Étiquette : pathologie

Rôle du STING dans l’inflammation cérébrale et la maladie d’Alzheimer

Les conditions neurodégénératives sont étroitement liées à l’inflammation chronique associée au vieillissement, ce qui nuit à la structure et à la fonction des tissus. De nombreuses preuves indiquent que la fonctionnalité dysrégulée des cellules immunitaires dans le cerveau contribue de manière significative à la pathologie. Cependant, le signalement inflammatoire est complexe, et il est difficile de trouver des moyens d’intervenir dans les réactions inflammatoires soutenues indésirables sans compromettre les réactions inflammatoires nécessaires à court terme. Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur un régulateur de l’inflammation bien étudié, le STING (Stimulateur des gènes de l’interféron), et ont démontré que sa désactivation peut réduire à la fois l’inflammation cérébrale et la progression de la pathologie d’Alzheimer dans un modèle murin de la maladie. Bien que la dysfonction immunitaire soit de plus en plus liée à la progression de la maladie d’Alzheimer (MA), de nombreuses molécules de signalisation immunitaire innées majeures n’ont pas encore été explorées dans la pathogénie de la MA en utilisant des approches de ciblage génétique. Pour examiner le rôle de la molécule clé d’adaptateur immunitaire inné, le STING, dans la MA, les chercheurs ont supprimé STING dans le modèle murin 5xFAD lié à l’amyloïdose de la MA et ont évalué les effets sur la pathologie, la neuroinflammation, l’expression génique et la cognition. L’ablation génétique de STING chez les souris 5xFAD a conduit à un meilleur contrôle des plaques d’amyloïde bêta, à des modifications du statut d’activation des microglies, à une diminution des niveaux de dystrophie neuritique et à une protection contre le déclin cognitif. De plus, la récupération de la maladie neurologique chez les souris 5xFAD déficientes en STING était caractérisée par une réduction de l’expression des gènes de signalisation de l’interféron de type I à la fois dans les microglies et dans les neurones excitateurs. Ces résultats révèlent des rôles critiques pour STING dans la maladie neurologique induite par l’Aβ (amyloïde bêta) et suggèrent que des thérapies ciblant STING pourraient offrir des stratégies prometteuses pour traiter la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/a-role-for-sting-mediated-inflammation-in-neurodegenerative-conditions/

Vulnérabilité accrue des souris âgées face à la pathologie d’Alzheimer induite par l’amyloïde-β

Cette étude met en lumière la vulnérabilité accrue des souris âgées face à la pathologie causée par l’introduction d’agrégats d’amyloïde-β dans le tissu cérébral, par rapport aux souris jeunes. Les agrégats d’amyloïde-β, qui se forment à la suite de la malformation de cette protéine, sont considérés comme un facteur clé dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Alors que le vieillissement du système immunitaire pourrait être perçu comme un élément central de cette différence entre jeunes et vieux, il est également essentiel de considérer d’autres facteurs liés à l’âge. Le système immunitaire des souris âgées est à la fois plus inflammatoire et moins efficace, ce qui les rend plus susceptibles de présenter une réponse maladaptive face à l’introduction de molécules toxiques. L’étude a utilisé un modèle in vivo de la maladie d’Alzheimer en injectant des oligomères d’Aβ1-42 dans les hippocampes de souris âgées. Les résultats ont montré que les souris âgées présentaient des déficits significatifs en mémoire de travail, densité synaptique et neurogenèse, ainsi qu’une inflammation basale accrue. Après une lésion aiguë infligée à l’hippocampe, les souris âgées ont subi des déficits soutenus, y compris une fonction cognitive altérée, une neurogenèse et une densité synaptique encore plus réduites, ainsi qu’une activation microgliale et un stress mitochondrial accrus. En revanche, les souris jeunes n’ont montré que des effets aigus sans progression à long terme de la pathologie. Les résultats suggèrent que l’environnement cérébral vieillissant augmente la susceptibilité à des lésions aiguës par Aβ, créant ainsi des conditions favorables à la progression de la maladie d’Alzheimer. En conséquence, il est crucial de considérer les processus de vieillissement comme un facteur intégral dans le développement de la maladie. Cibler les mécanismes du vieillissement pourrait ouvrir de nouvelles voies pour la prévention et le traitement de la maladie d’Alzheimer ainsi que d’autres maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/the-aging-brain-is-more-vulnerable-to-amyloid-%ce%b2-toxicity/

