Étiquette : obésité

Découverte d’une protéine inhibitrice de l’arthrose chez les souris

Dans un article publié dans le journal Cell iScience, des chercheurs ont découvert qu’une protéine inhibe l’arthrose chez les souris en réduisant la production d’acides gras. Des travaux antérieurs avaient établi un lien fort entre l’obésité et l’arthrose du genou, et il a été démontré que des quantités excessives d’acétyl-CoA, un composé lié aux acides gras, sont nuisibles dans ce contexte. L’enzyme ACOT12 décompose l’acétyl-CoA, entraînant de meilleurs résultats dans un modèle murin. De plus, d’autres éléments du métabolisme des acides gras ont également été associés à la progression de l’arthrose. Le facteur de transcription SREBP1 joue un rôle clé dans la génération de ces acides gras, et son expression est liée à la dégradation des disques. Un gène chez la souris, Sesn2, inhibe la production d’acides gras ; les souris privées de ce gène accumulent des dépôts de graisse mortels dans leurs foies. L’augmentation indirecte de ce gène est associée à une meilleure santé du cartilage du genou. Dans leur première expérience, les chercheurs ont examiné le cartilage humain de donneurs, constatant que les échantillons endommagés contenaient moins de SESN2 que les échantillons sains. Un suivi a révélé que les souris modèles d’arthrose présentaient également des niveaux inférieurs de SESN2. Le silençage de Sesn2 dans les chondrocytes murins a entrainé des résultats similaires, avec une augmentation des métalloprotéinases et une diminution des facteurs constructifs. À l’inverse, l’augmentation de Sesn2 a amélioré l’équilibre entre destruction et construction en présence d’IL-1β, réduisant l’accumulation de lipides et des biomarqueurs de sénescence. Les chercheurs ont établi que ces résultats étaient dus à SREBP1, inversement corrélé à l’expression de Sesn2. L’activation directe de SREBP1 a eu des effets similaires à ceux du silençage de Sesn2, tandis que l’augmentation de Sesn2 sans affecter SREBP1 a apporté des avantages contre l’arthrose chez les souris. Moins de signes d’arthrose du genou ont été observés, avec des réductions significatives des acides gras et un meilleur bien-être. Les chercheurs considèrent que cibler SESN2 pourrait représenter une approche thérapeutique prometteuse pour traiter l’arthrose chez l’homme, bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour déterminer comment appliquer cette stratégie en clinique. Source : https://www.lifespan.io/news/fighting-osteoarthritis-by-targeting-fatty-acids/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=fighting-osteoarthritis-by-targeting-fatty-acids

Le Vieillissement : Un Débat Entre Maladie et Processus Pathologique

Le débat sur la question de savoir si le vieillissement devrait être officiellement déclaré comme une maladie est principalement influencé par la structure de la régulation médicale. Le financement du système médical est déterminé par des listes de conditions médicales définies et autorisées, issues de la Classification internationale des maladies (CIM). Toute condition qui n’est pas explicitement reconnue par les régulateurs est soit interdite, soit beaucoup plus difficile à traiter en clinique. Les partisans de la définition du vieillissement comme maladie plaident pour un chemin de développement des thérapies moins coûteux et plus rapide. Cependant, il est suggéré qu’il serait peut-être plus judicieux de se concentrer directement sur l’objectif d’un processus de développement plus rapide et moins cher, plutôt que de se focaliser sur des définitions du vieillissement. La question fondamentale n’est pas de savoir si le vieillissement est une maladie, mais quel cadre réglementaire optimise la santé à long terme. De plus, le vieillissement n’est pas un phénomène unique, mais plutôt un ensemble de processus pathologiques distincts. Historiquement, des débats similaires ont eu lieu concernant l’obésité, qui n’était pas considérée comme une maladie, mais qui l’est désormais. Une nouvelle proposition vise à distinguer l’obésité clinique, qui est considérée comme une maladie, de l’obésité pré-clinique moins significative. Il est donc proposé qu’une commission d’experts en vieillissement définisse des critères pour un vieillissement pathologique clinique. Ce vieillissement, comme l’obésité, a des implications cliniques significatives, et il est nécessaire d’intervenir pour atténuer les différences biologiques entre les adultes âgés et jeunes. En résumé, la question de la maladie liée au vieillissement mérite d’être examinée sous l’angle des implications pour la recherche et le traitement, plutôt que d’être confinée à une simple définition. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/advocating-for-aging-to-be-declared-a-disease-is-the-wrong-point-of-focus/

Réévaluation du Vieillissement : Vers une Nouvelle Approche de la Santé à Long Terme

Karl Pfleger remet en question le débat sur le vieillissement en proposant de se concentrer sur son statut d’indication, ses sous-pathologies et son importance clinique. Il suggère que la question de savoir si le vieillissement est une maladie est mal posée ; la véritable question est de savoir quel cadre réglementaire permet d’optimiser la santé à long terme. Le vieillissement ne doit pas être considéré comme une seule entité, mais plutôt comme un ensemble de processus pathologiques distincts. Pfleger fait référence à des débats antérieurs sur l’obésité pour illustrer comment des changements dans la classification peuvent influencer le développement de traitements. Par ailleurs, il souligne que le vieillissement, bien qu’il soit un facteur de risque pour de nombreuses maladies, devrait être considéré non seulement comme une maladie mais aussi comme une indication pour les essais cliniques. Il plaide pour des réformes réglementaires qui encourageraient le développement de thérapies visant à atténuer les maladies liées à l’âge. En outre, il met en lumière l’importance de cibler des sous-domaines spécifiques du vieillissement, chacun représentant des processus pathologiques distincts pouvant être traités indépendamment. Pfleger discute également des arguments erronés souvent avancés dans le débat sur le vieillissement, tels que l’idée que le vieillissement apporte de la sagesse ou qu’il est naturel. Il conclut que le débat sur le vieillissement en tant que maladie doit évoluer vers des discussions constructives qui pourraient accélérer les progrès dans la lutte contre les pathologies liées à l’âge. La nécessité d’un changement de paradigme est renforcée par les recommandations de l’Académie nationale des sciences d’Allemagne, appelant à des essais cliniques axés sur la gérontologie. En somme, Pfleger appelle à avancer au-delà du débat sur le vieillissement en tant que maladie, en se concentrant sur des réformes pratiques qui faciliteront le traitement des problèmes de santé liés au vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/is-aging-a-disease/

Impact des cellules sénescentes sur l’obésité et le diabète de type 2

Le texte aborde le rôle des cellules sénescentes dans l’inflammation chronique de l’âge et leur impact sur la structure et le fonctionnement des tissus. Il souligne que l’accumulation de cellules sénescentes est exacerbée par un excès de tissu adipeux viscéral, qui perturbe également le métabolisme et contribue à l’inflammation chronique. Bien que les cellules sénescentes soient cruciales dans les dommages causés par l’obésité, il est incertain dans quelle mesure les médicaments sénolytiques, qui visent à détruire sélectivement ces cellules, pourraient atténuer les conséquences de l’obésité. Le texte met en lumière la lenteur et le coût élevé des essais cliniques nécessaires pour obtenir des données humaines suffisantes, ce qui décourage l’industrie de financer la recherche sur des sénolytiques existants et peu coûteux. Par ailleurs, l’obésité et le diabète de type 2 (T2DM) sont des menaces sanitaires majeures, aggravées par l’accumulation de cellules sénescentes dans le tissu adipeux viscéral, entraînant des dysfonctionnements métaboliques. Le texte évoque également la charge financière massive associée au traitement des complications du T2DM, qui consomme une part importante des coûts de traitement. Les approches pharmacologiques actuelles se concentrent sur les défauts physiopathologiques du T2DM, sans prévenir les processus sous-jacents. Par conséquent, cibler et éliminer les cellules sénescentes pourrait représenter une stratégie prometteuse pour le traitement des maladies métaboliques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/how-much-of-the-harm-of-obesity-is-caused-by-senescent-cells/

Découverte d’un nouveau médicament anti-obésité : SANA et ses effets sur la thermogenèse

La désaccouplement mitochondrial est un processus par lequel les mitochondries des cellules passent de la production de l’adénosine triphosphate (ATP), une molécule de stockage d’énergie chimique, à la libération de cette énergie sous forme de chaleur. Ce phénomène suscite un intérêt particulier dans le contexte du vieillissement, car une régulation à la hausse du désaccouplement mitochondrial semble ralentir le vieillissement dans des études animales. En outre, cette régulation prolongée produit une réduction des tissus adipeux et une perte de poids, ce qui attire davantage l’attention des humains, surtout à l’heure où les médicaments pour la perte de poids représentent une source de revenus importante pour les grandes entreprises pharmaceutiques.

Historiquement, les chercheurs ont rencontré des difficultés à développer des médicaments de désaccouplement mitochondrial qui ne provoquent pas de surchauffe mortelle lorsqu’ils sont pris à des doses élevées. L’un des premiers médicaments de ce type, le 2,4-dinitrophénol (DNP), a été largement utilisé au début du XXe siècle. Bien qu’il existe peu de documentation sur les décès accidentels dus à son utilisation, il est possible de prendre une dose fatale de DNP et de mourir d’hyperthermie sans signes immédiats d’overdose. Tout médicament qui régule directement le désaccouplement de la même manière est susceptible d’avoir des caractéristiques similaires.

Les chercheurs d’aujourd’hui affirment avoir découvert une approche sûre qui contourne le mécanisme utilisé par les méthodes précédentes pour réguler le désaccouplement, ce qui signifie influencer l’activité de la protéine de désaccouplement 1 (UCP1). Dans cette approche, UCP1 n’est pas impliquée dans le passage de la production d’ATP à la thermogenèse, et l’effet se produit uniquement dans les cellules adipeuses, et non dans tout le corps. Compte tenu des biais actuels en matière de financement et d’intérêt, les chercheurs présentent bien sûr cela comme une stratégie pour perdre du poids, mais cela pourrait également être intéressant dans le contexte du vieillissement.

Le médicament expérimental, actuellement appelé SANA (abréviation de salicylate-nitroalkène), est un dérivé du salicylate, un composé chimique possédant des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires, que l’on trouve naturellement dans les plantes et qui est utilisé pour produire des médicaments comme l’aspirine. Les chercheurs ont d’abord cherché à développer un médicament anti-inflammatoire et ont testé plusieurs modifications chimiques de la molécule de salicylate. Au lieu de protéger contre l’inflammation, la molécule synthétisée protège contre l’obésité induite par le régime alimentaire.

Deux modèles différents ont été utilisés pour tester cet effet sur des animaux. Dans le premier modèle, SANA a été administré à des souris avec un régime riche en graisses, empêchant toute prise de poids, tandis que le groupe témoin a pris entre 40 % et 50 % de leur poids corporel au cours de huit semaines. Dans le second modèle, le traitement a commencé après que les animaux étaient obèses. Après trois semaines, les souris avaient perdu 20 % de leur masse corporelle, avec une réduction de la glycémie, une amélioration de la sensibilité à l’insuline et une diminution de la graisse accumulée dans le foie.

Les expériences ont montré que SANA cible spécifiquement le tissu adipeux, activant la thermogenèse par un mécanisme non conventionnel. Il peut donc être considéré comme le premier d’une nouvelle classe de médicaments anti-obésité. Il n’affecte pas le système nerveux central ou le système digestif, ni l’appétit. La thermogenèse est généralement médiée par une protéine appelée UCP1, activée dans certaines situations, comme l’exposition au froid. Cependant, SANA entraîne les adipocytes à utiliser la créatine, un composé formé par trois acides aminés, comme source d’énergie pour produire de la chaleur sans impliquer la protéine UCP1.

Les chercheurs affirment que l’impact observé sur la température corporelle est faible et ne présente pas de risque significatif pour la santé. Contrairement aux agents thermogéniques plus anciens, SANA agit uniquement sur les mitochondries du tissu adipeux, sans surcharger le système cardiovasculaire.

Enfin, une étude clinique randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo a été réalisée, comprenant deux parties avec quatre bras. SANA a montré une bonne sécurité et tolérabilité, tout en ayant des effets bénéfiques sur le poids corporel et la gestion du glucose dans les deux semaines suivant le traitement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-novel-approach-to-thermogenesis-without-involving-uncoupling-protein-1/

Les Réactions Différentielles de la Graisse Viscerale et Sous-Cutanée à l’Obésité

Les scientifiques ont découvert que la graisse viscérale, qui s’accumule autour des organes dans l’abdomen, et la graisse sous-cutanée, qui s’accumule sous la peau, réagissent différemment à l’obésité chez les souris mâles et les patients humains, et ont identifié un régulateur clé de ces processus. Des études épidémiologiques ont montré une corrélation plus forte entre la graisse viscérale et les dysfonctionnements métaboliques, les maladies et la mortalité. La recherche a également révélé que les tissus adipeux sont hautement vascularisés, jouant un rôle crucial dans la régulation du métabolisme énergétique. Une étude récente du Centre allemand de recherche cardiovasculaire (DZHK) a utilisé des outils avancés pour analyser le comportement des cellules endothéliales (CE) dans le tissu adipeux blanc (WAT) chez des souris nourries avec un régime normal ou un régime riche en graisses (HFD) pendant huit semaines. Les résultats ont montré une réduction significative de la densité des vaisseaux sanguins dans le WAT sous-cutané (sWAT) et le WAT viscéral (vWAT) en réponse au HFD, un phénomène connu sous le nom de raréfaction vasculaire. Grâce à une analyse de séquençage RNA à cellule unique, les chercheurs ont découvert un sous-ensemble unique de CE dans le sWAT caractérisé par des pores appelés « fenestrations ». Ces CE fenestrés étaient plus abondants dans le sWAT des souris maigres mais considérablement réduits chez les souris obèses. Le marqueur moléculaire de ces cellules, ITM2A, était également significativement régulé à la baisse dans les tissus de patients humains obèses par rapport aux individus maigres. Les auteurs suggèrent que ces CE fenestrés facilitent l’échange rapide et efficace de nutriments, d’hormones et de molécules de signalisation entre le tissu adipeux et la circulation sanguine. Leur perte pendant l’obésité pourrait donc nuire à la fonction métabolique saine du dépôt adipeux. L’étude a identifié le facteur de croissance endothélial vasculaire A (VEGFA) comme essentiel pour maintenir ces cellules spécialisées. Les niveaux de VEGFA étaient significativement réduits chez les souris obèses, mais cela ne se produisait que dans le sWAT et non dans le vWAT. De plus, il a été révélé que le HFD avait un effet dépendant du temps, avec une régulation temporaire à la hausse de VEGFA après quatre semaines, suggérant une réponse compensatoire éphémère. Pour prouver le rôle de VEGFA, les chercheurs ont bloqué systématiquement VEGFA chez des souris, ce qui a entraîné une réduction de la densité totale des vaisseaux sanguins et de la population spécifique de vaisseaux fenestrés dans le sWAT. Un modèle de perte de fonction du gène Vegfa a également montré une diminution significative des vaisseaux fenestrés. En revanche, une expérience de gain de fonction a révélé que des niveaux plus élevés de VEGFA entraînaient une densité vasculaire globale plus élevée. Les chercheurs ont noté que les CE du vWAT réagissaient différemment au HFD en suivant un programme d’augmentation vasculaire, alors que ceux du sWAT réagissaient en augmentant les facteurs liés à l’inflammation. Les résultats montrent que les changements vasculaires liés à l’obésité commencent plus tôt que prévu et varient considérablement en fonction de l’emplacement de la graisse. Ces découvertes pourraient fournir une base précieuse pour de futures thérapies visant à améliorer la fonction des vaisseaux sanguins dans le tissu adipeux et à prévenir des maladies secondaires telles que le diabète ou les crises cardiaques. Cependant, il est important de noter que l’étude a utilisé exclusivement des souris mâles et des tissus de patients humains mâles, ce qui limite sa généralisation en raison des différences biologiques connues entre les sexes dans le tissu adipeux. Source : https://www.lifespan.io/news/subcutaneous-and-visceral-fat-react-differently-to-obesity/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=subcutaneous-and-visceral-fat-react-differently-to-obesity

