Étiquette : neurones

Nouvelle Découverte sur l’Action de la Metformine dans le Cerveau

Une nouvelle étude révèle que, contrairement à de nombreux autres médicaments hypoglycémiants, la metformine est régulée par la protéine Ras1 dans un sous-ensemble spécifique de neurones. L’injection de petites doses de metformine dans le cerveau a montré des effets significatifs sur le métabolisme du glucose, ce qui remet en question les connaissances antérieures sur son mécanisme d’action. Utilisée depuis des décennies, la metformine est reconnue non seulement pour son efficacité à abaisser la glycémie, mais également pour ses effets bénéfiques sur la perte de poids et la sensibilité à l’insuline. Bien que des études précédentes aient suggéré que la metformine agissait principalement par les organes périphériques comme le foie et l’intestin, cette nouvelle recherche du Baylor College of Medicine, publiée dans « Science Advances », met en lumière le rôle du cerveau dans les effets antidiabétiques de la metformine. Les chercheurs ont constaté que la protéine Rap1 dans l’hypothalamus joue un rôle central dans la régulation du métabolisme du glucose. En créant des souris déficientes en Rap1, ils ont observé que la metformine ne parvenait pas à abaisser significativement la glycémie, contrairement aux autres médicaments. Ceci suggère que Rap1 influence un cheminement spécifique à la metformine. Les chercheurs ont également injecté directement la metformine dans le cerveau, où de faibles doses ont produit un effet notoire, confirmant que le cerveau est un site d’action essentiel pour ce médicament. En activant ou en supprimant Rap1 dans des neurones spécifiques, ils ont prouvé que l’inhibition de cette protéine était cruciale pour les effets de la metformine. Cette découverte pourrait mener à de nouveaux traitements diabétiques ciblant directement le cerveau. De plus, les chercheurs envisagent d’explorer comment la signalisation de Rap1 dans le cerveau pourrait également être responsable des effets anti-vieillissement de la metformine. Source : https://www.lifespan.io/news/study-finds-metformins-action-is-regulated-by-the-brain/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=study-finds-metformins-action-is-regulated-by-the-brain

Réponse hypoxique et longévité : Mécanismes de régulation du vieillissement chez les cellules

Les cellules réagissent à une large gamme de stress de manière assez similaire. Que ce soit le froid, la chaleur, le manque de nutriments, le manque d’oxygène, la présence de toxines ou l’irradiation, ces facteurs peuvent avoir différents capteurs et réponses initiales, mais ces réponses convergent vers une augmentation des processus de maintenance et de réparation, tels que l’autophagie. Lorsque le stress et les dommages qui en résultent sont légers, cette augmentation de la maintenance et de la réparation produit un bénéfice net. Des stress légers répétés ou constants peuvent ainsi ralentir modestement le vieillissement en rendant les cellules plus résilientes aux formes de dommages et de dysfonctionnements qui apparaissent plus tard dans la vie. Une réponse coordonnée au stress est cruciale pour promouvoir la santé à court et à long terme d’un organisme. La perception du stress, souvent à travers le système nerveux, peut entraîner des changements physiologiques fondamentaux pour maintenir l’homéostasie. L’activation de la réponse à l’hypoxie, c’est-à-dire le manque d’oxygène, prolonge la durée de vie et la santé chez le ver nématode C. elegans. Cependant, malgré certains impacts positifs, les effets négatifs de la réponse hypoxique dans des tissus spécifiques empêchent la traduction de ces bénéfices chez les mammifères. Il est donc impératif d’identifier quels composants de cette réponse favorisent la longévité. Dans cette étude, les chercheurs interrogent la voie de signalisation de la réponse hypoxique non autonome des cellules. Ils constatent que la signalisation médiée par HIF-1 dans les neurones sérotoninergiques ADF est à la fois nécessaire et suffisante pour l’extension de la durée de vie. La signalisation à travers le récepteur de la sérotonine SER-7 dans les interneurones GABAergiques RIS est nécessaire dans ce processus. Les résultats soulignent également l’implication de molécules de signalisation neuronale supplémentaires, y compris les neurotransmetteurs tyramine et GABA, ainsi que le neuropeptide NLP-17, dans la médiation des effets de longévité. Enfin, l’étude démontre que les neurones sensibles à l’oxygène et au dioxyde de carbone agissent en aval de HIF-1 dans ce circuit. Ces insights développent un circuit expliquant comment la réponse hypoxique module de manière non autonome l’âge et suggèrent des cibles précieuses pour moduler le vieillissement chez les mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/further-exploring-how-the-hypoxic-response-slows-aging/