Rôle des lymphocytes T gamma delta dans l’élimination des cellules sénescentes et leurs implications pour le vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge, en raison de la diminution de la capacité du système immunitaire à les détruire. Ces cellules, bien que bénéfiques dans certains contextes comme la guérison des blessures, perturbent la structure et la fonction des tissus grâce à leurs sécrétions pro-inflammatoires. Leur accumulation est liée à des résultats cliniques défavorables. Différentes approches thérapeutiques sont en cours de développement pour éliminer sélectivement ces cellules, mais une meilleure compréhension de la manière dont le système immunitaire les élimine naturellement pourrait ouvrir des avenues vers des thérapies plus efficaces. L’idéal serait de renforcer la capacité du système immunitaire à éliminer les cellules sénescentes indésirables tout en permettant leur existence à court terme lorsqu’elles sont bénéfiques. Des recherches récentes mettent en lumière le rôle des lymphocytes T gamma delta (γδ T) dans la clearance des cellules sénescentes. Ces cellules immunitaires réagissent à la présence de cellules sénescentes et, dans certains contextes, peuvent devenir pro-inflammatoires, notamment dans le tissu adipeux viscéral. L’excès de graisse viscérale accélère la production de cellules sénescentes, contribuant ainsi à l’inflammation. Il est suggéré que la génération continue de cellules sénescentes dans le tissu adipeux viscéral pourrait rendre la réponse des γδ T maladaptive. Des études montrent que les γδ T peuvent éliminer efficacement les cellules sénescentes tout en épargnant les cellules saines, ce qui pourrait être une stratégie prometteuse pour le développement d’immunothérapies ciblant le vieillissement biologique. Les γδ T s’étendent en réponse à des stimuli pathologiques et colocalisent avec les cellules sénescentes dans des modèles de fibrose pulmonaire. En transférant des γδ T dans des modèles murins de fibrose pulmonaire, on observe une réduction des cellules sénescentes et une amélioration des résultats, suggérant que ces cellules ou les modalités qui activent leur réponse de surveillance pourraient représenter une approche puissante pour éliminer les cellules sénescentes et leurs contributions au vieillissement et aux maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/%ce%b3%ce%b4-t-cells-are-involved-in-the-clearance-of-senescent-cells/

L’Inflammation Chronique et sa Rôle dans la Maladie Cérébrale des Petits Vaisseaux

L’inflammation chronique est un élément majeur du vieillissement, perturbant la structure et la fonction des tissus. Ce texte examine les dysfonctionnements du système immunitaire associés à la maladie cérébrale des petits vaisseaux (cSVD), en notant diverses mesures reflétant l’inflammation. De nombreuses preuves indiquent que l’inflammation de l’endothélium vasculaire, la couche interne des vaisseaux sanguins, est importante dans le développement de conditions vasculaires telles que l’athérosclérose et la cSVD. L’inflammation soutenue est susceptible de perturber toutes les structures et fonctions des tissus vasculaires, y compris la barrière hémato-encéphalique qui tapisse les vaisseaux sanguins dans le cerveau. La cSVD fait référence à toutes les pathologies des artérioles, des capillaires et des veinules du cerveau. Elle est très répandue avec l’âge et est diagnostiquée par ses caractéristiques neuroimagerie. Des preuves émergentes suggèrent que les cellules immunitaires circulantes jouent un rôle important dans la pathologie de la cSVD, bien que les populations spécifiques de cellules immunitaires impliquées restent mal comprises. Une revue systématique a été réalisée, synthétisant les preuves actuelles sur les cellules immunitaires circulantes dans la cSVD et leurs associations avec les caractéristiques de la cSVD. Un total de 18 études ont été incluses, toutes enquêtant sur l’association entre les cellules immunitaires périphériques et les caractéristiques d’imagerie de la cSVD. Les données ont été extraites sur la conception de l’étude, les cellules immunitaires et les mesures de la cSVD, ainsi que sur les résultats. Les monocytes pro-inflammatoires étaient associés à la gravité et à la progression de la cSVD au fil du temps. Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR) a montré des associations positives avec les hyperintensités de la matière blanche (WMH) et les espaces périvasculaires agrandis. Le rapport monocytes/HDL (MHR) a démontré une association plus forte que le NLR avec les WMH, les lacunes et les micro-hémorragies cérébrales. Le rapport lymphocytes/monocytes (LMR) était lié à une progression plus lente des WMH et à une prévalence plus faible de la cSVD. Les résultats clés soulignent le rôle des monocytes circulants pro-inflammatoires, du NLR, du MHR et du LMR chez les patients atteints de cSVD. Ces ratios dérivés servent de prédicteurs de maladies plus fiables que les comptages sanguins individuels, montrant un potentiel en tant que marqueurs diagnostiques et pronostiques innovants. Cependant, les études examinées ont principalement employé des conceptions transversales et rétrospectives, suggérant la nécessité de recherches prospectives à grande échelle pour déterminer le rôle de ces marqueurs inflammatoires dans la pathogenèse de la cSVD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/inflammatory-immune-cells-in-cerebral-small-vessel-disease/

