Étiquette : ingénierie tissulaire

Avancées dans le traitement des blessures de la moelle épinière : une collaboration innovante entre Cellino et Matricelf

Une nouvelle collaboration entre Cellino et Matricelf vise à créer des thérapies régénératives personnalisées pour le traitement des blessures de la moelle épinière, en générant des tissus neuraux spécifiques aux patients avec un potentiel de restauration de la fonction perdue. En combinant des technologies avancées de cellules souches et d’ingénierie tissulaire en 3D, cette initiative représente un pas important vers la prise en charge de la dégénérescence liée à l’âge et des conditions chroniques. La plateforme de biomanufacturation alimentée par l’IA de Cellino produit des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) de haute qualité à grande échelle, rendant la médecine régénérative personnalisée plus accessible. Cette plateforme garantit la cohérence et la stérilité, permettant la production à la demande d’iPSC autologues, dérivées des tissus du patient, sans risque de contamination. Dans ce partenariat, Cellino a fabriqué et livré des lignées d’iPSC provenant de quatre donneurs à Matricelf, qui les a différenciées en tissus neuraux fonctionnels grâce à son processus d’ingénierie tissulaire 3D incorporant un hydrogel dérivé de la matrice extracellulaire (ECM) du patient. Cette approche ‘double autologue’ élimine le besoin d’immunosuppression, car les tissus sont entièrement compatibles avec le système immunitaire du patient. Selon Matricelf, les tissus neuraux résultants ont montré une activité électrique synchronisée, un indicateur clé des réseaux neuronaux fonctionnels. Des tests génétiques et protéiques ont confirmé que ces tissus ingénierisés possèdent les caractéristiques neurales nécessaires pour des applications thérapeutiques. La capacité de produire des iPSC autologues et de les transformer en tissus neuraux fonctionnels est significative, et les implications s’étendent aux maladies neurodégénératives et au déclin lié à l’âge, ouvrant la voie à des traitements potentiels pour des conditions comme la maladie d’Alzheimer et la dégénérescence maculaire. Le PDG de Cellino, Nabiha Saklayen, a déclaré que remplacer les tissus endommagés par des tissus neuraux biologiquement plus jeunes représentait une avancée pour la restauration fonctionnelle des maladies neurodégénératives et du déclin lié à l’âge. Le vieillissement et les blessures proviennent tous deux de la capacité décroissante du corps à s’auto-réparer, et cette percée permet des iPSC dérivées de patients pour restaurer des fonctions autrefois considérées comme irréversibles. Pour les patients blessés à la moelle épinière, cela pourrait signifier un jour la possibilité de marcher à nouveau. De manière plus générale, cela pose les bases du remplacement cellulaire autogène, une étape révolutionnaire vers des thérapies régénératives ciblant le vieillissement et les maladies chroniques au niveau cellulaire. Matricelf prévoit de déposer une demande d’Investigational New Drug (IND) l’année prochaine pour initier des essais cliniques de la thérapie de la moelle épinière. Le succès de ces essais pourrait valider l’approche pour un usage plus large dans le traitement des maladies dégénératives et fournir un modèle potentiel pour de futures thérapies régénératives ciblant des conditions neurologiques complexes et liées à l’âge. Source : https://longevity.technology/news/cellinos-regenerative-medicine-tie-up-with-matricelf-is-a-step-forward-for-longevity/

LinkGevity : Une Startup Biotech Innovante Pour Lutte Contre le Vieillissement

LinkGevity est une startup biopharmaceutique axée sur l’extension de la durée de vie en bonne santé, qui a été sélectionnée pour le programme prestigieux KQ Labs, géré par le Francis Crick Institute. Fondée par les sœurs Dr Carina Kern et Serena Kern-Libera, LinkGevity se concentre sur la découverte de médicaments pour les maladies liées à l’âge. La mission de l’entreprise repose sur la conviction que le vieillissement peut être abordé à sa source biologique. Leur approche est basée sur la ‘Blueprint Theory of Aging’, qui identifie les voies moléculaires à l’origine du vieillissement et des maladies. Cette théorie forme la base de leur approche computationnelle, utilisant l’intelligence artificielle (IA) pour créer des cartes détaillées révélant les déclencheurs biologiques du vieillissement. Grâce à un traitement sémantique et à une analyse de données avancée, LinkGevity identifie les cibles thérapeutiques et prédit les risques de maladies. Leur développement phare est un thérapeutique ‘anti-nécrotique’ de première classe, visant à inhiber la nécrose, qui est liée au vieillissement accéléré et aux maladies chroniques. Cette thérapie devrait améliorer la résilience cellulaire et aborder des défis critiques dans le traitement des conditions telles que les maladies rénales aiguës. LinkGevity prévoit de lancer son premier essai clinique ciblant la dégénérescence tissulaire rénale et le vieillissement plus tard cette année, avec des applications potentielles s’étendant à d’autres conditions liées à l’âge. Leur programme anti-nécrotique a reçu un financement du programme Horizon Europe de l’Union européenne et du gouvernement britannique. De plus, ils ont été sélectionnés pour le programme NASA/Microsoft Space-Health, basé sur leur potentiel à atténuer le vieillissement accéléré et la dégénérescence tissulaire chez les astronautes. LinkGevity explore également des partenariats pour élargir la portée thérapeutique dans des domaines tels que l’ingénierie tissulaire et la préservation d’organes. Basée au Babraham Research Campus à Cambridge, LinkGevity bénéficie de l’expertise complémentaire de ses cofondatrices. Kern a complété son doctorat à l’Institute of Healthy Ageing de l’UCL avant de devenir chercheuse, tandis que Kern-Libera apporte des compétences en leadership stratégique. Kern, la PDG de l’entreprise, a déclaré que leur sélection dans le programme KQ Labs serait cruciale pour leurs projets, notamment le lancement d’un essai clinique pour les maladies rénales, qui est la neuvième cause de décès dans le monde selon l’OMS. Kern-Libera a ajouté que l’inclusion dans le programme de la NASA et de Microsoft, ainsi que l’écosystème plus large du Francis Crick Institute, aidera à propulser leur recherche. Source : https://longevity.technology/news/linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug

Avancées dans l’impression 3D de tissus cardiaques : une révolution pour le traitement des maladies cardiaques

Des chercheurs de l’Université de Galway ont réalisé une avancée significative dans le domaine de l’impression 3D de tissus biologiques en réussissant à fabriquer des tissus cardiaques humains fonctionnels. Leur étude, publiée dans ‘Advanced Functional Materials’, met en avant le développement d’hydrogels bioprintés qui imitent l’environnement mécanique, électrique et biochimique du cœur, une étape essentielle pour créer des tissus viables destinés à des applications régénératives et au développement de médicaments. Cette avancée est particulièrement pertinente dans le contexte de la maladie cardiaque, qui demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde, exacerbée par une pénurie de cœurs donneurs. La création de tissus cardiaques fonctionnels pourrait répondre à ce besoin non satisfait et ouvrir la voie à de nouvelles options thérapeutiques.

L’approche de l’équipe reposait sur des techniques d’impression bioprintée par extrusion pour créer des hydrogels structurés capables de soutenir la croissance des cellules cardiaques. Le bioencre utilisé reproduisait étroitement les propriétés de la matrice extracellulaire, permettant ainsi la création de constructions tissulaires démontrant à la fois une intégrité mécanique et une fonction biologique. Les tissus bioprintés ont montré des contractions synchronisées et une compatibilité avec la survie cellulaire à long terme, ce qui suggère que l’impression bioprintée pourrait éventuellement mener à des thérapies spécifiques aux patients pour les maladies cardiovasculaires.

L’innovation majeure réside non seulement dans la capacité à répliquer les structures tissulaires du cœur, mais aussi à garantir leur fonctionnalité. Les méthodes conventionnelles d’impression bioprintée se concentrent souvent sur la réplique de la forme finale des organes, sans prendre en compte les transformations dynamiques qui se produisent au cours du développement embryonnaire. Les chercheurs de Galway ont introduit une méthode d’impression bioprintée innovante qui intègre ces comportements essentiels de changement de forme. Ils ont découvert que l’intégration de comportements de morphing programmable et prévisible des tissus améliorait leur maturité structurelle et fonctionnelle.

Ankita Pramanick, auteur principal de l’étude, a expliqué que leur travail introduit une plateforme novatrice utilisant l’impression bioprintée pour produire des tissus capables de morphing 4D, entraîné par des forces générées par les cellules. Les constructions bioprintées ont été évaluées selon leur comportement contractile, leur viabilité cellulaire et leur expression moléculaire, démontrant que les tissus pouvaient se contracter de manière synchrone, caractéristique des tissus cardiaques fonctionnels, ce qui est crucial pour la médecine régénérative et pour la création de modèles précis d’étude de maladies comme les cardiomyopathies.

Cependant, malgré les résultats prometteurs, des défis significatifs restent à surmonter avant que les tissus cardiaques bioprintés puissent être utilisés dans un cadre thérapeutique. L’intégration des constructions bioprintées avec les tissus natifs, l’augmentation de la production pour répondre aux besoins cliniques et les obstacles réglementaires nécessiteront encore des recherches et des développements. Les chercheurs soulignent également que bien que l’impression complète d’organes reste un objectif lointain, les avancées dans la fabrication de tissus fonctionnels constituent un préalable vital. La possibilité d’utiliser les tissus cardiaques bioprintés pour le dépistage de médicaments est une application immédiate, offrant une alternative plus précise et éthique aux modèles actuels basés sur des tissus animaux.

En somme, cette recherche ouvre de nouvelles voies non seulement pour la cardiologie, mais également pour d’autres domaines de la médecine régénérative. Les techniques développées pourraient potentiellement être appliquées à la création de tissus fonctionnels pour d’autres organes, ouvrant ainsi des perspectives pour le traitement de maladies allant de l’insuffisance hépatique au diabète. Ce travail interdisciplinaire, combinant des matériaux de pointe et des sciences biologiques, souligne le potentiel de l’impression 3D de tissus comme technologie transformative en médecine. Source : https://longevity.technology/news/researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue