Étiquette : maladie de Parkinson

Le Rôle de la Protéine PINK1 dans la Maladie de Parkinson et son Impact sur les Hommes

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui affecte les neurones moteurs du cerveau et se manifeste souvent par des tremblements, une rigidité musculaire et des problèmes de coordination. Elle est deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, et les raisons de cette disparité demeurent floues. Des recherches récentes ont mis en lumière un facteur potentiel : une réaction auto-immune ciblant la protéine PINK1, qui est plus prononcée chez les patients masculins atteints de Parkinson. PINK1 joue un rôle crucial dans la fonction mitochondriale, essentielle pour la production d’énergie et la régulation des cellules cérébrales. Les mutations de PINK1 sont également associées à une forme familiale précoce de la maladie. Cette découverte pourrait servir de biomarqueur pour des traitements ciblant spécifiquement la pathologie chez les hommes. En effet, une étude a révélé que les hommes atteints de Parkinson présentent un nombre de cellules T spécifiques à PINK1 six fois plus élevé que les participants sains, tandis que les femmes n’affichent qu’une augmentation de 0,7 fois. Ces cellules T semblent voir PINK1 comme une menace, provoquant une inflammation et la mort cellulaire dans le cerveau. Par ailleurs, les chercheurs ont noté que les patients atteints de Parkinson peuvent également avoir des réponses T cellulaire dirigées contre une autre protéine, l’alpha-synucléine, qui est également liée à l’inflammation cérébrale. Cependant, tous les patients ne montrent pas cette réponse, ce qui pousse à rechercher d’autres antigènes pouvant déclencher des réponses T cellulaires nuisibles. Les résultats récents suggèrent que PINK1 pourrait être un de ces antigènes, ouvrant la voie à des diagnostics plus précoces et à une meilleure compréhension de la maladie de Parkinson, en particulier chez les hommes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/t-cells-targeting-pink1-may-explain-the-greater-incidence-of-parkinsons-in-men/

Mair Therapeutics : Une Startup Néerlandaise Innovante Luttant Contre la Maladie de Parkinson

La startup néerlandaise Mair Therapeutics, fondée à Nimègue, se consacre au développement de nouvelles thérapies pour les troubles neurodégénératifs, avec un accent initial sur la maladie de Parkinson. Grâce à des technologies avancées de modélisation computationnelle et de découverte de médicaments, Mair vise à accélérer l’identification et le développement de traitements potentiels, en se basant sur son expertise dans la modulation des canaux ioniques. L’un des canaux clés sur lesquels se concentre l’entreprise est le TMEM175, qui joue un rôle essentiel dans la régulation du pH lysosomal et dans la dégradation des agrégats de protéines, un aspect fondamental de la pathologie de Parkinson. Des études indiquent que TMEM175 est lié à la fonction mitochondriale et lysosomale, ainsi qu’au traitement de l’α-synucléine, une protéine étroitement liée à la maladie de Parkinson. La région de Nimègue a été choisie pour sa concentration d’expertise en recherche sur Parkinson, notamment grâce au Centre d’expertise sur Parkinson de l’Université Radboud et au laboratoire Kuijpers. Mair a obtenu un financement préliminaire de Torrey Pines Investment et d’Oost NL, qui soutient les entreprises innovantes dans les provinces orientales des Pays-Bas. La combinaison de l’expertise et de l’entrepreneuriat, ainsi que l’utilisation des dernières techniques en recherche et développement, renforcent le potentiel d’impact de Mair dans le domaine de la maladie de Parkinson. Mair fait également partie de l’accélérateur Expert Systems, spécialisé dans la découverte de médicaments précliniques, qui utilise une plateforme basée sur l’intelligence artificielle pour faciliter la traduction rapide des découvertes scientifiques en thérapies potentielles. La maladie de Parkinson est présentée comme l’un des plus grands défis médicaux non satisfaits de notre époque, et l’association de l’intelligence artificielle avec l’expertise humaine pourrait être déterminante pour identifier des thérapies modifiant la maladie. Source : https://longevity.technology/news/mair-therapeutics-launches-with-parkinsons-in-its-sights/

L’impact de l’α-synuclein et des dysfonctionnements gastro-intestinaux sur les maladies à corps de Lewy

La protéine α-synuclein est connue pour sa capacité à se mal replier, un phénomène qui favorise le repliement aberrant d’autres molécules de la même protéine. Ce processus de mal repliement entraîne une propagation lente de ces protéines défectueuses d’une cellule à l’autre à travers le système nerveux, formant des agrégats entourés d’une biochimie toxique qui stressent et tuent les neurones. Cela donne lieu à des conditions neurodégénératives liées à l’âge, connues sous le nom de synucléinopathies, caractérisées par la formation de corps de Lewy, des agrégats d’α-synuclein qui se forment à l’intérieur des neurones. La maladie de Parkinson est la synucléinopathie la plus connue, affectant particulièrement les neurones moteurs, qui sont les plus vulnérables à la pathologie de la maladie. La mort de ces cellules vitales impacte la fonction motrice, entraînant les symptômes les plus évidents de cette condition.

Une association entre les dysfonctionnements gastro-intestinaux et la maladie de Parkinson a été observée bien avant l’essor de la biotechnologie moderne. Aujourd’hui, grâce à la possibilité d’étudier en détail la biologie chimique et les populations microbiennes du tractus gastro-intestinal, les chercheurs ont découvert que dans de nombreux cas, l’α-synuclein mal repliée semble provenir des intestins avant de se propager vers le cerveau. Des associations existent entre des différences spécifiques dans le microbiome intestinal et la maladie de Parkinson. Il reste à voir ce qui émergera de toutes ces recherches ; la meilleure voie à suivre pourrait être de développer des méthodes efficaces pour éliminer l’α-synuclein mal repliée, rendant ainsi les mécanismes d’origine et de propagation moins pertinents.

L’implication gastro-intestinale dans les maladies à corps de Lewy a été observée depuis les premières descriptions de patients par James Parkinson. Des études expérimentales et d’observation humaine récentes soulèvent la possibilité que l’α-synuclein pathogène puisse se développer dans le tractus gastro-intestinal avant de se propager vers des régions cérébrales sensibles. Les origines cellulaires et mécanistiques de la propagation de l’α-synuclein dans la maladie font actuellement l’objet de recherches intensives. Les modèles expérimentaux de maladies à corps de Lewy ont montré que des contributions importantes proviennent du microbiome intestinal intrinsèque, du système immunitaire intestinal et des toxines environnementales, qui agissent comme déclencheurs et modificateurs des pathologies gastro-intestinales.

Cet article passe en revue les principales observations cliniques qui lient les dysfonctionnements gastro-intestinaux aux maladies à corps de Lewy. Il présente d’abord un aperçu de l’anatomie gastro-intestinale et du répertoire cellulaire pertinent pour la maladie, en se concentrant sur les cellules sensorielles luminales de l’épithélium intestinal, y compris les cellules entéroendocrines qui expriment l’α-synuclein et établissent un contact direct avec les nerfs. Il décrit les interactions au sein du tractus gastro-intestinal avec les microbes résidents et les toxiques exogènes, et comment ceux-ci peuvent contribuer directement à la pathologie de l’α-synuclein ainsi qu’aux réponses métaboliques et immunologiques associées. Enfin, des lacunes critiques dans le domaine sont mises en lumière, en se concentrant sur des questions essentielles qui demeurent 200 ans après les premières descriptions de dysfonctionnement du tractus gastro-intestinal dans les maladies à corps de Lewy.

Nous prédisons qu’une meilleure compréhension de la manière dont les pathophysiologies du gut influencent le risque et la progression de la maladie accélérera les découvertes menant à une compréhension mécaniste plus profonde de la maladie et à des stratégies thérapeutiques potentielles ciblant l’axe intestin-cerveau pour retarder, arrêter ou prévenir la progression de la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/what-is-known-of-the-involvement-of-the-gut-in-the-development-of-synucleinopathies/

Les mécanismes de l’ARN dans les maladies neurodégénératives : Perspectives et thérapies

L’assemblage, le traitement et les activités des molécules d’ARN dans la cellule constituent un vaste sujet, particulièrement pertinent dans le contexte des maladies neurodégénératives. La transcription des gènes pour produire des molécules d’ARN représente la première étape de l’expression génique, et des changements significatifs dans cette expression surviennent avec l’âge. Les cellules, en tant que machines d’état, voient leur état déterminé par la production d’ARN et de protéines, influençant ainsi la fonction des tissus. Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et d’autres maladies rares, sont des conditions courantes liées à l’âge. Ces maladies partagent des mécanismes pathologiques sous-jacents similaires, notamment la présence d’inclusions pathologiques et de mutations causales dans les protéines liant l’ARN (RBP). Des expansions répétées de séquences d’ARN ont été observées dans des maladies telles que la SLA, la démence frontotemporale et la maladie de Huntington, potentiellement responsables de neurotoxicité. Dans l’ère post-génomique, divers chemins de traitement de l’ARN et des types émergents d’ARN codants et non codants sont identifiés dans le cadre des maladies, avec des contributions potentielles à la neurodégénérescence. Des stratégies thérapeutiques ciblant l’ARN, modifiant les gènes associés aux maladies, montrent des succès significatifs. Cet article se concentre sur les mécanismes pathogènes liés à l’ARN dans les maladies neurodégénératives et les approches thérapeutiques prometteuses visant l’ARN. Il commence par explorer les différentes voies de traitement de l’ARN et les exemples de leur dérégulation dans ces maladies. Il aborde ensuite les mécanismes conduisant à la dysfonction des RBP, entraînant des dérégulations du traitement de l’ARN. Enfin, il examine les progrès réalisés dans les thérapies ciblant l’ARN. Les différentes voies de traitement de l’ARN sont souvent interconnectées, et la plupart des RBP jouent des rôles multifonctionnels à travers plusieurs étapes de traitement de l’ARN, créant des interactions significatives entre elles. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/rna-dysregulation-in-neurodegenerative-conditions/