Étiquette : immunothérapie

Identification et ciblage des cellules sénescentes par le marqueur LAMP1

Les cellules sénescentes, qui accumulent avec l’âge, présentent des caractéristiques distinctives, notamment une augmentation de leur contenu lysosomal, ce qui les rend essentielles à la compréhension du vieillissement et au développement d’interventions ciblées. Les protéines spécifiques à la surface des cellules sénescentes peuvent servir de base pour des immunothérapies visant à détruire ces cellules. Des recherches ont montré que l’élimination partielle de ces cellules par des médicaments à petites molécules induisant l’apoptose a produit un effet de rajeunissement chez des souris âgées et des résultats prometteurs lors de petits essais humains. Cependant, les chercheurs cherchent encore des moyens d’éliminer un plus grand nombre de cellules sénescentes. LAMP1, une protéine de membrane associée aux lysosomes, est identifiée comme un marqueur spécifique à la surface des cellules sénescentes. LAMP1, en tant que glycoprotéine transmembranaire de type I, est principalement localisée dans les endosomes tardifs et les lysosomes. Dans les cellules immunitaires, elle est un marqueur d’activation immune et de dégranulation, bien que son expression à la surface cellulaire soit transitoire. Dans les cellules saines, LAMP1 est brièvement présent à la surface cellulaire en raison de la fusion des lysosomes avec la membrane plasmique, ce qui le rend généralement indétectable. La capacité à identifier et à caractériser les cellules sénescentes est cruciale pour comprendre leur rôle dans le vieillissement. Les recherches ont montré que la présence de LAMP1 à la membrane cellulaire est significativement augmentée dans les cellules sénescentes humaines et murines. Des études sur des tissus de souris ont révélé que les cellules exprimant LAMP1 à leur surface présentaient des caractéristiques de sénescence. L’utilisation de bleomycine pour induire la sénescence dans les poumons des souris a conduit à une augmentation des cellules LAMP1+. De plus, les cellules sénescentes peuvent être éliminées à l’aide d’un anticorps ciblant LAMP1. Ces résultats mettent en évidence un biomarqueur qui peut être exploité pour mieux comprendre et cibler les cellules sénescentes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/lamp1-as-a-cell-surface-marker-of-senescent-cells/

Immorta Bio : Leveraging Autologous Cell Therapy for Anti-Aging Solutions

Immorta Bio développe des solutions de thérapie cellulaire autologue et d’immunothérapie pour combattre le vieillissement et améliorer la régénération cellulaire. Le vieillissement est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies, entraînant la détérioration des organes et une augmentation du risque d’initiation de maladies. Les technologies d’Immorta Bio visent à exploiter la puissance des cellules souches jeunes et des cellules immunitaires améliorées du corps pour faire face aux cancers et aux maladies liées à l’âge. Le Dr Thomas Ichim, président et directeur scientifique d’Immorta Bio, explique que la thérapie cellulaire existe depuis longtemps, mais qu’il reste des défis à relever, notamment le risque de maladie du greffon contre l’hôte lors des transplantations de cellules souches sanguines. Pour surmonter ces obstacles, Immorta se concentre sur l’utilisation de cellules autologues, c’est-à-dire provenant du patient lui-même, afin de minimiser les risques. Ichim souligne que les cellules autologues peuvent offrir des réponses thérapeutiques plus efficaces et que leur approche peut générer des données prometteuses. Ils utilisent la technologie des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) pour produire des cellules souches immortelles à partir du sang du patient, créant ainsi une réserve de cellules pouvant être utilisées pour régénérer différents tissus. Immorta vise également à traiter des indications telles que l’insuffisance hépatique avec ses cellules dérivées autologues. La plateforme SenoVax d’Immorta se concentre sur l’immunothérapie sénolytique, qui utilise les cellules dendritiques du patient pour créer des cellules immunitaires ciblées. Cette thérapie a montré des résultats positifs dans des modèles animaux de divers cancers et pourrait également être appliquée à la régénération d’organes. Ichim explique que la capacité du système immunitaire à éliminer les cellules sénescentes diminue avec l’âge, et que les tumeurs peuvent accélérer la sénescence. En immunisant contre les cellules sénescentes, Immorta Bio espère développer une thérapie anti-âge, sous réserve de l’approbation de la FDA. Ils ont également observé une synergie entre leur immunothérapie sénolytique et l’administration de cellules régénératrices dans le traitement de l’insuffisance hépatique. Ichim mentionne des recherches antérieures qui indiquent que le corps a une capacité innée de régénération, qui est inhibée par les cellules sénescentes. En éliminant ces cellules, Immorta vise à favoriser la régénération cellulaire. Cependant, le coût de la thérapie cellulaire reste un défi majeur, et Immorta explore des solutions pour réduire ces coûts tout en augmentant l’efficacité. À long terme, Immorta Bio prévoit de devenir un collaborateur et un licencié, se concentrant sur l’avancement de ses idées vers des applications cliniques tout en établissant des partenariats stratégiques. Leur objectif est de rendre leur technologie plus accessible et de créer des cellules régénératrices personnalisées pouvant être utilisées dans divers contextes. Source : https://longevity.technology/news/harnessing-the-power-of-personalized-cell-therapy/

