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Biostate AI et Harvard : Une avancée révolutionnaire dans la recherche sur le vieillissement grâce à K-Dense Beta

La startup Biostate AI, spécialisée dans l’intelligence artificielle générative, a récemment lancé K-Dense Beta, un système multi-agents qui vise à réduire les délais de recherche biomédicale de plusieurs années à quelques jours. En collaboration avec le professeur David Sinclair de l’École de Médecine de Harvard, Biostate AI a démontré l’efficacité de cette technologie dans le domaine de la recherche sur le vieillissement et la longévité. Contrairement à d’autres systèmes qui se concentrent sur des aspects spécifiques de la recherche, K-Dense est conçu pour gérer des cycles de recherche entiers, utilisant une suite d’agents IA spécialisés capables de concevoir des expériences, d’interpréter des données biologiques, de passer en revue la littérature, d’effectuer des analyses, d’exécuter du code dans des environnements sécurisés et de produire des rapports prêts à être publiés. Dans le domaine de la science du vieillissement et de la longévité, où les chercheurs font face à des volumes de données massifs et à de longues échelles de temps biologiques, la capacité d’exécuter des études complètes et vérifiables dans des délais considérablement réduits pourrait aider à accélérer de nouvelles découvertes. Récemment, K-Dense a été mis à l’épreuve au laboratoire de Sinclair, où il a été chargé de développer une horloge de vieillissement transcriptomique. Le système a analysé un ensemble de données de plus de 600 000 profils d’expression d’ARN, réduisant ce nombre à 60 000 échantillons de haute qualité et identifiant 5 000 gènes clés parmi plus de 50 000 possibilités. Les résultats de cette étude, récemment publiés dans un document préimprimé, montrent que l’IA a analysé d’énormes ensembles de données, identifié des marqueurs génétiques clés du vieillissement et construit des modèles prédictifs qui estiment non seulement l’âge biologique, mais fournissent également des mesures d’incertitude pour chaque prédiction. Sinclair a déclaré que K-Dense leur a permis de réaliser une étude de recherche complète en seulement quelques semaines, un travail qui nécessiterait normalement des mois ou des années d’analyse experte. De plus, la fonction d’estimation de confiance est particulièrement intéressante, car elle pourrait permettre aux chercheurs et aux cliniciens de savoir quand et où les prédictions pourraient être moins fiables, par exemple lors de transitions biologiques ou dans des populations particulièrement hétérogènes. Selon Biostate, l’architecture de K-Dense Beta imite une équipe de scientifiques indépendants, où les agents vérifient mutuellement leur travail contre des bases de données externes et intègrent les résultats dans le processus pour assurer la traçabilité et minimiser les erreurs. En intégrant des pipelines bioinformatiques standards, des bases de données curées et des outils tels qu’AlphaFold, le système peut également se connecter de manière modulaire à des logiciels externes via le Model Context Protocol, élargissant ainsi son champ d’application dans le domaine biomédical. K-Dense fonctionne sur Gemini 2.5 Pro de Google Cloud et a surpassé des modèles largement utilisés tels que GPT-5, GPT-4o et Claude 3.5 Sonnet dans un test de bioinformatique. Biostate a récemment levé 12 millions de dollars lors d’une Série A et a élargi ses collaborations avec des hôpitaux, des centres académiques et des partenaires biopharmaceutiques aux États-Unis, en Chine et en Inde. Actuellement, K-Dense Beta est testé avec des partenaires sélectionnés, une disponibilité plus large étant prévue plus tard dans l’année. Gopinath, le CTO de Biostate, a exprimé que la crise actuelle dans le domaine scientifique réside dans le fait qu’il y a trop de données et pas assez de ressources pour les évaluer. Avec K-Dense, ils ont créé un scientifique IA capable de travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, accélérant ainsi considérablement la découverte tout en maintenant des normes scientifiques rigoureuses. Source : https://longevity.technology/news/new-ai-tool-demonstrates-potential-to-accelerate-longevity-research/

