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Impact du psoriasis sur l’âge biologique et risque de mortalité

Le psoriasis est une maladie génétique médiée par le système immunitaire, caractérisée par des lésions cutanées squameuses, touchant environ 0,14 % à 1,99 % de la population mondiale. Les personnes atteintes de psoriasis présentent un risque accru de comorbidités immunitaires et métaboliques, notamment des maladies cardiovasculaires, du diabète sucré, des maladies hépatiques associées à des dysfonctionnements métaboliques et des maladies inflammatoires de l’intestin. Une enquête menée auprès de la population américaine a révélé que le psoriasis était associé à un risque deux fois plus élevé de mortalité toutes causes confondues. Pour étudier l’impact du psoriasis sur l’âge biologique et la mortalité, des patients atteints de psoriasis et des témoins ont été recrutés à partir de plusieurs bases de données, incluant le National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) et le Medical Information Mart for Intensive Care (MIMIC-IV). L’âge biologique a été évalué à l’aide de méthodes telles que la méthode Klemera-Doubal (KDM-age) et l’âge phénotypique (PhenoAge). Des analyses de régression linéaire et logistique ont été menées pour explorer l’association entre le psoriasis et l’avance d’âge biologique, ainsi qu’une régression de Cox pour étudier l’association entre cette avance d’âge biologique et la mortalité. Les résultats ont montré qu’il existait une augmentation de l’âge phénotypique dû au psoriasis, avec des implications significatives pour la mortalité. Pour chaque augmentation d’une unité dans l’indice de sévérité du psoriasis, l’âge phénotypique augmentait de 0,12. L’analyse a également révélé qu’une augmentation d’une unité dans l’avance de l’âge phénotypique était associée à une augmentation de 8 % de la mortalité dans le groupe NHANES. Une analyse du MIMIC-IV a indiqué une augmentation de 13 % de la mortalité dans les 28 jours suivant l’admission pour chaque augmentation d’une unité de l’avance de l’âge phénotypique. Pour prédire la mortalité, l’avance de l’âge phénotypique a montré des performances variées, avec une aire sous la courbe (AUC) de 0,71 pour le NHANES et de 0,79 pour prédire la mortalité dans l’année suivante dans le service général du MIMIC-IV. Dans l’unité de soins intensifs de MIMIC-IV, l’AUC pour prédire la mortalité dans les 28 jours était de 0,71. Ces résultats soulignent l’importance de l’évaluation de l’âge biologique chez les patients atteints de psoriasis pour mieux comprendre leur risque de mortalité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/psoriasis-accelerates-some-measures-of-biological-age/

Impact des régimes à base de plantes sur la mortalité : une méta-analyse

Cette méta-analyse examine plusieurs études épidémiologiques qui ont utilisé un système de classification simple pour évaluer la qualité d’un régime alimentaire ainsi que son caractère végétalien, en se basant sur l’indice des régimes à base de plantes (PDI). Il est possible d’adopter un régime végétalien malsain, caractérisé par une consommation élevée de sucre et de grains transformés. Les résultats montrent que les individus suivant un régime plus végétalien ont une mortalité réduite, à condition que leur alimentation soit saine. Des débats existent concernant les mécanismes expliquant ce résultat, tels que les niveaux d’inflammation et un apport calorique et protéique modérément inférieur. L’adhésion à des régimes à base de plantes a été associée à une meilleure longévité en diminuant l’incidence et la gravité des maladies liées au mode de vie. Des études antérieures sur l’association entre les modèles alimentaires à base de plantes, évalués par les indices PDI, hPDI (indice de régime végétalien sain) et uPDI (indice de régime végétalien malsain), et le risque de mortalité, ont donné des résultats variés. Cette méta-analyse vise à résumer les preuves concernant cette association et à quantifier la relation dose-réponse potentielle à partir de toutes les études de cohorte disponibles. Au total, 11 études de cohorte éligibles (13 ensembles de données) ont été incluses dans cette analyse. Les participants dans le quintile supérieur des PDI et hPDI avaient un risque de mortalité global significativement réduit (ratio de risque combiné pour PDI = 0,85 ; ratio de risque combiné pour hPDI = 0,86) par rapport à ceux dans le quintile le plus bas. En revanche, le quintile le plus élevé de l’uPDI était lié à un risque accru de mortalité (ratio de risque combiné pour uPDI = 1,20). En conclusion, une plus grande adhésion aux modèles alimentaires PDI ou hPDI était associée à un risque de mortalité réduit, tandis que le modèle uPDI était positivement lié au risque de mortalité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/mortality-effects-of-healthy-versus-unhealthy-plant-based-diets/

