Étiquette : epigénétique

La Dérive Mésenchymateuse : Un Nouveau Chemin vers le Rajeunissement Cellulaire

Dans une étude récente, des chercheurs ont examiné les changements d’expression génique associés au vieillissement et aux maladies en lien avec la transition épithélio-mésenchymateuse. En induisant les facteurs Yamanaka chez des souris, ils ont réussi à rajeunir des cellules et des tissus, inversant certains changements associés au vieillissement. Les changements épigénétiques liés à l’âge entraînent une diminution de la capacité à maintenir l’identité cellulaire, ce qui peut être une cible pour les stratégies de rajeunissement. Les facteurs Yamanaka (OCT4, SOX2, KLF4 et c-MYC) sont bien connus pour leur capacité à reprogrammer des cellules différenciées en cellules souches pluripotentes. Les auteurs se sont concentrés sur le processus de transition mésenchymateuse-épithéliale (MET), qui initie le rajeunissement des fibroblastes en un état pluripotent grâce aux facteurs OSKM.

Les chercheurs ont analysé l’expression génique dans des biopsies de tissus humains pour identifier les tendances liées au vieillissement, notant une augmentation de l’inflammation et une activation des voies associées à la transition épithélio-mésenchymateuse (EMT). Ils ont désigné ce phénomène commun à de nombreux tissus âgés comme le « dérive mésenchymateuse » (MD), défini comme un processus durant lequel les cellules subissent une transition partielle ou complète, compromettant leur identité cellulaire d’origine tout en acquérant de nouvelles caractéristiques mésenchymateuses, telles qu’une altération de la production de matrice extracellulaire (ECM) et une production accrue de cytokines. Cette dérive mésenchymateuse pourrait contribuer à la dysfonction organique liée à l’âge et à diverses maladies.

Pour étudier ce lien, les chercheurs ont analysé des données de biopsies humaines et ont observé une augmentation des gènes associés à la dérive mésenchymateuse dans des tissus affectés par des maladies telles que la fibrose pulmonaire idiopathique, les maladies du foie, les maladies rénales chroniques, la cardiomyopathie, la maladie d’Alzheimer et l’arthrose.

Conscients de ces associations, les chercheurs ont examiné la dérive mésenchymateuse en tant que prédicteur des résultats cliniques, en se concentrant sur la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF). Ils ont divisé les patients atteints d’IPF en groupes selon l’expression des gènes de dérive mésenchymateuse, constatant que la survie médiane était inversement corrélée avec le degré de dérive mésenchymateuse, suggérant que ces gènes pourraient servir de marqueurs pronostiques et de cibles thérapeutiques.

Les chercheurs ont également exploré le potentiel rajeunissant de la dérive mésenchymateuse, se demandant si l’âge biologique, mesuré par des horloges épigénétiques, changerait en modulant les régulateurs de la dérive. En réanalysant des données sur des cellules cancéreuses du sein, ils ont constaté que réprimer ZEB1, un facteur de transcription clé de l’EMT, réduisait l’âge biologique. Cela suggère que cibler la dérive mésenchymateuse pourrait avoir un potentiel rajeunissant.

En utilisant les facteurs Yamanaka pour atténuer la dérive, les chercheurs ont observé que même sans un gène OCT4 fonctionnel, les cellules pouvaient supprimer le programme génique de dérive mésenchymateuse après l’expression des trois autres facteurs. Cela indique que la mitigation de la dérive pourrait être un mécanisme de rajeunissement, indépendamment de l’induction de pluripotence.

