Étiquette : marqueurs de sénescence

L’impact de l’acide α-cétoglutarique sur la sénescence cellulaire et ses implications thérapeutiques

Des chercheurs ont découvert comment et pourquoi l’acide α-cétoglutarique (AKG) affecte la sénescence cellulaire et comment une petite molécule pourrait être utile dans ce processus. Publiés dans la revue Cell Reports, ces travaux mettent en lumière le rôle crucial de l’AKG dans plusieurs processus métaboliques fondamentaux, notamment le cycle de Krebs, par lequel les mitochondries génèrent de l’énergie. L’AKG influence également l’épigénétique et la gestion des composés azotés dans le corps. Il est connu comme un supplément qui peut prolonger la durée de vie et réduire la morbidité chez les souris. L’enzyme isocitrate déshydrogénase 1 (IDH1) est responsable de la synthèse de l’AKG, mais ses niveaux diminuent avec l’âge, et des mutations dans le gène pertinent sont liées au cancer. Les chercheurs ont noté que les liens entre IDH1, AKG et la santé cellulaire à long terme n’avaient pas été suffisamment explorés, et ils ont donc décidé d’examiner ses effets potentiels sur la sénescence cellulaire.

Ils ont d’abord examiné comment le cycle de Krebs change avec le vieillissement. Les cellules souches mésenchymateuses (MSCs) plus jeunes produisent plus de métabolites fondamentaux associés à chaque point du cycle de Krebs. En administrant ces métabolites à d’autres MSCs, ils ont trouvé que seul l’AKG avait des effets sur la prolifération cellulaire, qui diminue avec l’âge. Les niveaux d’AKG étaient également considérablement réduits dans les cellules sénescentes. L’AKG a montré des effets bénéfiques sur les MSCs, que ce soit sous sa forme normale ou en tant que dérivé, le DM-AKG, qui a considérablement augmenté la quantité d’AKG présente dans les cellules. L’administration de DM-AKG à des MSCs humains plus âgés a considérablement augmenté leur prolifération et diminué les niveaux du marqueur de dommage à l’ADN γH2AX, ainsi que les marqueurs de sénescence.

Les chercheurs ont également examiné les protéines impliquées et ont trouvé que de nombreuses molécules interagissant avec l’AKG étaient responsables de la fonction des ribosomes, essentiels à la synthèse des protéines. Un effet crucial a été observé sur la protéine ribosomique RPS23, mais cela était une conséquence en aval de l’AKG qui se lie à OGFOD. Les effets bénéfiques de l’AKG sur les MSCs sénescents étaient absents lorsque l’OGFOD n’était pas exprimé. L’AKG a permis une meilleure placement des atomes de fer dans la réaction entre RPS23 et OGFOD, ce qui est essentiel pour éviter la sénescence prématurée.

D’autre part, la surexpression de l’IDH1 a retardé la sénescence, augmentant les marqueurs de prolifération et diminuant ceux de la sénescence. Ces résultats ont été confirmés comme étant dus à l’augmentation de l’AKG, qui a ainsi augmenté les taux de réaction entre RPS23 et OGFOD. L’administration de l’AKG a également montré des bénéfices en matière de traduction protéique, nécessaire à la réplication cellulaire rapide, tout en augmentant la précision de la lecture génétique.

Les chercheurs ont examiné la scutellarine, une petite molécule qui augmente la production d’IDH1, trouvant qu’elle avait des effets bénéfiques similaires sur la prolifération des MSC et la sénescence. Après avoir administré la scutellarine à des souris âgées de 20 mois pendant 80 jours, les souris traitées ont montré de meilleures performances dans des tests cognitifs et des améliorations de la santé physique. Cependant, ces résultats proviennent d’études cellulaires et murines, et des recherches supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si ces effets s’appliquent aux humains. Source : https://www.lifespan.io/news/how-part-of-the-krebs-cycle-affects-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-part-of-the-krebs-cycle-affects-senescence

Lien entre la sénescence cellulaire et le diabète de type 2 : Implications pour la santé métabolique et squelettique

