Étiquette : Maladie d’Alzheimer

Syndeio Biosciences : Une avancée dans les neurothérapeutiques ciblant les synapses pour le traitement des troubles neurologiques

Syndeio Biosciences, une entreprise de biotechnologie en phase clinique, a été lancée avec une mission claire : restaurer et améliorer la fonction synaptique dans les troubles du système nerveux central (SNC). Avec un financement de plus de 90 millions de dollars, Syndeio développe une gamme de thérapies visant à traiter les « synaptopathies », des troubles caractérisés par des connexions synaptiques affaiblies ou perdues, qui sous-tendent divers états pathologiques, y compris la maladie d’Alzheimer et la dépression. Le changement de nom de Gate Neurosciences à Syndeio suit l’acquisition de Boost Neuroscience, et l’entreprise se concentre sur la réparation des réseaux neuronaux perturbés en renforçant les synapses, les jonctions essentielles entre neurones qui soutiennent la fonction cérébrale. Le PDG de Syndeio, Derek Small, souligne que les synaptopathies, qui incluent des maladies comme la dépression majeure et la schizophrénie, touchent plus d’un milliard de personnes dans le monde et représentent une crise de santé publique pressante. La stratégie de la société repose sur une plateforme propriétaire développée à l’université de Stanford, intégrant des essais électrophysiologiques, comportementaux et des réseaux neuronaux humains pour évaluer l’impact des candidats médicaments sur la biologie synaptique. Dr Thomas Südhof, lauréat du prix Nobel et co-président du conseil consultatif scientifique de Syndeio, note que bien que les domaines de la neurologie et de la psychiatrie convergent vers une compréhension de la fonction synaptique comme un moteur essentiel de la santé cérébrale, le développement de médicaments neurologiques a longtemps été entravé par un manque de modèles précliniques de haute qualité. Le candidat principal de Syndeio, le zelquistinel, est actuellement en phase 2 d’essai clinique pour la dépression majeure et va commencer un essai biomarqueur dans la maladie d’Alzheimer, le premier à utiliser des biomarqueurs de fonction synaptique comme points de terminaison. Des études cliniques antérieures sur le zelquistinel ont montré qu’il améliore rapidement et durablement la plasticité synaptique, démontrant une activité prometteuse et des effets mesurables sur les biomarqueurs. Syndeio utilise des technologies avancées comme l’EEG quantitatif, l’analyse des ondes cérébrales et l’apprentissage automatique pour affiner le ciblage des patients et optimiser les stratégies de traitement. L’entreprise collabore avec Beacon Biosignals pour intégrer des dispositifs portables dans ses protocoles cliniques, permettant la capture en temps réel de biomarqueurs neurologiques et améliorant la précision des essais. Syndeio a sécurisé plus de 90 millions de dollars de financement d’investisseurs en sciences de la vie et de parties prenantes stratégiques, notamment Catalio Capital Management, Innoviva, AbbVie et Lilly. Jacob Vogelstein de Catalio déclare que la force de la plateforme scientifique de Syndeio et de son pipeline clinique pourrait transformer le paysage du développement de médicaments ciblant les synapses, soulignant que l’équipe est de classe mondiale avec une expertise inégalée dans la traduction de la biologie synaptique en thérapies impactantes. Source : https://longevity.technology/news/syndeio-launches-to-advance-synapse-targeted-neurotherapeutics/

