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L’impact du vieillissement sur le système immunitaire du cerveau et les macrophages dérivés des monocytes

Le système immunitaire du cerveau est distinct de celui du reste du corps, bien que des recherches récentes montrent que des cellules immunitaires du corps peuvent pénétrer dans le cerveau, surtout en vieillissant. Ce phénomène est lié à une défaillance croissante de la barrière hémato-encéphalique, qui contrôle le passage des cellules et des molécules entre le sang et le cerveau. Lorsque cette barrière est compromise, cela peut entraîner une inflammation persistante dans le tissu cérébral. Les microglies, des macrophages cérébraux, sont présentes depuis l’embryogenèse et constituent un compartiment cellulaire autonome. Des macrophages dérivés de monocytes (MoMΦs) s’accumulent dans le cerveau de souris âgées, adoptant une morphologie et des profils d’expression similaires à ceux des microglies. Contrairement à ces dernières, les MoMΦs dérivent des cellules souches hématopoïétiques et sont soumis à des mutations somatiques liées à l’hématopoïèse clonale associée à l’âge. Des études utilisant un modèle chimérique ont démontré que l’expression d’une variante humaine de l’hématopoïèse clonale rendait les MoMg pathogènes et favorisait des déficits moteurs semblables à ceux de troubles parkinsoniens atypiques. En somme, les MoMg se diffusent progressivement dans le cerveau des souris âgées en bonne santé et, lorsqu’ils portent une mutation somatique, peuvent entraîner des pathologies cérébrales. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/macrophages-accumulate-in-the-aging-brain-to-promote-dysfunction/

Impact du Vieillissement sur l’Angiogenèse et le Rôle des Macrophages Sénescents

L’incapacité à générer de nouveaux vaisseaux sanguins diminue avec l’âge, entraînant une perte de capillaires et une densité réduite des tissus. Ce phénomène complique le développement de thérapies visant à traiter des conditions comme la maladie artérielle périphérique, qui est souvent causée par un flux sanguin réduit en raison de plaques athéromateuses. Des recherches récentes montrent que les macrophages sénescents jouent un rôle clé dans la dysfonction de la croissance et de l’entretien des vaisseaux sanguins chez les personnes âgées. Les macrophages sont des cellules immunitaires qui sont cruciales pour l’angiogenèse, le processus de formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Avec l’âge, le microenvironnement favorise la sénescence des macrophages, rendant ces cellules plus pro-inflammatoires. Une étude a révélé que les macrophages des muscles squelettiques ischémiques chez les vieux souris sont plus sénescents et inhibent la revascularisation. Ces macrophages sénescents provoquent une dysfonction endothéliale en augmentant l’expression et la sécrétion du facteur de croissance endothélial vasculaire A-165B (VEGF-A165B). Il est important de noter que le VEGF-A joue un rôle complexe dans la revascularisation, car il existe deux isoformes : l’isoforme proangiogénique VEGF-A165A et l’isoforme antiangiogénique VEGF-A165B. Les niveaux plasmatiques de VEGF-A165B sont élevés chez les patients âgés souffrant de maladie artérielle périphérique et sont associés à un indice de cheville-brachial plus bas, indiquant une gravité de la maladie. Cette étude suggère que cibler les macrophages sénescents pourrait offrir une nouvelle voie pour améliorer les dommages liés à la revascularisation chez les personnes âgées et promouvoir des essais cliniques sur les traitements sénolytiques, tels que la combinaison de dasatinib et de quercétine, pour traiter les conditions liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/senescent-macrophages-inhibit-vascularization-in-aged-individuals/

Le rôle des macrophages cardiaques dans les maladies cardiovasculaires et la régénération tissulaire