Yuva Biosciences et Northstrive : Une collaboration pour cibler la dysfonction mitochondriale dans le traitement des maladies métaboliques

Yuva Biosciences, une entreprise biotech spécialisée dans la longévité, a signé un accord de développement et de licence avec Northstrive Biosciences pour faire avancer des thérapies pharmaceutiques ciblant la dysfonction mitochondriale, qui est liée à des conditions métaboliques telles que l’obésité et le diabète de type 2. Cet accord permet à YuvaBio de recevoir des paiements initiaux, des paiements liés aux jalons ainsi que des redevances sur les ventes futures de produits thérapeutiques développés grâce aux composés identifiés. La collaboration repose sur la plateforme d’intelligence artificielle MitoNova de YuvaBio, conçue pour se concentrer sur la science mitochondriale au niveau cellulaire. Les mitochondries, qui produisent la majeure partie de l’énergie cellulaire, jouent un rôle crucial dans la vitalité et leur déclin est associé à divers problèmes de santé. La plateforme MitoNova intègre des modèles in silico, un dépistage virtuel de composés et une validation expérimentale pour identifier des composés favorisant la santé mitochondriale. Les deux entreprises créeront une bibliothèque de composés axée sur la biologie mitochondriale, où YuvaBio utilisera ses outils d’IA pour identifier des candidats et évaluer leur activité biologique en laboratoire. Ces découvertes seront ensuite licenciées exclusivement à Northstrive pour un développement ultérieur. Selon le PDG de YuvaBio, Greg Schmergel, le déclin de la fonction mitochondriale accélère le vieillissement et joue un rôle central dans de nombreux troubles liés à l’âge. Northstrive, filiale de PMGC Holdings, se concentre sur le développement de médicaments esthétiques et possède un actif phare, l’EL-22, qui utilise un probiotique modifié pour lutter contre la perte musculaire lors de thérapies de réduction de poids. Grâce à ce partenariat, Northstrive cherche à enrichir son pipeline cardiométabolique avec de nouveaux agents thérapeutiques basés sur la science mitochondriale. Deniel Mero, co-fondateur de Northstrive, souligne l’importance de la santé mitochondriale dans leurs efforts de développement de médicaments. Cette collaboration stratégique vise à intégrer l’intelligence artificielle avancée avec des connaissances biologiques approfondies pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments ciblant les causes profondes du vieillissement et des maladies métaboliques. Les travaux de recherche du fondateur de YuvaBio, le Dr Keshav K Singh, ont montré que restaurer la fonction mitochondriale peut inverser les signes visibles de vieillissement tels que les rides et la perte de cheveux, jetant ainsi les bases de la création de l’entreprise en 2019. L’année précédente, YuvaBio a sécurisé 7,5 millions de dollars de financement initial et a établi un partenariat clé pour un traitement topique de la peau et des cheveux ciblant la dysfonction mitochondriale, en collaboration avec BosleyMD pour le lancement d’un nouveau produit de mousse densifiante incorporant la technologie Y100 de YuvaBio, qui prétend améliorer la santé et la fonction mitochondriales. Source : https://longevity.technology/news/yuvabio-strikes-obesity-drug-discovery-deal-with-northstrive/

Lien entre la sénescence cellulaire et le diabète de type 2 : Implications pour la santé métabolique et squelettique

