Étiquette : étude épidémiologique

Impact potentiel de l’infection par le cytomégalovirus sur les maladies liées à l’âge

Les chercheurs analysent les données épidémiologiques pour estimer la contribution de l’infection par le cytomégalovirus (CMV) aux maladies liées à l’âge. Cette analyse suppose une relation de causalité, en comparant le statut d’infection avec la présence ou l’absence de conditions spécifiques liées à l’âge. Le CMV est un type d’infection à virus herpes très répandu, avec plus de 90 % des personnes âgées testées positives. On pense que l’infection par le CMV perturbe le système immunitaire adaptatif des personnes âgées, entraînant soit un excès de signaux inflammatoires, soit une expansion des cellules T mémoires dédiées à ce virus, au détriment des cellules T capables de répondre à de nouvelles menaces. Cela contribue à une apparition et une progression plus rapides des conditions liées à l’âge.

Une étude a été menée sur 8 934 individus âgés durant la période 2016-2020, dans le cadre de l’étude sur la santé et la retraite aux États-Unis (HRS). Les chercheurs ont cherché à quantifier la proportion de maladies qui pourraient être évitées grâce à un traitement potentiel du CMV. Dans leur intervention hypothétique, le traitement améliorerait le contrôle immunitaire du CMV, abaissant les niveaux d’anticorps IgG au-dessus du premier quartile à ceux des trois quarts inférieurs. Ils ont estimé les fractions attribuables de niveaux de CMV du premier quartile pour sept issues de santé : maladies cardiaques, AVC, hypertension, hypercholestérolémie, cancers, diabète, et difficultés dans les activités de la vie quotidienne, en utilisant une approche basée sur la régression logistique.

Les résultats montrent qu’une intervention hypothétique visant à diminuer les niveaux d’IgG du CMV en 2016 pourrait réduire les cas de diabète de 3,57 points de pourcentage et les cas d’hypertension de 1,81 point de pourcentage chez les femmes blanches non hispaniques. Pour les hommes blancs non hispaniques, la même intervention entraînerait une réduction de 2,43 points de pourcentage des cas de diabète, 2,89 points de pourcentage des maladies cardiaques et 2,52 points de pourcentage des cas d’hypertension. Ces résultats fournissent des preuves préliminaires de l’impact potentiel sur la santé publique d’une intervention contre le CMV, en particulier sur l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/estimating-the-harms-done-by-cytomegalovirus-infection/

Impact de la vaccination contre le zona sur le risque de démence chez les personnes âgées

L’étude sur le lien entre la vaccination contre le zona et le risque de démence chez les personnes âgées révèle plusieurs éléments intéressants. D’abord, les personnes qui choisissent de se faire vacciner peuvent avoir une meilleure santé globale, ce qui pourrait influencer les résultats. Ensuite, la vaccination pourrait induire une ‘immunité entraînée’, rendant les individus plus résistants à l’inflammation chronique liée au vieillissement. Enfin, certaines preuves suggèrent que des virus persistants, comme le virus varicelle-zona, pourraient jouer un rôle dans l’apparition et la progression de la démence. Les études épidémiologiques, bien qu’elles ne fournissent pas d’informations sur les mécanismes biologiques, renforcent l’idée que se faire vacciner est bénéfique. Le zona est une infection virale causée par le même virus que la varicelle, et il peut se réactiver chez les personnes âgées ou immunodéprimées. Des études antérieures avaient associé la vaccination contre le zona à des taux de démence plus bas, mais ces études n’avaient pas pris en compte des biais importants. Des chercheurs ont alors identifié une ‘expérience naturelle’ au Pays de Galles, où un programme de vaccination a permis d’étudier la population éligible de 79 ans. En analysant les dossiers de santé de plus de 280 000 adultes âgés n’ayant pas encore de démence, les chercheurs ont comparé ceux qui venaient de devenir éligibles à ceux qui venaient d’atteindre 80 ans, excluant ainsi les biais de comportement. Au cours des sept années suivantes, ils ont observé que le vaccin réduisait l’incidence du zona de 37 % et que, parmi les personnes désormais âgées de 86 et 87 ans, celles ayant reçu le vaccin avaient 20 % moins de chances de développer une démence par rapport aux non-vaccinés. Cette étude met en lumière l’importance de la vaccination et son potentiel impact sur la santé cognitive des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/shingles-vaccination-correlates-with-lower-dementia-risk/

L’impact de l’activité physique sur la mortalité : Une étude sur des jumeaux finlandais

Une étude a été menée pour explorer les liens entre l’activité physique de loisir à long terme et la mortalité, ainsi que l’impact de l’activité physique sur le risque accru de mortalité dû à des prédispositions génétiques aux maladies. Les chercheurs ont analysé des données provenant de 22 750 jumeaux finlandais nés avant 1958, dont l’activité physique a été évaluée en 1975, 1981 et 1990. Le suivi de la mortalité a continué jusqu’à la fin de l’année 2020. Quatre sous-groupes distincts ont été identifiés en fonction de l’activité physique : sédentaires, modérément actifs, actifs et très actifs. À l’issue d’un suivi de 30 ans, il a été observé que la différence de mortalité la plus significative se situait entre les groupes sédentaires et modérément actifs, avec un risque de mortalité réduit de 7 % pour ce dernier. En revanche, un niveau d’activité physique plus élevé n’a pas apporté de bénéfice supplémentaire en termes de mortalité. En ce qui concerne les analyses à court et à long terme, une association claire a été établie à court terme, montrant que plus le niveau d’activité physique était élevé, plus le risque de mortalité était faible. Cependant, à long terme, ceux qui étaient très actifs ne différaient pas en termes de mortalité de ceux qui étaient sédentaires. Les chercheurs ont également examiné si le respect des directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’activité physique avait un effet sur la mortalité et le risque de maladies génétiques. Ces directives recommandent 150 à 300 minutes d’activité modérée ou 75 à 150 minutes d’activité vigoureuse par semaine. L’étude a révélé que le respect de ces recommandations n’entraînait pas de réduction du risque de mortalité ou de modification du risque de maladies génétiques. Même parmi les jumeaux ayant respecté ces niveaux recommandés d’activité physique sur une période de 15 ans, aucune différence statistiquement significative dans les taux de mortalité n’a été observée par rapport à leur jumeau moins actif. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/the-finnish-twin-cohorts-odd-results-for-the-effects-of-exercise-on-mortality/

Relations entre les anomalies microvasculaires rétiniennes et le risque de mortalité chez les adultes américains

Ce texte explore l’association entre les anomalies microvasculaires rétiniennes (AMR) et le risque de mortalité chez les adultes américains. Les AMR, qui comprennent des affections telles que la rétinopathie, le rétrécissement arteriolaire généralisé ou focal, le nicking arteriovenous et la plaque de Hollenhorst, sont fréquentes chez les personnes âgées, même chez celles sans diabète. Ces anomalies sont considérées comme des indicateurs potentiels de maladies cardiovasculaires, reflétant des dommages vasculaires cumulés dus à l’hypertension, au vieillissement et à d’autres processus biologiques. L’étude a inclus 5 775 participants âgés de 40 ans et plus, issus de l’enquête nationale sur la santé et la nutrition des États-Unis de 2005 à 2008. Les AMR et leurs sous-types ont été évalués manuellement à partir de photographies rétiniennes, et les associations entre les AMR et le risque de mortalité toutes causes confondues ainsi que de mortalité spécifique ont été analysées à l’aide de modèles de régression de Cox. Sur les 5 775 participants, 1 251 présentaient des AMR, dont 710 avaient une rétinopathie, 635 avaient un AVN, 64 avaient un FAN, et 21 avaient une plaque de Hollenhorst. Au cours d’un suivi médian de 12,2 ans, 1 488 décès ont été enregistrés. Les résultats montrent que la présence d’AMR et de rétinopathie au départ augmentait le risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité due aux maladies cardiovasculaires. En particulier, le FAN était significativement associé à un risque accru de mortalité pour d’autres causes. Bien que l’AVN n’ait pas montré d’association avec la mortalité dans l’ensemble de la population, il était lié à un risque accru de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire chez les individus obèses. Ces résultats soulignent l’importance de surveiller la santé microvasculaire à travers l’imagerie rétinienne, offrant des perspectives potentielles pour prédire les risques de mortalité associés à des conditions de santé critiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/retinal-microvascular-abnormalities-correlate-with-raised-risk-of-mortality/

Impact des anomalies microvasculaires rétiniennes sur le risque de mortalité chez les adultes

Ce texte examine la corrélation entre les dommages microvasculaires rétiniens et le risque de mortalité chez les adultes américains. Il s’appuie sur une étude qui a inclus 5 775 participants âgés de 40 ans et plus, issus de l’enquête nationale sur la santé et la nutrition aux États-Unis, réalisée entre 2005 et 2008. Les chercheurs ont identifié des anomalies microvasculaires rétiniennes (AMR), telles que la rétinopathie, le rétrécissement arteriolaire général ou focal, le nicking arterioveineux et la plaque de Hollenhorst. Ces anomalies sont courantes chez les personnes âgées, même celles sans diabète, et sont considérées comme des indicateurs potentiels de maladies cardiovasculaires (MCV). Au cours d’un suivi médian de 12,2 ans, 1 488 décès ont été enregistrés, dont 452 liés à des maladies cardiovasculaires, 341 au cancer et 695 à d’autres causes. Les analyses ont montré qu’une AMR et la rétinopathie au départ étaient associées à un risque accru de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire, ce qui souligne l’importance de la santé microvasculaire rétinienne comme marqueur de risque pour la mortalité. De plus, le rétrécissement arteriolaire a été significativement lié à un risque accru de mortalité d’autres causes. Ces résultats mettent en lumière les processus biologiques sous-jacents liés au vieillissement, à l’hypertension et à d’autres facteurs de risque, renforçant l’idée que l’examen des vaisseaux rétiniens pourrait fournir des informations précieuses sur la santé globale et le vieillissement des individus. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/retinal-microvascular-abnormalities-correlate-with-raised-risk-of-mortality/