Les macrophages, des cellules essentielles du système immunitaire inné, se trouvent dans divers tissus du corps, y compris le cœur, et remplissent de nombreuses fonctions vitales. Ils ne se contentent pas de détecter et d’éliminer les agents pathogènes et les cellules potentiellement nuisibles, mais ils jouent également un rôle crucial dans la régénération après une blessure. Les macrophages peuvent adopter des états pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires selon les circonstances, ce qui en fait des cibles d’intérêt pour la recherche visant à réduire l’inflammation et à favoriser la régénération, notamment dans des organes tels que le cœur qui présentent une capacité régénératrice relativement faible après une lésion. Ces macrophages cardiaques sont hétérogènes et plastiques, avec plusieurs sous-ensembles ayant des phénotypes et des fonctions différents, impliqués dans divers processus pathophysiologiques. Des études récentes montrent que les populations de macrophages résidents dans le cœur jouent un rôle essentiel dans le développement cardiaque, la conduction électrique et les processus de remodelage ventriculaire. Les mécanismes utilisés par ces macrophages pour influencer les maladies cardiovasculaires (MCV) varient et incluent des interactions directes et indirectes avec d’autres cellules cardiaques. L’identification de cibles spécifiques pour les macrophages résidents cardiaques est cruciale pour la régulation des MCV. Bien que des méthodes exogènes et génétiques aient été développées pour cibler spécifiquement ces populations de macrophages, relativement peu d’études ont exploré des thérapies ciblant les macrophages résidents cardiaques chez les patients atteints de MCV, malgré l’accumulation de connaissances mécanistiques sur leur contribution au risque cardiovasculaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/tissue-resident-macrophages-in-the-heart-in-cardiovascular-disease/

Le rôle de la citrulline dans le vieillissement et l’inflammation : une étude sur les souris

Cet article examine le rôle de l’acide aminé citrulline dans les changements liés à l’âge chez les souris, en parallèle avec des travaux antérieurs sur la taurine. Il est observé que les niveaux de citrulline dans le sang et les tissus diminuent avec l’âge, tout comme pour la taurine, et que la supplémentation orale à long terme en citrulline restaure des niveaux jeunes et améliore plusieurs mesures du métabolisme. Cela inclut une réduction de l’inflammation chronique liée à l’âge, médiée par des changements dans le comportement des macrophages, des cellules immunitaires innées. Bien que les essais cliniques sur la supplémentation en taurine chez les humains n’aient pas montré de résultats clairement positifs, la citrulline a été utilisée dans de nombreux essais cliniques avec des résultats bénéfiques modestes. L’inflammation étant un facteur contribuant à la progression de presque toutes les conditions liées à l’âge, il est raisonnable de penser que la citrulline pourrait réduire la contribution des macrophages à l’environnement inflammatoire des tissus âgés. L’étude démontre que la carence en citrulline est liée au vieillissement et identifie plusieurs effets anti-vieillissement, notamment la réduction de la sénescence cellulaire et la protection contre les dommages à l’ADN. La supplémentation en citrulline chez les souris âgées montre des avantages significatifs, allégeant les phénotypes associés à l’âge et augmentant la durée de vie en bonne santé. Les résultats soulignent le rôle critique de la carence en citrulline comme moteur du processus de vieillissement et mettent en lumière le potentiel thérapeutique de sa supplémentation pour contrer les maladies liées à l’âge. L’étude a également montré que la citrulline agit comme un antagoniste endogène à l’inflammation, et sa supplémentation peut restaurer les altérations métaboliques associées à l’âge. Ce mécanisme d’action pourrait impliquer la régulation de la voie de signalisation mTOR dans les macrophages, qui est un régulateur clé du métabolisme cellulaire et est lié à la prolifération, à la croissance et à la survie des cellules. En conclusion, la citrulline se révèle être un métabolite prometteur capable d’inhiber la signalisation mTOR, ce qui pourrait offrir de nouvelles avenues pour le traitement des maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/circulating-citrulline-declines-with-age-and-supplementation-is-anti-inflammatory-in-mice/

Le rôle des macrophages SPP1+ dans l’inflammation chronique liée au vieillissement

Les macrophages, cellules essentielles du système immunitaire inné, sont présents dans tout le corps, excepté dans le cerveau où des cellules analogues, les microglies, se trouvent. Une population de monocytes réside dans la rate et circule dans le sang, capable de se différencier en macrophages et d’entrer dans les tissus selon les besoins. Les macrophages, qui incluent des macrophages résidents dans les tissus, jouent plusieurs rôles cruciaux, tels que la destruction des agents pathogènes, des cellules sénescentes et cancéreuses, la coordination de la régénération tissulaire après une blessure, et l’élimination des déchets métaboliques. Leur diversité leur permet d’adopter différents comportements en réponse à leur environnement. Cependant, avec l’âge, certains de ces comportements peuvent devenir inadaptés, particulièrement dans un environnement tissulaire endommagé.