Défis et Innovations dans la Thérapie CAR-T pour les Tumeurs Solides

La thérapie par cellules T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T) a transformé le traitement des cancers du sang, en utilisant des cellules T génétiquement modifiées pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Ce processus implique la collecte des cellules T d’un patient, l’introduction d’un gène CAR, la culture des cellules et leur réinjection. Bien que cette méthode ait montré des résultats prometteurs dans le traitement des cancers hématologiques, son efficacité face aux tumeurs solides reste limitée en raison de la complexité des mécanismes d’évasion immunitaire que les cellules tumorales emploient. Les tumeurs solides adoptent diverses stratégies pour échapper à l’immunité, ce qui rend difficile l’application des thérapies CAR-T. De nombreux efforts de recherche sont en cours pour adapter cette technologie aux tumeurs solides, notamment en développant des cellules immunitaires alternatives comme les cellules NK (Natural Killer) CAR, les cellules iNKT CAR et les macrophages CAR, qui pourraient surmonter certaines des limitations rencontrées avec les cellules T CAR. La conception modulaire des CAR permet d’incorporer des domaines co-stimulants, ce qui améliore l’activation des cellules et leur persistance dans l’organisme. Cependant, la dépendance à la présence de types spécifiques d’antigènes HLA limite l’application générale des thérapies CAR-T. Les avancées dans le développement de cellules de deuxième et troisième génération visent à améliorer l’efficacité contre les tumeurs solides en intégrant des signaux co-stimulants supplémentaires. Malgré ces défis, la compréhension des expériences réelles et l’optimisation des traitements demeurent essentielles. La diversité des cellules tumorales et leur capacité à se dédifferencier sont des facteurs qui compliquent davantage cette lutte. Lorsque la thérapie CAR-T échoue, l’exploration d’alternatives telles que les thérapies CAR-NK, CAR-iNKT et CAR-M devient de plus en plus pertinente. Chacune de ces approches offre des avantages uniques, notamment une toxicité réduite et une meilleure capacité à cibler les tumeurs, renforçant ainsi l’espoir d’une immunothérapie personnalisée efficace pour le traitement des cancers solides. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/reviewing-progress-in-the-adaptation-of-car-t-therapies-to-solid-cancers/

NKGen Biotech : une avancée prometteuse dans le traitement de l’Alzheimer au stade modéré grâce à l’immunothérapie