Efficacité limitée d’une combinaison senolytique dans le traitement de la maladie d’Alzheimer

Les résultats d’un essai de phase 1 sur l’association senolytique bien connue de dasatinib et quercétine (D+Q) chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont été publiés dans la revue Neurotherapeutics. Les chercheurs soulignent la relation entre les cellules sénescentes et la maladie d’Alzheimer, notant que ces cellules dans le cerveau sont associées à l’agrégation de la protéine tau et que les astrocytes sénescents ont été liés à la maladie d’Alzheimer. Le dasatinib et la quercétine, qui sont connus pour réduire la sénescence cellulaire, ont montré des résultats prometteurs dans des modèles murins en réduisant les plaques de tau et d’amyloïde beta. Cependant, ces résultats doivent être validés par des essais chez l’homme, car les souris ne développent pas naturellement la maladie d’Alzheimer. Un essai de faisabilité antérieur a montré que le dasatinib était bien toléré et atteignait le cerveau des patients. Dans cette étude, les chercheurs ont testé l’efficacité du D+Q chez cinq participants âgés de 70 à 82 ans, au début de la maladie d’Alzheimer, qui ont reçu un traitement intermittent pendant trois mois. Les résultats ont montré une augmentation du fractalkine, un chimiokine inflammatoire, mais sans signification statistique. De plus, aucune modification significative des biomarqueurs de la pathologie d’Alzheimer n’a été observée, et l’étude a été jugée insuffisante en termes de taille d’échantillon pour tirer des conclusions solides. Bien que certains marqueurs de stress cellulaire aient montré des résultats prometteurs, l’absence de signaux discernables concernant les biomarqueurs d’amyloïde ou de tau laisse supposer que cette combinaison de senolytique pourrait ne pas être efficace pour traiter la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs concluent que la maladie d’Alzheimer n’est probablement pas principalement liée à la sénescence, et des approches différentes seraient nécessaires. Un essai plus vaste et de plus longue durée pourrait aider à confirmer ces résultats, mais à ce stade, cela semble peu probable. Source : https://www.lifespan.io/news/results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers

Vieillissement de la glande surrénale : enjeux et perspectives

Les chercheurs examinent ici ce que l’on sait du vieillissement structural et fonctionnel de la glande surrénale et concluent que ce domaine est insuffisamment étudié. Bien qu’il soit relativement clair que les changements dans la signalisation générés par la glande surrénale peuvent être hypothétiquement nuisibles à long terme, sur la base des connaissances concernant les rôles de la DHEA et du cortisol, il reste à démontrer de manière concluante que le vieillissement de la glande surrénale contribue directement à l’apparition et à la progression des conditions liées à l’âge qui lui sont corrélées. Les chercheurs avancent l’hypothèse que les changements structurels et fonctionnels du cortex surrénalien se développent et progressent avec l’âge, entraînant une réduction de la sécrétion de DHEA/DHEAS et une augmentation de la sécrétion de cortisol. Il est important d’obtenir des preuves supplémentaires pour mieux caractériser les changements dégénératifs du cortex surrénalien et pour élucider les conséquences cliniques de ceux-ci. La sénescence du cortex surrénalien apparaît comme une entité émergente qui semble répondre aux critères d’une pathologie liée à l’âge. Des changements fonctionnels sont observés avec l’âge chronologique croissant, en particulier une réduction de la sécrétion de DHEA et de DHEAS, ainsi qu’une augmentation de la production de cortisol. De tels changements sont associés à une gamme de résultats cliniques défavorables, notamment un risque accru de mortalité prématurée, de lupus érythémateux systémique, de démence, de cancer du sein, d’arthrite rhumatoïde, de schizophrénie, de trouble bipolaire, de dépression, de maladie d’Alzheimer, de diabète de type 2 et de faible densité minérale osseuse. Ces résultats ont été rapportés dans des études menées chez l’homme. Cependant, des preuves supplémentaires sont nécessaires avant que la sénescence du cortex surrénalien puisse être considérée comme une pathologie liée à l’âge de manière définitive. Bien que de nombreuses maladies soient associées à un faible taux sérique de DHEA/DHEAS, cela peut n’être qu’une association, ou une conséquence du processus pathologique. Il reste à déterminer si la réduction de la sécrétion de DHEA/DHEAS a des conséquences pathologiques. De même, il est important d’avancer dans la compréhension de la manière dont l’augmentation de la production de cortisol observée avec l’âge entraîne des effets cliniques défavorables, sa physiopathologie sous-jacente, et mieux caractériser les changements liés à l’âge dans la sécrétion d’aldostérone. De plus, une grande partie de la recherche sur les changements structurels et morphologiques de la glande surrénale vieillissante a été réalisée sur des modèles animaux, et les preuves provenant d’études humaines sont relativement rares. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-aging-of-the-adrenal-gland-is-understudied/

Un nouveau test sanguin révolutionne le diagnostic et le suivi de la maladie d’Alzheimer

Un nouveau test sanguin pourrait bientôt transformer l’évaluation clinique de la maladie d’Alzheimer, offrant non seulement un moyen de détecter la condition, mais aussi une méthode pour mesurer l’avancement de sa progression. Ce test identifie un fragment spécifique de la protéine tau dans le sang – le plasma MTBR-tau243 – qui reflète l’accumulation de tangles tau insolubles dans le cerveau, un signe distinctif de la pathologie d’Alzheimer et un facteur clé du déclin cognitif. Publiée dans la revue Nature Medicine, cette recherche menée par des scientifiques de l’École de Médecine de l’Université de Washington à St Louis et de l’Université de Lund en Suède a évalué la performance de ce biomarqueur plasmatique chez plus de 900 individus à travers le continuum de la maladie d’Alzheimer. Les résultats suggèrent que le MTBR-tau243 pourrait compléter les biomarqueurs existants pour améliorer la précision du diagnostic, en particulier pour identifier si la maladie d’Alzheimer est à l’origine des symptômes cognitifs d’une personne, et aider à orienter les choix de traitement en fonction du stade de la maladie. L’introduction de l’eMTBR-tau243 représente plus qu’une avancée technique dans la science des biomarqueurs ; elle signale un changement pragmatique vers des soins plus équitables, précoces et sensibles au stade dans la maladie d’Alzheimer. En permettant une évaluation précise de la pathologie tau par un simple test sanguin, cette approche facilite non seulement une intervention rapide, mais améliore également la faisabilité de la médecine de précision dans divers contextes de soins de santé. Les tangles tau, qui sont des brins denses et tordus de protéine tau, sont une caractéristique déterminante de la maladie d’Alzheimer. Leur présence est plus fortement corrélée avec les symptômes de démence que les plaques amyloïdes qui caractérisent également cette condition. Jusqu’à présent, l’évaluation de la pathologie tau nécessitait une imagerie par tomographie à émission de positons (PET), une technique coûteuse et gourmande en ressources, disponible uniquement dans des centres spécialisés. Le test sanguin répond à cette limitation en détectant une forme clivée et chimiquement modifiée de la tau, appelée eMTBR-tau243, qui reflète la présence de tangles identifiés par l’imagerie PET. Des niveaux élevés n’ont été observés que dans les stades symptomatiques de la maladie d’Alzheimer et non chez les individus cognitivement non altérés qui avaient des plaques amyloïdes. Le test offre non seulement une spécificité pour la pathologie tau, mais également la capacité de refléter le stade de la maladie. Les niveaux de MTBR-tau243 dans le sang ont augmenté de manière significative au stade de l’altération cognitive légère et ont encore augmenté dans la démence, s’alignant étroitement avec les scores cognitifs et l’atrophie cérébrale mesurée par IRM. Comparé à d’autres biomarqueurs plasmatique comme le p-tau217 et le p-tau205, le MTBR-tau243 a montré des corrélations plus fortes et plus linéaires avec l’imagerie tau-PET, en particulier dans les stades avancés de l’accumulation tau. En revanche, le p-tau217 a été trouvé plus sensible dans les phases précoces asymptomatiques, souvent élevé chez les individus amyloïdes positifs sans démence. Les chercheurs suggèrent donc que les deux biomarqueurs pourraient être utilisés ensemble. Le développement du MTBR-tau243 représente également une avancée méthodologique. Les chercheurs ont utilisé une approche de spectrométrie de masse ciblant une région spécifique de la tau, qui est hautement enrichie en tangles d’Alzheimer. La forme clivée de la protéine, se terminant au résidu 256 avec un résidu déamidé 255, était détectable dans le sang et reflétait étroitement les changements observés dans le liquide céphalo-rachidien et l’imagerie PET. La spécificité du biomarqueur pour la tauopathie de type Alzheimer a été soutenue par son absence dans d’autres conditions neurodégénératives non liées à Alzheimer. Les implications plus larges de ce test peuvent résider dans sa capacité à stratifier les patients pour des essais cliniques et à optimiser les décisions thérapeutiques. Les thérapies anti-amyloïdes, telles que le lecanemab, sont les plus efficaces aux stades précoces où la charge tau est faible ; à l’inverse, les traitements ciblant la tau peuvent être plus appropriés une fois que la pathologie tau a avancé. La validation clinique sera nécessaire avant que le test MTBR-tau243 ne devienne courant ; la mesure actuelle nécessite des volumes relativement importants de plasma et un équipement de spectrométrie de masse spécialisé, bien que les itérations futures de l’essai puissent simplifier le processus pour une mise en œuvre plus large. À mesure que le domaine évolue vers des définitions plus nuancées de la maladie d’Alzheimer basées sur des changements biologiques plutôt que sur des symptômes seuls, des tests comme celui-ci représentent un pas vers des diagnostics de précision. Bien qu’aucun biomarqueur unique n’offre une image complète, le MTBR-tau243 pourrait bientôt fournir une pièce manquante critique, reliant la pathologie à la présentation clinique d’une manière qui peut guider les soins et les décisions thérapeutiques. Le développement de ce test sanguin marque un changement d’approche – de la détection de la présence de la maladie à la compréhension du stade de la maladie ; ce faisant, il offre aux cliniciens les outils pour se rapprocher d’un traitement personnalisé pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Source : https://longevity.technology/news/new-alzheimers-blood-test-accurately-tracks-disease-progression/

