Étiquette : inflammation chronique

Impact du syndrome métabolique et de la sarcopénie sur la mortalité : Analyse des données de NHANES

Le syndrome métabolique est considéré comme un précurseur du diabète de type 2 et est directement lié à un excès de poids, qui provoque des perturbations dans le métabolisme. La sarcopénie, qui désigne une perte sévère de masse musculaire et de force, est généralement observée chez les personnes âgées, bien que cette perte soit universelle. La sédentarité contribue à l’atrophie musculaire dans les régions plus riches, mais les causes sous-jacentes du vieillissement touchent tout le monde. La sarcopénie finira par toucher tout individu, à moins qu’il ne décède prématurément en raison d’autres conséquences du vieillissement dégénératif. Étant donné que la sarcopénie est en partie causée par une inflammation chronique, qui est également caractéristique du syndrome métabolique, ces deux conditions peuvent coexister. Des chercheurs en épidémiologie ont récemment publié une étude qui analyse les données d’une population de patients pour quantifier le risque de mortalité excessif lié à ces conditions. L’étude se base sur les données du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) de 1999 à 2018, et les données de mortalité ont été obtenues du National Death Index jusqu’en décembre 2019. Sur 21 962 participants, 61,5 % n’avaient ni syndrome métabolique ni sarcopénie, 24,6 % avaient seulement le syndrome métabolique, 12,2 % seulement la sarcopénie et 1,5 % avaient les deux. Les groupes avec seulement le syndrome métabolique, seulement la sarcopénie, et ceux ayant les deux conditions ont montré une mortalité toutes causes confondues accrue, avec des ratios de risque ajustés de 1,23, 1,63 et 1,61, respectivement. Le groupe ayant à la fois le syndrome métabolique et la sarcopénie présentait le risque de mortalité le plus élevé. Concernant la mortalité spécifique à certaines causes, ce groupe a montré une mortalité cardiovasculaire et cardiaque accrue (HR : 1,89), une mortalité respiratoire (HR : 2,63) et une mortalité liée au diabète (HR : 8,79) par rapport au groupe sans syndrome métabolique ni sarcopénie. Ces résultats soulignent l’importance de comprendre les impacts du syndrome métabolique et de la sarcopénie sur la santé publique, surtout dans les sociétés vieillissantes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/qualifying-the-increased-mortality-risk-resulting-from-metabolic-syndrome-and-sarcopenia/

Découverte d’une Protéine de Surface Associée à la Sénescence : Une Avancée pour les Thérapies Sénolytiques

Les scientifiques ont récemment identifié une protéine de surface associée à la sénescence, ciblable par des anticorps. Cette découverte pourrait aider à distinguer entre les cellules sénescentes bénéfiques et nuisibles, et accélérer le développement de thérapies sénolytiques. Le travail a été réalisé par le Lifespan Research Institute, issu de la fusion de la SENS Research Foundation et de Lifespan.io. La sénescence cellulaire est largement reconnue comme un moteur important du vieillissement, mais ces cellules sont difficiles à étudier en raison de leur hétérogénéité. Bien qu’elles jouent un rôle bénéfique dans certains processus, leur accumulation avec l’âge entraîne des effets néfastes, comme la dégradation de la fonction tissulaire et l’augmentation de l’inflammation chronique. Les chercheurs se sont concentrés sur la protéine LAMP1, qui est abondante dans les membranes lysosomales et dont l’expression est fortement corrélée à d’autres gènes liés à la sénescence. Ils ont constaté que, dans des modèles murins traités avec de la bléomycine, un médicament induisant une fibrose pulmonaire, l’expression de LAMP1 augmentait significativement, ce qui pourrait aider à faire la distinction entre les cellules sénescentes bénéfiques (réparatrices) et nuisibles (pathologiques). En utilisant un conjugué anticorps-médicament ciblant LAMP1, ils ont observé une cytotoxicité marquée dans les cellules sénescentes, mais peu dans les cellules non sénescentes. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à des outils diagnostiques et à des interventions thérapeutiques ciblées pour gérer la sénescence cellulaire, souvent considérée comme un des principaux contributeurs aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/using-a-surface-biomarker-to-target-senescent-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=using-a-surface-biomarker-to-target-senescent-cells

