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Évolution des cellules souches neurales et neurogenèse avec le vieillissement

Les chercheurs publiant dans Aging Cell ont utilisé la transcriptomique unicellulaire pour découvrir de nouvelles perspectives sur la façon dont les cellules souches neurales (CSN) évoluent avec le vieillissement. Le cerveau adulte génère de nouveaux neurones, notamment dans l’hippocampe, qui est essentiel à la formation de la mémoire. Cependant, la neurogenèse est limitée à des niches spécifiques et ne se produit pas dans tout le cerveau. Les CSN, qui peuvent se différencier en progéniteurs neuraux (PN) et en astrocytes, sont hétérogènes et proviennent de différentes lignées cellulaires, ce qui entraîne des différences fonctionnelles. Un défi majeur est que les CSN passent la majorité de leur temps dans un état quiescent, rendant leur identification difficile. Elles sont généralement notées par l’absence de marqueurs de prolifération, ce qui complique les analyses dans divers contextes. De plus, des marqueurs partagés entre les types cellulaires, comme Sox2 et GFAP, compliquent leur distinction. Des efforts antérieurs pour identifier les sous-types de CSN à l’aide de biomarqueurs ont échoué, car la diversité des sous-types rend l’utilisation de protéines rapporteurs fluorescentes difficile. En analysant plusieurs ensembles de données de séquençage d’ARN, les chercheurs ont pu identifier des similitudes entre différentes études, bien qu’il y ait des variations dans les méthodes et les modèles animaux utilisés. Ils ont découvert l’expression de deux gènes communs représentant les CSN et dix gènes représentant les PN. Leur analyse a également établi un lien entre les CSN et des gènes comme Ecrg4, dont la déficience favorise la prolifération et améliore la cognition. L’épuisement des CSN est directement lié à la perte progressive de la neurogenèse et de la mémoire avec l’âge, avec des changements épigénétiques et une inflammation accrue observés dès 4,5 mois chez certaines cellules de souris. Les CSN sénescentes, tout comme d’autres types cellulaires, montrent une augmentation de marqueurs de sénescence, tandis que le microenvironnement des CSN âgées est caractérisé par une perte de communication chimique. Bien que les chercheurs n’aient pas encore élucidé tous les sous-types de CSN, ils ont identifié des cibles potentielles pour promouvoir la prolifération des CSN et limiter les effets de la sénescence cellulaire. Ils appellent à une analyse plus approfondie des types cellulaires dans le cerveau vieillissant. Source : https://www.lifespan.io/news/new-insights-into-how-neural-stem-cells-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-insights-into-how-neural-stem-cells-age

Le Rôle des Astrocytes dans les Conditions Neurodégénératives : Une Nouvelle Perspective

L’appréciation croissante du rôle des cellules de soutien, en particulier des astrocytes, dans la progression des conditions neurodégénératives, est au cœur des recherches récentes. Pendant plus d’un siècle, les astrocytes ont été considérés comme de simples cellules de soutien pour les neurones. Cependant, des études récentes ont révélé que ces cellules ne sont pas homogènes, mais qu’elles constituent plutôt des sous-populations hétérogènes qui diffèrent en fonction de leur transcriptomique, de leur signature moléculaire, de leur fonction et de leur réponse à des conditions physiologiques et pathologiques. Les astrocytes réactifs, qui subissent des changements maladaptatifs en réponse aux dommages causés par le vieillissement et les maladies, jouent un double rôle : bien qu’ils provoquent une inflammation, ils sont également impliqués dans la réparation des lésions et le remodelage des tissus. Cette dualité peut rendre leur action à la fois bénéfique et nuisible. La recherche se concentre sur les différences phénotypiques des astrocytes dans des conditions de santé et de maladie, en mettant l’accent sur l’hippocampe, une région clé pour l’apprentissage et la mémoire, souvent affectée par des troubles liés à l’âge et la maladie d’Alzheimer. Les astrocytes montrent une hétérogénéité morphologique et fonctionnelle dans différentes régions du cerveau, liée à leurs fonctions variées. Par exemple, dans les régions hippocampiques CA1 et CA3, les astrocytes présentent des hétérogénéités spécifiques qui les rendent aptes à interagir avec les circuits neuronaux complexes. En réponse à des stimuli physiologiques ou pathologiques, comme le vieillissement inflammatoire ou la neuroinflammation liée à la maladie d’Alzheimer, les astrocytes réagissent différemment, ce qui souligne l’importance de comprendre ces différences pour développer des thérapies ciblées sur les astrocytes. Les modifications des astrocytes peuvent affecter l’unité neurovasculaire et la barrière hémato-encéphalique, influençant ainsi d’autres populations cellulaires du cerveau. En fin de compte, il est crucial de comprendre si les différences phénotypiques des astrocytes peuvent expliquer la vulnérabilité variée des zones hippocampiques au vieillissement ou à des agressions spécifiques, afin de concevoir de nouvelles thérapies visant à prévenir ou traiter les troubles neurodégénératifs. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/targeting-the-behavior-of-astrocytes-in-the-treatment-of-neurodegenerative-conditions/

L’Impact de l’Exercice Physique sur le Vieillissement Cérébral et les Maladies Liées à l’Âge

Les bienfaits de la condition physique et de l’activité physique qui en découle incluent un ralentissement du vieillissement cérébral. Bien que les données humaines ne soient que corrélationnelles, des études sur des animaux ont démontré une relation causale entre l’exercice physique et l’amélioration de la santé, ainsi qu’un ralentissement des processus de vieillissement. Les chercheurs examinent ici la biologie moléculaire du vieillissement des cellules cérébrales et corporelles, mettant en évidence que l’expression génique dans le cerveau diminue considérablement plus qu’ailleurs dans le corps avec l’âge, et que l’exercice physique peut atténuer ces changements. Des études ont révélé que les niveaux d’expression de divers gènes subissent des modifications au fur et à mesure que les individus vieillissent, le vieillissement étant un facteur principal contribuant aux maladies liées à l’âge. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les gènes du vieillissement en utilisant des données RNAseq de 32 tissus humains provenant du projet Genotype-Tissue Expression (GTEx). Les ensembles de données RNAseq du Gene Expression Omnibus (GEO) ont été utilisés pour étudier si les gènes du vieillissement provoquent des maladies liées à l’âge, ou si des solutions anti-vieillissement pourraient inverser l’expression des gènes du vieillissement. Les altérations du transcriptome liées au vieillissement montrent que le vieillissement cérébral diffère considérablement de celui du reste du corps, et que les tissus cérébraux sont classés en quatre groupes selon leurs altérations transcriptomiques liées au vieillissement. De nombreux gènes ont été régulés à la baisse pendant le vieillissement cérébral par rapport au vieillissement des tissus corporels, avec des fonctions enrichies dans la fonction synaptique, la ubiquitination, la traduction mitochondriale et l’autophagie. L’analyse du transcriptome des maladies liées à l’âge et des solutions pour ralentir le vieillissement a montré que les gènes du vieillissement régulés à la baisse dans l’hippocampe subissaient une régulation encore plus forte à la baisse dans la maladie d’Alzheimer, mais que cette régulation à la baisse était efficacement inversée par une activité physique élevée. De plus, la perte de neurones observée pendant le vieillissement était inversée par une activité physique élevée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/physical-activity-slows-age-related-transcriptomic-changes-in-brain-cells/