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Calico Life Sciences : Échec d’un essai clinique pour le traitement de la SLA

Calico Life Sciences, une biotech axée sur la longévité, a récemment annoncé des résultats décevants lors de son premier essai clinique pour le médicament fosigotifator, développé en collaboration avec AbbVie. Ce médicament était destiné à traiter la sclérose latérale amyotrophique (SLA) dans le cadre d’un essai clinique de 24 semaines, mais n’a pas réussi à atteindre ses objectifs principaux et secondaires. Environ 155 patients ont reçu une dose primaire, 79 une dose élevée exploratoire et 126 un placebo. Les résultats ont montré que le fosigotifator n’a pas significativement ralenti la progression de la maladie par rapport au groupe placebo et n’a pas amélioré la fonction respiratoire ou la qualité de vie des patients. Les points secondaires, comme l’échelle de fonctionnement de la SLA, n’ont pas montré d’amélioration statistiquement significative. Le fondateur d’Insilico Medicine, Alex Zhavoronkov, a qualifié cet échec de « triste nouvelle », soulignant que cela représente un coup dur pour la recherche sur le vieillissement dans le développement de médicaments. Bien que les résultats n’aient pas été à la hauteur des attentes, des chercheurs ont noté des trouvailles prometteuses concernant la dose élevée exploratoire, qui semblait maintenir la force musculaire et la fonction respiratoire plus longtemps que le placebo. Dr Merit Cudkowicz, investigateur principal de l’essai, a manifesté son engagement à comprendre pleinement les effets de fosigotifator. Dr Bill Cho de Calico a également souligné que l’étude avait fourni des données cliniques précieuses pouvant éclairer les futures recherches. L’annonce de Calico coïncide avec des nouvelles similaires de Denali Therapeutics, qui a également vu son candidat échouer dans le même essai. Malgré ces revers, l’industrie reste déterminée à découvrir de nouveaux traitements pour la SLA, comme en témoigne la récente collaboration entre Alchemab Therapeutics et Lilly pour développer de nouveaux médicaments pour cette condition dévastatrice. Source : https://longevity.technology/news/calicos-als-drug-trial-fails-to-meet-endpoints/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=calicos-als-drug-trial-fails-to-meet-endpoints

Rôle des Microglies dans la Maladie d’Alzheimer et leur Renouvellement : Une Étude des Dynamiques Impliquées

Les microglies sont des cellules immunitaires innées du système nerveux central, analogues aux macrophages dans le reste du corps. Elles jouent un rôle crucial dans l’entretien des tissus et la défense contre les pathogènes. Les microglies adoptent des comportements appelés polarisation, avec deux formes principales : les microglies M1, qui sont inflammatoires et chassent les pathogènes, et les microglies M2, qui sont anti-inflammatoires et participent à la maintenance des tissus. Un excès de microglies inflammatoires est associé à des réponses inadaptées du système immunitaire, contribuant ainsi au vieillissement cérébral. Des méthodes de destruction sélective des microglies, comme l’utilisation de pexidartinib (PLX3397), permettent de réduire la population de microglies. Après l’arrêt du traitement, une nouvelle population de microglies émerge, généralement avec moins de comportements inflammatoires inadaptés. Cela a conduit les chercheurs à tester le nettoyage des microglies comme base pour des thérapies dans des modèles animaux de diverses conditions neurodégénératives. Les résultats sont généralement positifs, bien que des résultats moins satisfaisants aient été observés dans des modèles murins de la maladie d’Alzheimer. Les microglies jouent un rôle clé dans le neurodéveloppement et la plasticité, ainsi que dans la pathogénie de nombreux troubles neurodéveloppementaux et neurodégénératifs. En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, des facteurs de risque génétiques sont souvent liés aux récepteurs immunitaires exprimés par les microglies, ce qui les positionne comme des cibles importantes pour les thérapies modifiant la maladie. Toutefois, la fonction des microglies dans un environnement neuroinflammatoire chronique est complexe. Par exemple, l’élimination des microglies via l’inhibition du récepteur CSF1R peut réduire la formation de plaques lorsqu’elle est administrée tôt, mais pas lors des stades avancés de la pathologie amyloïde. Certaines études suggèrent que la perte tardive de microglies pourrait améliorer les fonctions cognitives, tandis que d’autres montrent une augmentation des dégâts neuritiques associés aux plaques. Plutôt que d’éliminer les microglies, leur renouvellement par déplétion suivi de repopulation est une stratégie prometteuse. Les microglies adultes peuvent rapidement restaurer leur niche après l’élimination, ce qui est bénéfique dans les modèles de lésion et le vieillissement. Cependant, dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, aucune amélioration des fonctions cognitives ou de la pathologie amyloïde n’a été observée. La recherche a donc cherché à comprendre les effets dynamiques de la déplétion suivie de la repopulation des microglies sur leur fonction et la charge de plaques amyloïdes à différents stades de la pathologie amyloïde. L’inhibition du CSF1R par PLX3397 a été administrée à des souris 5xFAD, et les dynamiques microglies-plaques ont été suivies par imagerie in vivo. Bien qu’une amélioration transitoire de la charge en plaques ait été notée, cette amélioration n’a pas perduré. Cependant, les microglies repopulées à des stades intermédiaires à avancés semblent conserver une sensibilité accrue aux signaux noradrénergiques, souvent considérés comme anti-inflammatoires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/clearance-of-microglia-produces-only-a-transient-reduction-in-amyloid-in-a-mouse-model-of-alzheimers-disease/