Le diabète de type 2 est une condition principalement causée par un excès de poids, et la perte de poids peut inverser la progression de la maladie, même à des stades avancés. Des recherches montrent que l’excès de tissu adipeux viscéral favorise une plus grande charge de sénescence cellulaire chez les personnes âgées. Les cellules sénescentes contribuent à l’inflammation chronique liée à l’âge, perturbant la structure et la fonction des tissus. Les patients atteints de diabète de type 2 présentent une charge accrue de sénescence cellulaire, ce qui n’est pas surprenant. Des études ont également suggéré que les cellules sénescentes dans le pancréas sont responsables de la dysfonction observée dans le diabète de type 1 et 2, indiquant un mécanisme commun dans ces conditions. Malgré les liens établis entre la sénescence cellulaire et les complications du diabète de type 2 dans des études animales, il existe peu de données corroborant ces résultats chez les humains. Pour remédier à cela, des chercheurs ont mesuré un marqueur validé de la charge de cellules sénescentes chez des participants humains, en comparant les phénotypes de sénescence de femmes en post-ménopause (groupe témoin), de femmes atteintes de diabète de type 2 et d’un groupe de femmes obèses non diabétiques. Les résultats ont montré que l’expression des marqueurs de sénescence (p16 et p21Cip1) était augmentée chez les participants atteints de diabète par rapport aux participants sains, mais pas chez les obèses non diabétiques. De plus, cette expression était associée à des niveaux élevés d’HbA1c et à des facteurs liés au stress cellulaire. Les femmes atteintes de diabète de type 2 ayant les niveaux les plus élevés d’expression de p16 avaient une surface et une épaisseur corticale du tibia significativement réduites. Ces études établissent un lien entre la sénescence cellulaire et les altérations métaboliques et squelettiques dans le diabète de type 2, soulignant la nécessité de recherches supplémentaires sur le rôle de la sénescence cellulaire dans la médiation de la fragilité squelettique et d’autres complications du diabète. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/type-2-diabetes-is-associated-with-a-greater-burden-of-cellular-senescence/

Collaboration stratégique entre Juvena Therapeutics et Eli Lilly pour améliorer la santé musculaire et la composition corporelle

Juvena Therapeutics, une entreprise de biotechnologie axée sur la longévité, a récemment annoncé un partenariat de collaboration de recherche et de licence mondiale avec Eli Lilly, un géant pharmaceutique. L’objectif de cette collaboration est de découvrir et de développer des candidats médicaments capables de traiter des conditions telles que la fragilité et l’obésité. Juvena utilisera sa plateforme d’intelligence artificielle pour identifier de nouvelles thérapies à partir de sa bibliothèque de protéines dérivées de cellules souches, visant à améliorer la masse musculaire, la fonction et la composition corporelle globale. Selon les termes de l’accord, Juvena recevra un paiement initial, un investissement en capital de Lilly et des paiements potentiels liés au développement et à la commercialisation. Lilly obtiendra les droits exclusifs sur les candidats principaux identifiés et assumera leur développement et commercialisation. Dr Hanadie Yousef, cofondatrice et PDG de Juvena, a souligné que la société est éligible à recevoir plus de 650 millions de dollars en paiements de recherche, développement et commercialisation. Ce partenariat intervient alors que les entreprises pharmaceutiques cherchent à capitaliser sur le succès des agonistes GLP-1 dans le traitement de l’obésité, en s’attaquant à des problèmes comme la perte de masse musculaire associée à la perte de poids induite médicalement. Juvena se concentre sur le potentiel thérapeutique des protéines de signalisation sécrétées dérivées de cellules souches humaines et utilise sa plateforme de découverte de médicaments alimentée par l’IA, JuvNET, pour optimiser les candidats médicaments biologiques. L’entreprise a déjà constitué un pipeline diversifié de biologiques ciblant les maladies musculaires chroniques et métaboliques, avec plus de 50 protéines identifiées ayant des applications thérapeutiques. Parmi elles se trouve JUV-161, qui a récemment débuté des essais cliniques et est basée sur une protéine sécrétée naturellement soutenant la régénération musculaire. Un autre programme, JUV-112, vise à favoriser la dégradation des graisses et à augmenter la dépense énergétique sans supprimer l’appétit ni réduire la masse musculaire. La nouvelle collaboration vise à accélérer la découverte de traitements qui non seulement traitent l’obésité et la fragilité, mais aussi promeuvent la santé métabolique et la résilience à long terme. Dr Jeremy O’Connell, cofondateur de Juvena, a exprimé que l’obésité affecte une personne sur huit dans le monde et que tous méritent une chance d’améliorer leur santé. En combinant l’expérience de Lilly dans les maladies métaboliques avec l’expertise de Juvena en IA et la compréhension des protéines sécrétées par les cellules souches humaines, ils visent à accélérer l’innovation qui fait progresser les normes de soins dans la gestion de l’obésité. Source : https://longevity.technology/news/juvena-flexes-muscles-in-650m-collaboration-deal-with-lilly/