Réutilisation de médicaments approuvés par la FDA pour inverser les signatures génétiques spécifiques aux cellules dans la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer représente un défi complexe pour les chercheurs et les cliniciens en raison de sa prévalence et de sa destruction progressive, mais aussi de sa complexité biologique. Malgré des investissements considérables et de nombreux essais cliniques, les percées thérapeutiques demeurent rares. Cependant, une nouvelle étude des instituts UCSF et Gladstone propose une approche innovante en utilisant des données transcriptomiques humaines pour guider le repositionnement de médicaments approuvés par la FDA vers une thérapie combinée pour Alzheimer. Cette étude, publiée dans la revue Cell, a utilisé le séquençage d’ARN à noyau unique de cerveaux humains post-mortem pour identifier des changements d’expression génique associés à la maladie dans six types cellulaires majeurs du cerveau. Les signatures de la maladie au niveau cellulaire ont ensuite été mises en correspondance avec la base de données Connectivity Map, qui contient des profils d’expression génique induits par des médicaments. L’objectif était d’identifier des composés capables de renverser les changements transcriptomiques liés à Alzheimer dans plusieurs types cellulaires. Sur plus de 1 300 médicaments testés, 25 candidats ont été retenus, dont 10 étaient déjà approuvés par la FDA et avaient des antécédents d’utilisation dans une base de données de plus d’un million de patients. Les chercheurs se sont concentrés sur deux médicaments, le létrozole et l’irinotécan, qui ont été sélectionnés pour leur capacité à inverser les changements transcriptomiques spécifiques aux neurones et aux cellules gliales. De plus, ces deux médicaments étaient associés à une réduction significative du risque d’Alzheimer dans les données réelles des patients. En utilisant des dossiers cliniques de plus de 1,4 million de personnes âgées de 65 ans et plus, une réduction du risque de 53,4 % pour le létrozole et de 80,5 % pour l’irinotécan a été observée chez les patients traités par rapport aux témoins appariés. Les auteurs ont ensuite validé ces prédictions in silico dans des modèles biologiques de souris 5xFAD, ce qui a révélé une amélioration des performances dans des tâches de mémoire et d’apprentissage, ainsi qu’une réduction des pathologies classiques de la maladie d’Alzheimer. Les signatures transcriptionnelles des cerveaux des souris traitées ont montré un renversement partiel des profils d’expression génique associés à la maladie. En fin de compte, cette étude suggère une nouvelle façon d’aborder Alzheimer, non pas comme une simple protéinopathie, mais comme une perturbation des réseaux cellulaires spécifiques, ce qui pourrait conduire à des stratégies thérapeutiques plus efficaces. La méthode adoptée, centrée sur les données humaines et visant des interventions au niveau des systèmes, pourrait constituer une voie prometteuse pour le traitement de la maladie d’Alzheimer et, plus largement, pour la science de la longévité. Source : https://longevity.technology/news/repurposed-drugs-show-promise-in-alzheimers-combination-therapy/

Impact des Microglies Sénescentes sur la Dysfonction Cognitive Induite par la Neuroinflammation