NKGen Biotech, une entreprise de biotechnologie en phase clinique, a reçu la désignation Fast Track de la FDA américaine pour son traitement par cellules tueuses naturelles (NK) visant à traiter la maladie d’Alzheimer au stade modéré. Ce médicament, appelé troculeucel, est une thérapie cellulaire autologue conçue pour exploiter la capacité naturelle des cellules NK à éliminer les cellules malades et à renforcer la réponse immunitaire. Basée à Santa Ana, en Californie, NKGen se spécialise dans le développement et la commercialisation de thérapies cellulaires NK autologues et allogéniques. Les cellules NK jouent un rôle crucial dans le système immunitaire en identifiant et détruisant les cellules anormales ou malades, tout en préservant les cellules saines. Leur fonction s’étend à la protection du système nerveux central, y compris le cerveau. Cependant, l’activité des cellules NK peut diminuer en raison de divers facteurs tels que le vieillissement, le stress, les infections, certains médicaments et les troubles du sommeil, ce qui a été associé à la progression de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Selon NKGen, la maladie d’Alzheimer au stade modéré représente environ 30 % de tous les cas d’Alzheimer. Bien que la plupart des efforts de recherche se soient concentrés sur les stades précoce ou léger de la maladie, les patients au stade modéré disposent de peu d’options de traitement. La décision de la FDA d’accorder à troculeucel la désignation Fast Track fait suite à des résultats prometteurs d’un essai de phase 1, qui a montré des indications précoces de bénéfice clinique et un profil de sécurité favorable. Contrairement aux thérapies cellulaires génétiquement modifiées telles que CAR-T, NKGen affirme que ses thérapies autologues sont dérivées du sang du patient, réduisant ainsi la probabilité d’effets secondaires. Cette désignation vise à accélérer la mise sur le marché du médicament en augmentant l’engagement avec la FDA et pourrait permettre une approbation accélérée et un examen prioritaire des soumissions réglementaires. Le PDG de NKGen, le Dr Paul Y Song, a déclaré que cette décision souligne le besoin urgent de traitements efficaces pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer modérée. Recevoir la désignation Fast Track va considérablement accélérer le processus de développement du médicament, rapprochant ainsi NKGen de la livraison de cette thérapie prometteuse aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer, garantissant un accès plus rapide à un traitement potentiellement transformateur. NKGen vise désormais à accélérer le développement clinique de troculeucel et recrute actuellement des participants pour un essai de phase 2a, avec des plans pour partager des données cliniques d’ici la fin de 2025. Source : https://longevity.technology/news/natural-killer-cell-therapy-gets-fda-fast-track-nod-for-alzheimers/

Réévaluation de l’hypothèse de la cascade amyloïde dans la maladie d’Alzheimer et exploration de nouvelles thérapies

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs tentent de comprendre l’hypothèse de la cascade amyloïde, qui soutient qu’une accumulation de protéines amyloïdes-β (Aβ) déclenche une série d’événements entraînant la neurodégénérescence et la démence. Malgré les avancées dans la compréhension des mutations menant à l’agrégation de l’Aβ, des incertitudes subsistent quant à l’assemblage des protéines Aβ neurotoxiques. De plus, les essais cliniques des traitements ciblant la protéine Aβ ou ses agrégats se sont révélés seulement modérément efficaces, ce qui incite à réévaluer le rôle de l’Aβ en tant que principal moteur du processus de la maladie d’Alzheimer.

Les thérapies immunitaires récentes, bien qu’efficaces pour éliminer la plupart des formes d’amyloïde du cerveau, produisent peu de bénéfices pour les patients aux stades avancés de la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait indiquer que l’hypothèse de la cascade amyloïde doit être interprétée différemment, suggérant que l’amyloïde-β ne joue pas un rôle crucial dans la pathologie des stades avancés, mais qu’elle prépare le terrain pour la neuroinflammation et l’agrégation de la tau, qui sont les véritables mécanismes de destruction cérébrale.

Les résultats décevants des thérapies immunitaires techniques suscitent un intérêt croissant pour d’autres mécanismes au sein de la communauté de recherche, poursuivant une tendance née de la frustration face à la lente progression vers un nettoyage efficace de l’amyloïde. De nombreux programmes, hypothèses et cibles mécaniques sont en quête de soutien pour le développement de nouvelles thérapies potentielles, notamment en réinterprétant le rôle de la γ-sécrétase dans la production d’amyloïde-β comme élément clé de la progression de la maladie.

Un changement d’accent est également observé sur la production de l’Aβ, un processus appelé protéolyse, où une protéine précurseur, appelée protéine précurseur amyloïde (APP), est coupée par une enzyme appelée γ-sécrétase. Des mutations dans la γ-sécrétase empêchent son action efficace sur l’APP, entraînant une accumulation de formes intermédiaires de l’APP et de l’Aβ. Des études récentes ont montré que ces mutations augmentent la stabilité des complexes enzyme-substrat, suggérant que le processus protéolytique est entravé, ce qui pourrait déclencher la neurodégénérescence même en l’absence de production de protéine amyloïde-β.

Les chercheurs proposent que des activateurs de la γ-sécrétase capables de relancer la protéolyse arrêtée pourraient compléter les traitements ciblant d’autres voies associées à la maladie d’Alzheimer. Cette approche pourrait offrir une nouvelle voie prometteuse pour aborder la maladie, en mettant l’accent sur la nécessité de développer des thérapies qui s’attaquent à ces complexes enzymatiques stagnants. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/stalled-amyloid-%ce%b2-production-as-a-contributing-cause-of-alzheimers-disease/

Complexité des Interactions Cellulaires et Évasion Immunitaire dans le Cancer

Le texte traite de la complexité de la biologie cellulaire et des interactions entre les cellules et leur environnement. Il souligne que la compréhension des mécanismes cellulaires est encore incomplète et que chaque aspect de la biologie cellulaire, lorsqu’il est étudié plus en profondeur, révèle une complexité insoupçonnée. L’auteur plaide pour des approches de lutte contre le vieillissement qui se concentrent sur la réparation des dommages cellulaires connus plutôt que sur l’ajustement du comportement cellulaire. À cet égard, il est plus facile de traiter directement les dommages, comme la rouille sur des tuyaux, que de modéliser théoriquement les processus complexes qui mènent à l’échec structurel. L’exemple donné montre comment les cellules tumorales exploitent les mitochondries pour échapper à la réponse immunitaire. Les cellules cancéreuses peuvent transférer des mitochondries dysfonctionnelles aux lymphocytes T infiltrant les tumeurs (TILs), ce qui affaiblit leur capacité à attaquer les cellules tumorales. Ce transfert de mitochondries empêche normalement les TILs de procéder à la mitophagie, un processus de nettoyage des mitochondries endommagées, en raison de la présence de molécules inhibitrices. Les TILs acquérant des mutations de l’ADN mitochondrial (mtDNA) des cellules cancéreuses présentent des anomalies métaboliques et une sénescence, ce qui compromet leur fonction immunitaire. Ces découvertes suggèrent que la présence de mutations de l’ADN mitochondrial dans les tissus tumoraux est un facteur de pronostic défavorable pour les patients traités par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans des cas de mélanome ou de cancer du poumon non à petites cellules. En révélant ce mécanisme d’évasion immunitaire, la recherche pourrait contribuer au développement de nouvelles immunothérapies contre le cancer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/mitochondrial-transfer-as-a-mechanism-of-tumor-immunosuppression/

Le lien inextricable entre le vieillissement et le cancer

Le cancer est indéniablement une maladie liée à l’âge, avec le système immunitaire devenant moins apte à prévenir la progression des cellules précancéreuses en cellules cancéreuses. Le fardeau des dommages mutationnels est plus élevé avec l’âge, augmentant ainsi les probabilités d’une combinaison de mutations cancéreuses. Les cellules sénescentes persistantes sécrètent des facteurs pro-croissance et pro-inflammatoires, rendant les tissus plus propices à la croissance des cellules cancéreuses. L’âge n’affecte pas seulement les probabilités de cancer, mais induit également des modifications dans le comportement et la progression des cellules cancéreuses, qui peuvent être tout aussi significatives que les changements observés dans les cellules et fonctions tissulaires normales. Dans cet éditorial d’accès libre, les chercheurs examinent l’intersection entre les mécanismes du vieillissement et la progression du cancer. Les personnes très âgées diffèrent des cohortes plus jeunes, présentant un déclin avancé de la fonction immunitaire et une accumulation de cellules sénescentes qui modifient l’environnement tissulaire. Les immunothérapies, en voie de devenir la forme dominante de traitement du cancer, nécessitent une attention particulière quant à leur interaction avec le cancer et le vieillissement du système immunitaire. Au fur et à mesure que les traitements standard deviennent de plus en plus des immunothérapies, l’intérêt pour les détails de cette interaction va croître. À mesure que les patients vieillissent, plusieurs facteurs évoluent, influençant la progression du cancer et les réponses aux thérapies, y compris les changements dans le système immunitaire, les expositions environnementales, la fragilité, et divers niveaux de résilience physique et psychosociale. L’hématologie, notamment les leucémies et lymphomes, offre des opportunités pour comprendre la résistance thérapeutique. Le déclin du système immunitaire au cours de la vie, avec une réduction des cellules T naïves et une expansion des cellules T mémoires, influence l’efficacité des immunothérapies. Bien que les thérapies par cellules CAR-T aient montré du succès chez les enfants, leur efficacité chez les personnes âgées peut être réduite. Les opportunités immunothérapeutiques incluent des approches pour limiter l’accumulation de cellules sénescentes et épuisées, ainsi que pour adapter les immunothérapies aux changements liés à l’âge. En outre, l’accumulation de comorbidités cliniques et subcliniques avec l’âge peut modifier les réponses aux traitements et influencer la progression de la maladie. Reconnaître et traiter ces comorbidités est essentiel pour élaborer des plans de traitement efficaces et personnalisés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-biology-of-cancer-progression-changes-with-age/

Les cellules sénescentes : Défis et Perspectives dans le Développement de Thérapies Ciblées

Les cellules sénescentes sont des cellules qui, bien que bénéfiques à court terme pour des processus physiologiques tels que la régénération des tissus, s’accumulent avec l’âge, entraînant des troubles fonctionnels et une inflammation chronique. Ces cellules expriment des marqueurs liés à l’âge, produisent des cytokines pro-inflammatoires et sont associées à des phénotypes tels que le SASP (Senescence-Associated Secretory Phenotype). Bien que des traitements pharmacologiques comme les sénolytiques et les sénomorphiques aient montré des résultats prometteurs, ils manquent de spécificité et peuvent avoir des effets secondaires. Parallèlement, le développement de vaccins ciblant les cellules sénescentes est envisagé, mais il se heurte à des défis majeurs, notamment la difficulté à identifier des antigènes spécifiques aux cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, et la tolérance immunologique aux antigènes associés à la sénescence. La recherche continue dans ce domaine espère surmonter ces obstacles pour améliorer la santé des personnes âgées et réduire les maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-the-development-of-senolytic-vaccines/

Impact de l’isoDGR sur la pathologie pulmonaire liée à l’âge et son traitement par immunothérapie

Les cellules réagissent à l’état de la matrice extracellulaire dans laquelle elles se trouvent. Les modifications des molécules de la matrice extracellulaire se produisent avec l’âge, et cet aspect du vieillissement est relativement peu étudié et compris. Les chercheurs caractérisent une altération moléculaire spécifique des molécules de la matrice extracellulaire trouvées dans les tissus pulmonaires âgés, démontrant que cela modifie le comportement cellulaire de manière négative par interaction avec la surface cellulaire. De plus, une approche d’immunothérapie visant à éliminer ces molécules problématiques réduit la pathologie liée à l’âge dans un modèle animal de maladie pulmonaire. L’accumulation de biomolécules endommagées dans les tissus corporels est la principale cause du vieillissement et des maladies chroniques liées à l’âge. Traditionnellement, ces dommages, souvent spontanés, étaient considérés comme intraitables. La modification IsoAsp-Gly-Arg (IsoDGR) a été observée dans des protéines structurelles telles que la fibronectine, la laminine et la tenascine C, entraînant une infiltration accrue des leucocytes dans les vaisseaux coronaires. Ces protéines de la matrice extracellulaire sont également des composants essentiels des poumons humains, qui se composent d’une anatomie complexe de protéines fibreuses, de glycoprotéines, de glycosaminoglycanes et de protéoglycanes. Ces protéines pulmonaires à longue durée de vie sont particulièrement sensibles à l’accumulation d’isoDGR, ce qui pourrait déclencher une infiltration de macrophages et l’expression de cytokines pro-inflammatoires. En effet, l’isoDGR mime structurellement le motif de liaison des intégrines Arg-Gly-Asp (RGD) et pourrait donc favoriser le recrutement des leucocytes, induisant un inflammaging pulmonaire. Cependant, il reste à déterminer si ce motif est responsable des maladies pulmonaires liées à l’âge telles que la fibrose et l’emphysème. Les chercheurs ont observé une accumulation dépendante de l’âge du motif isoDGR dans les tissus pulmonaires humains, ainsi qu’une augmentation par huit des protéines endommagées par isoDGR dans les tissus pulmonaires fibrosés par rapport aux tissus sains. Cette augmentation était accompagnée d’une infiltration marquée de macrophages CD68+/CD11b+, ce qui est compatible avec un rôle de l’isoDGR dans la promotion de l’inflammation chronique. Les chercheurs ont donc évalué la fonction de l’isoDGR chez des souris âgées naturellement ou dépourvues de l’enzyme de réparation isoDGR. L’accumulation de protéines isoDGR dans les tissus pulmonaires des souris était fortement corrélée à l’inflammation chronique, à l’œdème pulmonaire et à l’hypoxie. Cette accumulation a également induit une dysfonction mitochondriale et ribosomique, ainsi que des caractéristiques de sénescence cellulaire, contribuant ainsi à des dommages pulmonaires progressifs au fil du temps. Fait important, le traitement avec un anticorps anti-isoDGR a permis de réduire ces caractéristiques moléculaires de la maladie et a considérablement diminué la pathologie pulmonaire in vivo. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-lung-extracellular-matrix-shows-increased-isodgr-modifications-with-age/

Les cellules sénescentes et leur évasion du système immunitaire : Vers de nouvelles thérapies sénolytiques

Les cellules sénescentes sont générées tout au long de la vie, mais sont rapidement éliminées par le système immunitaire. Ce n’est qu’à un âge avancé que l’efficacité de l’élimination immunitaire faiblit, permettant une accumulation de ces cellules. Les cellules sénescentes persistantes causent des dommages proportionnels à leur nombre, en sécrétant des signaux inflammatoires qui perturbent la structure et la fonction des tissus. De nombreuses approches existent pour l’élimination sélective des cellules sénescentes, et plusieurs entreprises développent des thérapies sénolytiques qui devraient améliorer la santé en fin de vie, en inversant certains aspects du vieillissement en éliminant les cellules sénescentes qui maintiennent activement un état dégradé de la fonction tissulaire. Au lieu d’éliminer ces cellules par des méthodes actuelles qui attaquent les caractéristiques biochimiques des cellules sénescentes pour forcer l’apoptose, il est possible d’aborder les changements liés à l’âge qui ralentissent l’élimination immunitaire. D’un côté, il existe de nombreuses voies de recherche et de développement qui pourraient restaurer certaines fonctions perdues dans le système immunitaire âgé. D’un autre côté, il semble que les cellules sénescentes chez les personnes âgées diffèrent de celles des jeunes de manière à entraver le système immunitaire. Une étude récente a révélé que les cellules sénescentes exprimant le ganglioside GD3 à leur surface peuvent échapper à l’attention des cellules tueuses naturelles du système immunitaire inné. Saboter ce mécanisme pourrait aider à l’élimination immunitaire des cellules sénescentes chez les individus âgés. L’âge avancé est lié à une susceptibilité accrue au développement de maladies entraînant un déclin fonctionnel et une saturation du système de santé. L’accumulation des cellules sénescentes dans les tissus devient alors un facteur clé du vieillissement et des maladies liées à l’âge. En conséquence, de nombreux efforts sont déployés pour trouver des stratégies sénothérapeutiques permettant l’élimination ou la modification des cellules sénescentes afin de prévenir et de traiter simultanément de nombreuses maladies liées à l’âge. Différents composés sénolytiques ciblent la propriété intrinsèque des cellules sénescentes à résister à l’apoptose en raison de la surexpression des protéines de la famille Bcl-2. Malgré les voies immunitaires existantes pour les éliminer, certaines cellules sénescentes peuvent être tolérées dans les tissus pendant des décennies, et la manière dont elles peuvent être tolérées par le système immunitaire reste une question ouverte. Les mécanismes par lesquels ces cellules échappent à la surveillance des lymphocytes T peuvent dépendre de points de contrôle immunitaires tels que PD-L1. Cependant, la manière dont les cellules sénescentes peuvent échapper à l’immunité innée, comme l’élimination par les cellules tueuses naturelles, demeure mystérieuse. L’étude actuelle a découvert que les cellules sénescentes peuvent acquérir un privilège immunitaire lorsqu’elles expriment à leur surface un niveau élevé de ganglioside GD3, leur permettant d’échapper à l’élimination par les cellules tueuses naturelles. Cela concerne un large éventail de types de cellules sénescentes qui régulent à la hausse le gène ST8SIA1, codant pour l’enzyme synthétisant le GD3. En revanche, les cellules sénescentes induites par des oncogènes ne déclenchent pas l’expression de ST8SIA1, permettant leur élimination par les cellules tueuses naturelles. De plus, l’immunothérapie anti-GD3 chez les souris prévient le développement de la fibrose pulmonaire induite par la bléomycine et atténue différents types de troubles liés à l’âge : fibrose pulmonaire et hépatique, ainsi qu’ostéoporose. Ces résultats révèlent le GD3 comme un point de contrôle immunitaire de la sénescence et comme une cible prometteuse pour une thérapie anti-sénescence. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senescent-cells-express-gd3-to-evade-immune-clearance-by-natural-killer-cells/