Des recherches ultérieures sur des souris âgées ont montré que l’induction prolongée des facteurs OSKM réduisait significativement l’expression des gènes de dérive dans plusieurs organes, tandis que des analyses cellulaires ont révélé des réponses spécifiques selon les types cellulaires. Les résultats suggèrent que l’état partiellement reprogrammé réduit l’expression des gènes de dérive grâce à une MET partielle. Bien que prometteurs, ces résultats nécessitent une validation dans des essais cliniques humains. Source : https://www.lifespan.io/news/partial-reprogramming-rejuvenates-aged-cells-and-tissues/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=partial-reprogramming-rejuvenates-aged-cells-and-tissues

Un Partenariat Innovant pour Démocratiser les Tests Épigénétiques

Le partenariat entre TruDiagnostic et Infinite Epigenetics marque une étape importante dans l’accessibilité des tests épigénétiques pour les consommateurs. TruDiagnostic, reconnu pour ses tests de biomarqueurs épigénétiques, s’associe avec Infinite Epigenetics, qui propose des forfaits d’abonnement à domicile. Ces forfaits incluent des tests sanguins trimestriels combinés à une analyse épigénétique de plus d’un million de sites de méthylation de l’ADN, offrant aux utilisateurs des informations personnalisées sur leur santé, leur vitesse de vieillissement, leur risque de maladie et d’autres indicateurs de santé. Le modèle de Infinite, encore en phase bêta, est conçu pour permettre aux consommateurs d’obtenir des informations précoces sur leur santé, leur promettant de prévenir les maladies avant l’apparition des symptômes. Ce mouvement vers l’accès direct des consommateurs aux outils de longévité reflète une tendance croissante à démocratiser ces technologies auparavant réservées aux laboratoires académiques. TruDiagnostic joue un rôle clé en simplifiant la science derrière les horloges épigénétiques et les biomarqueurs pour un public non spécialisé, rendant les informations sur l’âge biologique et la santé plus accessibles sans nécessiter de visites en clinique. Cependant, cette approche soulève des questions sur la reproductibilité et l’interprétation des données, ainsi que sur l’impact qu’un tel suivi peut réellement avoir sur les choix de vie des consommateurs. En parallèle, TruDiagnostic envisage également d’étendre cette offre au secteur des professionnels de santé, ce qui pourrait encore élargir l’accès aux tests épigénétiques. En rendant ces technologies accessibles au grand public, le partenariat pourrait générer d’importantes quantités de données longitudinales anonymisées, contribuant ainsi à la recherche en vieillissement et en santé. Ce modèle présente à la fois des opportunités et des défis, notamment en matière de responsabilité individuelle et de durabilité. L’avenir de cette initiative dépendra de la capacité des consommateurs à traduire ces scores épigénétiques en changements concrets dans leur mode de vie, mais il est indéniable que les tests de longévité se déplacent vers un public plus large, changeant ainsi le paysage de la santé préventive. Source : https://longevity.technology/news/infinite-epigenetics-brings-trudiagnostic-to-consumers/

Analyse des Profils Épigénétiques et Transcriptomiques dans la Maladie d’Alzheimer

Le coût abordable des outils omiques, associé à la capacité de distinguer le comportement des cellules individuelles à partir d’échantillons de tissus, permet de créer des bases de données de plus en plus grandes sur les profils épigénétiques et transcriptionnels du cerveau vieillissant. Bien que la création de ces bases de données soit intéressante, peu de progrès a été réalisé pour établir un lien de cause à effet concernant les différences observées entre un cerveau âgé et un cerveau jeune. Cette compréhension est essentielle pour développer des thérapies efficaces, mais c’est également ce qui constitue la partie la plus difficile du problème. La maladie d’Alzheimer (MA) est un trouble neurodégénératif se manifestant par un déclin cognitif progressif, mais ses bases épigénétiques restent difficiles à cerner. Dans cette étude, les chercheurs génèrent et intègrent des profils épigénomiques et transcriptomiques de cellules uniques, totalisant 3,5 millions de cellules provenant de 384 échantillons de cerveau post-mortem, répartis sur 6 régions et comprenant 111 individus atteints de MA et des témoins. Ils identifient plus d’un million d’éléments régulateurs cis (cCREs), organisés en 123 modules régulateurs couvrant 67 sous-types cellulaires. L’étude définit des compartiments épigénomiques à grande échelle et des informations épigénomiques à l’échelle des cellules uniques, tout en délimitant leur dynamique dans la MA. Les résultats révèlent une relaxation généralisée de l’épigénome et des signatures d’érosion épigénomique spécifiques aux régions cérébrales et aux types cellulaires pendant la progression de la MA. Ces dynamiques de stabilité épigénomique sont étroitement associées aux changements de proportions de types cellulaires, aux transitions d’état des cellules gliales, ainsi qu’à une dysrégulation coordonnée de l’épigénomique et de la transcriptomique liée à la pathologie de la MA, au déclin cognitif et à la résilience cognitive. Cette étude fournit des informations cruciales sur la progression de la MA et la résilience cognitive, en présentant un atlas multiomique de cellules uniques pour faire avancer la compréhension de la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/erosion-of-epigenetic-control-in-the-alzheimers-brain/

L’importance des biomarqueurs dans la médecine de longévité : Entretien avec Joseph Raffaele

Le Global Longevity Summit se déroulera à Genève du 28 au 30 octobre 2025, abordant le thème ‘Maîtriser l’Horloge du Vieillissement : La Science de la Longévité’. Cet événement rassemble des chercheurs et cliniciens de renom pour explorer comment la science translationnelle transforme les soins aux patients. Parmi les intervenants, le Dr Joseph Raffaele, clinicien en longévité et PDG de PhysioAge Health Analytics, mettra en lumière l’importance des horloges épigénétiques et des biomarqueurs dans le suivi du vieillissement. Avec 25 ans d’expérience en médecine de longévité, Raffaele a contribué à des études sur la biologie des télomères, l’épigénétique et la thérapie hormonale. En tant que co-fondateur de PhysioAge, il a développé des outils permettant aux médecins de suivre la biologie des patients de manière précise, en intégrant des données de différents systèmes organiques. Raffaele souligne que la mesure et la cartographie du processus de vieillissement sont essentielles pour des interventions efficaces. Les biomarqueurs jouent un rôle crucial en fournissant un retour d’information sur l’efficacité des traitements. Il insiste sur l’importance de l’approche n-of-1, qui reconnaît l’unicité de chaque patient. En mesurant de manière exhaustive et en intégrant ces données, les médecins peuvent personnaliser les interventions. Raffaele a également observé que la longueur des télomères doit être suivie longitudinalement pour comprendre les impacts des thérapies. Des événements majeurs, comme la pandémie de COVID-19, peuvent affecter ces mesures, montrant la dynamique du vieillissement. Le Dr Raffaele partagera ses connaissances lors du sommet, soulignant comment la science d’aujourd’hui façonne la pratique clinique de demain. Source : https://longevity.technology/news/to-treat-aging-you-need-a-way-of-measuring-aging/

L’impact de l’oxytocine sur le vieillissement et la fonction neuronale chez les souris âgées