Les neurones du cerveau forment des réseaux complexes et dynamiques de connexions synaptiques, qui jouent un rôle crucial dans les processus de mémoire et d’apprentissage. Les synapses sont continuellement créées et détruites, et les populations de cellules de soutien dans le cerveau, telles que les microglies, facilitent ce processus. Les microglies sont des cellules immunitaires innées du système nerveux central, similaires aux macrophages dans le reste du corps, et leur rôle inclut la destruction des synapses indésirables. Au cours des dernières années, les chercheurs ont mis en lumière le dysfonctionnement des microglies comme un facteur contribuant aux pathologies des conditions neurodégénératives inflammatoires. Ces cellules tendent à devenir plus inflammatoires, modifient leur comportement et une fraction d’entre elles acquiert un état de sénescence, où elles cessent de se répliquer et produisent un mélange puissant de signaux pro-inflammatoires et pro-croissance. Dans un article d’accès libre récent, les chercheurs explorent comment les microglies sénescentes pourraient contribuer aux pathologies connues observées dans les conditions neurodégénératives inflammatoires. Des expériences sur des souris montrent que la présence de microglies sénescentes accélère la destruction des synapses. Bien qu’une certaine destruction soit nécessaire pour ajuster les réseaux neuronaux, un excès de destruction peut entraîner des dysfonctionnements cognitifs, caractéristiques de l’inflammation cérébrale. Il est possible d’éliminer globalement les microglies avec des inhibiteurs de CSF1R ou de cibler spécifiquement les cellules sénescentes dans le cerveau avec des sénolytiques, comme la combinaison de dasatinib et de quercétine, qui peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique. Bien que cette approche thérapeutique soit prometteuse, les avancées vers une utilisation clinique dans ce contexte progressent lentement. Dans des études utilisant un modèle murin de neuroinflammation induite par des lipopolysaccharides, les chercheurs ont évalué les fonctions cognitives et identifié les microglies sénescentes avec une haute expression de p16INK4a. Ils ont observé que ces microglies dans la région CA1 de l’hippocampe présentaient des signatures d’hyperphagocytose et de sénescence. Le traitement avec un sénolytique a atténué la production de phénotypes sécrétoires associés à la sénescence et restauré la transmission synaptique excitatoire, ainsi que la fonction cognitive. Ces résultats indiquent que la réduction des microglies sénescentes pourrait représenter une approche thérapeutique pour prévenir les dysfonctionnements cognitifs liés à la neuroinflammation. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/senescent-microglia-elevate-the-destruction-of-synapses-to-a-pathological-level/

Les avancées de la remyélinisation : thérapies par cellules souches neurales et sclérose en plaques