Augmentation de la mortalité chez les jeunes adultes américains : une crise sanitaire multifactorielle

Entre 2011 et 2023, la mortalité chez les Américains âgés de 25 à 44 ans a considérablement augmenté, selon une nouvelle étude. Bien que cette hausse ait été marquée par le pic lié à la COVID-19, elle reste élevée même après cette période. En dépit d’être l’un des pays les plus riches du monde, l’espérance de vie moyenne des Américains accuse un retard de plus de quatre ans par rapport à celle des pays comparables. Ce phénomène complexe, qui a commencé à se manifester vers 2010, a été exacerbé par la pandémie de COVID-19, mais des augmentations de mortalité parmi les jeunes adultes, principalement dues à une épidémie de drogues illégales, ont également été observées. Une étude menée par l’Université du Minnesota et l’Université de Boston a analysé les décès en excès et a révélé que ceux-ci avaient commencé à augmenter bien avant la pandémie. En 2019, la mortalité par excès était supérieure de 34,6 % aux prévisions basées sur les tendances de 1999 à 2010. La pandémie a entraîné une nouvelle augmentation de la mortalité, avec des décès dus à la COVID-19 et aux overdoses de drogues. En 2021, la mortalité par excès tous causes confondues était presque trois fois plus élevée qu’en 2019. Bien que la mortalité par excès ait commencé à diminuer dans certaines catégories après 2021, elle reste néanmoins alarmante, se traduisant par 71 124 décès supplémentaires par an en 2023. Les principales causes de mortalité incluent les intoxications par drogues, les décès naturels résiduels, les accidents de transport, les décès liés à l’alcool et les homicides. Les chercheurs soulignent la nécessité d’élaborer des politiques complètes pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent la santé des jeunes adultes. En outre, la prévalence du cancer chez les jeunes adultes est en hausse, en particulier parmi les générations X et Y, et cela malgré une diminution des comportements à risque tels que le tabagisme. L’augmentation des cas de cancer pourrait aussi être due à des facteurs environnementaux et à une consommation accrue d’alcool. Par ailleurs, une étude récente a révélé que, depuis les années 1980, le nombre d’Américains décédés prématurément avait considérablement augmenté, atteignant 622 534 en 2019, un chiffre qui a encore été aggravé par la pandémie. Les auteurs de cette étude attribuent cette situation à l’absence d’initiatives de santé publique à grande échelle, et soulignent que le manque de confiance dans le gouvernement pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé publique à long terme. Source : https://www.lifespan.io/news/early-adult-mortality-remains-high-in-the-us/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=early-adult-mortality-remains-high-in-the-us

Impact du Vieillissement de la Population sur la Santé et le Fardeau des Maladies

Le vieillissement de la population représente un changement dans la distribution des âges au sein de la population, passant des jeunes aux personnes âgées. Ce phénomène fait partie de la transition démographique majeure qui se produit dans la plupart des régions du monde aujourd’hui, en parallèle avec l’augmentation de la richesse et de la qualité de vie globale. Étant donné que nous n’avons pas encore les moyens de contrôler le vieillissement par des traitements médicaux, l’augmentation de la fraction âgée de la population s’accompagne d’une hausse de l’incidence des maladies et des incapacités liées à l’âge. L’étude mentionnée dans le texte aborde cette problématique en s’appuyant sur une analyse approfondie des données disponibles. Selon le scénario 3 présenté par les auteurs, pour maintenir les taux actuels de mortalité et d’incapacité face au vieillissement de la population, il serait nécessaire d’améliorer significativement la capacité des services médicaux à prolonger la durée de vie en bonne santé.

L’article utilise l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé (HALE) pour mesurer la qualité de vie et les années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (DALY) pour quantifier le fardeau des maladies dans la population de Guangzhou. Les changements dans l’HALE et le DALY entre 2010-2020 et 2020-2030 ont été décomposés pour isoler les effets du vieillissement de la population. Trois scénarios ont été analysés pour examiner la relation entre le fardeau des maladies et le vieillissement de la population. Dans les scénarios 1 et 2, le taux de fardeau des maladies en 2030 a été supposé rester au niveau de 2020 ou suivre les tendances historiques. Dans le scénario 3, les nombres absolus d’années de vie perdues (YLL) et d’années vécues avec incapacité (YLD) en 2030 devraient rester inchangés par rapport à 2020.