Les niveaux d’oxytocine circulante diminuent avec l’âge, et des recherches ont montré que restaurer des niveaux d’oxytocine jeunes a des effets bénéfiques sur des modèles animaux âgés. L’oxytocine est produite dans l’hypothalamus, et il existe une variété de mécanismes de livraison qui pourraient remplacer cette source. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé une voie intranasale pour l’introduction d’oxytocine de remplacement et ont montré que cela produisait les effets escomptés chez des souris âgées. Bien qu’il soit bien documenté que les niveaux d’oxytocine plasmatique déclinent avec l’âge, les mécanismes sous-jacents restent mystérieux. L’étude visait à élucider les mécanismes physiologiques contribuant à cette diminution liée à l’âge des niveaux d’oxytocine plasmatique et l’utilisation possible de la supplémentation en oxytocine pour améliorer le déclin fonctionnel neural lié à l’âge. En comparant des souris jeunes (9 semaines) et des souris âgées (plus de 45 semaines), les souris âgées présentaient des niveaux d’oxytocine plasmatique réduits, une augmentation du marqueur d’inflammation hs-CRP, et une diminution des neurones positifs à l’oxytocine dans l’hypothalamus. Les souris âgées ont montré des signes de changements épigénétiques dans l’hypothalamus, comme l’indiquent l’expression réduite de l’ARNm de la famille TET, la diminution des neurones positifs à 5-hydroxyméthylcytosine (5hmC), et l’expression régulée à la baisse de l’expression du complexe respiratoire mitochondrial IV (COX IV). L’application nasale d’oxytocine (10 μg/jour) pendant 10 jours chez des souris âgées a entraîné des niveaux d’oxytocine plasmatique et d’inflammation normalisés, ainsi qu’une récupération des neurones positifs à l’oxytocine, des niveaux d’ARNm TET2, des neurones positifs à 5hmC, et de l’expression de COX IV. De plus, TET2, COX IV, et 5hmC dans l’hypothalamus et l’hippocampe étaient également diminués chez des souris knockout pour le récepteur d’oxytocine (OXTR), par rapport à des souris sauvages appariées par âge, confirmant ainsi directement le rôle de la signalisation OXTR. En outre, nous montrons que la méthylation résultant du vieillissement diminue la production d’oxytocine dans les neurones hypothalamiques, réduisant ainsi les niveaux d’oxytocine plasmatique circulante, ce qui peut être inversé par un traitement nasal d’oxytocine. Les données présentées ici suggèrent que le vieillissement, la méthylation de l’ADN, la dysfonction mitochondriale, l’inflammation et la sénescence sont interconnectés dans un cycle vicieux, qui peut être interrompu avec succès par un traitement à l’oxytocine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/intranasal-oxytocin-delivery-as-an-anti-aging-treatment/

Infections persistantes et accélération du vieillissement : Mécanismes et implications

L’infection persistante par le VIH, le virus de l’herpès ou d’autres pathogènes capables d’échapper ou de subvertir le système immunitaire peut être considérée comme un facteur d’accélération du vieillissement. Les dysfonctionnements causés par ces infections touchent principalement le système immunitaire, ce qui a des répercussions négatives sur le fonctionnement des tissus et des systèmes dans tout le corps. Le vieillissement est perçu comme une accumulation de dommages, et les infections persistantes engendrent des formes de dommages qui se chevauchent avec ceux générés au cours du vieillissement normal. Les modèles de vieillissement traditionnels supposent que des processus tels que la sénescence cellulaire ou les altérations épigénétiques se produisent dans des conditions stériles. Cependant, les humains sont exposés à des infections virales, bactériennes, fongiques et parasitaires tout au long de leur vie, dont beaucoup peuvent persister à long terme dans les tissus et les nerfs de l’hôte. Ces pathogènes, en particulier les virus de l’herpès, ainsi que certaines bactéries et parasites intracellulaires, expriment des protéines et des métabolites capables d’interférer avec la signalisation immunitaire de l’hôte, la fonction mitochondriale, l’expression génique et l’environnement épigénétique. Cet article passe en revue les mécanismes clés par lesquels les agents infectieux peuvent accélérer les caractéristiques du vieillissement humain. Cela inclut le détournement des mitochondries de l’hôte pour obtenir des substrats de réplication, ou l’expression de protéines qui faussent la signalisation des voies de régulation de la longévité de l’hôte. L’article explore également comment l’activité des pathogènes contribue au développement de maladies liées à l’âge, par exemple, les plaques amyloïdes de la maladie d’Alzheimer peuvent agir comme un peptide antimicrobien en réponse à une infection. En général, de nombreux pathogènes déséquilibrent la signalisation immunométabolique, ce qui peut influencer l’efficacité des interventions sur la santé, telles que le rapamycine à faible dose, la metformine, le glutathion et le NAD+. Le manque de diagnostics capables de détecter l’activité des pathogènes résidents dans les tissus constitue un obstacle critique. Des outils émergents – tels que les tests protéiques ultrasensibles, l’ARN libre circulant, et le profilage du répertoire immunitaire – pourraient permettre d’intégrer la détection des pathogènes dans le suivi de l’âge biologique. Intégrer l’infection dans les modèles de vieillissement est essentiel pour mieux caractériser les moteurs de la sénescence et pour optimiser les stratégies thérapeutiques ciblant à la fois les contributeurs hôtes et microbiaux au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mechanisms-involved-in-the-acceleration-of-aging-via-persistent-infection/