Les connexions axonales entre les neurones sont entourées de myéline, qui agit comme un isolant pour permettre la propagation des impulsions électriques le long de l’axone. Comme toutes les structures moléculaires dans le corps et le cerveau, le gainage de myéline subit des dommages continus et doit être maintenu en permanence pour prévenir les dysfonctionnements du système nerveux. Un groupe de cellules connu sous le nom d’oligodendrocytes est chargé de cette tâche. Des conditions, telles que la sclérose en plaques, où une perte excessive de myéline se produit, sont particulièrement débilitantes. Cependant, un degré de dommage myélinique moindre survient chez tout le monde avec l’âge, en partie en raison de la réduction de la fonction des oligodendrocytes, ce qui contribue à l’altération cognitive. Il est donc intéressant de suivre les recherches sur les conditions démyélinisantes comme la sclérose en plaques. Il est plausible que des thérapies futures capables d’atteindre un certain degré de remyélinisation chez les patients souffrant de démyélinisation sévère pourraient également aider à restaurer la perte de myéline chez les individus âgés. Tout dépend des détails fins. Les thérapies qui compensent les dommages et les dysfonctionnements en augmentant l’activité des oligodendrocytes seront probablement efficaces à la fois chez les personnes âgées et chez les patients atteints de sclérose en plaques, tandis que les thérapies curatives qui s’attaquent directement aux causes auto-immunes de la sclérose en plaques seront probablement peu utiles chez les personnes âgées. L’administration de cellules souches neurales dans le cerveau a été testée comme thérapie pour de nombreuses formes de neurodégénérescence, du moins dans des modèles animaux. Le passage de ce type de thérapie aux essais humains a progressé très lentement au cours des dernières décennies, avec des programmes de recherche et de développement principalement axés sur la maladie de Parkinson. L’article d’accès libre d’aujourd’hui est un exemple de l’application plus large des cellules souches neurales dans des modèles animaux, où les cellules transplantées induisent la remyélinisation pour réparer de graves dommages au gainage de myéline dans le cerveau. La capacité limitée des cellules progénitrices du système nerveux central à se différencier en oligodendrocytes limite la réparation des lésions démyélinisantes et contribue aux incapacités des personnes atteintes de sclérose en plaques progressive. La transplantation de cellules souches neurales (CSN) a émergé comme une approche thérapeutique sûre chez les personnes atteintes de sclérose en plaques progressive, où elle promet de guérir le système nerveux central blessé. Cependant, il est nécessaire d’évaluer soigneusement les mécanismes par lesquels les greffes de CSN pourraient promouvoir la remyélinisation du système nerveux central avant leur adoption clinique généralisée. Dans cette étude, nous avons utilisé des CSN directement induites comme source de transplantation novatrice pour stimuler la remyélinisation dans le système nerveux central. En utilisant un modèle murin de démyélinisation induite par le lysophosphatidylcholine (LPC), nous avons découvert que les CSN murines favorisent la remyélinisation en améliorant la différenciation des cellules progénitrices oligodendrocytaires endogènes et en se différenciant directement en oligodendrocytes matures. La transplantation de CSN murines chez des souris Olig1 knockout, qui présentent une remyélinisation altérée, a confirmé la capacité remyélinisante directe des greffes et la formation de nouvelles gaines de myéline exogènes. Nous avons également démontré que la xénotransplantation de CSN humaines est sûre chez les souris, les CSN humaines persistant à long terme dans les lésions démyélinisantes où elles peuvent produire de la myéline dérivée de greffes humaines. Nos résultats soutiennent l’utilisation des thérapies par CSN pour améliorer la remyélinisation dans les maladies démyélinisantes chroniques telles que la sclérose en plaques progressive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/transplanted-neural-stem-cells-induce-remyelination-in-the-brains-of-mice/

La Neurogenèse chez l’Homme : Vers une Compréhension des Nouveaux Neurones Adultes

La neurogenèse, ou la création de nouveaux neurones dans le cerveau, est un processus bien établi chez les souris adultes, mais il reste des doutes quant à sa présence chez les humains adultes. Bien que le consensus général suggère que les humains ne diffèrent pas des souris à cet égard, établir que la neurogenèse se produit chez les humains vivants a été difficile en raison de divers défis techniques et logistiques. Ce processus est considéré comme essentiel pour l’apprentissage et la mémoire, et sa découverte pourrait faciliter le développement de thérapies régénératives pour restaurer des fonctions perdues. Une étude récente a utilisé plusieurs méthodes avancées pour analyser des tissus cérébraux de personnes âgées de 0 à 78 ans, provenant de plusieurs biobanques internationales. Les chercheurs ont employé le séquençage d’ARN à noyau unique pour analyser l’activité génique dans des noyaux cellulaires individuels, ainsi que la cytométrie en flux pour étudier les propriétés cellulaires. Grâce à l’apprentissage automatique, ils ont pu identifier différentes étapes du développement neuronal, allant des cellules souches aux neurones immatures, beaucoup étant en phase de division. Deux techniques ont également été utilisées pour localiser ces cellules dans le tissu, confirmant que les cellules nouvellement formées se trouvaient dans le gyrus denté de l’hippocampe, une région cruciale pour la formation des mémoires et la flexibilité cognitive. Les résultats montrent que les progéniteurs des neurones adultes sont similaires à ceux des souris, des porcs et des singes, bien qu’il existe des différences dans l’activité des gènes. De plus, des variations importantes ont été observées entre les individus, certains adultes humains ayant de nombreuses cellules progénitrices neuronales, tandis que d’autres en avaient très peu. Cette recherche pourrait avoir des implications pour le développement de traitements régénératifs visant à stimuler la neurogenèse dans les troubles neurodégénératifs et psychiatriques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/confirming-adult-human-neurogenesis-in-the-hippocampus/

