Étiquette : Inflammation

Le rôle du microbiome intestinal dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge

Au cours des deux dernières décennies, l’implication du microbiome intestinal dans la santé humaine a suscité un intérêt particulier, mais sa contribution aux maladies liées à l’âge reste floue. Des recherches ont révélé que la composition du microbiome intestinal change avec l’âge, et que ces changements sont souvent associés à des résultats moins favorables en matière de vieillissement. Des études animales ont montré que modifier la composition du microbiome intestinal pour qu’elle soit plus jeune peut offrir des bénéfices pour la santé, suggérant que ces changements contribuent au vieillissement. Cependant, les données similaires chez l’homme sont encore rares. L’utilisation de la randomisation mendélienne permet d’exploiter les différences génétiques au sein d’une population d’étude pour inférer si une corrélation donnée indique une causalité. Bien que les résultats ne soient pas concluants, ils renforcent l’idée d’une telle causalité. Dans cette étude, les chercheurs ont exploré une vaste base de données sur la composition du microbiome intestinal, la génétique et les résultats de santé pour identifier des cas spécifiques où un aspect du microbiome intestinal, comme une augmentation du nombre d’une espèce microbienne donnée ou une production modifiée d’un métabolite spécifique, pourrait être une cause contributive à un aspect du vieillissement dégénératif. Une enquête approfondie par randomisation mendélienne à deux échantillons a été réalisée, testant 55 130 relations causales potentielles entre 37 traits représentant la composition et la fonction du microbiome intestinal et les phénotypes associés à l’âge, y compris 1 472 protéines plasmatiques circulantes inflammatoires et cardiométaboliques du UK Biobank Pharma Proteomic Project. Au total, 91 relations causales sont restées significatives après correction pour tests multiples et analyses de sensibilité, notamment deux en lien avec le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge et 89 avec des protéines plasmatiques. Le lien entre la dégradation des nucléotides puriques et l’apolipoprotéine M a été répliqué en utilisant des données indépendantes d’études d’association à l’échelle du génome. Par ailleurs, en tenant compte de la fonction biologique déjà rapportée de Faecalibacterium prausnitzii, des preuves de la régulation de six protéines par son utilisation en tant qu’antigène mucosal-A ont été trouvées. Ces résultats soutiennent le rôle du microbiome intestinal comme modulateur des circuits inflammatoires et cardiométaboliques, qui pourraient contribuer à l’apparition de maladies liées à l’âge, bien que de futures études soient nécessaires pour explorer les mécanismes biologiques sous-jacents. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/in-search-of-specific-links-between-the-gut-microbiome-and-aging/

Le rôle des microglies et du métabolisme du cholestérol dans la maladie d’Alzheimer

Les chercheurs portant leur attention sur les conditions neurodégénératives ont récemment mis en avant le rôle crucial des microglies, des cellules immunitaires innées similaires aux macrophages, dans le fonctionnement du cerveau. Ces cellules ont une gamme de tâches variées, allant de la défense contre les pathogènes à la destruction des cellules défaillantes, en passant par la coordination de l’entretien et de la régénération des tissus, ainsi que l’assistance à la modification des connexions synaptiques entre les neurones. Cependant, avec l’âge, certaines microglies deviennent hyperactives et inflammatoires, tandis que d’autres entrent dans un état de sénescence, exacerbant ces comportements et perturbant le fonctionnement cérébral. Parallèlement, des recherches suggèrent que le métabolisme du cholestérol dans le cerveau devient dysfonctionnel avec l’âge, car le cerveau est séparé du reste du corps par la barrière hémato-encéphalique, et les deux parties gèrent séparément le transport et la fabrication du cholestérol. Bien que chaque cellule ait besoin de cholestérol, un excès est toxique. Le cholestérol est principalement fabriqué par les astrocytes, mais un déséquilibre entre la production et le recyclage peut avoir des conséquences néfastes. Des observations indiquent que la microglie âgée accumule des gouttelettes lipidiques résultant d’un excès de cholestérol, et le gène APOE, impliqué dans le transport du cholestérol, a été associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer, notamment la variante APOEε4 qui rend les microglies plus inflammatoires. Une étude récente a analysé des données de séquençage d’ARN à cellule unique pour explorer les mécanismes de sénescence cellulaire dans le cerveau, en mettant en avant le rôle central des microglies dans les phénotypes de sénescence associés à la maladie d’Alzheimer. Les analyses ont révélé que les microglies sénescentes présentent des processus liés au cholestérol altérés et un métabolisme du cholestérol dysfonctionnel, avec trois modules d’expression génique représentant les signatures de sénescence liées au cholestérol. Cette recherche fournit des preuves humaines que le métabolisme dysfonctionnel du cholestérol dans les microglies contribue à la sénescence cellulaire dans la maladie d’Alzheimer et suggère que cibler les voies du cholestérol dans ces cellules pourrait être une stratégie prometteuse pour atténuer la progression de la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/microglial-dysfunction-and-cholesterol-metabolism-dysregulation-in-the-aging-brain/

Caractérisation des sous-types de macrophages et leur impact sur le vieillissement et l’obésité

Dans un article publié dans la revue Nature Aging, des chercheurs ont identifié et catégorisé plusieurs sous-types de macrophages, y compris un sous-type qui apparaît avec le vieillissement et un autre qui gère la fonction nerveuse. Le déclin des macrophages avec l’âge est un problème bien connu, et de nombreuses solutions proposées impliquent de changer leur polarité de M1, favorisant l’inflammation, à M2, favorisant la régénération. Cependant, cette polarité ne s’applique pas aux macrophages de tissu adipeux (ATMs), qui ne se polarisent pas de cette manière. Les chercheurs notent qu’il y a peu de travaux sur la relation entre ces divers sous-types d’ATMs et le vieillissement. L’article aborde plusieurs de ces sous-types, y compris les macrophages associés aux nerfs (NAMs), qui non seulement surveillent les nerfs eux-mêmes, mais sont également liés aux fonctions des tissus où se trouvent les nerfs, comme l’intestin. Dans le tissu adipeux, le comportement des NAM a été associé à l’obésité.

Les expériences ont commencé par dériver le tissu adipeux blanc viscéral (VAT) de souris et isoler des cellules immunitaires positives pour F4/80 et CD11b+. Les souris utilisées dans cette expérience avaient soit 2 mois soit 22 mois, et des souris mâles et femelles ont été incluses. Environ trois-quarts de ces cellules étaient considérées comme résidentes dans les tissus, avec le reste circulant dans la vasculature. Une analyse en composantes principales a révélé des différences substantielles entre les cellules circulantes et résidentes, ainsi que des différences entre les cellules trouvées dans la graisse brune et la graisse blanche. Ensuite, les chercheurs ont regroupé ces cellules en fonction du séquençage d’ARN à cellule unique, ce qui leur a permis d’identifier des commonalités cellulaires et de les différencier en sous-types. Fait intéressant, le cluster le plus nombreux était très différent entre les sexes, avec un cluster commun chez les souris mâles (Cluster 0) qui était réduit chez les femelles, tandis qu’un cluster exceptionnellement commun chez les femelles (Cluster 5) était beaucoup moins présent chez les mâles. Le Cluster 5 était fortement enrichi pour Maoa, qui dégrade les catécholamines telles que les neurotransmetteurs, ce qui a conduit les chercheurs à conclure qu’il s’agissait de NAMs. Une analyse de l’expression génique a révélé que le Cluster 0 était composé de VAMs.

Les clusters ont changé de manière significative avec le vieillissement, selon une analyse de cytométrie en flux axée sur les marqueurs de surface, et la manière dont ils ont changé dépendait largement du sexe. Entre les souris de 2 mois et celles de 22 mois, le Cluster 0 a diminué avec l’âge chez les mâles mais pas chez les femelles, le Cluster 5 a diminué chez les femelles mais pas chez les mâles, et le cluster 13 a augmenté chez les femelles mais pas chez les mâles. Les clusters 4 et 10 ont augmenté chez les deux sexes, et le Cluster 4 a été reconnu comme étant uniquement associé au vieillissement plutôt qu’à la fonction tissulaire, les chercheurs l’ayant appelé macrophages associés au vieillissement (AAMs), qui expriment des composés pro-inflammatoires et sont caractérisés par le marqueur d’âge CD38. Il est intéressant de noter que ces résultats de cytométrie en flux ne concordaient pas entièrement avec l’analyse de séquençage d’ARN, qui suggérait que le nombre de NAMs du Cluster 5 restait inchangé chez les souris femelles. Il est plausible que l’expression des marqueurs de surface cellulaire ait changé avec le vieillissement.

Les NAMs ont été trouvés presque exclusivement associés au vieillissement. Tandis que les AAMs dans le Cluster 4 présentaient également des caractéristiques similaires à celles de la sénescence, ces caractéristiques étaient communes aux NAMs du Cluster 5. Cela a été basé sur l’analyse de l’expression génique et était relatif au comportement des cellules âgées plutôt qu’à des marqueurs cellulaires connus de la sénescence. Les chercheurs ont découvert que ces cellules effectuent des tâches critiques. En particulier, les NAMs dérivés du tissu adipeux ont été trouvés pour aider à maintenir la myéline, les gaines cellulaires qui protègent les axones neuronaux. La déplétion des NAMs dérivés du tissu adipeux chez des souris de 3 mois a conduit à une dérégulation des catécholamines ainsi qu’à l’obésité ; des souris nourries librement dont les NAMs dérivés du tissu adipeux étaient épuisés étaient considérablement plus susceptibles de prendre du poids. D’autres expériences avec des souris plus âgées ont montré que la déplétion des NAMs entraînait une augmentation significative de l’inflammation.

Cette recherche met en lumière une petite partie de l’hétérogénéité présente dans la biologie, détaille ses changements avec le vieillissement et suggère qu’il pourrait être possible de gérer spécifiquement les sous-types de macrophages. Par exemple, de futures expériences pourraient découvrir qu’il est bénéfique de réduire la population des macrophages associés au vieillissement tels qu’identifiés ici. Ce focus sur les macrophages pourrait également être précieux pour examiner les causes fondamentales de l’obésité et analyser les effets des médicaments anti-obésité existants. Source : https://www.lifespan.io/news/how-macrophages-manage-obesity-and-change-with-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-macrophages-manage-obesity-and-change-with-age

Impact des microplastiques sur la cognition et la maladie d’Alzheimer chez les souris

Des chercheurs ont démontré que l’exposition à court terme aux microplastiques provoque des effets similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer chez des souris exprimant l’allèle humain APOE4, par rapport à celles exprimant l’APOE3. Ces effets étaient dépendants du sexe, reflétant les manifestations de la maladie chez les humains. Les microplastiques, ces petites particules libérées par les produits plastiques, sont omniprésents et pénètrent dans divers organes, y compris le cerveau, où ils déclenchent une inflammation. Une étude récente a révélé des niveaux alarmants d’accumulation de microplastiques dans les cerveaux humains. Cependant, les études rigoureuses sur les effets exacts des microplastiques sur le cerveau sont rares. Dans cette étude, des chercheurs de l’Université du Rhode Island ont examiné si l’exposition aux microplastiques pouvait favoriser la maladie d’Alzheimer chez des souris génétiquement modifiées, homozygotes pour l’allèle APOE ε3 ou APOE ε4, ce dernier étant fortement associé à un risque accru de la maladie. Les souris ont été réparties en groupes de contrôle et d’exposition, puis ont consommé de l’eau contenant des particules de polystyrène fluorescentes de tailles différentes pendant trois semaines. Les résultats des tests cognitifs ont montré que les souris mâles exposées aux microplastiques passaient plus de temps au centre de l’arène, ce que les auteurs interprètent comme une disruption cognitive de type apathie. En revanche, les femelles ont montré une mémoire de reconnaissance altérée. Ces résultats soulignent des différences de symptômes liées au sexe, semblables à celles observées chez les patients humains atteints d’Alzheimer. Bien que des particules de plastique aient atteint le cerveau des souris, les mécanismes exacts de l’impact sur la cognition restent à élucider. Les chercheurs soulignent que la dose élevée et la courte durée d’exposition limitent la généralisabilité de ces résultats, et que les microplastiques réels sont souvent chimiquement variés et porteurs de polluants adsorbés. Ils appellent à davantage de recherches sur les impacts des microplastiques sur la santé humaine et sur leur rôle potentiel dans le développement de la maladie d’Alzheimer, en particulier chez les individus porteurs de l’allèle APOE4. Source : https://www.lifespan.io/news/microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice

Les cellules immunitaires induites : une nouvelle stratégie pour lutter contre le déclin cognitif lié à l’âge et à la maladie d’Alzheimer

Les cellules immunitaires innées, notamment les monocytes et les macrophages, jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des tissus corporels. Avec l’âge, ces cellules peuvent devenir dysfonctionnelles, notamment en devenant plus inflammatoires. Contrairement à d’autres parties du corps, le cerveau possède sa propre population de cellules similaires, appelées microglies. Il est donc intéressant de noter que l’administration de monocytes et de macrophages jeunes et fonctionnels dans la circulation peut améliorer le fonctionnement du cerveau vieillissant. Bien que de nombreux mécanismes indirects puissent être en jeu, il est pertinent de se concentrer sur les effets de l’inflammation. Des études récentes montrent que le plasma de jeunes animaux améliore la fonction cognitive chez des animaux âgés, mais sa disponibilité est limitée. Pour pallier ce problème, des chercheurs ont généré un sous-type de cellules sanguines jeunes à partir de cellules souches pluripotentes induites, et ont évalué leurs effets sur le déclin cognitif et neural associé à l’âge et à la maladie d’Alzheimer. Dans des souris âgées, la livraison intraveineuse de phagocytes mononucléés induits (iMPs) améliore les performances dans des tâches cognitives dépendant de l’hippocampe, favorise la santé neuronale et réduit la neuroinflammation. Les analyses de séquençage d’ARN à noyau unique de l’hippocampe montrent que les iMPs améliorent la santé d’une sous-population de cellules de la moelle qui jouent un rôle crucial dans les tâches cognitives où les iMPs améliorent les performances. De plus, les iMPs semblent inverser l’augmentation des niveaux d’amyloïdes sériques associée à l’âge. Ces résultats ont été confirmés in vitro, où le milieu conditionné par les iMPs a montré une protection des microglies humaines contre la mort cellulaire induite par les amyloïdes sériques. Finalement, les iMPs ont amélioré la cognition chez les souris jeunes et âgées, soulignant leur potentiel tant comme stratégie préventive que d’intervention. Ensemble, ces découvertes suggèrent que les iMPs pourraient constituer une nouvelle stratégie thérapeutique ciblant le déclin cognitif lié à l’âge et à la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/treating-neurodegeneration-with-monocytes-and-macrophages-derived-from-induced-pluripotent-stem-cells/

Lutte contre le vieillissement : Vers une médecine moderne pour éradiquer les maladies liées à l’âge

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur l’éradication des maladies liées à l’âge grâce à la maîtrise des mécanismes du vieillissement par la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. En plus des nouvelles, Fight Aging! propose des services de conseil stratégique pour les investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Les articles abordent divers sujets liés à la longévité et à la santé des personnes âgées, tels que la restriction calorique et ses effets sur le vieillissement cérébral, ainsi que des thérapies pour des maladies comme l’amyloïdose transthyretin. Les défis auxquels l’industrie biotechnologique fait face, notamment la dilution des investissements pour les premiers investisseurs par des financements ultérieurs, sont également discutés. Des études récentes examinent les interactions entre le microbiome oral et intestinal en rapport avec les maladies liées à l’âge, l’importance de l’activité physique sur la mortalité, et l’influence de l’inflammation dans la maladie d’Alzheimer. En outre, des recherches suggèrent que des vaccinations, comme celle contre le zona, peuvent réduire le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiaques. Les résultats de recherches sur l’impact de l’âge biologique sur la fonction cognitive et les maladies cardiovasculaires mettent en lumière les mécanismes sous-jacents au vieillissement et leur relation avec la santé des individus âgés. La publication vise à éduquer et à promouvoir des stratégies innovantes pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en mettant l’accent sur la prévention des maladies et l’amélioration de la longévité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/fight-aging-newsletter-september-8th-2025/