Un des aspects discutés dans l’article concerne les macrophages SPP1+, une sous-population spécifique de macrophages qui sont préoccupés par la signalisation inflammatoire au cours du vieillissement. L’inflammation chronique est une caractéristique du vieillissement, causée par divers facteurs, et lorsque cette inflammation devient persistante, elle perturbe la structure et la fonction des tissus, contribuant à l’apparition de maladies liées à l’âge. Pour résoudre ce problème, il semble que la solution la plus efficace soit de retirer les dommages moléculaires qui provoquent l’inflammation et de modifier les populations de cellules immunitaires qui génèrent le plus de signaux inflammatoires.

Les macrophages SPP1+, qui expriment un niveau élevé d’ostéopontine, ont été initialement identifiés dans le contexte des tumeurs, mais sont maintenant reconnus pour leur rôle dans diverses conditions pathologiques, y compris les troubles inflammatoires chroniques, les maladies neurodégénératives et le remodelage tissulaire. Des études de séquençage d’ARN à cellule unique ont montré leur abondance dans le muscle squelettique de souris âgées, où ils présentent des caractéristiques de sénescence et d’activité métabolique lipidique accrue. De plus, dans la maladie d’Alzheimer, une augmentation des microglies positives au SPP1 est corrélée à l’inflammation et à la perte synaptique, suggérant que les macrophages SPP1+ peuvent influencer à la fois l’inflammation et la neurodégénérescence.

Ces cellules sont également impliquées dans la promotion de la fibrose, le remodelage de la matrice extracellulaire et la modulation des réponses immunitaires, ce qui les place au centre des états inflammatoires chroniques et des dysfonctionnements tissulaires. Leur présence est souvent associée à de mauvais résultats cliniques, mettant en évidence leur potentiel en tant que cibles thérapeutiques. Bien que les macrophages SPP1+ partagent des caractéristiques fonctionnelles à travers différents contextes pathologiques, leur capacité d’adaptabilité soulève des questions sur leur classification. L’article propose donc de reconsidérer leur classification en tant que sous-type distinct de macrophages, et non pas spécifiquement lié aux tumeurs, ce qui pourrait améliorer notre compréhension de la biologie des macrophages et ouvrir de nouvelles voies pour des interventions thérapeutiques ciblées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/spp1-macrophages-are-implicated-in-numerous-age-related-conditions/

Rôle des macrophages et des cellules souches dans la guérison des plaies

Les macrophages, éléments clés du système immunitaire inné, présentent différentes polarités, notamment les macrophages M1 et M2. Les macrophages M1 sont pro-inflammatoires et attaquent les pathogènes, tandis que les macrophages M2 ont un rôle anti-inflammatoire et sont essentiels pour l’entretien des tissus. Bien qu’ils ne soient pas strictement indispensables à la guérison des blessures, leur présence dans l’état M2 accélère ce processus. Ce texte met en avant que la dysfonction de la transition des macrophages de l’état M0 non polarisé vers l’état M2 entraîne des désordres dans le microenvironnement immunitaire des plaies et l’inflammation chronique, ce qui entrave la guérison. Réguler cette polarisation est donc une stratégie efficace pour améliorer la guérison des plaies. De plus, il est mentionné que les cellules souches mésenchymateuses (CSM) peuvent jouer un rôle crucial dans ce processus en livrant des facteurs régulateurs via des vésicules extracellulaires paracrines. Des études antérieures ont établi un lien entre les corps apoptotiques et la régression de l’inflammation ainsi que la polarisation des macrophages, bien que les mécanismes spécifiques de régulation restent encore à élucider. Dans cette étude, les chercheurs ont conçu un échafaudage en polycaprolactone (PCL) chargé de corps apoptotiques dérivés de CSM. Ils ont évalué le phénotype des macrophages et l’inflammation des plaies cutanées à la fois in vivo et in vitro, et analysé l’efficacité de cet échafaudage pour promouvoir la guérison des plaies. Les données suggèrent que l’échafaudage en PCL régule l’expression du gène CCL-1 en ciblant la livraison de mmu-miR-21a-5p par des corps apoptotiques CSM en libération soutenue, ce qui incite les macrophages M0 à se polariser en macrophages M2, régulant ainsi l’inflammation et l’angiogenèse, et favorisant la guérison des plaies. Cette étude propose une stratégie thérapeutique prometteuse et une base expérimentale pour traiter diverses maladies associées à des déséquilibres dans les réponses immunitaires pro-inflammatoires et anti-inflammatoires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/altered-macrophage-behavior-can-accelerate-wound-healing/

Rôle des macrophages dans la régénération cardiaque après infarctus du myocarde

La régénération après une blessure dans le cœur des mammifères est un processus complexe impliquant des interactions entre les cellules immunitaires, les cellules somatiques et les cellules souches. Une attention particulière est portée aux macrophages, des cellules immunitaires innées qui jouent un rôle crucial dans la réparation et la régénération des tissus. La recherche actuelle vise à modifier le comportement des macrophages pour favoriser la réplique des cellules somatiques dans des tissus ayant une faible capacité régénérative, comme le cœur. Cependant, les résultats sont souvent mixtes en raison de la complexité des réactions des macrophages à leur environnement. Dans le cœur, les cardiomyocytes ont une fenêtre de prolifération temporaire qui limite leur capacité à se réparer, aggravant les maladies cardiaques et pouvant mener à une défaillance cardiaque. L’infarctus du myocarde entraîne la mort de cardiomyocytes, déclenchant une réponse immunitaire qui vise à restaurer l’intégrité du tissu. Lorsqu’une blessure myocardique entraîne une perte irréversible de cardiomyocytes, les macrophages qui interviennent ont un phénotype immunitaire unique qui favorise la formation de nouveaux cardiomyocytes. Pendant la régénération, les macrophages dérivés des mononucléaires et les macrophages résidents du cœur procurent des cytokines et des signaux moléculaires qui créent un environnement régénératif, une capacité de plasticité cellulaire essentielle pour la réparation myocardique. Ce processus est similaire à celui observé dans d’autres tissus humains, où les macrophages issus de l’endothélium embryonnaire contribuent à la spécification des monocytes. Cet article examine les nouvelles fonctions des macrophages dans la régénération et la réparation cardiaque après un infarctus du myocarde, ainsi que les avancées récentes et les perspectives sur la transformation phénotypique des macrophages cardiaques. En conclusion, les macrophages jouent un rôle critique dans la régénération, la réparation et le remodelage, représentant à la fois des cibles prometteuses et des défis pour les interventions thérapeutiques cardiovasculaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/towards-therapies-that-adjust-macrophage-behavior-to-provoke-heart-regeneration/

L’impact des cellules immunitaires dans le développement des plaques d’athérosclérose

L’athérosclérose est une maladie cardiovasculaire grave, caractérisée par l’inflammation chronique des parois internes des vaisseaux sanguins et la formation de plaques d’athérome. Initialement, ces plaques se forment lorsque trop de cholestérol s’accumule dans une petite partie de la paroi d’une artère. Cette accumulation attire des cellules immunitaires, les forçant à un état inflammatoire et, finalement, à mourir, ajoutant ainsi leur masse à la plaque. Bien que les macrophages aient longtemps été considérés comme les principaux acteurs de la formation de plaques, des études récentes ont mis en évidence le rôle des cellules immunitaires CD8+ T, qui sont également présentes en quantité significative dans les plaques athérosclérotiques humaines. Les chercheurs ont cultivé des plaques d’athérosclérose humaines avec des cellules CD8+ T provenant du même patient dans un modèle de culture tissulaire 3D. Ils ont constaté que les cellules CD8+ T étaient principalement situées à proximité des nouveaux vaisseaux sanguins formés au sein des plaques. Des analyses ultérieures à l’aide de séquençage d’ARN à cellule unique et de microscopie 3D ont révélé que les cellules endothéliales de ces vaisseaux expriment de grandes quantités de la protéine de signalisation CXCL12. En bloquant le récepteur CXCR4 pour cette protéine de signalisation, les chercheurs ont observé une réduction significative de la migration des cellules CD8+ T dans les plaques d’athérosclérose. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour des stratégies thérapeutiques visant à influencer l’infiltration des cellules immunitaires dans les plaques athérosclérotiques. En résumé, la recherche actuelle se concentre sur la compréhension des mécanismes d’inflammation et de migration des cellules immunitaires, avec l’espoir de trouver des traitements efficaces pour ralentir le développement des plaques et, par conséquent, la progression des maladies cardiovasculaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/an-approach-to-reduce-t-cell-infiltration-into-atherosclerotic-plaques/