Effets de la stimulation magnétique transcrânienne sur la plasticité synaptique dans un modèle de souris Alzheimer

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est une technique qui a montré des bénéfices dans certaines études, mais sa reproduction est difficile en raison de la variété des équipements, des fréquences, de la puissance et de la durée des traitements, dont beaucoup sont mal spécifiées dans les publications. Les mécanismes par lesquels la TMS produit des effets bénéfiques ne sont pas complètement compris, ce qui complique l’ajustement des thérapies potentielles. L’étude mentionnée explore les effets de la TMS sur les structures neuronales, en se concentrant sur les boutons axonaux, qui sont des extrémités spécialisées des axones où se forment les synapses, permettant aux neurones de communiquer. Les chercheurs ont observé des changements structurels dans deux types de boutons excitatoires : les ‘terminaux boutons’ (TBs) et les ‘en passant boutons’ (EPBs). Grâce à l’imagerie à deux photons, ils ont pu visualiser les axones et les synapses dans le cerveau d’animaux vivants. L’étude a été réalisée sur une souche de souris génétiquement modifiées, APP/PS1 x Thy-1GFP-M, qui montrent des symptômes semblables à ceux de la maladie d’Alzheimer, et qui expriment une protéine fluorescente, permettant de suivre les changements des boutons synaptiques au fil du temps. Les chercheurs ont surveillé la dynamique des boutons axonaux à des intervalles de 48 heures pendant huit jours, avant et après une session unique de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS). Ils ont comparé ces résultats à ceux de souris saines (wild-type). Les résultats ont montré que la densité des TBs et des EPBs chez le modèle de souris AD était comparable à celle des souris saines. Cependant, le renouvellement des deux types de boutons était significativement plus faible dans le modèle de souris AD avant la rTMS, probablement en raison de l’accumulation de plaques amyloïdes, un marqueur clé de la démence. Après une session unique de rTMS à faible intensité, le renouvellement des TBs a considérablement augmenté dans les deux souches, tandis qu’il n’y a pas eu de changement dans le renouvellement des EPBs. De plus, dans le modèle de souris AD, cette augmentation du renouvellement était comparable aux niveaux observés chez les souris WT avant stimulation. Cela indique que la rTMS à faible intensité pourrait restaurer la plasticité synaptique des TBs à des niveaux similaires à ceux des souris saines. La réponse uniquement des TBs à la rTMS suggère que les mécanismes de la rTMS pourraient être spécifiques au type cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/better-understanding-the-effects-of-transcranial-magnetic-stimulation-on-mechanisms-of-neurodegeneration/

