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Infections persistantes et accélération du vieillissement : Mécanismes et implications

L’infection persistante par le VIH, le virus de l’herpès ou d’autres pathogènes capables d’échapper ou de subvertir le système immunitaire peut être considérée comme un facteur d’accélération du vieillissement. Les dysfonctionnements causés par ces infections touchent principalement le système immunitaire, ce qui a des répercussions négatives sur le fonctionnement des tissus et des systèmes dans tout le corps. Le vieillissement est perçu comme une accumulation de dommages, et les infections persistantes engendrent des formes de dommages qui se chevauchent avec ceux générés au cours du vieillissement normal. Les modèles de vieillissement traditionnels supposent que des processus tels que la sénescence cellulaire ou les altérations épigénétiques se produisent dans des conditions stériles. Cependant, les humains sont exposés à des infections virales, bactériennes, fongiques et parasitaires tout au long de leur vie, dont beaucoup peuvent persister à long terme dans les tissus et les nerfs de l’hôte. Ces pathogènes, en particulier les virus de l’herpès, ainsi que certaines bactéries et parasites intracellulaires, expriment des protéines et des métabolites capables d’interférer avec la signalisation immunitaire de l’hôte, la fonction mitochondriale, l’expression génique et l’environnement épigénétique. Cet article passe en revue les mécanismes clés par lesquels les agents infectieux peuvent accélérer les caractéristiques du vieillissement humain. Cela inclut le détournement des mitochondries de l’hôte pour obtenir des substrats de réplication, ou l’expression de protéines qui faussent la signalisation des voies de régulation de la longévité de l’hôte. L’article explore également comment l’activité des pathogènes contribue au développement de maladies liées à l’âge, par exemple, les plaques amyloïdes de la maladie d’Alzheimer peuvent agir comme un peptide antimicrobien en réponse à une infection. En général, de nombreux pathogènes déséquilibrent la signalisation immunométabolique, ce qui peut influencer l’efficacité des interventions sur la santé, telles que le rapamycine à faible dose, la metformine, le glutathion et le NAD+. Le manque de diagnostics capables de détecter l’activité des pathogènes résidents dans les tissus constitue un obstacle critique. Des outils émergents – tels que les tests protéiques ultrasensibles, l’ARN libre circulant, et le profilage du répertoire immunitaire – pourraient permettre d’intégrer la détection des pathogènes dans le suivi de l’âge biologique. Intégrer l’infection dans les modèles de vieillissement est essentiel pour mieux caractériser les moteurs de la sénescence et pour optimiser les stratégies thérapeutiques ciblant à la fois les contributeurs hôtes et microbiaux au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mechanisms-involved-in-the-acceleration-of-aging-via-persistent-infection/

L’impact des agonistes des récepteurs GLP-1 sur le vieillissement : Évidence et débats

Le débat sur l’impact des médicaments agonistes des récepteurs GLP-1, comme le sémaglutide, sur les mécanismes du vieillissement, indépendamment de la perte de poids, est un sujet d’intérêt croissant. Les récepteurs GLP-1, présents dans divers organes, y compris le cerveau, soulèvent la possibilité de résultats au-delà de la réduction de l’appétit et de l’apport calorique. Cependant, la question demeure de savoir si ces résultats ralentissent le vieillissement de manière significative par rapport aux effets de la perte de poids. Des données mécanistes et épidémiologiques indiquent que l’excès de tissu adipeux viscéral accélère le vieillissement, notamment par l’accumulation de cellules sénescentes et une métabolisme diabétique nuisible. La perte de poids est donc essentielle pour réduire l’âge biologique, rendant difficile l’argument selon lequel les agonistes GLP-1 pourraient avoir un effet sur le vieillissement en dehors de la perte de poids. Une étude sur des souris utilisant de faibles doses d’exénatide, insuffisantes pour induire une perte de poids, a toutefois montré des effets sur le vieillissement, suggérant que l’agonisme des récepteurs GLP-1 dans l’hypothalamus pourrait influencer le rythme du vieillissement. En outre, une étude clinique récente a testé l’effet du sémaglutide sur le vieillissement épigénétique chez des personnes vivant avec le VIH, qui présentent un vieillissement biologique accéléré et des complications métaboliques. Les résultats d’un essai contrôlé randomisé ont révélé que le sémaglutide ralentissait l’âge épigénétique dans ce groupe, avec des diminutions significatives dans plusieurs horloges épigénétiques validées, et a montré un ralentissement de l’inflammation, ainsi que des effets bénéfiques sur le cœur et le cerveau. Ces résultats fournissent des preuves cliniques que le sémaglutide modifie des biomarqueurs épigénétiques du vieillissement, justifiant une évaluation plus approfondie des agonistes GLP-1 pour l’extension de la longévité en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/semaglutide-modestly-reduces-epigenetic-age-in-overweight-individuals/

Les inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosidiques : un espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

Les inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosidiques (NRTIs) ont été initialement développés pour traiter l’infection par le VIH, en interférant avec la capacité du virus à se répliquer. Cependant, des recherches récentes ont mis en évidence des preuves épidémiologiques suggérant que cette classe de médicaments pourrait également ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs se concentrent sur la réduction de l’inflammation comme mécanisme principal, tout en considérant qu’il est plausible que cet effet soit dû à l’interférence des NRTIs dans les activités nuisibles des éléments transposables. Ces éléments, tels que les rétrotransposons, représentent en grande partie des restes génétiques d’anciennes infections virales et composent une fraction importante du génome. Bien que ces séquences soient réprimées pendant la jeunesse, elles deviennent actives avec l’âge et les changements épigénétiques qui l’accompagnent, entraînant des dommages mutationnels, des réponses immunitaires innées et d’autres préjudices. Pour explorer cette hypothèse, les chercheurs ont examiné 24 ans de données de patients issues de la base de données de la Veterans Health Administration des États-Unis, qui est principalement constituée d’hommes, ainsi que 14 ans de données de la base de données MarketScan, qui représente une population plus large. Ils ont identifié plus de 270 000 patients âgés d’au moins 50 ans prenant des médicaments pour le VIH ou l’hépatite B, excluant ceux ayant déjà reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Après ajustement pour divers facteurs susceptibles d’influer sur les résultats, les chercheurs ont conclu que le risque réduit de développer la maladie d’Alzheimer parmi les patients sous NRTIs était significatif. Contrairement à d’autres types de médicaments antirétroviraux, les NRTIs ont montré un effet protecteur contre cette maladie neurodégénérative, ce qui incite les chercheurs à proposer des tests cliniques pour évaluer leur potentiel à prévenir l’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/nucleoside-reverse-transcriptase-inhibitors-may-slow-the-development-of-alzheimers-disease/