Rôle de la Sénescence Cellulaire dans la Parodontite : Vers de Nouvelles Thérapies Sénolytiques

La parodontite est une maladie inflammatoire des gencives, dont les occurrences et la sévérité augmentent avec l’âge, mais dont les mécanismes sous-jacents demeurent flous. Des études antérieures ont montré que les médicaments sénolytiques pourraient réduire l’impact de cette maladie en éliminant les cellules sénescentes, qui sont présentes dans les tissus gingivaux enflammés. Dans ce contexte, une recherche récente a utilisé le modèle de souris P16-3MR, génétiquement modifié pour permettre l’élimination efficace et sélective des cellules sénescentes grâce à un traitement par ganciclovir. Cette étude vise à élucider le rôle causal de la sénescence dans la parodontite expérimentale. Les souris ont été traitées avec ou sans ganciclovir pendant deux semaines et une imagerie bioluminescente a été réalisée pour quantifier l’activation du marqueur p16INK4a, tandis que des analyses par Western blot et immunofluorescence ont été effectuées pour évaluer les marqueurs clés de la sénescence et de l’inflammation. Les résultats ont démontré que l’élimination des cellules sénescentes atténue l’inflammation et réduit la perte osseuse, suggérant ainsi un rôle causal de la sénescence dans la pathologie de la parodontite. Ces résultats ouvrent des perspectives pour l’utilisation des agents sénolytiques dans le traitement de cette maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/another-example-of-senescent-cell-clearance-as-a-treatment-for-periodontitis/

Les mécanismes de l’ARN dans les maladies neurodégénératives : Perspectives et thérapies