Dysrégulation de l’épissage de l’ARN et vulnérabilité des neurones âgés

Cet article examine la vulnérabilité accrue du cerveau âgé, en particulier en ce qui concerne la toxicité de l’amyloïde-β et la dysrégulation de l’épissage de l’ARN dans les neurones âgés. Les chercheurs soulignent que cette dysrégulation contribue à une plus grande susceptibilité aux formes de stress cellulaire. Le vieillissement dégénératif est le résultat de multiples facteurs, où chaque perturbation du métabolisme cellulaire normal rend les cellules plus vulnérables à d’autres types de changements et de dommages. Ce processus s’accumule, dégradant la fonction cellulaire jusqu’à provoquer des catastrophes majeures, tant au niveau des cellules individuelles que des tissus et des organes. Bien que des programmes académiques et des start-ups biotechnologiques, comme SENISCA, s’attaquent à la dysrégulation de l’épissage de l’ARN, ces recherches en sont encore à leurs débuts. L’article met également en lumière le fait que le vieillissement est l’un des principaux facteurs de risque de neurodégénérescence, même si les mécanismes moléculaires sous-jacents à la détérioration des neurones âgés restent largement inconnus. Pour étudier efficacement la neurodégénérescence dans le contexte du vieillissement, les chercheurs ont transdifférencié des fibroblastes humains de donneurs âgés en neurones, préservant ainsi les caractéristiques du vieillissement. Ils ont constaté que les neurones âgés sont largement appauvris en protéines liant l’ARN, en particulier les composants du spliceosome. De plus, des protéines d’épissage, telles que TDP-43, associées à des maladies comme la démence et la SLA, se localisent de manière incorrecte dans le cytoplasme des neurones âgés, entraînant un épissage alternatif généralisé. Les composants du spliceosome cytoplasmique sont généralement recrutés dans des granules de stress, mais les neurones âgés souffrent d’un stress cellulaire chronique qui empêche cette séquestration. Les chercheurs établissent un lien entre ce stress chronique et le dysfonctionnement de la machinerie d’ubiquitination, l’activité de chaperon HSP90α déficiente, et l’incapacité à réagir à de nouveaux événements stressants. En somme, leurs données démontrent que la détérioration de la biologie de l’ARN liée à l’âge est un facteur clé de la faible résilience des neurones âgés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/aged-neurons-exhibit-dysregulated-rna-processing-and-are-more-vulnerable-to-stress/

Impact de la suppression du STING sur la progression de la maladie d’Alzheimer

Des chercheurs ont démontré que l’interruption d’une partie de la voie de détection de l’ADN cGAS-STING ralentit la progression de la maladie d’Alzheimer dans un modèle murin, apaisant les microglies et protégeant les neurones. L’inflammation joue un rôle central dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer, qui se caractérise par l’accumulation de plaques extracellulaires de la protéine mal repliée amyloïde bêta (Aβ), ainsi que des oligomères Aβ solubles et insolubles et des enchevêtrements de protéine tau. Le stress amyloïde/tau chronique pourrait endommager l’ADN nucléaire et les mitochondries, provoquant la libération d’ADN dans le cytosol et l’activation d’une voie inflammatoire régulée par la protéine STING. Cette activation exacerbe l’inflammation par les microglies, entraînant des dommages neuronaux. Des recherches antérieures ont montré que l’inhibition de STING avec une petite molécule, H-151, réduisait la charge amyloïde, mais avait également des effets indésirables. Dans cette nouvelle étude, des chercheurs de l’Université de Virginie ont réalisé le premier test génétique propre pour déterminer si la voie cGAS-STING était activement impliquée dans la pathologie amyloïde de l’Alzheimer. Ils ont croisé un modèle murin populaire de la maladie (5xFAD) avec une souche dans laquelle STING était génétiquement supprimé. Les résultats ont montré que les souris déficientes en STING avaient une meilleure performance cognitive lors du test du labyrinthe aquatique de Morris, même avant l’apparition de symptômes clairs de la maladie d’Alzheimer. De plus, les niveaux d’Aβ42, une forme particulièrement nocive, avaient diminué de 30 à 40 % dans les cerveaux déficients en STING, et la charge et la couverture des plaques avaient également baissé dans des régions cérébrales clés. Les microglies activées, responsables d’une réponse immunitaire dommageable, étaient moins actives dans les souris déficientes en STING, couvrant moins de tissu et affichant une morphologie de type ‘repos’ plutôt que ‘attaque’. L’analyse de séquençage d’ARN à un seul noyau a révélé que les microglies déficientes en STING désactivaient certains gènes pro-inflammatoires tout en augmentant des marqueurs de l’homéostasie. Ces résultats suggèrent fortement que la suppression de STING réduit l’activation des microglies et protège les neurones, qui présentaient également des neurites plus saines et moins de stress oxydatif et de mort cellulaire. Les chercheurs ont lié ces découvertes à un mécanisme qui pourrait être pertinent pour d’autres maladies neurodégénératives. Ils ont souligné que la recherche sur le rôle de l’activation immunitaire innée dans le cerveau est encore au début, et que des études plus rigoureuses sont nécessaires pour mieux comprendre les signaux qui maintiennent cette activation. Les résultats ouvrent la voie à de nouvelles cibles thérapeutiques pour traiter la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies neurodégénératives. Source : https://www.lifespan.io/news/blunting-an-inflammatory-pathway-slows-alzheimers-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=blunting-an-inflammatory-pathway-slows-alzheimers-in-mice