Première édition du Youth in Longevity Biotech Showcase en 2025

Le 18 septembre 2025, Longevity Xplorer (LongX) organisera le tout premier « Youth in Longevity Biotech Showcase », un événement virtuel mettant en avant des interventions éclair de jeunes professionnels issus de programmes de bourses en longévité à travers le monde. Cet événement vise à présenter les contributions des boursiers et à souligner l’importance de soutenir la prochaine génération de leaders dans le domaine de la biologie du vieillissement. LongX invite toute la communauté de la longévité à y participer. Un lien d’inscription est fourni pour faciliter la participation. Plusieurs bourses prestigieuses axées sur le vieillissement et la longévité seront représentées, notamment le programme Xplore de LongX, qui est conçu pour aider les professionnels en début de carrière à s’appliquer dans le secteur biotechnologique de la longévité grâce à des cours, du mentorat et des placements dans l’industrie. D’autres programmes incluent le Summer Scholars & Post-Baccalaureate Fellowship de l’Institut de recherche Lifespan, qui permet aux étudiants de premier cycle et aux nouveaux diplômés de mener des recherches biomédicales sur les maladies liées à l’âge, ainsi que le Buck Postbaccalaureate Research Program, destiné aux récents diplômés souhaitant acquérir une expérience de recherche intensive avant de poursuivre un diplôme avancé ou une carrière dans l’industrie biotechnologique. Le TIME Initiative est également mentionné, agissant comme un accélérateur de talents pour soutenir les futurs leaders ambitieux à travers la connaissance, la communauté, le mentorat et le soutien de projets. Cet événement a plusieurs objectifs, notamment de promouvoir la synergie entre les bourses axées sur la biologie du vieillissement, d’améliorer la transparence dans les développements et résultats des programmes, d’augmenter le soutien aux programmes de formation en biologie du vieillissement et de créer un espace de mise en réseau pour ceux qui s’intéressent aux talents et à l’éducation dans la longévité. LongX, lancé en 2023, se consacre à l’innovation et à la collaboration interdisciplinaire, visant à avoir un impact à court terme tout en poursuivant des progrès à long terme. L’organisation encourage l’exploration au-delà des rôles traditionnels et vise à équiper les futurs experts des compétences nécessaires pour impulser le progrès. Enfin, des informations de contact sont fournies pour Marvin Yan, co-fondateur de LongX, ainsi qu’un appel à soutien soulignant que l’organisation est à but non lucratif et dépend des contributions pour maintenir son journalisme indépendant. Source : https://www.lifespan.io/news/longx-hosts-the-youth-in-longevity-biotech-showcase/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=longx-hosts-the-youth-in-longevity-biotech-showcase

Stimulation de l’assemblage mitochondrial pour restaurer la mémoire dans les modèles murins de démence

Des scientifiques ont découvert un moyen de stimuler directement l’assemblage du Complexe I dans les mitochondries, permettant de sauver des déficits de mémoire dans des modèles murins de la maladie d’Alzheimer et de la démence frontotemporale. De nombreuses maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, sont associées à un dysfonctionnement mitochondrial, ce qui pourrait entraîner un mauvais fonctionnement des cellules ou leur mort. Cependant, il est difficile de déterminer si les problèmes mitochondriaux sont une cause fondamentale ou un symptôme de ces maladies. Cette incertitude est en grande partie due à l’absence de moyens fiables pour stimuler spécifiquement et rapidement la fonction mitochondriale dans le cerveau. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Neuroscience, des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Moncton au Canada, ont progressé vers la réponse à cette question, et peut-être vers le développement de thérapies pour les troubles mitochondriaux. Les chercheurs ont précédemment étudié le rôle des protéines G, qui sont des transducteurs de signaux. Ces protéines se trouvent typiquement à l’intérieur de la membrane externe principale de la cellule, liées à des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR). Lorsque qu’une molécule de signalisation, comme une hormone ou un neurotransmetteur, se lie à un GPCR à la surface de la cellule, le récepteur active sa protéine G associée, ce qui initie une cascade de réactions biochimiques à l’intérieur de la cellule, entraînant un changement physiologique spécifique. Cependant, des études récentes ont découvert que les protéines G existent également dans les membranes mitochondriales et régulent la production d’énergie. L’idée des chercheurs était d’activer directement les protéines G à l’intérieur des mitochondries pour augmenter rapidement l’activité des organelles et améliorer la fonction cognitive. Pour ce faire, ils ont construit un outil basé sur la technologie DREADD (Designer Receptor Exclusively Activated by Designer Drugs), qui permet d’activer spécifiquement un récepteur modifié par un médicament designer inerte, comme la clozapine-N-oxyde (CNO). Ils ont également attaché une séquence au construct qui le guiderait directement vers les mitochondries, garantissant qu’il ne se retrouve pas dans d’autres membranes. Grâce à une microscopie de haute résolution et à une analyse protéique, ils ont confirmé que l’outil avait été réussi à être livré et intégré dans la membrane externe des mitochondries dans divers types cellulaires et dans les hippocampes de souris. Les expériences ont montré que l’activation du mitoDREADD-Gs avec CNO avait un effet direct et rapide sur la fonction mitochondriale. Dans les cellules et les tissus hippocampiques exprimant l’outil, le traitement par CNO a significativement augmenté le potentiel de membrane mitochondriale, qui est un indicateur de l’activité de production d’énergie, ainsi que le taux de consommation d’oxygène (OCR), qui mesure directement la respiration mitochondriale. L’équipe a également utilisé un DREADD de contrôle qui n’était pas ciblé sur les mitochondries, et il n’a eu aucun effet. Ce travail établit un lien de cause à effet entre le dysfonctionnement mitochondrial et les symptômes liés aux maladies neurodégénératives, suggérant que l’activité mitochondriale altérée pourrait être à l’origine du début de la dégénérescence neuronale. Les chercheurs ont également confirmé que le mitoDREADD-Gs fonctionne en activant la protéine Gs présente naturellement. Lorsque des cellules génétiquement modifiées pour ne pas avoir de Gs ont été utilisées, l’outil n’a pas réussi à augmenter l’activité mitochondriale. En explorant l’ensemble du mécanisme, l’équipe a découvert que la protéine Gs mitochondriale déclenchait une cascade de phosphorylation, commençant par l’enzyme protéine kinase A (PKA). Le but ultime s’est avéré être NDUFS4, un composant du Complexe I de la chaîne de transport d’électrons, qui est le mécanisme au cœur de la production d’énergie mitochondriale, favorisant son assemblage et son activité. Les chercheurs se sont ensuite tournés vers deux modèles murins : l’un de démence frontotemporale et l’autre de la maladie d’Alzheimer. Ils ont d’abord confirmé que ces souris avaient une respiration mitochondriale plus faible et une activité de PKA réduite dans l’hippocampe, une région du cerveau critique pour la mémoire. Dans les deux modèles, lorsque le mitoDREADD-Gs était exprimé dans les hippocampes de ces souris et activé avec CNO, les performances des animaux dans le test de reconnaissance d’objets nouveaux (NOR), un test de mémoire courant dans les études sur les rongeurs, ont été entièrement restaurées au niveau de souris saines. Le DREADD de contrôle (non mitochondrial) n’a eu aucun effet. Les résultats doivent être étendus, mais ils permettent de mieux comprendre le rôle important des mitochondries dans le bon fonctionnement de notre cerveau. En fin de compte, l’outil développé pourrait nous aider à identifier les mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de la démence et faciliter le développement de cibles thérapeutiques efficaces. Les chercheurs continuent d’essayer de mesurer les effets de la stimulation continue de l’activité mitochondriale pour voir si cela impacte les symptômes des maladies neurodégénératives et, finalement, retarde la perte neuronale ou même la prévient si l’activité mitochondriale est restaurée. Source : https://www.lifespan.io/news/study-boosts-brain-mitochondria-rescues-memory-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=study-boosts-brain-mitochondria-rescues-memory-in-mice

Défis et avancées dans la livraison de thérapies géniques pour le vieillissement

Le principal défi auquel sont confrontées les thérapies géniques pour le traitement du vieillissement et des maladies liées à l’âge réside dans l’absence de systèmes de livraison efficaces. Actuellement, il n’existe pas de méthode bien établie pour délivrer en toute sécurité et de manière robuste une charge de taille suffisante à la plupart des organes, sans avoir recours à de multiples injections directes, ce qui présente un risque inacceptable lorsqu’il s’agit de populations relativement saines. Lorsqu’une thérapie génique est administrée par injection intraveineuse, la circulation sanguine transporte la majeure partie de la charge vers le foie et les poumons, limitant ainsi la quantité de médicament pouvant être introduite dans d’autres organes. Ce problème est exacerbé par la toxicité des systèmes de livraison à des doses élevées, ce qui restreint encore plus les possibilités d’utilisation des thérapies géniques.

Un autre problème lié à cette situation est le manque d’options pour l’expression sélective d’un transgène selon le type de tissu. Pour y parvenir, il est nécessaire d’introduire un transgène et une structure de promoteur associée dans le génome ou sous forme de plasmide dans le noyau cellulaire, le promoteur pouvant être ajusté pour conditionner l’expression du transgène au type de cellule désiré. Les vecteurs actuellement utilisés incluent les vecteurs viraux et diverses formes de nanoparticules lipidiques (LNP) qui délivrent l’ARN messager (ARNm). Les vecteurs viraux, bien qu’ils permettent une expression ciblée par type cellulaire, présentent des risques de toxicité au niveau du foie et des poumons, ou nécessitent des injections directes pour une délivrance suffisante à un tissu spécifique. Quant aux vecteurs LNP-ARNm, ils ne permettent une délivrance sélective que pour le foie et ne peuvent pas réaliser une expression sélective, car l’ARNm s’exprime dans toutes les cellules auxquelles il est administré.

Des progrès sont en cours pour résoudre ces problèmes. Une des avancées les plus prometteuses serait de développer un vecteur viral ou un LNP capable de délivrer des plasmides d’ADN au lieu d’ARNm, permettant une distribution plus homogène dans tout le corps après injection intraveineuse. Cela éviterait l’accumulation excessive de vecteurs dans les cellules hépatiques ou pulmonaires, tout en garantissant une distribution plus équilibrée. Toutefois, cela nécessiterait une nouvelle technologie pour permettre aux plasmides d’ADN d’entrer de manière sûre et efficace dans le noyau cellulaire, un défi qui reste à relever. Il est à noter que c’est précisément ce que fait un virus adénos-associé (AAV).

Un article récent d’Entos Pharmaceuticals a rapporté des progrès vers un LNP moins toxique que les standards actuels, qui délivre la charge de manière plus uniforme dans le corps. Si un LNP présente une faible toxicité, on peut accepter une livraison excessive au foie, à condition que l’ADN plasmidique ne s’exprime que dans l’organe souhaité. Les travaux mentionnés sont pertinents tant pour la livraison d’ARNm que d’ADN, avec des optimisations spécifiques à faire selon le type de charge à délivrer.

Les véhicules de livraison non viraux comme les nanoparticules lipidiques (LNP) ont été largement utilisés pour les approches thérapeutiques basées sur l’ARN et présentent des avantages en termes de coût, de fabrication et d’immunogénicité par rapport aux vecteurs viraux. L’approbation de traitements systémiques comme le patisiran et le succès récent des vaccins à ARNm contre la COVID-19 ont ouvert la voie à de nombreuses thérapies nucléiques basées sur les LNP. Cependant, les formulations contenant des lipides ionisables sont également associées à des défis de tolérance, tels que l’apoptose cellulaire et la toxicité hépatique après administration systémique.

Pour surmonter les limites des approches virales et non virales, une nouvelle plateforme de véhicule protéolipidique (PLV) a été développée, intégrant une protéine de fusion virale dans une formulation lipidique pour permettre une livraison intracellulaire des charges nucléiques avec une faible immunogénicité et une grande tolérance. Ce système utilise des protéines FAST dérivées d’orthorovirus, qui facilitent la fusion des membranes cellulaires. Les résultats de tests préliminaires ont montré que les liposomes contenant des protéines FAST induisent la fusion liposome-cellule et facilitent la livraison intracellulaire de charges encapsulées. Les PLV FAST ont montré une distribution biodisponible efficace et une bonne tolérance dans des modèles animaux, démontrant ainsi leur potentiel pour des thérapies géniques renouvelables. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/towards-better-approaches-to-systemic-delivery-of-gene-therapies/

Klotho Neuro : Vers une approche élargie pour soutenir le vieillissement en santé et la longévité humaine

Klotho Neurosciences, une biotech axée sur la longévité, a récemment annoncé qu’elle élargissait son champ d’action au-delà de la neurologie pour explorer des technologies visant à soutenir la force musculaire, la santé osseuse et d’autres indicateurs physiologiques liés au vieillissement en bonne santé. Bien que l’entreprise continue de développer ses programmes ciblant le vieillissement cérébral et les maladies neurodégénératives, elle élargit son portefeuille pour inclure des approches complémentaires visant à ralentir le vieillissement biologique et à maintenir la santé des organes. Les origines de Klotho Neuro proviennent de recherches sur le gène klotho, découvert en 1997 par le professeur Makoto Kuro-O, qui a démontré qu’une concentration plus faible de la protéine klotho dans le sang était associée à une durée de vie raccourcie chez les mammifères. Des études ont montré que l’expression génétique de klotho dans les souris pouvait prolonger leur durée de vie de 30 % à 40 %. Klotho influence des voies biologiques clés liées au métabolisme, à l’inflammation et à la réparation des tissus, des processus centraux dans le déclin lié à l’âge. La recherche a révélé que les niveaux de la protéine klotho diminuent naturellement avec l’âge, contribuant à des conditions telles que les maladies cardiovasculaires, la neurodégénérescence, la sarcopénie, et l’ostéoporose. En s’appuyant sur cette base, Klotho Neuro s’est concentré sur la restauration ou l’augmentation des niveaux de klotho à l’aide de thérapies basées sur des gènes et des protéines. Une étude publiée en 2023 dans Molecular Therapy a mis en évidence le potentiel thérapeutique de la forme sécrétée de klotho, connue sous le nom de s-KL, montrant que l’élévation des niveaux de s-KL chez les souris a amélioré les marqueurs d’un vieillissement en santé et prolongé la durée de vie de 20 %. Klotho Neuro a récemment révélé qu’elle avait acquis les droits mondiaux exclusifs sur des brevets concernant l’utilisation de s-KL comme thérapie pour les maladies neurodégénératives et liées à l’âge. Le portefeuille de l’entreprise comprend déjà KLTO-101 pour la maladie d’Alzheimer et KLTO-202 pour la SLA, deux thérapies géniques à dose unique conçues pour élever les niveaux de klotho de manière systémique. Ces thérapies sont conçues pour promouvoir la production endogène de la protéine klotho au sein des cellules des patients, exerçant des effets protecteurs dans plusieurs organes. En plus de ses programmes neurologiques, Klotho Neuro évalue également des actifs supplémentaires ciblant d’autres gènes et protéines liés à la longévité. Le PDG de Klotho Neuro, Dr Joseph Sinkule, a déclaré que l’entreprise explore d’autres traitements visant à soutenir un vieillissement en santé et à prolonger la longévité humaine. Il a souligné que si les gens ne meurent pas de cancer ou de traumatismes, ils succombent souvent à des maladies liées à l’âge des organes vitaux. La mission de Klotho Neuro est d’identifier et de développer des actifs complémentaires pour retarder ces issues par la recherche ciblée et l’intervention. Source : https://longevity.technology/news/longevity-biotech-to-spin-up-new-klotho-targeting-therapeutics/

Nouveaux Avancées dans le Traitement de la Surdité Liée à l’Âge par la Génération de Cellules Ciliées

La surdité liée à l’âge, également connue sous le nom de presbyacousie, est un problème affectant des millions de personnes dans le monde, résultant principalement de la perte des cellules ciliées sensorielles dans l’oreille interne. Ces cellules spécialisées sont essentielles pour convertir les vibrations sonores en signaux électriques destinés au cerveau. Leur perte peut être causée par divers facteurs, notamment l’exposition à des bruits forts, certains médicaments, des infections et le vieillissement. Malheureusement, une fois que ces cellules sont détruites, elles ne se régénèrent pas, rendant souvent la perte auditive irréversible. La recherche visant à contrer cette situation a été entravée par l’inaccessibilité des vraies cellules ciliées humaines et l’inefficacité des modèles basés en laboratoire. Des travaux antérieurs ont démontré que des cellules de souris pouvaient être reprogrammées pour ressembler davantage aux cellules ciliées en utilisant quatre facteurs de transcription, désignés par l’acronyme SAPG, qui incluent Six1, Atoh1, Pou4f3 et Gfi1. Toutefois, cette méthode dépendait d’une livraison virale, ce qui posait des défis en termes de cohérence et d’évolutivité. Pour surmonter ces obstacles, les chercheurs ont développé une lignée de cellules souches humaines stables portant une version induisible par doxycycline des facteurs de transcription SAPG. L’ajout de l’antibiotique doxycycline à la culture permettait un contrôle précis du processus de reprogrammation. Pour suivre le moment où les cellules commençaient à acquérir des caractéristiques de cellules ciliées, ils ont inclus un gène rapporteur fluorescent qui s’activait au fur et à mesure que la reprogrammation progressait. Après l’ajout de doxycycline, les premières signes de reprogrammation ont été observés en trois jours, et au bout de sept jours, environ 35 à 40 % des cellules exprimaient des marqueurs génétiques clés des cellules ciliées, tels que MYO7A, MYO6 et POU4F3. Cette méthode a montré une efficacité plus de 19 fois supérieure par rapport à leur approche précédente basée sur des virus, et ce, dans un délai réduit de moitié. Les résultats de cette recherche pourraient ouvrir la voie à des thérapies cellulaires où des cellules ciliées adaptées aux patients pourraient être introduites dans l’oreille interne pour remplacer celles qui sont endommagées ou perdues. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/generating-sensory-hair-cells-via-lineage-reprogramming/

Le UK Biobank franchit le cap des 100 000 scans : nouvelles perspectives sur le vieillissement et la détection précoce des maladies

Le UK Biobank a récemment atteint un jalon important avec la réalisation d’une étude d’imagerie multi-organes impliquant 100 000 participants. Ce projet, qui a débuté il y a plus de dix ans, a permis la collecte de plus d’un milliard d’images médicales, intégrant des données génomiques, des biomarqueurs sanguins, des informations sur le mode de vie et des dossiers cliniques. L’ambition du UK Biobank est de redéfinir la détection et la compréhension des maladies, ainsi que la possibilité de les prévenir. Les images détaillées du corps entier fournissent des informations sur l’âge biologique des organes et des scores de risque personnalisés, ouvrant la voie à des interventions préventives dans le domaine de la santé. Ces données ont déjà été utilisées dans plus de 1 300 publications scientifiques et ont conduit à des améliorations concrètes dans le diagnostic et le traitement des maladies, comme l’utilisation de l’imagerie cérébrale pour affiner le diagnostic de la démence. L’intégration des données d’imagerie avec les informations génétiques et de mode de vie permet une meilleure compréhension des mécanismes corporels et la détection des pathologies avant l’apparition des symptômes. De plus, des outils d’IA ont été développés pour prédire les pathologies à partir des données d’imagerie. Les résultats de ce projet indiquent que le vieillissement biologique peut être mesuré et surveillé, révélant des changements subtils dans la structure des organes liés à des facteurs de risque tels que la consommation d’alcool et l’inactivité physique. Le UK Biobank a également mis en place un modèle d’accès ouvert, facilitant la participation d’institutions à travers le monde. Avec un second phase en cours, le projet continue d’explorer les changements structurels et métaboliques au fil du temps, contribuant à un changement de paradigme dans la recherche sur la longévité, en passant d’une médecine réactive à une stratégie de santé publique proactive. Source : https://longevity.technology/news/largest-ever-human-imaging-study-completed/