Réduction de l’excès de cholestérol et amélioration de la fonction musculaire chez les personnes âgées

Repair Biotechnologies, une entreprise cofondée par l’auteur, développe des thérapies visant à éliminer sélectivement l’excès de cholestérol à l’intérieur des cellules. Le cholestérol, essentiel à la fonction cellulaire, est coûteux à produire et est principalement fabriqué par le foie, qui dispose d’un système complexe de distribution. La plupart des cellules ne fabriquent ni ne décomposent le cholestérol, mais en dépendent entièrement. Trop de cholestérol peut être toxique, et les cellules ont peu de moyens de gérer cette toxicité, surtout à cause de la dysrégulation liée à l’âge ou à l’obésité. Repair Biotechnologies se concentre sur le traitement de l’athérosclérose, mais une découverte importante en cours de recherche est que l’excès de cholestérol intracellulaire pourrait également contribuer aux dysfonctionnements liés à l’âge dans divers tissus. Les scientifiques de Repair Biotechnologies observent des améliorations fonctionnelles ou structurelles dans les tissus des souris traitées pour éliminer le cholestérol intracellulaire, indiquant ainsi l’importance de ce cholestérol pour la pathologie tissulaire. Le débat dans la communauté de recherche se concentre sur l’impact des lipides, notamment le cholestérol, dans des cellules spécifiques, comme les cellules musculaires. Un article accessible traite de l’accumulation de lipides dans les muscles et de ses effets sur la perte de masse musculaire et de force liée à l’âge. La fonction musculaire squelettique diminue avec l’âge, ce qui contribue à une qualité de vie réduite, à un risque accru de blessures, de comorbidités, et même de mortalité. Bien que la perte de fonction musculaire ait été traditionnellement attribuée à la sarcopénie, il est désormais reconnu que d’autres facteurs, comme l’accumulation ectopique de lipides, jouent un rôle important. En particulier, les lipides intracellulaires musculaires (IMCLs) sont impliqués dans un cycle vicieux où leur accumulation réduit la flexibilité métabolique, entraînant une lipotoxicité qui aggrave encore la situation. Les interventions standards, comme la restriction calorique et l’exercice, sont peu efficaces sur le long terme chez les personnes âgées. Il est donc crucial d’explorer des stratégies pharmacologiques pour améliorer la fonction musculaire. Les médicaments analogues aux incrétines, ayant montré du succès contre l’obésité, pourraient réduire les IMCLs et améliorer la santé musculaire. Une autre approche pharmacologique pourrait consister à augmenter la disponibilité du NAD+, qui diminue avec l’âge et est lié à la flexibilité métabolique. Cette revue narrative présente les informations relatives à l’accumulation d’IMCLs et à la flexibilité métabolique chez les personnes âgées, ainsi que l’impact des interventions de mode de vie sur ces facteurs. Les avantages et les risques de certaines interventions pharmacologiques chez les personnes âgées sont également discutés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/excess-lipids-in-muscle-cells-as-a-contribution-to-muscle-aging/