Le diabète de type 2 est une condition principalement causée par un excès de poids, et la perte de poids peut inverser la progression de la maladie, même à des stades avancés. Des recherches montrent que l’excès de tissu adipeux viscéral favorise une plus grande charge de sénescence cellulaire chez les personnes âgées. Les cellules sénescentes contribuent à l’inflammation chronique liée à l’âge, perturbant la structure et la fonction des tissus. Les patients atteints de diabète de type 2 présentent une charge accrue de sénescence cellulaire, ce qui n’est pas surprenant. Des études ont également suggéré que les cellules sénescentes dans le pancréas sont responsables de la dysfonction observée dans le diabète de type 1 et 2, indiquant un mécanisme commun dans ces conditions. Malgré les liens établis entre la sénescence cellulaire et les complications du diabète de type 2 dans des études animales, il existe peu de données corroborant ces résultats chez les humains. Pour remédier à cela, des chercheurs ont mesuré un marqueur validé de la charge de cellules sénescentes chez des participants humains, en comparant les phénotypes de sénescence de femmes en post-ménopause (groupe témoin), de femmes atteintes de diabète de type 2 et d’un groupe de femmes obèses non diabétiques. Les résultats ont montré que l’expression des marqueurs de sénescence (p16 et p21Cip1) était augmentée chez les participants atteints de diabète par rapport aux participants sains, mais pas chez les obèses non diabétiques. De plus, cette expression était associée à des niveaux élevés d’HbA1c et à des facteurs liés au stress cellulaire. Les femmes atteintes de diabète de type 2 ayant les niveaux les plus élevés d’expression de p16 avaient une surface et une épaisseur corticale du tibia significativement réduites. Ces études établissent un lien entre la sénescence cellulaire et les altérations métaboliques et squelettiques dans le diabète de type 2, soulignant la nécessité de recherches supplémentaires sur le rôle de la sénescence cellulaire dans la médiation de la fragilité squelettique et d’autres complications du diabète. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/type-2-diabetes-is-associated-with-a-greater-burden-of-cellular-senescence/

Impact de l’IGF-1 sur le Vieillissement des Follicules Pileux : Vers des Interventions Thérapeutiques

Le vieillissement est un processus complexe caractérisé par l’accumulation de dommages et de dysfonctionnements spécifiques dans les tissus et les organes. Bien que certaines interventions puissent provoquer des effets similaires à un vieillissement prématuré, il est essentiel de distinguer ces effets des véritables mécanismes du vieillissement normal. Dans une étude récente, des chercheurs ont examiné l’impact de l’expression accrue de l’IGF-1 (facteur de croissance insulinomimétique 1) sur le vieillissement des follicules pileux. Ils ont découvert que cette augmentation de l’IGF-1 dans la peau favorisait la sénescence cellulaire, un état où les cellules perdent leur capacité à se diviser et à fonctionner correctement. En utilisant des souris transgéniques exprimant l’IGF-1 humain, les chercheurs ont observé un vieillissement prématuré des follicules pileux, se traduisant par un grisonnement et une perte de cheveux accélérés. Des analyses de séquençage d’ARN monocellulaire ont révélé une augmentation des marqueurs de sénescence et du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) dans les cellules souches des follicules pileux, accompagnée d’une diminution de la croissance des cheveux et d’une épuisement des cellules souches. Ces résultats suggèrent que des niveaux excessifs d’IGF-1 entraînent la sénescence des cellules souches des follicules pileux, perturbant ainsi l’homéostasie des follicules. Néanmoins, des interventions ciblant la signalisation de l’IGF-1, telles que l’inhibition de l’activation de p53 ou des traitements sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes, ont montré une réduction des marqueurs de sénescence et une restauration de la fonction des follicules pileux. Ces découvertes offrent des perspectives intéressantes pour des interventions thérapeutiques visant à rajeunir les cellules souches vieillissantes et à promouvoir la santé des follicules pileux. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/igf-1-expression-in-skin-can-drive-age-related-hair-loss/

Rôle de la Sénescence Cellulaire dans la Parodontite : Vers de Nouvelles Thérapies Sénolytiques

La parodontite est une maladie inflammatoire des gencives, dont les occurrences et la sévérité augmentent avec l’âge, mais dont les mécanismes sous-jacents demeurent flous. Des études antérieures ont montré que les médicaments sénolytiques pourraient réduire l’impact de cette maladie en éliminant les cellules sénescentes, qui sont présentes dans les tissus gingivaux enflammés. Dans ce contexte, une recherche récente a utilisé le modèle de souris P16-3MR, génétiquement modifié pour permettre l’élimination efficace et sélective des cellules sénescentes grâce à un traitement par ganciclovir. Cette étude vise à élucider le rôle causal de la sénescence dans la parodontite expérimentale. Les souris ont été traitées avec ou sans ganciclovir pendant deux semaines et une imagerie bioluminescente a été réalisée pour quantifier l’activation du marqueur p16INK4a, tandis que des analyses par Western blot et immunofluorescence ont été effectuées pour évaluer les marqueurs clés de la sénescence et de l’inflammation. Les résultats ont démontré que l’élimination des cellules sénescentes atténue l’inflammation et réduit la perte osseuse, suggérant ainsi un rôle causal de la sénescence dans la pathologie de la parodontite. Ces résultats ouvrent des perspectives pour l’utilisation des agents sénolytiques dans le traitement de cette maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/another-example-of-senescent-cell-clearance-as-a-treatment-for-periodontitis/