ScienceMachine : Une Révolution dans l’Analyse des Données Biomédicales grâce à l’IA Autonome

ScienceMachine, une startup basée à Londres, a réussi à lever 3,5 millions de dollars lors d’un tour de financement pré-seed très sollicité, dans le but d’accélérer sa mission de transformation de la recherche biomédicale grâce à l’IA autonome. La société a développé un agent d’IA autonome nommé Sam, conçu pour automatiser l’ensemble du processus d’analyse des données pour les entreprises biopharmaceutiques, avec le potentiel d’accélérer la recherche sur les thérapies ciblant le vieillissement et les maladies liées à l’âge. Sam est décrit comme un ‘bioinformaticien AI fonctionnant 24/7’ qui traite les données expérimentales sans intervention humaine, en s’occupant de tout, depuis le nettoyage et la structuration des données jusqu’à leur analyse et leur visualisation. La société affirme que cet agent d’IA produit des résultats qui nécessiteraient normalement une équipe complète de scientifiques des données, permettant aux chercheurs de découvrir des motifs, des idées et des percées potentielles plus rapidement et à un coût considérablement réduit. Lorenzo Sani, PDG de ScienceMachine, a déclaré que l’agent d’IA travaille sans relâche, analysant les données de recherche du laboratoire à la clinique, transformant des données brutes en percées en quelques heures au lieu de mois. ScienceMachine vise à résoudre un goulot d’étranglement dans les domaines de la recherche sur la longévité et le vieillissement, où les laboratoires sont confrontés à une montagne de données biologiques complexes mais manquent souvent des ressources en science des données pour les analyser efficacement. L’entreprise a pour objectif d’accélérer le rythme de la recherche biomédicale dans son ensemble, y compris pour les maladies liées à l’âge, et croit que l’IA sera la clé pour débloquer de nouvelles découvertes dans ce domaine. Fondée cette année par Sani et Benjamin Tenmann, la société a construit et lancé une plateforme d’IA prête à l’emploi, déjà utilisée par des clients. Selon ScienceMachine, les premiers utilisateurs de sa plateforme ont signalé avoir terminé des projets dans un tiers du temps et à une fraction du coût par rapport aux approches traditionnelles, certains identifiant également des erreurs clés dans des analyses précédentes. Le tour de financement a été dirigé par Revent et Nucleus Capital, avec la participation de Juniper et de plusieurs investisseurs stratégiques. Les fonds sont destinés à alimenter l’expansion de ScienceMachine dans les secteurs biotechnologique et pharmaceutique, l’entreprise visant à élargir son champ d’action des startups aux plus grandes entreprises biopharmaceutiques, où la demande pour l’automatisation des données est plus élevée et les valeurs contractuelles plus importantes. Rebecca Brill de Revent a décrit ScienceMachine comme un exemple impressionnant de pure exécution, soulignant qu’avec seulement deux personnes, ils ont construit un produit qui est non seulement techniquement de premier plan, mais qui fournit déjà une valeur mesurable aux clients. ScienceMachine est idéalement positionnée pour perturber l’un des plus grands et des plus importants marchés au monde. Source : https://longevity.technology/news/can-this-autonomous-ai-platform-accelerate-longevity-drug-development/

Accord stratégique entre Sironax et Novartis pour une technologie de livraison à travers la barrière hémato-encéphalique

Sironax, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le domaine de la longévité, a récemment annoncé un accord stratégique avec le géant pharmaceutique Novartis. Cet accord confère à Novartis une option exclusive d’acquérir la plateforme propriétaire de Sironax, conçue pour améliorer la livraison de traitements au travers de la barrière hémato-encéphalique (BHE). Cette étape permettra à Novartis d’évaluer le potentiel de la plateforme durant une période déterminée, après quoi l’entreprise pourra choisir d’acquérir les droits mondiaux complets. En contrepartie, Sironax pourrait recevoir jusqu’à 175 millions de dollars en paiements initiaux et à court terme.

Avec l’âge, des changements structurels et fonctionnels dans la BHE peuvent aggraver la progression de maladies et compliquer la délivrance de médicaments au cerveau. Trouver des moyens de contourner la nature restrictive de la BHE demeure un enjeu clé dans la gestion des troubles neurologiques liés à l’âge. Novartis semble croire que Sironax a réalisé des progrès dans ce domaine grâce à une plateforme visant à améliorer la pénétration cérébrale d’une variété de modalités thérapeutiques.

Robert Baloh, responsable des neurosciences et de la recherche biomédicale chez Novartis, a déclaré : « La livraison efficace de traitements à travers la barrière hémato-encéphalique reste l’un des défis les plus importants de la découverte de médicaments. Nous sommes ravis d’entrer dans cet accord avec Sironax pour explorer pleinement la promesse de la plateforme BDM, en tirant parti de notre expertise et de nos capacités en neurosciences pour développer des thérapies de prochaine génération pour les patients dans le besoin. »

Dans un communiqué, Sironax a précisé qu’elle conserverait le droit de continuer à développer certains actifs thérapeutiques utilisant sa plateforme de livraison à travers la BHE. L’entreprise se concentre sur des thérapies qui abordent les causes fondamentales des maladies dégénératives liées à l’âge, en ciblant des mécanismes biologiques fondamentaux, tels que la mort cellulaire dysrégulée, l’inflammation chronique et le déséquilibre énergétique.

Les recherches de Sironax englobent plusieurs approches axées sur des voies spécifiques, telles que la modulation de la voie NAD+, des mécanismes neuroprotecteurs et la neuroinflammation. Cela a abouti à un pipeline comprenant plusieurs programmes, tant pour des petites que pour de grandes molécules, pour des indications comprenant des maladies neurodégénératives, musculaires dégénératives et inflammatoires.

Dr Shefali Agarwal, PDG de Sironax, a déclaré : « Ce partenariat allie l’expertise mondiale de Novartis en neurosciences à l’innovation de haute qualité de Sironax, maximisant l’impact potentiel de notre plateforme de livraison cérébrale. En même temps, nous continuerons à explorer nos cibles d’intérêt avec la plateforme et à livrer des traitements capables de pénétrer dans le cerveau. » Source : https://longevity.technology/news/sironax-inks-potential-175m-deal-with-novartis-for-bbb-delivery-tech/

L’impact du complément C3 sur la démence et les perspectives thérapeutiques

Les chercheurs ont découvert que des quantités excessives de la protéine immunitaire complément C3, qui augmente avec l’âge, sont responsables de la démence dans un modèle murin. Le système complémentaire joue un rôle clé dans l’élimination des protéines mal repliées et des fragments cellulaires du cerveau. Des déficiences en C3 ou son récepteur entraînent des déficits cognitifs sévères dans des modèles murins. De plus, des études montrent que chez les humains, le C3 augmente avec l’âge et est corrélé à la diminution du volume du lobe frontal chez les patients atteints de démence frontotemporale. Les chercheurs ont donc étudié la biochimie fondamentale de C3. Dans leurs expériences, des souris génétiquement modifiées pour surexprimer C3 ont montré des comportements altérés, comme une capacité réduite à apprendre des réponses à la peur et une diminution de l’activité neuronale dans certaines régions du cerveau. Ces effets négatifs étaient liés à une signalisation insulinique altérée, aggravée par des conditions telles que le diabète et l’obésité. En ajoutant des anticorps anti-C3 dans le cerveau de souris vieillissantes, les chercheurs ont observé une amélioration des performances cognitives dans certains tests de mémoire. Bien que cette étude n’ait pas testé de thérapie applicable aux humains, elle ouvre la voie à des recherches futures sur l’utilisation du C3 comme cible thérapeutique contre le déclin cognitif lié à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-identify-a-new-dementia-target/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-identify-a-new-dementia-target