Perspectives sur les mécanismes des maladies neurodégénératives

Cet article en libre accès propose un aperçu des deux points de vue sur l’apparition et la progression des conditions neurodégénératives. La biologie chimique du cerveau est extrêmement complexe et sa dysfonction est également multifactorielle. Bien qu’il soit évident que l’agrégation de certaines formes de protéines altérées joue un rôle crucial dans la neurodégénérescence, la compréhension de son importance et des mécanismes sous-jacents reste un domaine de recherche actif. Le consensus et le débat existent au sein de la communauté scientifique, et le paysage des connaissances évolue continuellement à mesure que de nouvelles preuves émergent. L’absence de thérapies curatives pour les maladies neurodégénératives témoigne de l’incapacité à déterminer les mécanismes critiques entraînant la dysfonction, tout en les distinguant des nombreuses conséquences qui en découlent et des autres changements associés au vieillissement dégénératif. Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), touchent des millions de personnes et posent des défis considérables en matière de soins de santé et de coûts de traitement. Le débat dans le domaine tourne autour de deux hypothèses : la propagation synaptique et la vulnérabilité sélective. Des chercheurs pionniers ont joué un rôle clé dans l’identification des protéines centrales (tau, alpha-synucléine, TDP-43) associées à ces maladies. L’hypothèse de la propagation synaptique suggère une propagation des protéines pathogènes d’une cellule à une autre à travers les synapses neuronales, influençant la progression de la maladie, avec des études soulignant le rôle de protéines comme l’alpha-synucléine et l’amyloïde-bêta dans ce processus. En revanche, l’hypothèse de la vulnérabilité sélective propose que certains neurones présentent une susceptibilité inhérente à la dégénérescence en raison de facteurs tels que le stress métabolique, entraînant l’agrégation de protéines. Récemment, les avancées en neuroimagerie, notamment l’imagerie hybride PET/MRI, offrent de nouvelles perspectives sur ces mécanismes. Bien que les deux hypothèses apportent des preuves substantielles, leurs contributions respectives aux processus neurodégénératifs doivent encore être complètement élucidées. Cette incertitude souligne la nécessité de poursuivre la recherche, en se concentrant sur ces hypothèses, afin de développer des traitements efficaces pour ces maladies dévastatrices. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/synaptic-spread-versus-selective-vulnerability-hypotheses-of-neurodegenerative-disease/

Nanostructures Ingénierées pour Prévenir la Toxicité des Protéines Amyloïdes dans la Maladie d’Alzheimer

Des scientifiques ont créé des nanostructures conçues qui se lient aux monomères et oligomères de la protéine amyloïde bêta (Aβ), empêchant leur entrée dans les neurones et augmentant considérablement la survie cellulaire in vitro. Les protéines mal repliées sont considérées comme responsables de maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’agrégation de plaques amyloïdes entre les cellules cérébrales, mais l’élimination de ces plaques a un impact limité sur la maladie. Des recherches récentes indiquent que les fibrilles et oligomères solubles de l’Aβ, qui peuvent entrer dans les cellules, sont plus dommageables que les plaques et sont plus étroitement liés au déclin cognitif. Les scientifiques cherchent des outils chimiques meilleurs pour cibler ces protéines nuisibles, et une étude de l’Université Northwestern propose l’utilisation d’amphiphiles peptidiques (TPA) qui s’auto-assemblent en longues nanofibres. Les chercheurs ont combiné plusieurs éléments pour créer des fibres personnalisées destinées à se lier à l’Aβ, y compris des chaînes courtes d’acides aminés et un sucre naturel appelé tréhalose, connu pour sa capacité à stabiliser les protéines mal repliées. Malgré des attentes initiales, le tréhalose a en fait destabilisé les nanofibres, rendant ces assemblages plus réactifs et capables de piéger les peptides Aβ42, une sous-catégorie particulièrement nocive. En co-culture avec des neurones humains dérivés de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), les chercheurs ont observé que, en présence de TPA, l’Aβ42 ne s’accumulait pas dans les lysosomes neuronaux, ce qui a amélioré la survie des neurones. Leur étude met en lumière le potentiel des nanomatériaux conçus pour traiter les causes sous-jacentes des maladies neurodégénératives. Cependant, des questions subsistent, telles que la possibilité de livrer les structures TPA au système nerveux central et si le nettoyage des conjugats TPA-Aβ42 serait nécessaire. Ces résultats ouvrent la voie à une révolution potentielle dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, en particulier à un stade précoce. Source : https://www.lifespan.io/news/nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons

Impact de la Pollution de l’Air sur la Santé Cérébrale et les Maladies Neurodégénératives