La neurogenèse : processus, enjeux et perspectives thérapeutiques

La neurogenèse est le processus par lequel de nouveaux neurones sont formés à partir de populations de cellules souches neurales. Ce processus est crucial pour la mémoire, l’apprentissage, le maintien normal des tissus cérébraux et la régénération partielle après une blessure. Avec l’âge, la neurogenèse diminue, ce qui contribue à la perte de fonctions cognitives observée chez les personnes âgées. Les chercheurs cherchent des moyens d’accélérer la neurogenèse pour compenser les dommages causés par le vieillissement et les maladies neurodégénératives, et potentiellement améliorer la fonction cognitive chez les jeunes. Bien que l’exercice physique ait été montré pour augmenter la neurogenèse et améliorer les performances cognitives, il ne peut pas éradiquer des diagnostics tels que la maladie d’Alzheimer. D’autres stratégies, comme les thérapies antidépresseurs, montrent également des effets limités sur la neurogenèse. Des résultats plus significatifs nécessiteraient des augmentations de neurogenèse beaucoup plus importantes que celles offertes par les méthodes actuellement disponibles.

Les études sur des modèles animaux ont démontré que des niveaux différents de neurogenèse hippocampique influencent les capacités d’apprentissage et de mémoire. Les manipulations qui réduisent la neurogenèse entraînent des performances cognitives altérées, alors que celles qui l’augmentent, comme l’enrichissement environnemental et l’exercice, améliorent les performances. L’identification des signaux altérés dans le gyrus denté des cerveaux vieillissants ou malades pourrait fournir des cibles thérapeutiques. Par exemple, un déséquilibre entre les protéines morphogénétiques osseuses et le noggin est lié à la neurogenèse réduite dans la dépression et le vieillissement.

Les facteurs de croissance neurotrophiques jouent un rôle clé dans la promotion de la prolifération et de la différenciation des cellules souches neurales. Ces facteurs, comme le facteur de croissance nerveuse et le facteur neurotrophique dérivé du cerveau, activent des récepteurs qui régulent l’auto-renouvellement et la détermination de la destinée des cellules souches. Des perturbations dans ces systèmes de signalisation sont associées à des troubles psychiatriques et neurodégénératifs. Les petites molécules capables de moduler ces signaux neurogéniques pourraient avoir un potentiel thérapeutique. Certaines molécules ont montré leur capacité à stimuler la prolifération des cellules souches neurales dans les niches neurogéniques.

Tous les types de médicaments antidépresseurs testés, y compris les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et les stabilisateurs de l’humeur, augmentent la prolifération et la survie des nouveaux neurones dans le gyrus denté. Des traitements chroniques avec certains antidépresseurs ont également montré des effets positifs sur la neurogenèse chez des modèles animaux. En résumé, la neurogenèse est un domaine de recherche prometteur pour le traitement des troubles cognitifs liés à l’âge et aux maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-current-options-for-the-upregulation-of-neurogenesis-in-the-context-of-aging-and-alzheimers-disease/