Découvertes et Innovations en Médecine de Longévité en Août

Au cours du mois dernier, des chercheurs ont fait des découvertes significatives sur les bienfaits physiques de substances bien connues, ont développé de nouvelles méthodes pour délivrer des composés dans le système sanguin, et ont poursuivi le développement de nouvelles formes de médecine. En août, plusieurs événements notables ont eu lieu, notamment le lancement de la Lifespan Alliance, une initiative visant à unir des entreprises et des organisations visionnaires pour prolonger la durée de vie humaine en bonne santé. Le Dr Nir Barzilai, directeur de l’Institut de recherche sur le vieillissement, a partagé des preuves positives concernant le métformine, un médicament largement utilisé pour traiter le diabète, montrant qu’il peut être régulé par le cerveau. D’autres études ont révélé que des interventions ciblant le vieillissement cérébral et la neurodégénérescence pourraient offrir de nouvelles voies pour traiter les maladies liées à l’âge. Des avancées dans la livraison orale de protéines ont été réalisées, ainsi que des résultats prometteurs sur la consommation de nicotine qui améliore les fonctions motrices chez les souris. Des chercheurs ont également montré que le fait de cultiver des cellules âgées dans un milieu jeune les fait fonctionner de manière plus dynamique. En ce qui concerne le cancer, une transplantation de mitochondries a amélioré l’efficacité de la chimiothérapie, tandis qu’une augmentation de FGF21 a été observée dans le contexte de la sclérose latérale amyotrophique. De plus, des recherches sur l’utilisation du cannabis pour traiter les maladies liées à l’âge ont été publiées, tout comme une étude sur le lien entre l’inflammation et les maladies cardiaques. Des mouvements vers des villes plus accessibles ont été corrélés à une augmentation de l’activité physique. D’autres études ont abordé des sujets variés tels que la réduction de la sarcopénie à l’aide d’exosomes, le lien entre un système immunitaire trop jeune et l’auto-immunité, ainsi que l’impact du lithium sur la santé cérébrale et la maladie d’Alzheimer. Des recherches ont également été menées sur la démence, l’impact des facteurs de risque modifiables, et des stratégies nutritionnelles pour le vieillissement en bonne santé. Des conférences importantes sur le thème de la longévité se sont déroulées et d’autres sont prévues, incluant des sommets dédiés à la médecine de longévité et à l’innovation en santé. Ces découvertes et événements soulignent l’importance croissante de la recherche sur le vieillissement et l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. Source : https://www.lifespan.io/news/rejuvenation-roundup-august-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rejuvenation-roundup-august-2025

Impact de la Restriction Calorique sur le Cerveau des Mammifères et le Vieillissement

La restriction calorique (RC) est une pratique consistant à réduire l’apport calorique de 40 % par rapport à un apport ad libitum tout en maintenant un niveau adéquat de micronutriments. Cette approche inclut également diverses formes de jeûne intermittent, centrées sur le temps passé en état de faim. Des études sur différentes espèces animales ont démontré que la restriction calorique ralentit le vieillissement et prolonge l’espérance de vie, en modifiant positivement le métabolisme cellulaire. Les études humaines sur une restriction calorique légère à long terme ont reproduit ces changements à court terme, mais il n’existe pas encore de données sur son impact sur l’espérance de vie. Les chercheurs estiment que la RC pourrait entraîner des changements moindres chez les espèces à longue durée de vie, comme les humains, par rapport aux espèces à courte durée de vie, comme les souris. Cette hypothèse repose sur le fait que la réponse à la restriction calorique a évolué en réponse à la famine saisonnière, permettant aux espèces à courte durée de vie d’augmenter leurs chances de reproduction pendant les périodes de prospérité. De plus, il est possible que les changements bénéfiques induits par la RC chez les espèces à courte durée de vie soient en partie responsables de leur longévité. Un article récent se concentre sur les effets de la restriction calorique dans le cerveau des mammifères, en utilisant des techniques avancées de transcriptomique unicellulaire et spatiale pour mesurer les changements d’expression génique au sein de populations cellulaires hétérogènes. L’âge entraîne un déclin fonctionnel du cerveau, rendant ce dernier plus vulnérable aux troubles cognitifs et neurodégénératifs. La RC est particulièrement remarquable pour sa capacité à prolonger la durée de vie à travers différentes espèces, tout en améliorant la fonction cérébrale, l’apprentissage, la mémoire et la résistance aux maladies neurodégénératives. Cependant, les méthodes traditionnelles pour étudier la transcriptomique n’offrent pas une vue d’ensemble sur les effets de la RC sur les populations cellulaires cérébrales. Grâce à des progrès récents, les chercheurs ont développé de nouvelles approches pour étudier la réponse de plus de 500 000 cellules du cerveau de souris sous RC, révélant que la RC retarde l’expansion des populations cellulaires inflammatoires, préserve les cellules progénitrices neuronales, et réduit l’expression de gènes associés au vieillissement. Ces résultats fournissent une carte spatiotemporelle détaillant les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-jacents aux effets neuroprotecteurs de la restriction calorique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/investigating-the-slowing-of-brain-aging-via-calorie-restriction/