L’Impact de l’Inflammation Chronique sur la Fibrillation Auriculaire : Rôle de l’Interleukine-1 Bêta

La fibrillation auriculaire (FA) est un dysfonctionnement qui apparaît dans le cœur vieillissant et est associé à des maladies cardiovasculaires ultérieures. Dans ce contexte, elle peut être considérée comme un signal d’alerte concernant les conséquences d’un fardeau croissant de dommages cellulaires et tissulaires. Comme pour de nombreuses conditions liées à l’âge, il existe une corrélation avec l’inflammation chronique liée au vieillissement. Cette inflammation persistante et non résolue modifie le comportement des cellules de manière néfaste et perturbe la structure et la fonction des tissus. Les chercheurs se sont penchés sur les mécanismes par lesquels l’inflammation perturbe la régulation du rythme cardiaque. Une molécule du système immunitaire, l’interleukine-1 bêta (IL-1β), joue un rôle clé en influençant directement l’activité électrique du cœur, ce qui crée une prédisposition à la FA. La recherche a analysé les profils immunologiques de 92 patients, dont 30 témoins sains et 62 individus diagnostiqués avec FA. Des études sur des souris ont montré que l’administration de doses contrôlées d’IL-1β sur 15 jours simulait une inflammation systémique prolongée, entraînant des altérations cardiaques augmentant la susceptibilité à la FA. De plus, des souris génétiquement modifiées, dépourvues de récepteurs d’IL-1β dans les macrophages, n’ont pas développé de FA, prouvant que l’IL-1β déclenche la condition en activant ses récepteurs. Cette étude ouvre également de nouvelles voies pour le traitement, en suggérant que des médicaments inhibant l’IL-1β ou la caspase-1, l’enzyme qui active la production d’IL-1β, pourraient prévenir la FA chez les patients à risque, en particulier ceux souffrant de conditions inflammatoires chroniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/identifying-a-specific-inflammatory-signal-as-a-contribution-to-atrial-fibrillation/

Stimulation par Ultrasons pour Éliminer les Cellules Sénescentes : Une Nouvelle Approche Thérapeutique

Des chercheurs ont démontré qu’une forme de stimulation par ultrasons peut inciter les cellules sénescentes à adopter un comportement qui augmente la vitesse de leur élimination par le système immunitaire. Cette méthode a permis de réduire le fardeau des cellules sénescentes dans les tissus cutanés d’environ un tiers, un résultat comparable à celui obtenu avec des médicaments sénolytiques de première génération. L’étude a été menée sur des jeunes souris soumises à une irradiation pour induire la sénescence, bien que des différences existent entre la sénescence induite par irradiation et celle causée par d’autres facteurs. Il est également noté que le système immunitaire devient moins efficace pour éliminer les cellules sénescentes avec l’âge, ce qui soulève des questions quant à l’efficacité de cette approche sur des souris âgées. En outre, les stratégies thérapeutiques émergentes contre le vieillissement se concentrent sur l’élimination sélective des cellules sénescentes, mais l’impact d’un stimulus physique sur ces cellules et son application potentielle dans la thérapie sénolytique n’ont pas encore été rapportés. Les chercheurs ont développé une méthode physique pour stimuler sélectivement les cellules sénescentes via un traitement par ultrasons pulsés de basse intensité (LIPUS). Ce traitement n’affecte pas le cycle cellulaire mais augmente la sécrétion de certaines cytokines dans les cellules sénescentes, connues sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la migration des monocytes/macrophages et la phagocytose des cellules sénescentes par des macrophages de type M1. Les résultats ont montré que la stimulation par LIPUS perturbe sélectivement la structure de la membrane cellulaire des cellules sénescentes, activant ainsi la voie de signalisation dépendante des espèces réactives de l’oxygène p38-NF-κB. Dans un modèle murin de vieillissement cutané induit par UV, une infiltration accrue de macrophages a été confirmée, suivie d’une réduction des cellules sénescentes après traitement par LIPUS. Étant donné les avantages du traitement par ultrasons, tels que sa non-invasivité, sa capacité de pénétration profonde et sa facilité d’application dans les milieux cliniques, cette méthode pourrait être appliquée pour traiter diverses maladies liées à la sénescence ou combinée avec d’autres thérapies biochimiques établies pour améliorer leur efficacité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/ultrasound-as-a-basis-for-clearing-senescent-cells/