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Développement de biomarqueurs pour évaluer la ‘healthspan’ et les défis des ‘clocks’ de vieillissement

La recherche sur le vieillissement a fait des avancées significatives avec le développement de ‘clocks’ de vieillissement basés sur des données omiques. Ces outils visent à évaluer les effets de thérapies potentielles pour ralentir ou inverser les aspects du vieillissement. Toutefois, un défi majeur demeure : il est difficile de prédire si un ‘clock’ donné reflétera fidèlement les résultats futurs après un traitement spécifique. En effet, il n’existe pas de carte détaillée reliant les données omiques qui composent un ‘clock’ aux mécanismes sous-jacents du vieillissement ou aux résultats associés. Cela complique la capacité des chercheurs à anticiper comment un ‘clock’ de vieillissement réagira aux modifications des mécanismes ciblés par un traitement, rendant nécessaire de calibrer ces ‘clocks’ dans le cadre d’études longues et coûteuses, ce qui va à l’encontre de l’objectif initial de ces outils.

La focalisation de la recherche sur le vieillissement a récemment évolué, passant de l’augmentation de la longévité à l’amélioration de la ‘healthspan’, c’est-à-dire la période de vie sans incapacité. Malgré les efforts pour développer des biomarqueurs de vieillissement, peu d’études se sont concentrées sur les biomarqueurs de ‘healthspan’. Pour remédier à cette lacune, une signature protéomique de ‘healthspan’, appelée Healthspan Proteomic Score (HPS), a été développée. Cette signature utilise des données protéomiques issues de l’essai Olink Explore 3072, basé sur un échantillon de 53 018 individus et 2 920 protéines. Une valeur HPS basse a été liée à un risque accru de mortalité et à plusieurs conditions liées à l’âge, telles que la maladie pulmonaire obstructive chronique, le diabète, l’insuffisance cardiaque, le cancer, l’infarctus du myocarde, la démence et l’accident vasculaire cérébral. Le HPS a démontré une précision prédictive supérieure par rapport à d’autres mesures d’âge biologique. Les protéines associées au HPS étaient enrichies dans des voies clés comme la réponse immunitaire, l’inflammation, la signalisation cellulaire et la régulation métabolique. La validité externe a été évaluée à l’aide de l’étude sur l’épigénétique de l’hypertension essentielle, qui a également utilisé des données protéomiques issues de l’Olink Explore 3072, ainsi que des données épigénétiques complémentaires. Cela en fait un outil précieux pour évaluer la ‘healthspan’ et un potentiel marqueur substitut pour compléter les mesures d’âge biologique protéomique et épigénétique existantes dans les études guidées par la géroscience. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/the-healthspan-proteomic-score/

LinkGevity : Une Startup Innovante en Découverte de Médicaments Anti-Vieillissement

LinkGevity est une startup de biotechnologie axée sur la prolongation de la santé, qui a récemment été sélectionnée pour le programme prestigieux KQ Labs, géré par le Francis Crick Institute. Fondée par les sœurs Dr Carina Kern et Serena Kern-Libera, LinkGevity utilise une approche de découverte de médicaments alimentée par l’intelligence artificielle pour cibler les maladies liées à l’âge. Leur mission repose sur la conviction que le vieillissement peut être abordé à sa source biologique, en s’appuyant sur la ‘Blueprint Theory of Aging’, une théorie développée par Kern qui identifie les voies moléculaires responsables du vieillissement et des maladies liées à l’âge. En utilisant l’IA, LinkGevity construit des cartes détaillées des déclencheurs biologiques du vieillissement, identifiant ainsi des cibles thérapeutiques et prédisant le risque de maladies. Le développement phare de l’entreprise est un traitement ‘anti-nécrotique’, visant à inhiber la nécrose, qui est liée à un vieillissement accéléré et à des maladies chroniques. Ce traitement est conçu pour améliorer la résilience cellulaire et surmonter les obstacles critiques au traitement de maladies telles que la maladie rénale aiguë. LinkGevity prévoit de lancer son premier essai clinique ciblant la dégénérescence tissulaire liée aux reins et au vieillissement. De plus, la société a reçu un financement du programme Horizon Europe de l’Union Européenne et a été sélectionnée pour le programme NASA/Microsoft Space-Health, en raison de son potentiel à atténuer le vieillissement accéléré chez les astronautes. LinkGevity explore également des partenariats pour élargir l’application de son traitement dans des domaines comme l’ingénierie tissulaire et la préservation des organes. Basée au Babraham Research Campus à Cambridge, la société bénéficie de l’expertise complémentaire de ses cofondatrices, Kern ayant un doctorat en vieillissement sain et Kern-Libera une expérience en leadership stratégique. Kern a déclaré que leur inclusion dans le programme KQ Labs serait essentielle pour leurs plans de recherche, notamment pour initier un essai clinique pour la maladie rénale, qui est la neuvième cause de décès dans le monde selon l’OMS. Le programme NASA/Microsoft a également donné un élan à leurs recherches, et l’écosystème du Francis Crick Institute devrait propulser leurs travaux vers de nouveaux sommets. Source : https://longevity.technology/news/linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug