Étiquette : maladie rénale chronique

Résultats Positifs de l’Essai de Phase 1 pour MZE782 de Maze Therapeutics

Maze Therapeutics a récemment annoncé des résultats positifs lors de l’essai de phase 1 du MZE782, un inhibiteur oral de SLC6A19 conçu pour traiter la phénylcétonurie (PKU) et la maladie rénale chronique (MRC). L’étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo a impliqué 112 volontaires adultes en bonne santé et a évalué des doses uniques et multiples ascendantes de MZE782. Les résultats de l’essai ont montré une augmentation dépendante de la dose de l’excrétion urinaire de phénylalanine, avec une augmentation de 39 fois observée après une dose unique de 960 mg et une augmentation de 42 fois après un régime de 240 mg administré deux fois par jour pendant sept jours. En outre, le MZE782 a produit une diminution initiale dépendante de la dose du taux de filtration glomérulaire estimé (eGFR), similaire aux effets observés avec les inhibiteurs de SGLT2, suggérant des bénéfices potentiels pour la protection rénale. Le médicament a été bien toléré à toutes les doses, sans événements indésirables graves signalés. Les événements indésirables légers liés au traitement comprenaient des maux de tête et de la diarrhée, mais ceux-ci n’ont pas conduit à l’interruption du traitement. Sur la base de ces résultats, Maze prévoit de lancer des essais de phase 2 de MZE782 tant pour la PKU que pour la MRC en 2026. L’entreprise considère ces résultats comme une avancée significative dans le développement de thérapies ciblées pour ces conditions. Source : https://longevity.technology/news/maze-therapeutics-reports-positive-phase-1-results-for-mze782/

Le rôle de la progerin et des mutations somatiques dans la maladie rénale chronique

Le progerin est une forme tronquée de la protéine lamin A, essentielle pour le maintien de la structure normale du noyau cellulaire. Dans le syndrome de Hutchinson-Gilford, une mutation de lamin A entraîne une production excessive de progerin, engendrant une dysfonction cellulaire généralisée, un vieillissement accéléré et une mortalité précoce. Bien que le progerin soit présent dans certains types de cellules lors du vieillissement normal, son rôle dans le processus de vieillissement est difficile à évaluer en raison de la complexité des mécanismes impliqués. Des recherches récentes ont mis en évidence des mutations somatiques dans le lamin A, qui se produisent dans les cellules souches ou les cellules progénitrices et qui se propagent ensuite dans les cellules somatiques des tissus, notamment dans le cadre de la maladie rénale chronique (MRC), où elles contribuent à la pathologie de cette condition.

Le vieillissement vasculaire précoce joue un rôle central dans la MRC, mais ses causes moléculaires demeurent floues. Les mutations somatiques s’accumulent dans diverses cellules avec l’âge, mais leur contribution fonctionnelle au vieillissement des tissus n’est pas bien comprise. Des études ont montré que la progerin, associée à la maladie de Hutchinson-Gilford, se retrouve de manière récurrente dans les cellules musculaires lisses vasculaires des patients atteints de MRC. La mutation la plus courante à l’origine de la progerie, connue sous le nom de LMNA c.1824C>T, a été identifiée comme une mutation somatique dans les artères de patients atteints de MRC.

Des grappes de cellules exprimant la progerin et des études de traçage de lignées in vivo chez la souris ont révélé la capacité d’expansion clonale des cellules mutantes. L’expression mosaïque de la progerin semble contribuer à des dommages génomiques, au stress du réticulum endoplasmique et à la sénescence dans les artères des patients atteints de MRC, entraînant des phénotypes de vieillissement vasculaire. Ces résultats suggèrent que certaines mutations somatiques pourraient être clonées dans la paroi artérielle, contribuant au déclin fonctionnel des tissus lié à la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/progerin-expression-may-play-a-role-in-chronic-kidney-disease/

L’impact de la restriction calorique et du jeûne sur la santé rénale

La restriction calorique est une pratique consistant à réduire l’apport calorique tout en maintenant des niveaux adéquats de micronutriments. Une réduction de 10 % par rapport aux niveaux recommandés est considérée comme modérée, mais des réductions allant jusqu’à 40 % sont possibles avec suffisamment de diligence. Cette restriction entraîne des changements métaboliques majeurs qui améliorent la fonction cellulaire et tissulaire. L’autophagie, qui est un processus de maintenance responsable du recyclage des protéines et des structures endommagées dans la cellule, est considérée comme le changement le plus important induit par la restriction calorique. La majorité des espèces étudiées jusqu’à présent montrent que cette pratique ralentit le vieillissement et améliore la santé. Par ailleurs, l’alimentation a une influence sur la progression des maladies, mais les effets du jeûne sur les lésions rénales aiguës (AKI) et leur transition vers une maladie rénale chronique (CKD) demeurent flous. Une étude a évalué les cycles de régime mimant le jeûne (FMD) par rapport à l’alimentation ad libitum dans des modèles murins d’AKI et de CKD induits par l’acide aristolochique ou l’acide folique. Les résultats ont montré que le FMD réduisait significativement le créatinine sérique, les lésions rénales et les marqueurs d’expression de réparation maladaptive, tout en favorisant une récupération plus rapide. Ce régime diminuait également les cytokines rénales et les gènes pro-fibrotiques, réduisait les niveaux de CCL2 et diminuait le recrutement des monocytes tout en favorisant les phénotypes de monocytes protecteurs. Les cycles de restriction calorique ont montré des effets néphroprotecteurs similaires. Démarrer le FMD au pic de l’AKI a amélioré la réparation et atténué l’inflammation. L’inhibition du CCR2 a annulé les effets protecteurs du FMD, impliquant l’axe CCL2/CCR2 dans la médiation de ses bénéfices. Néanmoins, des actions anti-inflammatoires plus larges pourraient également contribuer aux résultats observés, et la réduction de CCL2 pourrait refléter des effets en aval. Ces résultats soulignent le potentiel des interventions alimentaires pour moduler les lésions rénales et l’inflammation dans l’AKI et la CKD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/calorie-restriction-is-protective-in-the-context-of-chronic-kidney-disease/

Analyse Causale entre Microbes Intestinaux, Indicateurs de Vieillissement et Maladies Liées à l’Âge

Ce texte aborde la relation entre les microbiotes intestinaux et le vieillissement, ainsi que leur rôle potentiel dans le développement de maladies liées à l’âge. Les données épidémiologiques humaines permettent souvent d’établir des corrélations, mais la recherche sur les causes nécessite des études sur des modèles animaux. Pour pallier cette limitation, la communauté scientifique a développé des stratégies comme la randomisation mendélienne et la régression des scores de déséquilibre de liaison. Ces méthodes visent à établir des relations de causalité à partir de données humaines, en utilisant des variantes génétiques qui influencent des biomarqueurs spécifiques. Ce travail cherche à mieux comprendre comment le microbiote intestinal affecte le vieillissement et les maladies liées à l’âge. Les études antérieures sur des animaux ont montré que la restauration d’une composition jeune du microbiote intestinal peut améliorer la santé et prolonger la vie. Cependant, les chercheurs souhaitent maintenant obtenir des données humaines pour corroborer ces résultats. L’article en question utilise les méthodes de randomisation mendélienne et de régression des scores de déséquilibre pour explorer les associations entre le microbiote intestinal, des indicateurs de vieillissement et 14 maladies liées à l’âge. Les résultats indiquent que le microbiote intestinal est un facteur de risque potentiel pour ces maladies. Des effets causaux ont été observés, notamment pour des maladies comme la maladie rénale chronique, la cirrhose et l’insuffisance cardiaque, médiés en partie par des indicateurs de vieillissement. En outre, les méthodes utilisées révèlent que le microbiote intestinal présente des propriétés de biomarqueur pour la prédiction des maladies. L’étude démontre l’importance de l’analyse de la corrélation génétique et de la causalité dans la découverte de biomarqueurs, ce qui pourrait conduire à de nouvelles approches pour la détection et l’intervention en matière de vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/evidence-of-causation-in-human-data-on-the-gut-microbiome-and-age-related-conditions/

MetroBiotech lance un essai clinique pour un nouveau précurseur de NAD+ destiné aux maladies liées à l’âge

MetroBiotech, un développeur de médicaments axé sur la longévité, a récemment lancé un essai clinique de phase 1a pour un nouveau candidat médicament, MIB-725, conçu pour traiter et prévenir les maladies liées à l’âge, y compris les maladies rénales chroniques. Fondée par les chercheurs sur le vieillissement, le Dr David Sinclair et le Dr Rajendra Apte, la société vise à s’attaquer aux mécanismes biologiques fondamentaux du vieillissement en restaurant les niveaux de NAD+, un cofacteur essentiel au métabolisme énergétique et à la réparation de l’ADN, qui diminue avec l’âge. MetroBiotech se concentre sur le développement de précurseurs de NAD+ sélectifs pour les tissus, permettant de rajeunir la fonction cellulaire dans un large éventail de conditions liées à l’âge. Le nouveau candidat médicament, MIB-725, est un « puissant précurseur de NAD » qui vise à augmenter les niveaux de NAD+ par un chemin biosynthétique unique, différent des autres activateurs connus comme le nicotinamide adénine dinucléotide (NMN). En parallèle, le composé phare de MetroBiotech, MIB-626, est une formulation propriétaire de NMN et est déjà en cours d’évaluation dans plusieurs essais cliniques. La recherche de MetroBiotech sur le NMN a également influencé la décision de la FDA en 2022 d’interdire la vente de NMN en tant que complément alimentaire aux États-Unis. Dans le cadre du nouvel essai, MIB-725 est évalué pour sa sécurité, sa pharmacocinétique, son métabolisme et son effet sur les niveaux circulants de NAD+ chez des volontaires sains. À ce jour, les quatre premiers des huit participants ont reçu leurs doses initiales sans toxicités limitantes de dose. Après la réussite de cette première phase, une étude de phase 1b avec des doses multiples est prévue, axée potentiellement sur le traitement des maladies rénales chroniques liées à l’âge. Selon le Dr David Livingston, directeur scientifique de MetroBiotech, le début des tests de phase 1 de ce nouvel activateur de NAD représente une étape clé dans leur vision de développer une famille de composés précurseurs de NAD optimisés pour des indications thérapeutiques particulières. La société est située à Worcester, Massachusetts, et fait partie du groupe EdenRoc Sciences, qui inclut également la société d’outils multiomiques Cantata Bio. Les études précliniques de MetroBiotech ont montré que MIB-725 élève les niveaux de NAD+ et a le potentiel d’apporter des bénéfices thérapeutiques dans divers domaines, y compris la suppression de la pancréatite, les lésions rénales aiguës et les maladies cardiovasculaires associées à des maladies mitochondriales rares. Source : https://longevity.technology/news/metrobiotech-kicks-off-human-trial-of-new-nad-booster/

L’athérosclérose et ses implications sur la santé multiorgane

L’athérosclérose est une maladie caractérisée par la formation de plaques graisseuses dans les parois des vaisseaux sanguins, entraînant un rétrécissement de ceux-ci et une réduction du flux sanguin. La rupture d’une plaque peut provoquer un blocage en aval, ce qui peut conduire à des crises cardiaques ou des AVC, faisant de l’athérosclérose la principale cause de mortalité humaine. Malgré les traitements actuels, qui se concentrent principalement sur la réduction de l’inflammation et du cholestérol LDL, il n’existe pas de solutions efficaces pour réduire significativement la taille des plaques. De nouvelles approches sont nécessaires pour inverser la maladie. De plus, l’athérosclérose interagit avec d’autres processus de maladies liées à l’âge, ce qui souligne l’importance d’un financement accru pour la recherche sur de nouveaux traitements. Des études ont établi des associations entre l’athérosclérose et diverses pathologies multiorganes, notamment l’inflammation chronique, le stress oxydatif et la dyslipidémie. Les mécanismes partagés entre ces conditions compliquent leur diagnostic et leur traitement, et il est essentiel d’explorer ces relations pour développer des stratégies thérapeutiques. Des liens ont été établis entre l’athérosclérose et des maladies telles que l’AVC ischémique, la maladie d’Alzheimer, et la maladie rénale chronique. Des recherches montrent que l’athérosclérose peut aggraver ces conditions, et vice versa. Par exemple, les dysfonctionnements rénaux peuvent favoriser l’accumulation de toxines urémiques, augmentant ainsi les dommages vasculaires. Le rôle de l’athérosclérose dans la dysfonction pancréatique et les maladies de la thyroïde a également été étudié, avec des implications pour la gestion des risques vasculaires. En somme, une surveillance régulière et un traitement précoce des facteurs de risque vasculaires liés à l’athérosclérose pourraient être des stratégies précieuses pour prévenir et traiter diverses pathologies organiques, soulignant la nécessité d’études supplémentaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents et développer de nouvelles thérapies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/relationships-between-atherosclerosis-and-other-age-related-conditions/