Entre 2010 et 2020, 56,24 % [69,73 % pour les femmes] de l’augmentation de l’HALE chez les hommes était attribuable aux effets de mortalité dans la population âgée de 60 ans et plus, tandis que -3,74 % [-9,29 % pour les femmes] étaient dus aux effets d’incapacité. L’augmentation du DALY causée par les changements dans la structure d’âge représentait 72,01 % [46,68 % pour les femmes] de l’augmentation totale du DALY. Pour la période de 2020 à 2030, il est projeté que 61,43 % [69,05 % pour les femmes] de l’augmentation de l’HALE résultera des effets de mortalité dans la population de 60 ans et plus, tandis que -3,88 % [4,73 % pour les femmes] seront attribuables aux effets d’incapacité.

Il est également prévu que l’augmentation du DALY due aux changements dans la structure d’âge représente 102,93 % [100,99 % pour les femmes] de l’augmentation totale du DALY. Dans le scénario 1, les YLL devraient augmenter de 45 % [54,7 % pour les femmes], et les YLD de 31,8 % [33,8 % pour les femmes] par rapport à 2020. Dans le scénario 2, les YLL en 2030 devraient diminuer de -2,9 % [-1,3 % pour les femmes], tandis que les YLD devraient augmenter de 12,7 % [14,7 % pour les femmes] par rapport à 2020. Dans le scénario 3, les taux de YLL et de YLD en 2030 devraient être réduits de 15,3 % [15,4 % pour les femmes] et 15,4 % [15,6 % pour les femmes], respectivement, par rapport à 2020. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-snapshot-of-population-aging-effects-on-mortality-and-disability/

Impact de la mortalité saisonnière sur l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente durant l’hiver, principalement en raison de l’influenza, une maladie saisonnière qui affecte particulièrement les personnes âgées. Ces dernières sont plus susceptibles de contracter des infections et de subir des conséquences graves qui en découlent. De plus, le temps froid impose des stress supplémentaires sur le corps vieillissant, rendant les personnes âgées plus vulnérables. L’incapacité à résister à ces stress, qui peuvent être supportés par des individus plus jeunes, caractérise la fragilité liée à l’âge, conduisant souvent à un déclin vers la mortalité. Une étude a été menée pour examiner les fluctuations saisonnières de la mortalité et leur impact sur l’espérance de vie dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données de mortalité harmonisées. Les résultats indiquent que la mortalité saisonnière a un impact significatif mais stable sur l’espérance de vie, avec une réduction moyenne de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. Les décès parmi la population âgée, notamment ceux de 65 ans et plus, représentent la majorité de cette réduction. En particulier, l’excès de mortalité en hiver a le plus grand impact sur l’espérance de vie annuelle, avec des pertes notables en Portugal et en Bulgarie. Des variations significatives entre les pays ont également été observées, les effets les plus marqués se produisant durant les mois d’hiver et à des âges avancés. Ces résultats mettent en lumière la nécessité d’interventions de santé publique ciblées et en temps opportun pour atténuer la mortalité saisonnière excessive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

L’impact de la fragilité sur la mortalité chez les personnes âgées : étude sur une population chinoise

La fragilité est un état de faiblesse physique et de résilience réduite face aux stress, souvent associé à des processus d’inflammation chronique et d’immunosénescence. Elle résulte d’un fort fardeau de dommages cellulaires et tissulaires liés au vieillissement. Ce phénomène est corrélé à un risque accru de mortalité, ce qui en fait un indicateur des problèmes les plus graves liés à l’âge. Dans une étude examinée, les chercheurs ont analysé l’association entre l’évolution du score de fragilité (FI) sur trois ans et le risque de mortalité toutes causes confondues au sein d’une population âgée chinoise de 4 969 participants. L’analyse a révélé que pendant une période médiane de suivi de 4,08 ans, 1 388 participants sont décédés. Un risque de mortalité toutes causes confondues était 2,27 fois plus élevé avec une augmentation du FI de 0,045 ou plus, comparé à une variation du FI inférieure à 0,015. Des associations significatives ont également été observées dans les sous-groupes selon l’âge, le sexe et la résidence à la baseline. De plus, une association non linéaire entre le changement du FI et le risque de mortalité a été identifiée. Les résultats soulignent l’importance d’approches visant à réduire le FI pour améliorer la santé des personnes âgées en Chine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/increasing-frailty-correlates-with-increasing-mortality-in-later-life/

