Étiquette : marqueurs de sénescence

Lien entre la sénescence cellulaire et le diabète de type 2 : Implications pour la santé métabolique et squelettique

Le diabète de type 2 est une condition principalement causée par un excès de poids, et la perte de poids peut inverser la progression de la maladie, même à des stades avancés. Des recherches montrent que l’excès de tissu adipeux viscéral favorise une plus grande charge de sénescence cellulaire chez les personnes âgées. Les cellules sénescentes contribuent à l’inflammation chronique liée à l’âge, perturbant la structure et la fonction des tissus. Les patients atteints de diabète de type 2 présentent une charge accrue de sénescence cellulaire, ce qui n’est pas surprenant. Des études ont également suggéré que les cellules sénescentes dans le pancréas sont responsables de la dysfonction observée dans le diabète de type 1 et 2, indiquant un mécanisme commun dans ces conditions. Malgré les liens établis entre la sénescence cellulaire et les complications du diabète de type 2 dans des études animales, il existe peu de données corroborant ces résultats chez les humains. Pour remédier à cela, des chercheurs ont mesuré un marqueur validé de la charge de cellules sénescentes chez des participants humains, en comparant les phénotypes de sénescence de femmes en post-ménopause (groupe témoin), de femmes atteintes de diabète de type 2 et d’un groupe de femmes obèses non diabétiques. Les résultats ont montré que l’expression des marqueurs de sénescence (p16 et p21Cip1) était augmentée chez les participants atteints de diabète par rapport aux participants sains, mais pas chez les obèses non diabétiques. De plus, cette expression était associée à des niveaux élevés d’HbA1c et à des facteurs liés au stress cellulaire. Les femmes atteintes de diabète de type 2 ayant les niveaux les plus élevés d’expression de p16 avaient une surface et une épaisseur corticale du tibia significativement réduites. Ces études établissent un lien entre la sénescence cellulaire et les altérations métaboliques et squelettiques dans le diabète de type 2, soulignant la nécessité de recherches supplémentaires sur le rôle de la sénescence cellulaire dans la médiation de la fragilité squelettique et d’autres complications du diabète. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/type-2-diabetes-is-associated-with-a-greater-burden-of-cellular-senescence/

Impact de l’IGF-1 sur le Vieillissement des Follicules Pileux : Vers des Interventions Thérapeutiques

Le vieillissement est un processus complexe caractérisé par l’accumulation de dommages et de dysfonctionnements spécifiques dans les tissus et les organes. Bien que certaines interventions puissent provoquer des effets similaires à un vieillissement prématuré, il est essentiel de distinguer ces effets des véritables mécanismes du vieillissement normal. Dans une étude récente, des chercheurs ont examiné l’impact de l’expression accrue de l’IGF-1 (facteur de croissance insulinomimétique 1) sur le vieillissement des follicules pileux. Ils ont découvert que cette augmentation de l’IGF-1 dans la peau favorisait la sénescence cellulaire, un état où les cellules perdent leur capacité à se diviser et à fonctionner correctement. En utilisant des souris transgéniques exprimant l’IGF-1 humain, les chercheurs ont observé un vieillissement prématuré des follicules pileux, se traduisant par un grisonnement et une perte de cheveux accélérés. Des analyses de séquençage d’ARN monocellulaire ont révélé une augmentation des marqueurs de sénescence et du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) dans les cellules souches des follicules pileux, accompagnée d’une diminution de la croissance des cheveux et d’une épuisement des cellules souches. Ces résultats suggèrent que des niveaux excessifs d’IGF-1 entraînent la sénescence des cellules souches des follicules pileux, perturbant ainsi l’homéostasie des follicules. Néanmoins, des interventions ciblant la signalisation de l’IGF-1, telles que l’inhibition de l’activation de p53 ou des traitements sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes, ont montré une réduction des marqueurs de sénescence et une restauration de la fonction des follicules pileux. Ces découvertes offrent des perspectives intéressantes pour des interventions thérapeutiques visant à rajeunir les cellules souches vieillissantes et à promouvoir la santé des follicules pileux. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/igf-1-expression-in-skin-can-drive-age-related-hair-loss/

Rôle de la Sénescence Cellulaire dans la Parodontite : Vers de Nouvelles Thérapies Sénolytiques

La parodontite est une maladie inflammatoire des gencives, dont les occurrences et la sévérité augmentent avec l’âge, mais dont les mécanismes sous-jacents demeurent flous. Des études antérieures ont montré que les médicaments sénolytiques pourraient réduire l’impact de cette maladie en éliminant les cellules sénescentes, qui sont présentes dans les tissus gingivaux enflammés. Dans ce contexte, une recherche récente a utilisé le modèle de souris P16-3MR, génétiquement modifié pour permettre l’élimination efficace et sélective des cellules sénescentes grâce à un traitement par ganciclovir. Cette étude vise à élucider le rôle causal de la sénescence dans la parodontite expérimentale. Les souris ont été traitées avec ou sans ganciclovir pendant deux semaines et une imagerie bioluminescente a été réalisée pour quantifier l’activation du marqueur p16INK4a, tandis que des analyses par Western blot et immunofluorescence ont été effectuées pour évaluer les marqueurs clés de la sénescence et de l’inflammation. Les résultats ont démontré que l’élimination des cellules sénescentes atténue l’inflammation et réduit la perte osseuse, suggérant ainsi un rôle causal de la sénescence dans la pathologie de la parodontite. Ces résultats ouvrent des perspectives pour l’utilisation des agents sénolytiques dans le traitement de cette maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/another-example-of-senescent-cell-clearance-as-a-treatment-for-periodontitis/