Étiquette : hypertension

Impact de l’hypertension sur le cerveau et la mémoire : une étude expérimentale

L’hypertension, ou pression artérielle élevée, est une condition nocive qui affecte les tissus de tout le corps, notamment le cerveau. La pression accrue endommage directement la structure des tissus, perturbe leur fonction et modifie le comportement des cellules de manière défavorable. Cela a des conséquences particulièrement graves sur le cerveau, qui a une capacité limitée à se régénérer après la rupture de petits vaisseaux sanguins et la mort cellulaire qui en résulte. De manière plus subtile, l’augmentation de la pression perturbe le fonctionnement normal de la barrière hémato-encéphalique, ce qui permet la fuite de cellules et de molécules inappropriées dans le cerveau, provoquant une inflammation persistante, qui contribue de manière significative aux conditions neurodégénératives. Les recherches montrent que l’hypertension augmente le risque de troubles cognitifs et favorise l’inflammation vasculaire et rénale. Des études ont été menées pour tester si l’infiltration de cellules immunitaires se produit dans le cerveau pendant l’hypertension et si cela est associé à des déficits cognitifs. Des souris mâles de la souche C57Bl/6 ont été soumises à l’angiotensine II ou à l’aldostérone pour modéliser l’hypertension, ce qui a entraîné une augmentation de la pression artérielle, une dysfonction de la barrière hémato-encéphalique, une accumulation de leucocytes dans le cerveau et un impair de la mémoire de travail. Lorsque l’hydralazine, un médicament antihypertenseur, a été co-administré avec l’angiotensine II, il a empêché le développement de ces changements. Cependant, dans un groupe séparé de souris où les changements induits par l’angiotensine II avaient déjà été établis, l’intervention avec l’hydralazine a réduit la pression artérielle mais n’a pas inversé l’inflammation cérébrale ou le déficit cognitif. De plus, l’infusion d’angiotensine II a modifié le profil transcriptomique de l’ensemble du cerveau, ainsi que spécifiquement dans l’hippocampe, et le co-traitement avec l’hydralazine a modifié ces changements. En conclusion, l’hypertension expérimentale entraîne une inflammation cérébrale et est associée à une mémoire de travail altérée. Les déficits cognitifs qui se développent pendant l’hypertension peuvent être inhibés, mais ne sont pas facilement réversibles par la thérapie antihypertensive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/hypertension-allows-harmful-immune-cell-infiltration-of-the-brain/

Maladie des Petits Vaisseaux Cérébraux : Diagnostic, Facteurs de Risque et Perspectives Thérapeutiques

La maladie des petits vaisseaux cérébraux (cSVD) se réfère à des dysfonctionnements significatifs des petits vaisseaux sanguins du cerveau, englobant des conditions telles que la dysfonction endothéliale, les fuites de la barrière hémato-encéphalique, le raidissement des vaisseaux et les dommages causés par des ruptures mineures de vaisseaux. Les cliniciens diagnostiquent généralement la cSVD chez des patients hypertendus ayant subi un AVC ou présentant des dysfonctionnements cognitifs, identifiés via des imageries montrant des lésions hyperintenses, soit de petits volumes de tissu cérébral mort ou endommagé. La cSVD est couramment à l’origine des AVC et de la démence, avec l’âge, l’hypertension, l’hyperglycémie et le tabagisme étant les principaux facteurs de risque. Ces facteurs augmentent les niveaux d’espèces réactives de l’oxygène, de cytokines pro-inflammatoires et de métalloprotéinases de la matrice, tout en diminuant la biodisponibilité de l’oxyde nitrique, compromettant ainsi l’intégrité structurale et fonctionnelle de l’endothélium vasculaire, de la barrière hémato-encéphalique et du parenchyme cérébral. Ces dysfonctionnements apparaissent dans les imageries cérébrales sous forme d’hyperintensités de matière blanche, d’espaces périvasculaires élargis, de micro-saignements cérébraux et d’atrophie. Étant donné qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la cSVD, la prévention ou le retard de cette maladie est crucial pour préserver la qualité de vie. La revue examine également si des médicaments utilisés pour d’autres conditions neurovasculaires pourraient prévenir la neuroinflammation et les dommages oxydatifs, tout en maintenant la fonction endothéliale et l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Les médicaments potentiellement bénéfiques incluent des médicaments anti-angineux, des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, des médicaments au lithium, des inhibiteurs de la phosphodiestérase, des médicaments antihyperglycémiants oraux et des antibiotiques tétracyclines. Cette revue discute des mécanismes d’action de ces agents et évalue de manière critique la recherche préclinique, translationnelle et clinique concernant la cSVD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/potential-therapeutic-approaches-to-cerebral-small-vessel-disease/