L’impact de la fragilité sur la mortalité chez les personnes âgées : étude de l’indice de fragilité en Chine

La fragilité est un état caractérisé par une inflammation chronique, une immunosénescence, une faiblesse physique et une résilience réduite face au stress. Il s’agit d’une conséquence d’une forte accumulation de dommages cellulaires et tissulaires liés au vieillissement, avec toutes les implications qui en découlent. La fragilité est bien connue pour être corrélée à un risque accru de mortalité, un point qui a été démontré dans de nombreuses études. Elle peut être considérée comme un indicateur des problèmes les plus graves liés au vieillissement, soulignant les enjeux qui devraient être abordés en priorité. Les dysfonctionnements immunitaires ainsi que la perte de masse musculaire et de force sont des domaines bien étudiés, avec de nombreux programmes de recherche et développement thérapeutiques en cours à différents stades. Cette étude particulière vise à explorer l’association entre le changement sur trois ans de l’indice de fragilité (FI) et le risque de mortalité toutes causes confondues au sein d’une population âgée chinoise. Les données de 4 969 participants provenant de l’enquête longitudinale chinoise sur la longévité en bonne santé ont été analysées. Le résultat principal était la mortalité toutes causes confondues, définie comme une variable binaire avec des données complètes et des données censurées. Des modèles de risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour évaluer l’association entre le changement de FI sur trois ans et le risque de mortalité. Au cours d’un suivi médian de 4,08 ans, 1 388 participants sont décédés. Un risque de mortalité toutes causes confondues 2,27 fois plus élevé a été observé avec une augmentation de FI ≥ 0,045 par rapport à un changement de FI < 0,015 (ratio de risque = 2,27). Des associations significatives similaires ont été observées dans les analyses de sous-groupes par âge, sexe et lieu de résidence au départ. De plus, une association non linéaire entre le changement de FI sur trois ans et le risque de mortalité toutes causes confondues a été observée. En conclusion, une augmentation excessive de FI était positivement associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues. Les approches visant à réduire le FI pourraient être d'une grande importance pour améliorer la santé des personnes âgées en Chine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/increasing-frailty-correlates-with-increasing-mortality-in-later-life/

L’impact de la fragilité sur la mortalité chez les personnes âgées en Chine : une étude sur l’indice de fragilité

La fragilité est un état caractérisé par une inflammation chronique, une immunosénescence, une faiblesse physique et une résilience réduite face au stress. Elle résulte d’un fort fardeau de dommages cellulaires et tissulaires liés au vieillissement, ainsi que des conséquences qui en découlent. La fragilité est connue pour être corrélée à un risque accru de mortalité, ce qui est confirmé par de nombreuses études. Elle peut être considérée comme un indicateur des problèmes les plus graves liés au vieillissement, des problèmes qui devraient être abordés en priorité. Les dysfonctionnements immunitaires et la perte de masse et de force musculaires sont des sujets bien étudiés, avec de nombreux programmes de recherche et de développement thérapeutiques en cours à divers stades. Cette étude vise à explorer l’association entre le changement du score de fragilité sur trois ans et le risque de mortalité toutes causes confondues chez une population âgée en Chine. Les données de 4 969 participants issues de l’enquête chinoise sur la longévité en bonne santé ont été analysées. Le résultat principal était la mortalité toutes causes confondues, définie comme une variable binaire avec des données complètes et des données censurées. Des modèles de risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour évaluer cette association. Au cours d’un suivi médian de 4,08 ans, 1 388 décès ont été observés. Il a été constaté que le risque de mortalité toutes causes confondues était 2,27 fois plus élevé en cas d’augmentation du score de fragilité (FI) de 0,045 ou plus par rapport à une augmentation de moins de 0,015. Des associations significatives similaires ont été observées dans les sous-groupes analysés par âge, sexe et lieu de résidence au départ. De plus, une association non linéaire de type dose-réponse entre le changement du FI sur trois ans et le risque de mortalité a été observée. En conclusion, une augmentation excessive du FI était positivement associée à un risque accru de mortalité. Il est donc d’une grande importance d’adopter des approches visant à réduire le FI pour améliorer la santé des personnes âgées en Chine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/increasing-frailty-correlates-with-increasing-mortality-in-later-life/