Cataractes et sénescence cellulaire : vers de nouvelles thérapies

La formation de cataractes liée à l’âge dans le cristallin de l’œil est une cause majeure de cécité. Cette opacité croissante du cristallin semble être largement influencée par un fardeau croissant de sénescence cellulaire dans les cellules du cristallin. Les thérapies sénolytiques, qui visent à éliminer les cellules sénescentes, pourraient potentiellement réduire le besoin de chirurgie et le développement de thérapies cellulaires et de lentilles de remplacement à partir de tissus cultivés. Cependant, il est à noter que les cataractes ne figurent pas parmi les principales priorités pour lesquelles ces traitements pourraient avoir un effet bénéfique. Actuellement, il n’est pas clair si des groupes travaillent sur des essais cliniques de sénolytiques pour les patients à risque de formation de cataractes.

La sénescence cellulaire joue un rôle à double tranchant dans la santé et la maladie, en agissant à la fois comme un gardien contre la prolifération incontrôlée et comme un moteur des pathologies liées à l’âge, y compris la formation de cataractes. L’interaction complexe entre le stress oxydatif, la dysfonction mitochondriale et l’inflammation chronique souligne la complexité de la sénescence dans les cellules épithéliales du cristallin (LECs), qui sont essentielles au maintien de la transparence du cristallin et particulièrement vulnérables au stress oxydatif.

La sénescence progressive des LECs représente un facteur critique dans la cataractogenèse liée à l’âge. Les avancées dans les sénothérapeutiques pourraient offrir des stratégies prometteuses pour atténuer la sénescence des LECs, soit par l’élimination des cellules sénescentes grâce aux sénolytiques, soit par la modulation des effets nocifs du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) à l’aide de sénomorphiques. Des composés naturels tels que le fisétin, la lutéoline, et la metformine, ainsi que des thérapies innovantes comme le FOXO4-DRI et l’édition génique, mettent en lumière le potentiel croissant des interventions ciblées pour retarder la progression des cataractes.

Les recherches futures sur la sénescence cellulaire dans la formation de cataractes pourraient révéler de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à retarder ou à prévenir l’opacité du cristallin. Une compréhension approfondie des moteurs moléculaires de la sénescence des LECs, en particulier le rôle du stress oxydatif, de la dysfonction mitochondriale, et de l’agrégation des protéines, sera essentielle pour développer des interventions ciblées. L’exploration de l’interaction entre les facteurs SASP et les changements dans le microenvironnement du cristallin pourrait fournir des informations sur la façon dont l’inflammation chronique accélère la progression des cataractes. La recherche sur la sénescence pourrait ouvrir la voie à des traitements innovants qui préservent la transparence du cristallin et préviennent les cataractes liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/senescent-cells-in-the-aging-of-the-lens-of-the-eye/

Impact de l’utilisation des anti-inflammatoires sur le risque de démence

Les conditions neurodégénératives sont souvent caractérisées par une inflammation chronique, et la question se pose de savoir si la réduction de cette inflammation peut contribuer à diminuer le risque de démence. Des recherches antérieures ayant tenté d’établir un lien entre l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires courants et le risque de démence ont donné des résultats contradictoires. Cette étude se penche spécifiquement sur la durée d’utilisation de ces médicaments et la dose totale administrée au fil du temps, concluant que seul un usage régulier à long terme est associé à une réduction modeste du risque de démence. Pour explorer cette hypothèse, des chercheurs ont inclus 11 745 participants exempts de démence dans le cadre de l’étude prospective basée sur la population de Rotterdam (59,5 % de femmes, âge moyen de 66,2 ans). Les données sur l’utilisation des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont été collectées à partir des dossiers de distribution en pharmacie, permettant de déterminer la durée et la dose cumulée. Quatre catégories d’utilisation cumulée ont été définies : non-utilisation, utilisation à court terme (moins d’un mois), utilisation à moyen terme (entre 1 et 24 mois), et utilisation à long terme (plus de 24 mois). Sur une période de suivi moyenne de 14,5 ans, 9 520 participants (81,1 %) ont utilisé des AINS à un moment donné, et 2 091 participants ont développé une démence. L’utilisation des AINS était associée à un risque de démence réduit chez les utilisateurs à long terme (rapport de risque : 0,88), tandis qu’une légère augmentation du risque a été observée chez les utilisateurs à court terme (HR 1,04) ou à moyen terme (HR : 1,04). La dose cumulée d’AINS n’était pas associée à une diminution du risque de démence. Les associations étaient plus marquées pour les utilisateurs à long terme d’AINS sans effets connus sur l’amyloïde que pour les AINS ayant un effet de réduction de l’amyloïde (HR 0,79 contre 0,89). En somme, l’utilisation à long terme des AINS, plutôt que la dose cumulée, semble être liée à une diminution du risque de démence. Cela suggère que l’exposition prolongée et non intensive à des médicaments anti-inflammatoires pourrait avoir un potentiel préventif contre la démence. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/long-term-non-steroidal-anti-inflammatory-medication-use-correlates-with-a-lower-risk-of-dementia/

L’impact du microbiome intestinal sur la santé cognitive des personnes âgées

Le microbiome intestinal, véritable écosystème de microorganismes, joue un rôle crucial dans le maintien de la santé et l’influence sur la progression des maladies. Avec l’âge, l’équilibre des espèces microbiennes qui composent le microbiome intestinal évolue, ce qui peut favoriser l’inflammation chronique, notamment par l’infiltration de microbes dans les tissus et la production de métabolites néfastes, tout en réduisant la disponibilité de métabolites bénéfiques comme le butyrate. Les recherches récentes montrent que ces modifications sont liées à des conditions liées à l’âge, telles que les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson, qui présentent des changements dysfonctionnels spécifiques dans le microbiome intestinal vieillissant. Un article récemment publié a approfondi ces travaux en évaluant non seulement la fonction cognitive et la composition du microbiome intestinal, mais aussi l’âge biologique du cerveau, dérivé de l’imagerie des tissus cérébraux. Ces trois mesures semblent interagir : les personnes présentant une dysbiose plus marquée du microbiome intestinal ont également un âge cérébral plus avancé et une plus grande perte de fonction cognitive. On pourrait émettre l’hypothèse que les changements dans le microbiome intestinal contribuent à la neurodégénérescence, ou que le vieillissement immunitaire influence ces deux facteurs, ou même que les deux processus sont interconnectés. Il existe une relation bidirectionnelle entre l’état du système immunitaire vieillissant et celui du microbiome intestinal vieillissant. D’une part, le système immunitaire régule le microbiome intestinal en éliminant les microbes problématiques. En vieillissant, le système immunitaire devient moins capable d’exercer cette fonction. D’autre part, les modifications de la composition du microbiome intestinal peuvent affecter le système immunitaire, en provoquant une inflammation chronique et en influençant les tissus et organes nécessaires à la fonction immunitaire, comme la moelle osseuse et le thymus. Des études émergentes suggèrent que la dysbiose du microbiome intestinal est associée à un vieillissement accéléré de la matière grise, liée à l’inflammation et à une perméabilité intestinale accrue, ce qui conduit à une inflammation systémique et neuronale pouvant nuire à la fonction cognitive. Le vieillissement semble aggraver ces changements, marqués par une diminution de la diversité des espèces microbiennes bénéfiques et une augmentation de la prévalence d’espèces pro-inflammatoires. Ces changements microbiaux, combinés à une fonction immunologique réduite, peuvent accélérer le vieillissement cérébral et contribuer au déclin cognitif. Une étude a été menée sur 292 participants dans des cliniques de mémoire en Corée du Sud, utilisant l’imagerie par résonance magnétique et des échantillons de selles. L’analyse a révélé que la dysbiose du microbiome intestinal était associée à une fonction cognitive altérée, et que l’âge cérébral joue un rôle médiateur dans cette relation. Ces découvertes ouvrent la voie à des interventions ciblant le microbiome intestinal pour atténuer le déclin cognitif lié à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/detrimental-changes-in-the-gut-microbiome-correlate-with-loss-of-cognitive-function-in-later-life/