Santé cardiovasculaire chez les Tsimane : Leçons d’un mode de vie traditionnel

Ces dernières années, les chercheurs se sont intéressés à la santé à long terme et au vieillissement des rares populations de chasseurs-cueilleurs, comme les Tsimane, qui sont l’objet de cet article en libre accès. Le mode de vie de ces individus se caractérise par des niveaux élevés d’exercice et un régime alimentaire pauvre en sucres transformés. Les populations de chasseurs-cueilleurs présentent des niveaux de maladies cardiovasculaires et de dysfonctionnements nettement inférieurs à ceux des personnes vivant dans des régions plus riches du monde. Leur existence met en lumière les harms d’une vie sédentaire et d’une mauvaise alimentation. Les Tsimane ont fait l’objet de plusieurs études récentes. Ils montrent un début de neurodégénérescence plus lent, de faibles niveaux de fibrillation auriculaire, peu d’hypertension et d’obésité, une meilleure santé métabolique et peu ou pas d’augmentation de l’inflammation systémique avec l’âge. Cette santé exceptionnelle est le résultat d’un mode de vie spécifique. Un article récent fournit des données sur la rigidité artérielle, révélant que même les Tsimane métaboliquement peu sains surpassent les populations américaines saines sur ce critère. Cela souligne les dangers d’un mode de vie sédentaire. Dans cette étude transversale, les Tsimane présentent une santé artérielle supérieure comparée à des cohortes américaines, avec une meilleure élasticité et moins de rigidité. Les mesures de rigidité étaient 47,3 % et 35,7 % meilleures que celles des participants des cohortes américaines à 40 ans, et ces différences se maintiennent à l’âge adulte. La vitesse de l’onde de pouls carotidienne-fémorale chez les Tsimane était 33,9 % plus faible, avec une augmentation liée à l’âge minimal. Les Tsimane ayant deux comorbidités avaient une élasticité artérielle environ 25 % plus élevée que les Américains en bonne santé. Les disparités dans la rigidité artérielle s’expliquent par leur mode de vie axé sur la subsistance et leur contexte environnemental, qui favorisent des indicateurs clés de la santé cardiovasculaire, tels qu’une alimentation maigre, une activité physique élevée, et des niveaux de glucose et de pression artérielle constamment bas. Ces facteurs contribuent à une santé vasculaire optimale dès la petite enfance. En fait, le style de vie des Tsimane illustre de nombreux principes fondamentaux de la santé cardiovasculaire, notamment ceux de l’American Heart Association. Les principales distinctions entre les Tsimane et leurs homologues urbanisés résident dans l’alimentation et l’activité physique, les deux critères où les adultes américains obtiennent les scores les plus bas. Les Tsimane s’engagent dans des niveaux élevés d’activités physiques tout au long de l’année, avec une moyenne d’environ 17 000 pas par jour. Des études ont montré que l’activité physique atténue l’augmentation de la rigidité artérielle liée à l’âge. Une méta-analyse récente a trouvé que les interventions d’exercice aérobique soutenues réduisent la rigidité artérielle, notamment les mesures de la vitesse de l’onde de pouls. Ce mécanisme repose sur une amélioration de l’homéostasie des vaisseaux sanguins par divers processus, y compris la réduction du stress oxydatif vasculaire. De plus, le régime alimentaire des Tsimane est riche en glucides, en fibres, et pauvre en graisses, avec une forte consommation de micronutriments comme le potassium et le magnésium. Ce régime alimentaire ressemble à celui recommandé pour une bonne santé cardiaque, mettant l’accent sur les graisses saines, les fibres alimentaires, les grains entiers, les protéines de bonne source, et la limitation des sucres raffinés et des aliments transformés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/aged-hunter-gatherers-exhibit-low-arterial-stiffness/

Impact de la Pollution de l’Air par les Particules Fines sur la Fibrose Myocardique : Une Étude Rétrospective

L’exposition à la pollution de l’air par les particules fines, notamment les particules PM2.5, est bien établie comme un facteur augmentant la mortalité et le risque de conditions liées à l’âge. Le principal mécanisme sous-jacent serait l’inflammation chronique, qui découle des interactions entre les particules inhalées et les cellules des tissus épithéliaux, entraînant des conséquences telles que la fibrose. Cette fibrose, qui est une dysfonction dans l’entretien normal des tissus, se caractérise par la formation d’une matrice extracellulaire excessive, créant des structures semblables à des cicatrices qui altèrent le fonctionnement des tissus. Dans ce contexte, des chercheurs ont corrélé l’augmentation de la fibrose dans le tissu cardiaque avec une exposition prolongée aux particules, ce qui n’est pas surprenant compte tenu des données épidémiologiques établissant un lien entre les maladies cardiovasculaires et l’exposition aux particules. Les particules PM2.5, qui ont un diamètre aérodynamique de 2,5 µm ou moins, sont les composants les plus étudiés de la pollution de l’air. Elles sont associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires, telles que l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque et les AVC, et favorisent le développement de facteurs de risque cardiovasculaires comme l’hypertension et le diabète. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 31 % des maladies cardiovasculaires sont attribuables à des facteurs environnementaux. Cependant, les mécanismes physiopathologiques sous-jacents à l’exposition aux PM2.5 menant à des résultats cardiovasculaires défavorables ne sont pas encore clairs. Les mécanismes hypothétiques incluent le stress oxydatif, l’inflammation et la stimulation autonome, qui pourraient entraîner l’activation des fibroblastes cardiaques et une augmentation du dépôt de protéines de la matrice extracellulaire. Étant donné son rôle dans le remodelage ventriculaire maladaptatif, la fibrose myocardique pourrait potentiellement médiatiser les effets cardiovasculaires défavorables de la pollution de l’air par les particules et aider à expliquer certaines des variations dans la progression de l’insuffisance cardiaque et d’autres événements cardiaques indésirables non expliqués par les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels. Cette étude rétrospective visait à déterminer la relation entre l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant par les PM2.5 et l’étendue de la fibrose myocardique diffuse quantifiée par IRM cardiaque. Des patients atteints de cardiomyopathie dilatée (DCM) ou des témoins avec des résultats normaux à l’IRM cardiaque ont été inclus. La fibrose myocardique diffuse a été quantifiée à l’aide de scores z de cartographie T1 native par IRM cardiaque. Au total, 694 patients (âge moyen de 47 ans) ont été inclus. Dans des modèles multivariés, chaque augmentation de 1 µg/m3 de l’exposition moyenne annuelle aux PM2.5 était associée à une augmentation de 0,30 du score z T1 natif chez les patients atteints de DCM et à une augmentation de 0,27 chez les témoins. En conclusion, une exposition à long terme plus élevée à la pollution de l’air par des particules fines ambiantes est associée à une fibrose myocardique diffuse plus importante. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/long-term-exposure-to-particulate-air-pollution-correlates-with-greater-fibrosis-in-heart-tissue/

Évolution des Maladies Cardiovasculaires : Progrès et Défis

Au cours des 50 dernières années, les tendances en matière de maladies cardiovasculaires constituent une véritable réussite pour la santé publique et le progrès médical. Malgré le vieillissement démographique qui entraîne une augmentation des maladies liées à l’âge, le risque pour chaque individu de subir les conséquences les plus graves des maladies cardiovasculaires a diminué. Toutefois, la maladie cardiovasculaire athérosclérotique demeure la principale cause de mortalité humaine, et la croissance des plaques athérosclérotiques dans les artères reste largement irréversible. Pour chaque individu chanceux qui connaît une régression de la plaque grâce à une combinaison agressive de changements de mode de vie et de médicaments, beaucoup d’autres ne voient aucun bénéfice. Bien que l’incidence des événements graves, tels que les crises cardiaques, ait diminué, les décès surviennent désormais à la suite d’autres conséquences de la plaque athéroscléreuse. De nouvelles approches et de meilleures thérapies sont donc indispensables. La maladie cardiaque a été la principale cause de décès aux États-Unis pendant plus d’un siècle, mais les 50 dernières années ont vu une diminution substantielle (66 %) des taux de mortalité liés aux maladies cardiaques, y compris une baisse de près de 90 % des décès dus aux crises cardiaques, selon de nouvelles recherches. Pendant cette période, des changements majeurs ont été observés dans les types de maladies cardiaques entraînant des décès, avec de fortes augmentations des décès dus à l’insuffisance cardiaque, aux arythmies et à l’hypertension cardiaque. L’analyse des données des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a révélé que les maladies cardiaques représentaient près d’un tiers de tous les décès (31 %) parmi les adultes âgés de 25 ans et plus de 1970 à 2022. Au cours de cette période de 52 ans, les taux de mortalité dus aux maladies cardiaques ont considérablement diminué, passant de 41 % de l’ensemble des décès en 1970 à 24 % en 2022. En 1970, plus de la moitié des personnes décédées de maladies cardiaques (54 %) étaient mortes à la suite d’une crise cardiaque. Le taux de mortalité ajusté en fonction de l’âge a diminué de 89 % d’ici 2022, lorsque moins d’un tiers des décès dus à des maladies cardiaques (29 %) étaient causés par une crise cardiaque. En revanche, pendant cette période, le taux de mortalité ajusté en fonction de l’âge pour tous les autres types de maladies cardiaques (y compris l’insuffisance cardiaque, l’hypertension cardiaque et l’arythmie) a augmenté de 81 %, représentant 9 % de tous les décès dus à des maladies cardiaques en 1970 et 47 % en 2022. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/cardiovascular-mortality-is-shifting-in-character/

Impact potentiel de l’infection par le cytomégalovirus sur les maladies liées à l’âge

Les chercheurs analysent les données épidémiologiques pour estimer la contribution de l’infection par le cytomégalovirus (CMV) aux maladies liées à l’âge. Cette analyse suppose une relation de causalité, en comparant le statut d’infection avec la présence ou l’absence de conditions spécifiques liées à l’âge. Le CMV est un type d’infection à virus herpes très répandu, avec plus de 90 % des personnes âgées testées positives. On pense que l’infection par le CMV perturbe le système immunitaire adaptatif des personnes âgées, entraînant soit un excès de signaux inflammatoires, soit une expansion des cellules T mémoires dédiées à ce virus, au détriment des cellules T capables de répondre à de nouvelles menaces. Cela contribue à une apparition et une progression plus rapides des conditions liées à l’âge.

Une étude a été menée sur 8 934 individus âgés durant la période 2016-2020, dans le cadre de l’étude sur la santé et la retraite aux États-Unis (HRS). Les chercheurs ont cherché à quantifier la proportion de maladies qui pourraient être évitées grâce à un traitement potentiel du CMV. Dans leur intervention hypothétique, le traitement améliorerait le contrôle immunitaire du CMV, abaissant les niveaux d’anticorps IgG au-dessus du premier quartile à ceux des trois quarts inférieurs. Ils ont estimé les fractions attribuables de niveaux de CMV du premier quartile pour sept issues de santé : maladies cardiaques, AVC, hypertension, hypercholestérolémie, cancers, diabète, et difficultés dans les activités de la vie quotidienne, en utilisant une approche basée sur la régression logistique.

Les résultats montrent qu’une intervention hypothétique visant à diminuer les niveaux d’IgG du CMV en 2016 pourrait réduire les cas de diabète de 3,57 points de pourcentage et les cas d’hypertension de 1,81 point de pourcentage chez les femmes blanches non hispaniques. Pour les hommes blancs non hispaniques, la même intervention entraînerait une réduction de 2,43 points de pourcentage des cas de diabète, 2,89 points de pourcentage des maladies cardiaques et 2,52 points de pourcentage des cas d’hypertension. Ces résultats fournissent des preuves préliminaires de l’impact potentiel sur la santé publique d’une intervention contre le CMV, en particulier sur l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/estimating-the-harms-done-by-cytomegalovirus-infection/

Réduction de la pression artérielle et risque de démence : résultats d’une étude en milieu rural en Chine

