Étiquette : étude

Impact de la consommation de beurre et d’huiles végétales sur la mortalité

Une étude publiée dans JAMA Internal Medicine suggère qu’une consommation plus élevée de beurre est associée à une mortalité accrue, tandis qu’une consommation plus élevée d’huiles végétales est associée à une mortalité réduite. Des recherches antérieures ont montré que tous les types de graisses alimentaires ne se valent pas. Les résultats encouragent la consommation de graisses insaturées et l’évitement des graisses saturées et des graisses trans. Cependant, dans la vie réelle, les gens ne consomment pas les graisses isolément, d’où la nécessité de se concentrer sur des aliments spécifiques tels que le beurre et les huiles végétales. Le beurre est riche en graisses saturées, tandis que les huiles végétales contiennent principalement des graisses insaturées.

Les chercheurs ont utilisé des données provenant de trois grandes cohortes : l’étude des infirmières, l’étude des infirmières II, et l’étude des professionnels de la santé, comprenant 221 054 adultes suivis pendant jusqu’à 33 ans. Ils ont évalué la consommation de beurre et d’huiles végétales (huile de tournesol, de soja, de maïs, de canola et d’olive) à l’aide de questionnaires sur la fréquence alimentaire. Les résultats ont montré que les participants consommant le plus de beurre avaient un risque de mortalité total supérieur de 15 % par rapport à ceux qui en consommaient le moins.

Les résultats ont également révélé qu’une consommation élevée d’huiles végétales était associée à une réduction de 16 % de la mortalité totale. Les chercheurs ont noté des différences significatives entre les types d’huiles. Une consommation accrue d’huiles de canola, de soja et d’olive était associée à une mortalité totale plus faible, tandis qu’aucune association n’a été trouvée pour les huiles de maïs et de tournesol. Les auteurs ont proposé plusieurs explications pour l’absence d’association entre la consommation d’huile de maïs et la mortalité.

En ce qui concerne la mortalité spécifique, une augmentation de l’huile d’olive, de canola et de soja était inversement liée à la mortalité par cancer, tandis que la consommation de beurre était associée à un risque accru de mortalité par cancer. Les chercheurs ont lié la consommation de beurre à l’inflammation des tissus adipeux, un mécanisme potentiel dans le développement du cancer. En conclusion, même un petit changement, comme remplacer le beurre par des huiles végétales, pourrait contribuer à réduire le risque de mortalité prématurée. Cette étude soutient l’idée de réduire les acides gras saturés dans l’alimentation, conformément aux recommandations de l’American Heart Association. Source : https://www.lifespan.io/news/impact-of-butter-and-plant-based-oils-on-mortality/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=impact-of-butter-and-plant-based-oils-on-mortality

L’impact de l’activité physique sur les horloges épigénétiques et le vieillissement biologique

Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique à travers des biomarqueurs épigénétiques, ont évolué au fil des ans et se sont diversifiées. Contrairement aux premières horloges qui ne prenaient pas en compte la condition physique, les modèles récents montrent une sensibilité accrue à des facteurs tels que l’activité physique. Cependant, malgré ces améliorations, il existe encore des limitations dans leur capacité à évaluer l’impact des interventions sur le vieillissement, car chaque horloge nécessite une calibration spécifique pour chaque intervention, ce qui complique l’évaluation rapide des thérapies de rajeunissement potentielles. Les principales mesures d’âge biologique incluent HorvathAge, HannumAge, SkinBloodAge, LinAge, WeidnerAge, VidalBraloAge, ZhangAge et PhenoAge. La recherche sur le vieillissement s’oriente de plus en plus vers la compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents et l’influence des facteurs de mode de vie, comme l’activité physique, sur ces mécanismes. Des études récentes ont mis en lumière des corrélations significatives entre l’activité physique et le vieillissement épigénétique, notamment avec GrimAge. Une étude a examiné la relation entre les niveaux d’activité physique et les horloges épigénétiques prédits par la méthylation de l’ADN dans un échantillon de population américaine (n = 948, âge moyen de 62 ans, 49 % de femmes). Les résultats ont montré que des niveaux plus élevés d’activité physique étaient associés à des âges biologiques plus jeunes, avec des effets les plus marqués observés pour SkinBloodAge et LinAge. Les analyses par sous-groupes ont révélé que ces associations étaient plus prononcées chez les blancs non hispaniques, les individus ayant un IMC de 25 à 30 et les anciens fumeurs, ce qui suggère que l’impact de l’activité physique varie selon les groupes. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour ralentir le vieillissement biologique et réduire les risques pour la santé liés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-response-of-epigenetic-clocks-to-physical-activity/

L’impact d’une alimentation riche en calories sur le cerveau en seulement cinq jours

Une nouvelle étude publiée dans Nature Metabolism suggère qu’une courte période de consommation d’aliments sucrés et gras peut entraîner des changements cérébraux similaires à ceux observés dans l’obésité et le diabète de type 2. Cette étude, réalisée par l’Hôpital Universitaire de Tübingen, le Centre Allemand de Recherche sur le Diabète et Helmholtz Munich, a recruté 29 jeunes hommes en bonne santé avec un IMC normal. Les participants ont été invités à augmenter leur apport calorique de 1 500 calories par jour pendant cinq jours, en consommant des collations hautement transformées. Les chercheurs ont mesuré divers biomarqueurs avant, après cinq jours et une semaine après la fin de l’expérimentation. Bien que la masse corporelle n’ait pas significativement changé, une augmentation des graisses hépatiques a été observée. Les résultats les plus intrigants concernent la réaction du cerveau à cette augmentation de calories. L’insuline, en plus de stimuler l’absorption du glucose dans les cellules musculaires et graisseuses, joue un rôle crucial dans la régulation de l’appétit et des fonctions cognitives liées aux choix alimentaires. Selon l’hypothèse du ‘cerveau d’abord’, ces réactions pourraient jouer un rôle déterminant dans le développement de la résistance à l’insuline et des troubles métaboliques connexes. Après les cinq jours, les participants ont montré une réponse insulinique accrue dans des régions cérébrales associées à la récompense, suggérant que le cerveau réagit à la suralimentation pour diminuer l’attrait des aliments. Cependant, si cette réponse devient trop forte, elle pourrait inciter à une surconsommation pour atteindre un niveau de satisfaction identique. Une semaine après avoir repris un régime normal, la sensibilité à l’insuline dans certaines régions cérébrales liées à la mémoire et à la cognition a diminué. Les chercheurs soulignent que cette altération pourrait être à l’origine de l’obésité et du diabète de type 2, et que le cerveau des participants s’est montré moins sensible à l’insuline après une courte période d’apport calorique élevé, de manière similaire à ce qui a été observé chez des personnes obèses. L’étude a aussi mis en évidence que, bien que les participants aient retrouvé leurs habitudes alimentaires normales, cela pourrait être dû à leur conscience de participer à une étude, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui commencent à trop manger dans des contextes moins contrôlés. Les chercheurs n’ont pas trouvé de signes de dysfonctionnement périphérique de l’insuline, soutenant l’hypothèse que la résistance à l’insuline cérébrale pourrait précéder les changements métaboliques globaux. Bien que l’étude ait des limitations, notamment un petit échantillon et une courte durée de suivi, elle souligne l’importance de l’insuline dans le cerveau et son rôle potentiel dans le développement de l’obésité. Source : https://www.lifespan.io/news/short-term-overeating-alters-brain-insulin-sensitivity/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=short-term-overeating-alters-brain-insulin-sensitivity