Impact de la saisonnalité sur la mortalité et l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente pendant l’hiver, en grande partie en raison de l’influenza, une maladie hivernale qui met particulièrement en danger les personnes âgées. En effet, le froid entraîne non seulement des infections, mais aussi d’autres stress qui peuvent affecter le corps vieillissant. La fragilité liée à l’âge se caractérise par une incapacité à résister à ces stress, ce qui peut conduire à une spirale descendante vers la mortalité. Les chercheurs ont examiné la saisonnalité de la mortalité humaine, quantifiant l’ampleur de cet effet. Les fluctuations saisonnières de la mortalité ont un impact sur l’espérance de vie à la naissance, bien que les données sur cet impact soient limitées, se concentrant principalement sur la mortalité spécifique aux saisons, comme celle causée par les vagues de chaleur et les épidémies de grippe. Cette étude a évalué l’influence de la saisonnalité sur l’espérance de vie dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données de mortalité harmonisées. Elle a estimé les contributions saisonnières à l’espérance de vie à la naissance et à 65 ans, en utilisant une approche d’excès de mortalité et une analyse de décomposition. Les résultats montrent que la mortalité saisonnière a eu un impact substantiel mais stable sur l’espérance de vie entre 2000 et 2019, avec une réduction moyenne annuelle de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. La mortalité chez les personnes âgées (65 ans et plus) a été le principal moteur de cette réduction, représentant environ 70 à 90 % des pertes d’espérance de vie. L’excès de mortalité hivernale a eu l’impact le plus fort sur l’espérance de vie annuelle, notamment au Portugal et en Bulgarie, où la perte d’espérance de vie était d’environ 0,8 an. L’étude met en évidence des variations significatives entre les pays concernant les contributions de la mortalité saisonnière, avec des effets plus prononcés observés pendant les mois d’hiver et chez les personnes âgées. Ces résultats soulignent la nécessité d’interventions de santé publique ciblées et opportunes pour atténuer la mortalité saisonnière excessive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/

L’impact de la fragilité sur la mortalité chez les personnes âgées en Chine

La fragilité est un état caractérisé par une inflammation chronique, une immunosénescence, une faiblesse physique et une résilience réduite face aux stress. Ce phénomène résulte d’une accumulation de dommages cellulaires et tissulaires liés à l’âge, engendrant diverses conséquences néfastes. La fragilité est étroitement liée à un risque accru de mortalité, et de nombreuses études ont établi ce lien. Elle est considérée comme un indicateur des problèmes les plus graves liés au vieillissement, nécessitant une attention prioritaire. Les dysfonctionnements immunitaires ainsi que la perte de masse et de force musculaires font l’objet de nombreuses recherches thérapeutiques. Cette étude particulière vise à explorer l’association entre le changement du score de fragilité (FI) sur trois ans et le risque de mortalité toutes causes confondues au sein d’une population âgée en Chine. Les données de 4 969 participants, issues de l’enquête sur la longévité en bonne santé en Chine, ont été analysées. La mortalité toutes causes confondues a été définie comme une variable binaire, basée sur des données complètes et censurées. Les modèles de risques proportionnels de Cox ont permis d’évaluer cette association. Sur une période médiane de suivi de 4,08 ans, 1 388 décès ont été observés. Il a été constaté qu’une augmentation du FI d’au moins 0,045 était associée à un risque de mortalité toutes causes confondues 2,27 fois plus élevé, par rapport à une augmentation du FI inférieure à 0,015. Des associations significatives similaires ont été observées selon l’âge, le sexe et le lieu de résidence des participants. De plus, une association non linéaire entre l’évolution du FI sur trois ans et le risque de mortalité a été mise en évidence. En conclusion, une augmentation excessive du FI est positivement liée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues. Les approches visant à réduire le FI pourraient être essentielles pour améliorer la santé des personnes âgées en Chine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/increasing-frailty-correlates-with-increasing-mortality-in-later-life/