Vers une Médecine de la Longévité : Lutte contre les Maladies Liées à l’Âge

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur les nouvelles et les commentaires liés à l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en cherchant à maîtriser les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Leur newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par ces sujets. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur leur site web, et celles qui souhaitent se désinscrire peuvent le faire par e-mail. La société propose également des services de conseil stratégique dans l’industrie de la longévité, dirigée par Reason, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies. Cette industrie est complexe et en pleine évolution, et Reason aide les investisseurs et les entrepreneurs à naviguer dans ce domaine. Le contenu publié par Fight Aging! aborde divers sujets de recherche sur le vieillissement et les maladies qui y sont liées. Parmi les articles récents, on trouve des études sur le rôle de la protéine UCP4A dans l’extension de la vie des mouches, l’effet du cabozantinib sur l’ostéoporose, et les impacts de la ménopause sur le vieillissement. L’accent est mis sur des mécanismes biologiques, tels que l’inflammation liée à l’âge, ainsi que sur des traitements potentiels utilisant des médicaments existants pour cibler les cellules sénescentes, qui jouent un rôle dans le développement de maladies liées à l’âge. Les recherches sur la sirtuine mitochondriale et son influence sur le vieillissement sont également examinées, tout comme l’importance des myokines et exerkines dans le maintien de la santé musculaire. D’autres sujets incluent la relation entre le syndrome métabolique et le risque accru de la maladie de Parkinson, ainsi que l’impact de l’expression de la progerine sur les maladies rénales chroniques. Les articles montrent comment la recherche actuelle offre des pistes pour des traitements innovants et des stratégies de prévention visant à améliorer la longévité et la qualité de vie des personnes âgées. Dans l’ensemble, Fight Aging! est une ressource précieuse pour ceux qui s’intéressent à l’éradication des maladies liées à l’âge et à la recherche sur le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/fight-aging-newsletter-september-1st-2025/

L’impact de la bière sur le vieillissement et la santé : Une étude sur des souris

Des scientifiques ont mené des recherches sur l’impact de trois types de bière sur des souris mâles vieillies artificiellement, enregistrant divers effets bénéfiques, tels que des améliorations de la diversité du microbiome et des profils lipidiques. Bien qu’il soit clairement établi que la consommation excessive d’alcool nuit à la santé, le débat autour de la consommation modérée est toujours d’actualité. Certains chercheurs soutiennent que le niveau de consommation d’alcool sain est nul, tandis que d’autres affirment que les avantages l’emportent sur les risques. La complexité de la question réside également dans la diversité des formes d’alcool, les boissons alcoolisées étant dérivées de plantes contenant de nombreuses substances biologiquement actives. Les études épidémiologiques fournissent principalement des corrélations entre la consommation d’alcool et les résultats de santé, mais elles ne peuvent pas établir de relations causales. Pour approfondir ce sujet, une équipe de chercheurs chinois a administré de petites doses de bière aux souris, équivalentes à environ 700 millilitres par semaine pour les humains. Les souris ont été traitées avec du D-galactose pour induire des phénotypes de vieillissement, entraînant une production accrue de radicaux libres et de produits de glycation avancés, ce qui a mené à des défenses antioxydantes affaiblies et à un microbiome intestinal perturbé. Pendant quatre semaines, les souris vieillies artificiellement ont reçu l’un des trois types de bière obtenus du laboratoire de la brasserie Tsingtao : une lager non filtrée, une IPA et un stout. Les résultats ont montré que toutes les bières atténuaient le stress oxydatif induit par le D-galactose. Le stout a présenté l’effet antioxydant le plus fort, augmentant les niveaux d’enzymes antioxydantes et réduisant les marqueurs de dommages oxydatifs. De plus, toutes les bières ont eu des effets anti-inflammatoires, réduisant les niveaux de cytokines pro-inflammatoires. Les chercheurs ont également examiné la fonction hépatique et rénale, notant que la bière a en fait amélioré la situation par rapport aux contrôles vieillissants artificiellement. Les profils lipidiques des souris, détériorés par le D-galactose, ont également montré des améliorations. Les chercheurs ont noté que la bière avait un impact positif sur la diversité du microbiome, contribuant à la restauration de la flore intestinale bénéfique. L’étude a mis en évidence que l’original non filtré avait le plus grand effet sur la diversité, tandis que l’IPA a démontré un rééquilibrage clair et le stout a le mieux renforcé les producteurs de lactobacilles. Les effets observés sont attribués à divers molécules bioactives contenues dans les bières. Cependant, l’étude présente des limitations, notamment l’utilisation de souris mâles uniquement et le fait qu’il s’agisse d’un modèle d’âge artificiel. Les auteurs appellent à la poursuite de recherches similaires pour explorer la diversité des effets des différents types d’alcool. Source : https://www.lifespan.io/news/moderate-beer-consumption-produces-benefits-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=moderate-beer-consumption-produces-benefits-in-mice