L’assemblage, le traitement et les activités des molécules d’ARN dans la cellule constituent un vaste sujet, particulièrement pertinent dans le contexte des maladies neurodégénératives. La transcription des gènes pour produire des molécules d’ARN représente la première étape de l’expression génique, et des changements significatifs dans cette expression surviennent avec l’âge. Les cellules, en tant que machines d’état, voient leur état déterminé par la production d’ARN et de protéines, influençant ainsi la fonction des tissus. Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et d’autres maladies rares, sont des conditions courantes liées à l’âge. Ces maladies partagent des mécanismes pathologiques sous-jacents similaires, notamment la présence d’inclusions pathologiques et de mutations causales dans les protéines liant l’ARN (RBP). Des expansions répétées de séquences d’ARN ont été observées dans des maladies telles que la SLA, la démence frontotemporale et la maladie de Huntington, potentiellement responsables de neurotoxicité. Dans l’ère post-génomique, divers chemins de traitement de l’ARN et des types émergents d’ARN codants et non codants sont identifiés dans le cadre des maladies, avec des contributions potentielles à la neurodégénérescence. Des stratégies thérapeutiques ciblant l’ARN, modifiant les gènes associés aux maladies, montrent des succès significatifs. Cet article se concentre sur les mécanismes pathogènes liés à l’ARN dans les maladies neurodégénératives et les approches thérapeutiques prometteuses visant l’ARN. Il commence par explorer les différentes voies de traitement de l’ARN et les exemples de leur dérégulation dans ces maladies. Il aborde ensuite les mécanismes conduisant à la dysfonction des RBP, entraînant des dérégulations du traitement de l’ARN. Enfin, il examine les progrès réalisés dans les thérapies ciblant l’ARN. Les différentes voies de traitement de l’ARN sont souvent interconnectées, et la plupart des RBP jouent des rôles multifonctionnels à travers plusieurs étapes de traitement de l’ARN, créant des interactions significatives entre elles. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/rna-dysregulation-in-neurodegenerative-conditions/

Bioptimus : Lever de fonds pour créer le ‘GPT de la biologie’

La startup française Bioptimus, basée à Paris, a récemment annoncé une levée de fonds de 41 millions de dollars, s’ajoutant à un précédent financement de 35 millions de dollars, pour développer un modèle fondamental d’IA destiné à la biologie. Cette initiative vise à résoudre un problème majeur dans la recherche biologique : l’étude fragmentée des composants biologiques, tels que l’ADN, les protéines, les cellules et les tissus. Bioptimus vise à créer un modèle d’IA universel qui synthétise les données à travers plusieurs échelles et modalités, offrant ainsi une perspective intégrée de la biologie. En juillet, la startup a lancé ce qu’elle considère comme le plus grand modèle fondamental pour la pathologie, nommé H-Optimus-0, qui a établi de nouveaux benchmarks dans des évaluations indépendantes. Ce modèle a surpassé d’autres en matière de prédiction de l’expression génique et de sous-typage précis du cancer de l’ovaire, validé par des institutions comme Harvard Medical School et l’Université de Leeds. Bioptimus prévoit de lancer son premier modèle fondamental multi-échelle et multi-modal en 2025, qui devrait permettre aux chercheurs et aux industries de relever des défis complexes, allant de la compréhension des mécanismes de la maladie à la conception de thérapies de précision. Sous la direction du professeur Jean-Philippe Vert, l’équipe de Bioptimus comprend des experts issus de Google DeepMind et de la société française de biotechnologie Owkin. Le professeur Vert décrit l’innovation de l’entreprise comme un ‘GPT de la biologie’, capable de débloquer des possibilités transformantes pour la recherche et l’industrie. Le financement récent, qui porte le total à 76 millions de dollars, a été dirigé par Cathay Innovation, avec la participation d’autres investisseurs tels que Sofinnova Partners et Bpifrance. Ces fonds permettront d’accélérer l’affinement et la validation des modèles de l’entreprise, d’intégrer des ensembles de données plus diversifiés et d’établir des partenariats stratégiques avec des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Selon Jacky Abitbol de Cathay Innovation, Bioptimus se trouve à l’avant-garde de la transformation de la recherche biologique, en utilisant une IA de pointe pour briser les silos et débloquer la complexité de la biologie. Source : https://longevity.technology/news/bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology