Étiquette : études épidémiologiques

Les inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosidiques : un espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

Les inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosidiques (NRTIs) ont été initialement développés pour traiter l’infection par le VIH, en interférant avec la capacité du virus à se répliquer. Cependant, des recherches récentes ont mis en évidence des preuves épidémiologiques suggérant que cette classe de médicaments pourrait également ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs se concentrent sur la réduction de l’inflammation comme mécanisme principal, tout en considérant qu’il est plausible que cet effet soit dû à l’interférence des NRTIs dans les activités nuisibles des éléments transposables. Ces éléments, tels que les rétrotransposons, représentent en grande partie des restes génétiques d’anciennes infections virales et composent une fraction importante du génome. Bien que ces séquences soient réprimées pendant la jeunesse, elles deviennent actives avec l’âge et les changements épigénétiques qui l’accompagnent, entraînant des dommages mutationnels, des réponses immunitaires innées et d’autres préjudices. Pour explorer cette hypothèse, les chercheurs ont examiné 24 ans de données de patients issues de la base de données de la Veterans Health Administration des États-Unis, qui est principalement constituée d’hommes, ainsi que 14 ans de données de la base de données MarketScan, qui représente une population plus large. Ils ont identifié plus de 270 000 patients âgés d’au moins 50 ans prenant des médicaments pour le VIH ou l’hépatite B, excluant ceux ayant déjà reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Après ajustement pour divers facteurs susceptibles d’influer sur les résultats, les chercheurs ont conclu que le risque réduit de développer la maladie d’Alzheimer parmi les patients sous NRTIs était significatif. Contrairement à d’autres types de médicaments antirétroviraux, les NRTIs ont montré un effet protecteur contre cette maladie neurodégénérative, ce qui incite les chercheurs à proposer des tests cliniques pour évaluer leur potentiel à prévenir l’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/nucleoside-reverse-transcriptase-inhibitors-may-slow-the-development-of-alzheimers-disease/

L’impact potentiel des microplastiques sur la santé humaine : une étude préliminaire

L’évidence épidémiologique concernant l’exposition aux microplastiques et nanoplastiques et leur contribution aux maladies liées à l’âge est actuellement limitée. Bien que l’intérêt pour ce sujet soit croissant et que des études plus importantes soient à prévoir dans les deux prochaines décennies, les données disponibles demeurent insuffisantes comparées à celles sur la pollution de l’air. Les microplastiques, qui sont de petits fragments de plastique mesurant entre 1 nanomètre et 5 millimètres, proviennent de la dégradation de plus gros morceaux de plastique et sont présents dans nos chaînes alimentaires, notre eau potable et l’air que nous respirons. Une étude a examiné les associations entre la concentration de microplastiques dans les eaux côtières des États-Unis et la prévalence de certaines conditions de santé, telles que l’hypertension, le diabète et les AVC, entre 2015 et 2019. Les chercheurs ont utilisé des données de 555 zones de recensement et ont trouvé une corrélation positive entre la concentration de microplastiques et ces maladies. Cependant, il est essentiel de noter que cette corrélation ne prouve pas nécessairement un lien de causalité. Les résultats suggèrent qu’une concentration plus élevée de microplastiques pourrait être associée à une prévalence accrue de certaines maladies, tandis que le cancer ne montre pas de lien cohérent avec cette pollution. Les chercheurs soulignent la nécessité de mener davantage d’études pour établir clairement si les microplastiques causent réellement ces problèmes de santé ou si d’autres facteurs environnementaux ou sociaux pourraient jouer un rôle. Les résultats de cette recherche suscitent des préoccupations quant à la pollution par les microplastiques, mais des investigations plus approfondies sont nécessaires pour tirer des conclusions définitives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/are-microplastics-contributing-to-age-related-conditions/

Impact des régimes à base de plantes sur la mortalité : une méta-analyse

Cette méta-analyse examine plusieurs études épidémiologiques qui ont utilisé un système de classification simple pour évaluer la qualité d’un régime alimentaire ainsi que son caractère végétalien, en se basant sur l’indice des régimes à base de plantes (PDI). Il est possible d’adopter un régime végétalien malsain, caractérisé par une consommation élevée de sucre et de grains transformés. Les résultats montrent que les individus suivant un régime plus végétalien ont une mortalité réduite, à condition que leur alimentation soit saine. Des débats existent concernant les mécanismes expliquant ce résultat, tels que les niveaux d’inflammation et un apport calorique et protéique modérément inférieur. L’adhésion à des régimes à base de plantes a été associée à une meilleure longévité en diminuant l’incidence et la gravité des maladies liées au mode de vie. Des études antérieures sur l’association entre les modèles alimentaires à base de plantes, évalués par les indices PDI, hPDI (indice de régime végétalien sain) et uPDI (indice de régime végétalien malsain), et le risque de mortalité, ont donné des résultats variés. Cette méta-analyse vise à résumer les preuves concernant cette association et à quantifier la relation dose-réponse potentielle à partir de toutes les études de cohorte disponibles. Au total, 11 études de cohorte éligibles (13 ensembles de données) ont été incluses dans cette analyse. Les participants dans le quintile supérieur des PDI et hPDI avaient un risque de mortalité global significativement réduit (ratio de risque combiné pour PDI = 0,85 ; ratio de risque combiné pour hPDI = 0,86) par rapport à ceux dans le quintile le plus bas. En revanche, le quintile le plus élevé de l’uPDI était lié à un risque accru de mortalité (ratio de risque combiné pour uPDI = 1,20). En conclusion, une plus grande adhésion aux modèles alimentaires PDI ou hPDI était associée à un risque de mortalité réduit, tandis que le modèle uPDI était positivement lié au risque de mortalité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/mortality-effects-of-healthy-versus-unhealthy-plant-based-diets/