrant des données protéomiques, génétiques et d’imagerie, les chercheurs souhaitent identifier des biomarqueurs protéiques, développer des modèles prédictifs pour les maladies liées à l’âge et faire avancer la médecine personnalisée. Les résultats de cette étude devraient également faciliter la découverte de médicaments et les interventions thérapeutiques, offrant ainsi une nouvelle perspective sur les conditions liées à l’âge.

Le projet de protéomique impliquera 500 000 participants du UK Biobank, avec la collecte de 100 000 échantillons supplémentaires jusqu’à 15 ans plus tard pour capturer les changements longitudinaux dans l’expression des protéines. Cela fournira des informations critiques sur l’évolution des niveaux de protéines au fil du temps, en particulier durant les phases de vie moyenne à tardive, et comment ces variations s’alignent avec le développement de maladies chroniques. Les échantillons seront analysés à l’aide de technologies avancées comme la plateforme Olink, permettant une mesure précise et à haut débit des biomarqueurs protéiques.

Cette étude offre des perspectives prometteuses pour mieux comprendre comment les protéines influencent les voies de la maladie et le vieillissement, avec des implications spécifiques pour l’identification précoce d’indicateurs de conditions telles que la démence et le cancer. En intégrant les données protéomiques avec les ensembles de données génétiques et d’imagerie existants, les chercheurs visent à développer des outils pratiques pour prédire le risque de maladie et adapter les stratégies de prévention tant au niveau individuel qu’au niveau populationnel. La combinaison de l’analyse des protéines, des données génétiques et d’imagerie crée une opportunité unique pour étudier les interactions complexes entre ces variables. En identifiant des biomarqueurs protéiques, l’étude pourrait également conduire au développement de traitements ciblés pour les maladies liées à l’âge.

Avec plus de 19 000 chercheurs utilisant déjà les données du UK Biobank, l’ajout de la protéomique devrait indéniablement amplifier sa valeur en tant que ressource de recherche. Ce projet a le potentiel de relever certains des défis les plus pressants en matière de santé, permettant ainsi d’améliorer la santé et la longévité des générations futures. Source : https://longevity.technology/news/uk-biobank-announces-largest-ever-proteomics-study/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=uk-biobank-announces-largest-ever-proteomics-study

Impact de la mortalité saisonnière sur l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente durant l’hiver, principalement en raison de l’influenza, une maladie saisonnière qui affecte particulièrement les personnes âgées. Ces dernières sont plus susceptibles de contracter des infections et de subir des conséquences graves qui en découlent. De plus, le temps froid impose des stress supplémentaires sur le corps vieillissant, rendant les personnes âgées plus vulnérables. L’incapacité à résister à ces stress, qui peuvent être supportés par des individus plus jeunes, caractérise la fragilité liée à l’âge, conduisant souvent à un déclin vers la mortalité. Une étude a été menée pour examiner les fluctuations saisonnières de la mortalité et leur impact sur l’espérance de vie dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données de mortalité harmonisées. Les résultats indiquent que la mortalité saisonnière a un impact significatif mais stable sur l’espérance de vie, avec une réduction moyenne de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. Les décès parmi la population âgée, notamment ceux de 65 ans et plus, représentent la majorité de cette réduction. En particulier, l’excès de mortalité en hiver a le plus grand impact sur l’espérance de vie annuelle, avec des pertes notables en Portugal et en Bulgarie. Des variations significatives entre les pays ont également été observées, les effets les plus marqués se produisant durant les mois d’hiver et à des âges avancés. Ces résultats mettent en lumière la nécessité d’interventions de santé publique ciblées et en temps opportun pour atténuer la mortalité saisonnière excessive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

Impact de la saisonnalité sur la mortalité et l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente durant l’hiver, principalement en raison de la grippe, qui se manifeste surtout pendant cette saison. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux infections et à leurs conséquences. Le froid crée également des conditions supplémentaires qui stressent le corps âgé, rendant la résistance aux tensions plus difficile comparativement aux jeunes. Ce phénomène de vulnérabilité accrue au stress dans la vieillesse est lié à la notion de fragilité. Des chercheurs ont examiné la saisonnalité de la mortalité humaine, cherchant à quantifier l’ampleur de cet effet. Bien que les fluctuations saisonnières de la mortalité influencent l’espérance de vie à la naissance (e0), les données concernant l’impact de la mortalité saisonnière sur la longévité sont limitées et souvent centrées sur des événements spécifiques comme les vagues de chaleur ou les épidémies de grippe. Cette étude a exploré l’influence de la saisonnalité sur les niveaux d’espérance de vie et les tendances temporelles dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données harmonisées de mortalité hebdomadaire provenant de la Human Mortality Database. Les contributions saisonnières à l’espérance de vie à la naissance et à 65 ans ont été estimées par une approche d’excès de mortalité et une analyse de décomposition. L’analyse des séries chronologiques a permis d’évaluer l’impact sur les tendances de mortalité à long terme. Les résultats montrent que la mortalité saisonnière a un impact substantiel mais stable sur l’espérance de vie entre 2000 et 2019, avec une réduction annuelle moyenne de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. La mortalité chez les personnes âgées (65 ans et plus) représente le principal facteur de cette réduction, environ 70% à 90% de la diminution de l’espérance de vie étant attribuable à cette tranche d’âge. La mortalité excédentaire en hiver a eu l’impact le plus fort sur l’espérance de vie annuelle, notamment au Portugal et en Bulgarie, où la perte d’espérance de vie atteint environ 0,8 an. L’étude a mis en évidence des variations significatives entre les pays quant aux contributions de la mortalité saisonnière, avec des effets particulièrement prononcés durant les mois d’hiver et chez les personnes âgées. Ces résultats soulignent l’importance d’interventions de santé publique ciblées et opportunes pour atténuer la mortalité saisonnière excédentaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

Impact de la mortalité saisonnière sur l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente en hiver, en grande partie à cause de l’influenza qui est un phénomène hivernal. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à cette infection et aux conséquences qui en découlent. En plus des infections, le temps froid impose d’autres stress sur le corps âgé, ce qui accentue le phénomène de fragilité lié à l’âge. Cette fragilité se manifeste par une incapacité à résister à des stress que les jeunes peuvent surmonter sans difficulté, entraînant ainsi une spirale descendante vers la mortalité. Des chercheurs ont étudié la saisonnalité de la mortalité humaine, cherchant à quantifier l’ampleur de cet effet. Bien que les fluctuations saisonnières de la mortalité influencent l’espérance de vie à la naissance, les données sur leur impact sur la longévité sont limitées et se concentrent principalement sur les niveaux de mortalité spécifiques à chaque saison, dus à des chocs comme les vagues de chaleur et les épidémies d’influenza. Cette étude a examiné l’influence de la saisonnalité de la mortalité sur les niveaux d’espérance de vie et les tendances temporelles dans 20 pays européens entre 2000 et 2019. Pour cela, des données de mortalité harmonisées au niveau de la population ont été utilisées, et les contributions saisonnières à l’espérance de vie à la naissance et à 65 ans ont été estimées à l’aide de l’approche de mortalité excédentaire et d’analyses de décomposition. Une analyse des séries temporelles a été employée pour évaluer l’impact sur les tendances de mortalité à long terme. Les résultats ont montré que la mortalité saisonnière avait un impact substantiel mais stable sur l’espérance de vie entre 2000 et 2019, avec une réduction annuelle moyenne de l’espérance de vie de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. Les décès dans la population âgée (65 ans et plus) ont été le principal moteur de cet impact, représentant environ 70 % à 90 % de ces réductions. La mortalité excédentaire en hiver a eu l’impact le plus fort sur l’espérance de vie annuelle, notamment au Portugal et en Bulgarie, où la perte d’espérance de vie était d’environ 0,8 an. L’étude a révélé des variations significatives entre les pays concernant les contributions de la mortalité saisonnière, les effets les plus prononcés se produisant pendant les mois d’hiver et chez les personnes âgées. Ces résultats soulignent la nécessité d’interventions de santé publique ciblées et opportunes pour atténuer la mortalité saisonnière excédentaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

Impact de la saisonnalité sur la mortalité et l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente pendant l’hiver, en grande partie en raison de l’influenza, une maladie hivernale qui met particulièrement en danger les personnes âgées. En effet, le froid entraîne non seulement des infections, mais aussi d’autres stress qui peuvent affecter le corps vieillissant. La fragilité liée à l’âge se caractérise par une incapacité à résister à ces stress, ce qui peut conduire à une spirale descendante vers la mortalité. Les chercheurs ont examiné la saisonnalité de la mortalité humaine, quantifiant l’ampleur de cet effet. Les fluctuations saisonnières de la mortalité ont un impact sur l’espérance de vie à la naissance, bien que les données sur cet impact soient limitées, se concentrant principalement sur la mortalité spécifique aux saisons, comme celle causée par les vagues de chaleur et les épidémies de grippe. Cette étude a évalué l’influence de la saisonnalité sur l’espérance de vie dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données de mortalité harmonisées. Elle a estimé les contributions saisonnières à l’espérance de vie à la naissance et à 65 ans, en utilisant une approche d’excès de mortalité et une analyse de décomposition. Les résultats montrent que la mortalité saisonnière a eu un impact substantiel mais stable sur l’espérance de vie entre 2000 et 2019, avec une réduction moyenne annuelle de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. La mortalité chez les personnes âgées (65 ans et plus) a été le principal moteur de cette réduction, représentant environ 70 à 90 % des pertes d’espérance de vie. L’excès de mortalité hivernale a eu l’impact le plus fort sur l’espérance de vie annuelle, notamment au Portugal et en Bulgarie, où la perte d’espérance de vie était d’environ 0,8 an. L’étude met en évidence des variations significatives entre les pays concernant les contributions de la mortalité saisonnière, avec des effets plus prononcés observés pendant les mois d’hiver et chez les personnes âgées. Ces résultats soulignent la nécessité d’interventions de santé publique ciblées et opportunes pour atténuer la mortalité saisonnière excessive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

Les risques du cancer liés à la consommation d’alcool : une réalité méconnue

Un nouvel avis du chirurgien général des États-Unis met en lumière le lien entre la consommation d’alcool et le cancer, un sujet souvent méconnu du public. Bien que le tabagisme et l’obésité soient des facteurs de risque bien établis, moins de la moitié des Américains sont conscients que l’alcool est également lié à cette maladie mortelle. L’avis décrit l’alcool comme une cause majeure de cancer évitable aux États-Unis, contribuant à près de 100 000 cas de cancer et environ 20 000 décès par cancer chaque année. Au moins sept types de cancer, dont le cancer du sein, du côlon, de l’œsophage, du foie, de la bouche, de la gorge et du larynx, sont associés à la consommation d’alcool. En particulier, les cancers du système digestif semblent être les plus affectés, l’alcool provoquant des dommages à l’ADN et des mutations dangereuses. En ce qui concerne le cancer du sein, l’avis suggère que l’alcool pourrait augmenter le risque en influençant les niveaux hormonaux, bien que cela reste à prouver. En 2019, environ 96 730 cas de cancer liés à la consommation d’alcool ont été estimés, avec une augmentation du risque même à de faibles niveaux de consommation. Les femmes qui consomment un verre par jour voient leur risque absolu de développer un cancer lié à l’alcool passer de 16,5 % à 19 %, tandis que pour les hommes, il passe de 10 % à 11,4 %. Les mécanismes proposés pour ce lien incluent la formation de l’acétaldéhyde, un produit de dégradation de l’alcool, qui est toxique et cancérigène, ainsi que l’inflammation induite par l’alcool. En dépit des croyances selon lesquelles une consommation modérée d’alcool pourrait être bénéfique, de nouvelles recherches suggèrent plutôt une corrélation linéaire entre l’alcool et le risque de cancer. L’avis recommande de réduire ou d’arrêter la consommation d’alcool pour diminuer le risque de certains cancers. De plus, il souligne l’importance d’accroître la sensibilisation du public sur ce risque. Les recommandations incluent la mise à jour des étiquettes de mise en garde sur les boissons alcoolisées pour inclure des informations sur le risque accru de cancer. Enfin, l’avis suggère que la recherche pourrait explorer le lien entre l’alcool, le cancer et le vieillissement, car les effets de l’alcool sur la santé peuvent varier selon les étapes de la vie. Source : https://www.lifespan.io/news/drinking-and-dying-alcohol-as-a-risk-factor-for-cancer/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=drinking-and-dying-alcohol-as-a-risk-factor-for-cancer