La pollution de l’air est largement reconnue comme un facteur augmentant la mortalité tardive, principalement en raison d’une augmentation de l’inflammation chronique dans les tissus pulmonaires exposés. Des chercheurs ont proposé que l’absorption de fer provenant des particules en suspension inhalées pourrait contribuer à l’augmentation liée à l’âge de la concentration de fer dans le cerveau, entraînant ainsi des pathologies. Bien que des études sur des souris aient montré que le fer provenant des polluants atmosphériques peut atteindre le cerveau, la question demeure de savoir si chez les humains, l’effet est suffisamment important par rapport aux conséquences inflammatoires de la pollution de l’air. L’excès de fer dans le cerveau et l’exposition à la pollution de l’air sont tous deux associés à un risque accru de troubles neurodégénératifs. Le fer est un métal actif en redox, présent en grande quantité dans la pollution de l’air, notamment dans les systèmes de métro aux États-Unis. Les expositions à la pollution de l’air et aux contaminants associés, comme le fer, sont continues tout au long de la vie et pourraient donc contribuer à l’élévation du fer cérébral observée dans les maladies neurodégénératives, principalement par l’absorption olfactive de particules ultrafines. Les chercheurs ont testé l’hypothèse selon laquelle des nanoparticules d’oxyde de fer pourraient atteindre le cerveau après inhalation et produire des effets neurotoxiques similaires à ceux des maladies neurodégénératives. Dans leurs expériences, des souris C57/Bl6J exposées à des nanoparticules de fer à des concentrations similaires à celles trouvées dans les systèmes de métro ont montré des signes de toxicité. Les nanoparticules inhalées ont semblé conduire à une absorption au niveau du bulbe olfactif. Chez les femelles exposées au fer, des caractéristiques similaires à celles de la maladie d’Alzheimer ont été observées, notamment une diffusivité accrue du bulbe olfactif, une mémoire altérée et une accumulation accrue de tau, cette accumulation étant corrélée à des erreurs lors de tests cognitifs. Les mâles exposés ont montré une augmentation du volume de la substantia nigra pars compacta, une région clé des troubles moteurs associés à la maladie de Parkinson, avec une réduction du volume d’autres nerfs liés à la vision et à la perception. Ces résultats soulignent l’importance d’étudier l’impact de la pollution de l’air sur la santé cérébrale et les troubles neurodégénératifs. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/does-air-pollution-contribute-meaningfully-to-iron-accumulation-in-the-aging-brain/

Therini Bio lève 39 millions de dollars pour traiter la maladie d’Alzheimer et l’œdème maculaire diabétique

Therini Bio, une biotech axée sur la neurodégénérescence, a récemment levé 39 millions de dollars dans le cadre d’un financement d’extension de Série A, portant le total des fonds levés à 75 millions de dollars. Cette levée de fonds sera principalement utilisée pour faire avancer son candidat principal vers des essais cliniques ciblant la maladie d’Alzheimer et l’œdème maculaire diabétique (DME). La société développe des immunothérapies visant à traiter la neuroinflammation causée par un dysfonctionnement vasculaire, un facteur sous-jacent commun à plusieurs maladies neurodégénératives. Leur plateforme scientifique repose sur l’inhibition sélective des dépôts de fibrine toxiques qui s’accumulent à l’extérieur des vaisseaux sanguins en raison de dommages vasculaires liés à l’âge, à la prédisposition génétique, à l’hypertension et au diabète. Ces dépôts de fibrine activent des réponses immunitaires entraînant une inflammation chronique et des dommages neuronaux. Le candidat principal de Therini, THN391, est un anticorps monoclonal humanisé à haute affinité, conçu pour bloquer l’inflammation médiée par la fibrine sans perturber les voies de coagulation. Il se lie à un épitope inflammatoire spécifique sur la fibrine, cherchant à stopper la progression de la neuroinflammation à un stade précoce. Des études précliniques ont démontré sa capacité à prévenir la dégénérescence vasculaire et neuronale dans des modèles de la maladie d’Alzheimer et de troubles rétiniens. Les résultats encourageants d’un essai clinique de Phase 1a chez des volontaires sains ont montré que THN391 était bien toléré à différentes doses. En se basant sur ces résultats, l’entreprise se prépare à lancer deux essais cliniques de Phase 1b, l’un chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et l’autre chez des individus souffrant de DME. Le PDG de Therini, Dr Tara Nickerson, a déclaré que les preuves précliniques convaincantes indiquent que le blocage de l’inflammation médiée par la fibrine protège contre la dégénérescence vasculaire et neuronale dans plusieurs modèles de maladie, y compris la maladie d’Alzheimer et la dégénérescence maculaire. Le récent financement de Série A permettra à Therini d’accélérer le développement de THN391 pour le traitement de ces maladies. Ce nouveau tour de financement a vu des investisseurs tels qu’Apollo Health Ventures et Angelini Ventures rejoindre un syndicat d’investisseurs déjà établi, comprenant des fonds comme SV Health Investors, Dementia Discovery Fund, et Sanofi Ventures. Les investisseurs ont exprimé leur enthousiasme pour cette thérapie novatrice ciblant l’inflammation médiée par la fibrine, qui pourrait transformer le traitement des maladies comme la maladie d’Alzheimer et le DME. Source : https://longevity.technology/news/therini-bio-lands-39m-to-launch-alzheimers-and-dme-trials/

