Étiquette : modifications post-traductionnelles

Régulation Redox de la Durée de Vie et du Vieillissement : Rôle de la Cystéine et des Espèces Réactives de l’Oxygène

La recherche sur le métabolisme cellulaire révèle que des molécules potentiellement nuisibles sont générées lors de son fonctionnement normal. Les cellules ont développé divers mécanismes pour nettoyer ces dommages, tout en intégrant la présence de ces molécules dans des systèmes de signalisation complexes qui régulent le métabolisme et l’entretien cellulaire. Par exemple, des mitochondries modifiées pour produire une légère augmentation des espèces réactives de l’oxygène (ROS), sous-produit normal de la production d’ATP, entraînent une réaction des cellules qui se traduit par une augmentation de l’entretien et une amélioration de la fonction. Cette réponse cellulaire peut conduire à une plus grande résilience face aux dommages liés au vieillissement et à une légère extension de la durée de vie, comme observé chez des espèces de laboratoire à courte durée de vie telles que les nématodes et les mouches. Les chercheurs s’efforcent de relier ces observations, qui montrent que le stress léger peut ralentir le vieillissement, à un tableau plus global. Un aspect clé de cette recherche est l’examen de l’oxydation de la cystéine présente dans les protéines, qui est une étape importante pour comprendre les mécanismes sous-jacents. Les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et le sulfure d’hydrogène (H2S) sont produits naturellement lors des processus métaboliques et, à des niveaux physiologiques, ils agissent comme des molécules de signalisation redox, régulant de nombreux processus cellulaires. Le signalement redox se produit principalement par l’oxydation rapide et réversible des résidus de cystéine dans les protéines cibles, entraînant des changements dans l’affinité de liaison des ligands, la localisation subcellulaire et la fonction. Des études récentes ont démontré que les ROS et le H2S jouent un rôle essentiel dans divers modèles de longévité, et qu’une légère augmentation des niveaux de ROS ou de H2S est suffisante pour prolonger la durée de vie dans des organismes modèles. Le nombre de protéines liées au vieillissement modulées par des modifications post-traductionnelles médiées par les ROS ou le H2S augmente constamment. Dans cet examen, nous visons à résumer les résultats clés qui soutiennent la régulation redox basée sur la cystéine du vieillissement et de la durée de vie des organismes. Le protéome humain contient environ 210 000 résidus de cystéine, et des analyses de chimie protéomique par spectrométrie de masse révèlent que des milliers de cystéines sont sensibles aux oxydants. Dans des conditions physiologiques, la signalisation des ROS et du H2S est intrinsèquement liée via l’oxydation de la cystéine. Par exemple, le traitement des cellules HeLa avec de l’EGF induit une augmentation transitoire de la production de H2O2 et favorise la sulfenylation globale, suivie d’une vague de persulfidation des cystéines dans tout le protéome. La sulfenylation médiée par H2O2 du cystéine du site actif Cys797 renforce l’activité tyrosine kinase du récepteur EGF, qui est supprimée par un prétraitement avec du H2S. Ces résultats suggèrent que les modifications de cystéine médiées par les ROS et le H2S peuvent avoir des rôles antagonistes dans la signalisation des facteurs de croissance et soulèvent une question importante sur l’existence d’une interaction entre les ROS et le H2S dans d’autres processus, y compris le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/cysteine-in-longevity-related-redox-signaling/

Lien entre l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères

Les protéines peuvent subir un large éventail de modifications post-traductionnelles, généralement par l’ajout d’une ou plusieurs molécules. Ces modifications changent les interactions de la protéine et son rôle dans la biochimie cellulaire, ce qui fait de la modification post-traductionnelle un aspect essentiel du fonctionnement de la machinerie protéique dans la cellule. L’acétylation est l’une de ces modifications, consistant en l’ajout d’un groupe acétyle. Dans cette étude, les chercheurs évaluent l’acétylome, c’est-à-dire les quantités de toutes les protéines acétylées dans les tissus, à la recherche de corrélations avec la longévité des espèces. Malgré des études approfondies aux niveaux génomique, transcriptomique et métabolomique, les mécanismes sous-jacents régulant la longévité ne sont pas encore complètement compris. On suggère que l’acétylation protéique post-traductionnelle régule des aspects de la longévité. L’analyse des données d’acétylome et de protéome à travers 107 espèces de mammifères identifie 482 et 695 résidus de lysine acétylés significativement associés à la longévité chez les souris et les humains, respectivement. Ces sites comprennent des lysines acétylées chez les mammifères à courte durée de vie, remplacées par des imitateurs d’acétylation permanente ou de désacétylation, comme la glutamine ou l’arginine, chez les mammifères à longue durée de vie. À l’inverse, les résidus de glutamine ou d’arginine chez les mammifères à courte durée de vie sont remplacés par des lysines acétylées de manière réversible chez les mammifères à longue durée de vie. Les analyses de voie mettent en évidence l’implication de la traduction mitochondriale, du cycle cellulaire, de l’oxydation des acides gras, de la transsulfuration, de la réparation de l’ADN, et d’autres voies dans la longévité. Un essai de validation montre que le remplacement de la lysine 386 par de l’arginine dans la cystathionine bêta synthase de la souris, pour obtenir la séquence humaine, augmente l’activité pro-longevité de cette enzyme. De même, remplacer la lysine acétylée 714 de l’ubiquitine spécifique peptidase 10 humaine par de l’arginine, comme chez les mammifères à courte durée de vie, réduit sa fonction anti-néoplasique. Dans l’ensemble, ce travail propose un lien entre la conservation de l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/protein-acetylation-is-important-in-mammalian-species-longevity/

Exploration des biomarqueurs de longévité : Perspectives de la métabolomique et de la protéomique

Le texte aborde la recherche sur les biomarqueurs associés à la longévité humaine, en mettant l’accent sur les échantillons de sang et les méthodes non invasives. Il souligne l’importance de développer des outils efficaces pour mesurer le vieillissement biologique afin d’accélérer les thérapies de lutte contre le vieillissement. Les études sur les centenaires et les bases de données ‘omics’ fournissent des informations précieuses. Les biomarqueurs liés à la longévité, découverts grâce à la métabolomique et à la protéomique, sont classés selon différentes catégories. Les mécanismes d’action de certains métabolites, notamment des acides gras, sont expliqués, bien que beaucoup de leurs effets restent inconnus. Les protéines clés comme l’APOE, FOXO et SIRT jouent un rôle essentiel dans la survie cellulaire en régulant divers processus métaboliques et inflammatoires. Le texte souligne également l’importance des modifications post-traductionnelles des protéines dans la longévité. Les méthodes analytiques appropriées sont cruciales, et il est noté que la métabolomique ciblée pourrait mieux refléter l’état physiologique des personnes âgées. Les échantillons sanguins et fécaux sont couramment utilisés pour la découverte de biomarqueurs, bien que l’accès aux échantillons de tissus soit plus complexe. L’article conclut en exprimant l’espoir que de meilleures technologies permettront d’explorer les spécificités tissulaires des centenaires dans le futur. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-discussion-of-circulating-metabolite-and-protein-markers-of-human-longevity/