Interventions Scientifiques pour Prolonger la Durée de Vie en Bonne Santé

Arthur Clément, spécialiste de la longévité et membre de la Healthy Longevity Medicine Society, aborde les interventions basées sur des preuves pour prolonger la durée de vie en bonne santé. Bien que l’espérance de vie moyenne augmente, l’espérance de vie en bonne santé ne suit pas le même rythme, entraînant des périodes prolongées de morbidité et un fardeau social et économique accru. Clément souligne l’importance d’habiliter les patients et les praticiens avec des solutions concrètes pour améliorer la santé. Il identifie des périodes critiques dans la trajectoire du vieillissement, notamment dès l’âge de 30 ans, où des habitudes saines peuvent avoir un impact significatif. Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique, sont présentées comme un outil prometteur pour évaluer et suivre le vieillissement. Clément discute de diverses interventions diététiques et pharmacologiques, notamment des régimes alimentaires riches en plantes, des suppléments comme la vitamine D et des combinaisons de médicaments comme la métformine et l’hormone de croissance. Il souligne également l’importance de l’exercice physique et de la gestion du stress. Malgré les promesses des horloges épigénétiques, plusieurs défis subsistent, notamment la standardisation et l’accessibilité de ces outils. Clément envisage un avenir où chacun pourra suivre sa trajectoire de santé, tirer parti des avancées scientifiques pour prolonger son espérance de vie en bonne santé. Il appelle à des efforts pour rendre ces outils disponibles à un plus grand nombre de patients et pour établir des lignes directrices claires pour les interventions personnalisées. Source : https://longevity.technology/news/how-to-slow-down-the-ticking-clock/

Impact des R-loops et de la signalisation cGAS/STING sur la dégénérescence des disques intervertébraux

Le texte aborde les divers aspects de la structure de l’ADN nucléaire et son impact sur l’expression génique, en se concentrant sur le rôle des marques épigénétiques et des structures temporaires comme les R-loops. Les R-loops se forment lorsque des séquences d’ARN se fixent à l’ADN double brin, potentiellement en raison d’échecs de transcription, ce qui peut entraîner la fuite de fragments d’ADN nucléaire vers le cytosol. Ce phénomène active le système de signalisation cGAS/STING, qui est conçu pour détecter les acides nucléiques mal localisés, souvent associés à des infections virales ou bactériennes. Cependant, les dommages cellulaires liés au vieillissement et aux maladies peuvent également provoquer une mauvaise localisation de l’ADN, entraînant une réaction inflammatoire inappropriée qui aggrave la progression des maladies et du vieillissement. Le texte se concentre ensuite sur la dégénérescence des disques intervertébraux (IVDD), une condition qui contribue à des douleurs lombaires chroniques. Une analyse intégrative des données de séquençage d’ARN à cellule unique a révélé que l’accumulation anormale de R-loops dans les cellules du nucleus pulposus (NPC) active la voie de signalisation cGAS/STING et induit la sénescence cellulaire. La restauration de l’état des R-loops a montré un potentiel pour atténuer cette activation et la sénescence. Pour traiter l’IVDD, une plateforme de livraison nano-ciblée a été développée pour délivrer de l’ARN interférent ciblant le gène ERCC5, régulateur critique de l’état des R-loops. Les expériences ont montré que cette approche modulaire inhibait la signalisation cGAS/STING et favorisait la prolifération cellulaire, retardant ainsi la progression de l’IVDD dans un modèle animal. En conclusion, l’axe ERCC5-R-Loop-cGAS/STING dans les NPC représente une cible thérapeutique prometteuse pour le traitement de l’IVDD, avec un fort potentiel d’application clinique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/r-loop-dna-provokes-chronic-inflammation-via-cgas-sting/

L’impact des agonistes des récepteurs GLP-1 sur le vieillissement : Évidence et débats

Le débat sur l’impact des médicaments agonistes des récepteurs GLP-1, comme le sémaglutide, sur les mécanismes du vieillissement, indépendamment de la perte de poids, est un sujet d’intérêt croissant. Les récepteurs GLP-1, présents dans divers organes, y compris le cerveau, soulèvent la possibilité de résultats au-delà de la réduction de l’appétit et de l’apport calorique. Cependant, la question demeure de savoir si ces résultats ralentissent le vieillissement de manière significative par rapport aux effets de la perte de poids. Des données mécanistes et épidémiologiques indiquent que l’excès de tissu adipeux viscéral accélère le vieillissement, notamment par l’accumulation de cellules sénescentes et une métabolisme diabétique nuisible. La perte de poids est donc essentielle pour réduire l’âge biologique, rendant difficile l’argument selon lequel les agonistes GLP-1 pourraient avoir un effet sur le vieillissement en dehors de la perte de poids. Une étude sur des souris utilisant de faibles doses d’exénatide, insuffisantes pour induire une perte de poids, a toutefois montré des effets sur le vieillissement, suggérant que l’agonisme des récepteurs GLP-1 dans l’hypothalamus pourrait influencer le rythme du vieillissement. En outre, une étude clinique récente a testé l’effet du sémaglutide sur le vieillissement épigénétique chez des personnes vivant avec le VIH, qui présentent un vieillissement biologique accéléré et des complications métaboliques. Les résultats d’un essai contrôlé randomisé ont révélé que le sémaglutide ralentissait l’âge épigénétique dans ce groupe, avec des diminutions significatives dans plusieurs horloges épigénétiques validées, et a montré un ralentissement de l’inflammation, ainsi que des effets bénéfiques sur le cœur et le cerveau. Ces résultats fournissent des preuves cliniques que le sémaglutide modifie des biomarqueurs épigénétiques du vieillissement, justifiant une évaluation plus approfondie des agonistes GLP-1 pour l’extension de la longévité en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/semaglutide-modestly-reduces-epigenetic-age-in-overweight-individuals/

Avancées des thérapies géniques pour le traitement du vieillissement

Le texte présente un aperçu des projets de thérapie génique visant à traiter le vieillissement, tout en soulignant les limitations actuelles des vecteurs utilisés pour la délivrance des traitements. Malgré des avancées dans la technologie de thérapie génique, les vecteurs ont des difficultés à livrer des charges utiles de manière efficace dans tout le corps, en particulier dans des organes spécifiques sans injections directes. Les inégalités dans la délivrance entre les cellules dans un tissu sont également un problème reconnu. Cependant, il est noté que certaines thérapies géniques peuvent augmenter de manière permanente les niveaux de certaines protéines signal, ce qui témoigne de leur potentiel. La technologie de thérapie génique offre un potentiel transformateur en permettant des modifications génétiques précises et une délivrance ciblée aux tissus vieillissants. Les avancées dans les outils d’édition génétique ont révolutionné la modulation des facteurs génétiques et épigénétiques liés au vieillissement. Les systèmes de délivrance optimisés, tels que les virus associés aux adénoviraux (AAV) et les nanoparticules lipidiques (LNP), améliorent l’efficacité du ciblage. Ces innovations permettent un passage d’une approche de soulagement des symptômes à une approche axée sur le mécanisme, tout en accélérant la recherche et le développement. La thérapie génique offre des avantages uniques par rapport aux approches traditionnelles comme les traitements médicamenteux et les interventions liées au mode de vie, en visant l’inhibition ou l’activation in vivo de gènes ou de voies réglementaires clés impliqués dans le vieillissement, avec un potentiel accru pour retarder le vieillissement et prolonger la durée de vie en bonne santé. Le texte aborde également les progrès de recherche actuels en matière de thérapie génique pour l’intervention dans le vieillissement, en se concentrant sur l’amélioration de la stabilité génomique et épigénétique, le maintien de l’homéostasie du métabolisme énergétique, la modulation des fonctions immunitaires et la promotion du rajeunissement cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/reviewing-the-potential-of-gene-therapies-to-treat-aging/