La Dysfonction de la Barrière Hémato-Encéphalique et son Impact sur les Maladies Neurodégénératives

La barrière hémato-encéphalique est constituée de cellules spécialisées qui tapissent les vaisseaux sanguins dans le système nerveux central, permettant de manière sélective le passage de molécules et de cellules entre la circulation sanguine et le cerveau. Une dysfonction de cette barrière permet à des molécules et cellules indésirables d’entrer dans le cerveau, causant une inflammation chronique et contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de conditions neurodégénératives. Cette dysfonction apparaît tôt dans le vieillissement du cerveau, suggérant qu’elle pourrait être un mécanisme causal principal. Cependant, certaines pathologies associées aux conditions neurodégénératives peuvent également provoquer des dysfonctionnements de la barrière hémato-encéphalique. Les problèmes vasculaires dans le cerveau sont souvent l’un des premiers changements menant à la perte de mémoire et à d’autres symptômes dans la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Ces problèmes concernent généralement l’unité neurovasculaire, un groupe de différents types cellulaires, y compris les cellules des vaisseaux sanguins, les cellules de soutien et les neurones, qui travaillent ensemble pour maintenir la santé du cerveau. Cette unité régule le flux sanguin dans le cerveau, contrôle la livraison des nutriments et de l’énergie, et protège le cerveau de l’inflammation et des substances nocives. Récemment, des chercheurs ont réalisé des expériences in vitro pour comprendre le rôle des agrégats de protéine tau au niveau des vaisseaux sanguins du cerveau. Ils ont découvert que l’exposition à la tau protofibrillaire, qui apparaît tôt dans la maladie d’Alzheimer, affaiblissait la barrière, la rendant plus perméable et moins efficace pour protéger le cerveau. De plus, après cette exposition, les cellules des vaisseaux sanguins du cerveau modifiaient rapidement leur production d’énergie, déclenchant une inflammation et affaiblissant la barrière protectrice, ce qui indique que ces changements nuisibles se produisent très tôt dans le processus de la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/tau-aggregation-in-the-aging-brain-causes-blood-brain-barrier-dysfunction/

Le rôle du facteur de transcription EB (TFEB) dans la promotion de la protéostasie et ses implications pour le vieillissement

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont examiné comment le facteur de transcription EB (TFEB) favorise la protéostasie dans un modèle de vieillissement commun. La protéostasie, essentielle pour le bon fonctionnement des protéines, est maintenue par un système de contrôle qualité qui utilise un réseau de chaperons et co-chaperons, responsables du repliement, du déroulement et de la destruction des protéines mal repliées. Parmi les éléments clés de ce système se trouve la coenzyme A (CoA), impliquée dans diverses réactions biochimiques essentielles, y compris la gestion des protéines. Les chercheurs ont mis en évidence que la réduction de la production de PanK, une enzyme cruciale pour la synthèse de la CoA, n’entraîne pas de diminution de la durée de vie des vers C. elegans, mais plutôt des améliorations dans leur capacité à gérer des maladies liées à la protéostasie. Ils ont observé que les vers présentant une mutation génétique entraînant une expansion de PolyQ, un trouble de protéostasie, avaient moins de foyers d’agrégation musculaire et une meilleure activité motrice lorsque leur production de PanK était réduite. De plus, des expériences sur des protéines étiquetées ont montré que la réduction de PanK améliorait le traitement des protéines mal repliées. Les vers présentant moins de PanK réussissaient mieux à gérer le stress chimique et thermique. Ces résultats ont également été confirmés dans des cellules humaines, où les cellules cancéreuses traitées avec un inhibiteur de PanK ont mieux survécu au stress thermique. Ces effets bénéfiques étaient liés à des niveaux réduits de CoA. En parallèle, les chercheurs ont examiné le rôle des clusters de fer et de soufre (ISCs) associés à la CoA et ont découvert que la réduction de la production d’ISCs améliorait également la protéostasie. Ils ont identifié que la diminution de CoA et des ISCs due à la réduction de PanK activait TFEB, ce qui entraînait des effets bénéfiques sur le repliement des protéines par le biais des chaperons. Bien que l’étude ait fourni des détails sur les mécanismes biochimiques, elle reste préliminaire, car aucune des interventions n’a entraîné d’augmentation significative de la durée de vie des vers. Les chercheurs notent que des travaux supplémentaires sur des modèles de vers et de souris seront nécessaires pour évaluer si le renforcement direct des chaperons pourrait constituer un traitement efficace pour des troubles de la protéostasie tels que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Source : https://www.lifespan.io/news/limiting-one-protein-maintenance-pathway-enhances-another/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=limiting-one-protein-maintenance-pathway-enhances-another

Therini Bio avance vers un nouveau traitement pour la maladie d’Alzheimer et l’œdème maculaire diabétique

Therini Bio, une biotech axée sur la neurodégénérescence, a récemment annoncé des résultats prometteurs d’un essai clinique de Phase 1a pour son candidat médicament phare, le THN391, administré à des volontaires sains. Ce traitement est exploré pour son potentiel à traiter des maladies neurodégénératives en ciblant l’inflammation neurogène induite par le fibrinogène, un processus pathologique clé associé à la dysfonction vasculaire. Le THN391 est un anticorps monoclonal humanisé à haute affinité, conçu pour bloquer sélectivement les effets inflammatoires du fibrin sans interférer avec son rôle dans la coagulation. Les dépôts de fibrine, qui s’accumulent lors de blessures vasculaires, se liées aux récepteurs du complément sur les cellules immunitaires innées, déclenchant une inflammation chronique et des dommages neuronaux dans le cerveau et la rétine. Ce mécanisme est considéré comme central dans le développement et la progression de maladies liées à l’âge, telles que la maladie d’Alzheimer et l’œdème maculaire diabétique (DME). Les études précliniques menées par la co-fondatrice et chercheuse Dr Katerina Akassoglou ont montré que le ciblage de l’épitopes inflammatoire sur les dépôts de fibrine avec des anticorps comme le THN391 peut protéger contre la dégénérescence vasculaire et neuronale. En intervenant à ce point en amont de la cascade inflammatoire, l’entreprise vise à modifier le cours des maladies neurodégénératives et rétiniennes plutôt que de simplement atténuer les symptômes. Dans l’étude de première administration chez l’homme, le THN391 a été administré à des doses uniques et multiples dans le cadre d’une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo. Le traitement a été bien toléré sans événements indésirables graves, n’a pas eu d’impact sur la coagulation ou la fibrinolyse, et n’a pas provoqué de réponse d’anticorps anti-médicament. L’analyse pharmacocinétique a révélé une exposition proportionnelle à la dose et une demi-vie compatible avec une posologie mensuelle. Suite aux résultats positifs de la Phase 1a, Therini Bio prévoit de lancer deux essais de Phase 1b – l’un pour évaluer le potentiel du THN391 chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et l’autre pour étudier son efficacité dans le traitement du DME. Le PDG de Therini Bio, Dr Tara Nickerson, a déclaré que l’entreprise vise à traiter les causes fondamentales de la neurodégénérescence en ciblant la dysfonction vasculaire et l’inflammation neurochronique. Les données de l’étude de Phase 1a seront présentées à la Conférence internationale de l’Association Alzheimer 2025 à Toronto. Source : https://longevity.technology/news/therini-bio-advances-neurodegeneration-drug-to-next-phase/

Le rôle complexe des microglies dans la maladie d’Alzheimer

Les microglies sont des cellules immunitaires innées résidant dans le cerveau, similaires aux macrophages présents dans le reste du corps. Ces cellules présentent une diversité d’états et peuvent passer d’un état à un autre en fonction des circonstances. Les recherches se concentrent souvent sur l’état inflammatoire M1, capable de chasser et de détruire les pathogènes, en opposition à l’état anti-inflammatoire M2, qui est axé sur la régénération et le maintien des tissus. Cependant, cette dichotomie simplifie à l’excès un continuum d’états plus complexe, dont certains ne s’insèrent pas bien dans ces catégories. La compréhension des microglies est cruciale, notamment dans le contexte des maladies neurodégénératives, où un trop grand nombre de ces cellules devient inflammatoire et dysfonctionnelle en réponse à l’environnement tissulaire vieillissant du cerveau. Certaines microglies sont plus nuisibles que d’autres, et des tentatives pour ajuster broadement leur état peuvent ne pas être aussi bénéfiques qu’espéré. Il est suggéré que davantage d’états de microglies doivent être compris en détail et ciblés de manière distincte.

Dans le cas de la maladie d’Alzheimer (MA), le rôle des microglies reste complexe et dual. Cette revue vise à résumer les avancées récentes concernant le rôle des microglies dans la MA, en tenant compte des mécanismes d’activation de ces cellules, de leur effet sur le nettoyage de l’amyloïde-β (Aβ), de la pathologie tau et de l’impact des variations génétiques sur leurs fonctions. L’état fonctionnel des microglies, principales cellules immunitaires du système nerveux central, est bien plus complexe que la simple polarisation des phénotypes M1 et M2. Les études récentes ont montré que l’état des microglies dans la MA peut comprendre une grande variété de phénotypes différents jouant divers rôles à différentes étapes de la maladie et dans divers microenvironnements.

Au-delà des phénotypes M1 et M2 classiques, des conditions comme les microglies associées à la maladie (DAM) et les microglies réactives (RAM) ont des profils fonctionnels et moléculaires spécifiques dans la pathologie de la MA. Les microglies M1 sont activées par des facteurs pro-inflammatoires, libérant des cytokines pro-inflammatoires qui aggravent les réactions neuroinflammatoires et les lésions neuronales, tout en promouvant l’accumulation d’Aβ et l’hyperphosphorylation de la protéine tau. En revanche, les microglies M2, activées par des facteurs anti-inflammatoires, sécrètent des facteurs neurotrophiques qui favorisent la régénération. De plus, les DAM présentent des motifs d’expression génique distincts associés à la MA et jouent un rôle crucial dans l’élimination de l’Aβ et la modulation de la pathologie tau. Les variantes de TREM2 sont significativement associées à un risque accru de MA, et leur fonction physiologique est de permettre la formation de DAM, facilitant ainsi le nettoyage de l’Aβ. La pathologie tau augmente également de manière significative avec une fonction TREM2 déficiente ou une déficience microgliale, soulignant le rôle essentiel des DAM dans la prévention de la propagation de tau. En somme, les phénotypes des microglies dans la MA vont au-delà des simples M1 et M2, englobant des phénotypes plus évolués tels que les DAM. Chaque état remplit des fonctions correspondantes à différentes étapes de la maladie et dans divers microenvironnements, et des recherches futures devront explorer les mécanismes moléculaires et les différences fonctionnelles entre ces états pour élucider le rôle multifonctionnel des microglies dans la MA. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/microglia-in-neurodegenerative-conditions-more-complex-than-simply-a-double-edged-sword/

La restriction de méthionine : Une approche prometteuse pour ralentir le vieillissement

La restriction calorique est un sujet de recherche important dans le domaine du vieillissement et de la longévité. Elle est régulée par la détection des niveaux de méthionine, un acide aminé essentiel que le corps ne peut pas synthétiser et qui doit donc être obtenu par l’alimentation. Des études ont prouvé que la restriction de méthionine, c’est-à-dire la création d’un régime alimentaire pauvre en méthionine sans réduire l’apport calorique, peut ralentir le vieillissement chez les rongeurs. Des chercheurs ont montré que cette approche reste bénéfique même lorsqu’elle est initiée à un âge avancé chez les souris. Fait intéressant, cette restriction ne semble pas influencer l’âge épigénétique, une observation qui rappelle l’insensibilité des horloges épigénétiques précoces à la condition physique. Les niveaux de méthionine et son flux sont modifiés avec l’âge, selon des études menées sur le modèle de la drosophile. En manipulant le métabolisme de la méthionine à travers des modifications diététiques ou enzymatiques, on a constaté que cela prolonge la durée de vie et améliore la santé métabolique, la fonction neuromusculaire, la fonction pulmonaire, et l’indice de fragilité chez les souris. Dans une expérience, une restriction alimentaire en méthionine a été instaurée tard dans la vie de souris C57BL/6J, et les résultats ont montré des améliorations dans divers aspects de la santé métabolique sans affecter les horloges épigénétiques. De plus, des études avec des techniques avancées comme le séquençage d’ARN de noyau unique et l’analyse de l’accessibilité de la chromatine ont révélé des processus spécifiques à certains sous-types de cellules et des facteurs de transcription activés par cette restriction. Les effets bénéfiques de cette restriction sur la fonction neuromusculaire ont aussi été confirmés dans un modèle de souris de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats suggèrent que cibler le métabolisme de la méthionine pourrait être une intervention prometteuse pour lutter contre le vieillissement chez les humains. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/late-life-methionine-restriction-improves-health-in-mice/