La pression artérielle élevée est un problème de santé majeur qui est connu pour causer des dommages à divers tissus sensibles du corps. Ce phénomène est particulièrement alarmant dans le cas du cerveau, où une hypertension peut entraîner des micro-hémorragies, laissant derrière elles des zones de dommages permanents, appelées hyperintensités, visibles lors de l’imagerie cérébrale. Ces lésions s’accumulent au fil du temps et sont étroitement liées à une diminution de la fonction cognitive ainsi qu’au développement de la démence, qui est l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Un récent essai clinique a étudié l’impact de la réduction de la pression artérielle sur le risque de démence chez 33 995 individus âgés de 40 ans et plus souffrant d’hypertension non contrôlée en milieu rural en Chine. L’étude a réparti aléatoirement 163 villages en deux groupes : un groupe bénéficiant d’une intervention dirigée par des prestataires de soins communautaires non médecins et un groupe recevant des soins habituels. Dans le groupe d’intervention, des prestataires de soins formés ont initié et ajusté les médicaments antihypertenseurs selon un protocole simple, visant à atteindre des objectifs de pression artérielle systolique et diastolique spécifiques. Au cours de 48 mois, le groupe d’intervention a montré une réduction nette de la pression artérielle systolique de 22,0 mmHg et diastolique de 9,3 mmHg par rapport au groupe de soins habituels. De plus, le risque de démence toutes causes confondues était significativement plus faible dans le groupe d’intervention, avec un ratio de risque de 0,85. Les événements indésirables graves étaient également moins fréquents dans ce groupe, avec un ratio de risque de 0,94. Ces résultats indiquent qu’une réduction intensive de la pression artérielle est efficace pour diminuer le risque de démence chez les patients souffrant d’hypertension. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/blood-pressure-control-reduces-dementia-risk/

Omada Health : Une entreprise de santé numérique se prépare à son introduction en bourse

Omada Health est une entreprise de santé numérique qui se concentre sur la prévention et la gestion des maladies chroniques grâce à un modèle de changement de comportement. Fondée en 2012, l’entreprise a évolué d’un prestataire virtuel de gestion du diabète et du poids à une plateforme de prévention complète. Omada Health prévoit de lever 158 millions de dollars lors de son introduction en bourse, ce qui valoriserait l’entreprise à environ 1,1 milliard de dollars. En ciblant les causes profondes et les premières étapes des maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et l’obésité, Omada vise à prévenir et à ralentir leur progression, à réduire les complications et à améliorer la qualité de vie de ses membres. L’entreprise a levé plus de 500 millions de dollars jusqu’à présent, dont un financement de 192 millions de dollars lors de la série E en 2022, et prévoit de s’inscrire à la Bourse Nasdaq sous le symbole ‘OMDA’. Le modèle de santé numérique d’Omada s’appuie sur des dispositifs connectés, le partage de données en temps réel et des interventions comportementales personnalisées pour soutenir les individus entre les visites cliniques. L’approche de l’entreprise combine diverses technologies, y compris des outils alimentés par l’IA, avec un coaching humain personnalisé pour gérer virtuellement les conditions chroniques, y compris des programmes pour le prédiabète, le diabète, l’hypertension, les affections musculosquelettiques et les soins d’obésité basés sur GLP-1. Les participants reçoivent des kits comprenant des dispositifs tels que des balances intelligentes, des lecteurs de pression artérielle et des moniteurs de glucose en continu, associés à des applications activées par l’IA, comme des outils d’intelligence nutritionnelle, pour aider les membres à adopter et à maintenir des comportements plus sains. En intégrant les données de ses membres dans leurs dossiers de santé électroniques, Omada vise également à permettre aux prestataires de soins primaires de prendre des décisions plus éclairées et d’intervenir plus tôt. L’entreprise met un accent particulier sur la démonstration que ses approches sont basées sur des preuves et a publié des résultats validés dans au moins 29 publications évaluées par des pairs. Elle prétend également générer des économies significatives pour les employeurs, suggérant qu’elle peut générer plus de 2 000 dollars d’économies médicales par membre après deux ans, et affiche un taux de fidélisation des clients de 90 % sur trois ans. La date exacte de l’introduction en bourse d’Omada n’a pas encore été annoncée. Source : https://longevity.technology/news/prevention-focused-unicorn-omada-health-plots-ipo/

Développement du Lorundrostat : Une avancée majeure dans le traitement de l’hypertension résistante

Les médicaments à petites molécules présentent une variabilité métabolique humaine qui entraîne des effets souvent modestes et des réponses très variées parmi les patients. Certains bénéficient peu des traitements, d’autres rencontrent des effets secondaires limitant leur utilisation, et il existe toujours la possibilité de développer de nouveaux médicaments adaptés à ces patients. Les investisseurs, quant à eux, préfèrent minimiser les risques et privilégient les investissements dans le développement de médicaments pour des marchés éprouvés et des mécanismes d’action bien établis. Ainsi, chaque fois qu’il existe un marché significatif pour des médicaments à petites molécules visant un résultat spécifique, comme le contrôle de la pression artérielle, le développement de nouveaux médicaments se poursuit, ce qui soulève la question de savoir si cela est bénéfique ou non. Une grande partie des investissements et des activités de l’industrie pharmaceutique est consacrée à la production de médicaments « me too » et à des améliorations incrémentielles. Les résultats de l’essai Launch-HTN montrent que le lorundrostat, un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone, est un traitement sûr et efficace pour les personnes souffrant d’hypertension incontrôlée ou résistante, montrant des réductions de la pression artérielle dans une population de patients large et diverse. Cet essai représente la plus grande étude de phase trois sur un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone pour le traitement de l’hypertension. Les résultats de cet essai sont une étape majeure vers la mise à disposition du premier traitement ciblé pour l’hypertension incontrôlée ou résistante, ce qui pourrait bénéficier à des millions de personnes touchées par cette condition. En dépit des traitements disponibles, plus de 40 % des adultes souffrant d’hypertension dans le monde n’atteignent pas leur objectif de pression artérielle, ce qui souligne le besoin urgent d’explorer de nouvelles thérapies. Le cheminement de l’aldostérone joue un rôle crucial dans la régulation de la pression artérielle, et les complications qui en découlent incluent des problèmes cardiaques et rénaux. Environ 30 % des personnes hypertendues présentent une dysrégulation de l’aldostérone, signifiant que le mécanisme naturel de contrôle de l’aldostérone est perturbé. Le lorundrostat a été conçu pour réduire les niveaux d’aldostérone en inhibant l’enzyme CYP11B2, responsable de sa production. L’essai Launch-HTN a été un essai contrôlé randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo de phase 3, qui a recruté des participants adultes éligibles n’ayant pas atteint leur objectif de pression artérielle malgré la prise de deux à cinq médicaments antihypertenseurs. Le lorundrostat administré à une dose de 50 mg par jour a démontré des réductions cliniquement significatives et soutenues de la pression artérielle systolique, avec une réduction de 16,9 mmHg à la semaine 6 (ajustée de -9,1 mmHg par rapport au placebo) et de 19 mmHg à la semaine 12 (ajustée de -11,7 mmHg par rapport au placebo). Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/an-example-of-continued-efforts-to-expand-the-portfolio-of-antihypertensive-drugs/

L’Impact de l’Activité Physique sur l’Hypertension et la Mortalité chez les Personnes Âgées

Il existe une tendance chez les personnes non en forme à se sentir découragées en voyant les personnes en forme, comme si un fossé insurmontable les séparait des bénéfices de l’exercice. Cependant, les données sur l’exercice et la santé montrent que plus une personne est éloignée d’un niveau de forme optimale, plus elle tire de bénéfices d’un exercice modéré. En effet, les études montrent que les personnes âgées qui s’engagent dans des activités légères, comme marcher ou jardiner, sont en bien meilleure santé que celles qui sont sédentaires. Cela est vrai indépendamment de l’impact du vieillissement ou des maladies. Une étude récente sur les patients hypertendus a révélé que ceux qui sont les plus sédentaires ont un pronostic moins bon que ceux qui exercent au moins un peu. Devenir plus actif est une des meilleures façons de traiter l’hypertension, bien que les médicaments antihypertenseurs soient souvent perçus comme une option plus rapide pour contrôler la pression artérielle. L’hypertension est un problème de santé majeur, touchant plus d’un milliard de personnes dans le monde et représentant un facteur de risque significatif pour les maladies cardiovasculaires. Une augmentation de la pression artérielle systolique et diastolique double le risque de maladies cardiovasculaires. Même chez les personnes âgées traitées avec des médicaments antihypertenseurs, des niveaux élevés de pression artérielle sont associés à des événements cardiovasculaires et à une mortalité accrue. Par conséquent, il est crucial de se concentrer sur la réduction de la pression artérielle chez les personnes âgées souffrant d’hypertension. Une étude transversale utilisant des données du National Health and Nutrition Examination Survey a impliqué des participants âgés de 65 ans ou plus atteints d’hypertension. Les résultats ont montré que ceux qui étaient physiquement actifs avaient moins de comorbidités que ceux qui ne l’étaient pas. Une corrélation négative a été observée entre l’activité physique et la pression artérielle systolique, tandis qu’une corrélation positive a été notée avec la pression artérielle diastolique. Le risque de mortalité était beaucoup plus élevé dans le groupe inactif, même après avoir contrôlé des facteurs tels que l’âge, le sexe et la race. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour réduire le risque d’hypertension et de mortalité chez les patients âgés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/it-is-never-too-late-to-take-up-exercise-even-when-hypertensive/