Rôle des cellules immunitaires et du stress oxydatif dans la maladie d’Alzheimer

Les cellules immunitaires dans un environnement inflammatoire produisent une quantité beaucoup plus importante de molécules oxydantes, ce qui explique pourquoi des niveaux accrus d’inflammation chronique et de stress oxydatif sont souvent liés chez les personnes âgées. Cette étude examine ce mécanisme dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, soulignant comment l’inflammation peut induire des changements épigénétiques néfastes dans les populations cellulaires du cerveau, ces changements étant en partie une réaction à un environnement de stress oxydatif accru. Il est largement admis que la neuroinflammation chronique joue un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer (MA), bien que les mécanismes spécifiques restent flous. L’inflammation chronique de bas grade est une caractéristique du vieillissement, et l’inflammation systémique est liée à l’apparition de la MA. De nombreuses études suggèrent un rôle effecteur des cellules immunitaires dans la pathologie de la MA. Bien que l’étendue à laquelle les cellules immunitaires périphériques, telles que les neutrophiles, peuvent entrer dans le cerveau demeure incertaine et difficile à mesurer dans le temps, les signes de stress oxydatif sont évidents et contribuent clairement à l’étiologie de la MA. Les sources de stress oxydatif sont nombreuses dans la MA et incluent des mitochondries dysfonctionnelles, des neurones et des cellules endothéliales, mais les cellules immunitaires émergent comme une source abondante et potentiellement modifiable. Les microglies, cellules immunitaires spécialisées de la lignée myéloïde, résident principalement dans le système nerveux central et représentent jusqu’à 15 % de tous les types cellulaires présents dans le cerveau. Leur fonction principale est la surveillance et le maintien du système nerveux central en éliminant les cellules mortes et mourantes, ainsi que les plaques. Les microglies expriment la NOX, une enzyme qui produit du superoxyde, entraînant la formation d’une gamme d’espèces oxydantes. Les oxydants dérivés des cellules immunitaires diffèrent considérablement par leur spécificité et leur réactivité, produisant une variété d’espèces radicalaires et non radicalaires qui peuvent influencer divers processus cellulaires et moléculaires, mais peuvent également causer des lésions tissulaires. Le stress oxydatif peut altérer la santé neuronale, tant par des dommages directs à l’ADN et la mort cellulaire que par des moyens plus subtils, en manipulant des enzymes clés et des cofacteurs ayant le potentiel de modifier la régulation épigénétique des gènes associés à l’apparition et à la progression de la maladie d’Alzheimer. Des études supplémentaires sont nécessaires pour explorer l’impact des oxydants dérivés des cellules immunitaires sur les profils de méthylation de l’ADN dans le cerveau vieillissant, dans le but de découvrir des agents thérapeutiques ciblés immunomodulateurs, épigénétiques ou mitochondriaux dans le traitement de la MA. À mesure que la population mondiale vieillit, il devient de plus en plus important de trouver des biomarqueurs fiables de stress oxydatif chez les personnes d’âge moyen, avant l’apparition de maladies liées à l’âge, telles que la MA, avec l’objectif ultime de prolonger la durée de vie en bonne santé des individus au fur et à mesure qu’ils vieillissent. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/epigenetic-changes-driven-by-oxidative-stress-in-the-aging-brain/

L’Impact de l’Inflammation Chronique sur la Fibrillation Auriculaire : Rôle de l’Interleukine-1 Bêta

La fibrillation auriculaire (FA) est un dysfonctionnement qui apparaît dans le cœur vieillissant et est associé à des maladies cardiovasculaires ultérieures. Dans ce contexte, elle peut être considérée comme un signal d’alerte concernant les conséquences d’un fardeau croissant de dommages cellulaires et tissulaires. Comme pour de nombreuses conditions liées à l’âge, il existe une corrélation avec l’inflammation chronique liée au vieillissement. Cette inflammation persistante et non résolue modifie le comportement des cellules de manière néfaste et perturbe la structure et la fonction des tissus. Les chercheurs se sont penchés sur les mécanismes par lesquels l’inflammation perturbe la régulation du rythme cardiaque. Une molécule du système immunitaire, l’interleukine-1 bêta (IL-1β), joue un rôle clé en influençant directement l’activité électrique du cœur, ce qui crée une prédisposition à la FA. La recherche a analysé les profils immunologiques de 92 patients, dont 30 témoins sains et 62 individus diagnostiqués avec FA. Des études sur des souris ont montré que l’administration de doses contrôlées d’IL-1β sur 15 jours simulait une inflammation systémique prolongée, entraînant des altérations cardiaques augmentant la susceptibilité à la FA. De plus, des souris génétiquement modifiées, dépourvues de récepteurs d’IL-1β dans les macrophages, n’ont pas développé de FA, prouvant que l’IL-1β déclenche la condition en activant ses récepteurs. Cette étude ouvre également de nouvelles voies pour le traitement, en suggérant que des médicaments inhibant l’IL-1β ou la caspase-1, l’enzyme qui active la production d’IL-1β, pourraient prévenir la FA chez les patients à risque, en particulier ceux souffrant de conditions inflammatoires chroniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/identifying-a-specific-inflammatory-signal-as-a-contribution-to-atrial-fibrillation/

Vers une Médecine de la Longévité : Innovations et Défis

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires sur l’objectif d’éradiquer toutes les maladies liées à l’âge, en mettant les mécanismes du vieillissement sous le contrôle de la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés. Le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs intéressés par l’industrie de la longévité et ses complexités. Le texte aborde plusieurs sujets liés à la biotechnologie du vieillissement, y compris les approches pour traiter l’inflammation chronique liée à l’âge, la sénescence cellulaire, la régénération du thymus, et l’importance de l’activité physique dans la réduction de la mortalité liée à l’âge. Il souligne également la nécessité d’initiatives visant à réparer la matrice extracellulaire vieillissante, à améliorer l’efficacité des essais cliniques, et à optimiser les interventions de style de vie. De plus, des recherches récentes explorent les liens entre le microbiome intestinal et des conditions telles que la sarcopénie, ainsi que l’utilisation d’approches innovantes comme l’ultrason pour éliminer les cellules sénescentes. En outre, des thérapies à base d’exosomes sont mises en avant comme pouvant restaurer certaines fonctions ovariennes perdues avec l’âge. Dans l’ensemble, le texte met en lumière les défis et les opportunités dans la recherche sur le vieillissement, tout en appelant à une collaboration accrue pour surmonter les obstacles réglementaires et financiers qui entravent le développement de nouvelles thérapies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/fight-aging-newsletter-february-10th-2025/

Régulation de l’inflammation chronique et vieillissement hématopoïétique : le rôle de NFκB

L’état de la signalisation inflammatoire chronique lors du vieillissement est complexe, impliquant de nombreuses voies de signalisation pour réguler le système immunitaire et diverses provocations pour stimuler ces voies. Les cellules souches hématopoïétiques dans la moelle osseuse sont responsables de la génération des cellules immunitaires et des globules rouges, et leur fonction change et décline avec l’âge de manière tout aussi complexe, influencée par de nombreux facteurs. Une étude récente se concentre sur NFκB, un régulateur inflammatoire, pour explorer son rôle dans le vieillissement hématopoïétique, qui est caractérisé par l’inflammation chronique associée à un biais myéloïde, une accumulation de cellules souches hématopoïétiques (HSC) et une dégradation fonctionnelle des HSC. Bien que l’augmentation de l’activité de NFκB ne soit pas suffisante pour expliquer l’accumulation des HSC, une activité NFκB autonome dans les HSC altère leur fonctionnalité, entraînant une réduction de la reconstitution de la moelle osseuse. En revanche, le biais myéloïde est induit par un milieu médullaire pro-inflammatoire. L’utilisation d’un cadre de séquençage d’ARN à cellule unique a permis de comparer les ensembles de données des HSC âgés chez des souris et des humains, montrant une association entre l’activité intrinsèque de NFκB et la quiescence des HSC, mais pas avec le biais myéloïde. Ces résultats mettent en évidence des mécanismes régulateurs distincts sous-jacents aux trois caractéristiques du vieillissement hématopoïétique, suggérant qu’ils peuvent être ciblés de manière thérapeutique de façon spécifique et indépendante. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/distinct-effects-of-chronic-inflammation-on-different-aspects-of-hematopoietic-aging/

Impact du microbiome intestinal sur la santé des personnes âgées et la sarcopénie

Le microbiome intestinal, qui fait référence à l’ensemble des micro-organismes vivant dans notre intestin, subit des modifications dans sa composition en fonction de l’âge. Ces changements sont associés à une inflammation chronique accrue et à une réduction de la production de métabolites bénéfiques, tels que le butyrate. Cette dynamique pourrait jouer un rôle dans l’émergence de diverses maladies liées à l’âge. Cependant, les recherches visant à établir des données solides pour soutenir cette hypothèse sont encore en cours. De nombreuses études sont actuellement publiées, contribuant à une meilleure compréhension de la relation entre les variations du microbiome intestinal et certaines conditions liées au vieillissement. Il est déjà évident que des interventions visant à restaurer un microbiome intestinal plus jeune doivent être mises en pratique et largement appliquées.

La sarcopénie, un trouble musculaire lié à l’âge, augmente le risque de résultats cliniques défavorables, mais ses traitements demeurent limités. Le rôle du microbiote intestinal dans la sarcopénie est encore flou. Pour explorer cette question, des chercheurs ont comparé la composition du microbiote intestinal et des métabolites chez des participants âgés, qu’ils soient atteints ou non de sarcopénie. Des transplantations de microbiote fécal (TMF) ont été réalisées à partir de donneurs humains chez des souris traitées avec des antibiotiques. Les résultats ont révélé que les personnes âgées atteintes de sarcopénie présentent une composition microbienne et des métabolites différents, incluant des genres tels que Paraprevotella et Lachnospira, ainsi que des acides gras à chaîne courte et des purines. Après TMF, les souris recevant des microbes de donneurs avec sarcopénie ont montré une diminution de la masse musculaire et de la force par rapport à celles recevant des microbes de donneurs non sarcopéniques. De plus, Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii étaient positivement corrélés à la santé musculaire des personnes âgées, entraînant une amélioration de la masse musculaire et de la fonction des souris âgées.

L’analyse transcriptomique a montré que les gènes liés au cycle de l’acide tricarboxylique (TCA) étaient enrichis après traitement. Une analyse métabolique a révélé une augmentation des substrats du cycle TCA dans les supernatants des probiotiques LR et FP. D’autres améliorations ont été observées dans la densité mitochondriale des muscles, le contenu en ATP, le rapport NAD+/NADH, ainsi que les protéines impliquées dans la dynamique et la biogenèse mitochondriales, sans oublier les protéines de jonction serrée dans le côlon des souris âgées. Les probiotiques LR et une combinaison de deux probiotiques ont également démontré des bénéfices pour la santé immunitaire intestinale en réduisant la population de cellules T CD8+ produisant de l’IFNγ. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/implicating-changes-in-the-gut-microbiome-as-a-contributing-factor-in-sarcopenia/