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L’énigme de la longévité des oiseaux face à des niveaux de sucre sanguin élevés

Les oiseaux sont souvent étudiés dans le cadre de la biologie comparative du vieillissement, car ils présentent une longévité notable par rapport à leur taille, en comparaison avec les mammifères. Le consensus actuel regroupe les oiseaux et les chauves-souris, suggérant que l’évolution du vol et son exigence métabolique élevée nécessitent également une plus grande résistance aux stress cellulaires causés par des molécules oxydatives et d’autres sources de dommages moléculaires, notamment la glycation causée par des composés sucrés. Un taux de sucre élevé dans le sang des mammifères augmente la production de molécules glyquées, telles que les produits de glycation avancés (AGEs), qui peuvent causer divers dommages, allant de l’inflammation à la rigidification des artères. Un article récent souligne que les oiseaux présentent des taux de sucre dans le sang plus élevés que les mammifères, et que la relation entre le taux de sucre et la durée de vie des espèces n’est pas simple. Il est suggéré que certaines espèces ayant une longévité accrue ont évolué des moyens de se protéger des effets nocifs de la glycation. Cela offre aux chercheurs un nouvel axe de recherche ; un des objectifs à long terme de l’étude de la biologie comparative du vieillissement est de découvrir des mécanismes susceptibles de donner lieu à des thérapies visant à ralentir le vieillissement chez les mammifères, bien qu’il soit encore trop tôt pour prédire les résultats de cette recherche. L’hypothèse du syndrome du rythme de vie propose que le métabolisme, la durée de vie, les stratégies reproductives et le comportement d’un organisme évoluent de manière prévisible. Selon ce cadre, les espèces à métabolisme rapide et à durée de vie courte devraient avoir des niveaux de sucre et de glycation plus élevés, tandis que celles à longévité accrue devraient présenter des niveaux de sucre plus bas et une plus grande résistance à la glycation. Cependant, il reste incertain de savoir comment la glycation a coévolué avec d’autres traits chez les espèces. Les oiseaux sont particulièrement pertinents dans ce contexte, car leurs niveaux de sucre dans le sang sont relativement élevés, presque deux fois plus que ceux des mammifères de taille similaire. Cette adaptation pourrait être liée à leur capacité à voler, leur fournissant le carburant nécessaire pour des efforts aérobies intenses, bien que cela soulève une certaine contradiction : malgré des niveaux de sucre plus élevés, les oiseaux affichent une longévité remarquable, vivant jusqu’à trois fois plus longtemps que leurs homologues mammifères. Les chercheurs ont analysé 484 oiseaux de 88 espèces différentes, comparant les niveaux de sucre dans le sang et les taux de glycation en fonction des traits de l’histoire de vie des oiseaux. Les résultats ont révélé une variation substantielle des niveaux de sucre dans le sang selon les espèces, les plus petits oiseaux ayant les niveaux les plus élevés, tandis que les espèces plus grandes avaient les niveaux les plus bas. Les taux de glycation suivaient une tendance similaire, avec des niveaux plus élevés chez les oiseaux plus petits. Cependant, la relation entre les niveaux de sucre dans le sang et la durée de vie s’est avérée plus complexe. Bien que les oiseaux ayant une longévité plus élevée présentent généralement des niveaux de sucre plus élevés, cette augmentation atteint un plateau au-delà d’un certain point. Cela suggère que certaines espèces ont évolué des mécanismes pour prévenir les dommages liés à la glycation, plutôt que d’éviter complètement des niveaux de sucre élevés. En somme, ces découvertes augmentent notre compréhension de la diversité des patterns de glycémie et de glycation chez les oiseaux, indiquant l’existence de mécanismes de résistance à la glycation chez des oiseaux présentant une glycémie relativement élevée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/some-bird-species-may-have-evolved-ways-to-resist-harmful-glycation/

Ginkgolide B : Un potentiel sénothérapeutique pour améliorer la santé et prolonger la vie

Ginkgolide B est un composé issu de l’arbre Ginkgo biloba, connu pour ses propriétés potentielles en tant que sénothérapeutique. Une étude récente a révélé que Ginkgolide B améliore la santé musculaire, le métabolisme, la fragilité, l’inflammation et d’autres métriques liées à la sénescence, tout en prolongeant la durée de vie des souris femelles. Les chercheurs ont administré Ginkgolide B à des souris femelles âgées de 20 mois, ce qui équivaut à des humains âgés de 70 à 80 ans. Les résultats ont montré une augmentation significative de 8,5 % de la durée de vie médiane et une prolongation de la durée de vie maximale chez les souris les plus âgées. De plus, bien que Ginkgolide B ait également réduit l’incidence des tumeurs, il a été observé qu’il prolongeait la vie des souris, même celles atteintes de tumeurs, suggérant que ses effets bénéfiques vont au-delà de la simple réduction tumorale. En ce qui concerne la santé musculaire, Ginkgolide B a amélioré la force musculaire, la capacité d’exercice et l’équilibre chez les souris, tout en inversant les symptômes de la dégradation musculaire liée à l’âge. Les analyses moléculaires ont révélé que Ginkgolide B pourrait inverser plusieurs changements liés à l’âge dans les muscles, tels que l’infiltration lipidique intramusculaire et la déposition de collagène. Les chercheurs ont également examiné l’impact des hormones sexuelles sur la fonction musculaire, notant que Ginkgolide B a restauré les fonctions musculaires chez les souris ayant subi une ovariectomie, avec des doses plus élevées entraînant des restaurations presque complètes. En outre, Ginkgolide B a amélioré les marqueurs du vieillissement, réduisant l’indice de fragilité et aidant divers organes. Après deux mois de traitement, la composition corporelle des souris âgées ressemblait à celle des souris jeunes. Ginkgolide B a également amélioré le profil inflammatoire des souris âgées, réduisant les macrophages pro-inflammatoires et augmentant les macrophages anti-inflammatoires. Les chercheurs ont observé des changements dans les marqueurs associés à la sénescence cellulaire, suggérant que Ginkgolide B a un potentiel sénothérapeutique fort, capable de traiter des conditions liées au vieillissement telles que la sarcopénie. En conclusion, bien que les résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces effets chez d’autres souches de souris et éventuellement chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/ginkgolide-b-improves-healthspan-and-lifespan-in-female-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ginkgolide-b-improves-healthspan-and-lifespan-in-female-mice

Impact de la réduction de TOP2B sur la longévité et le vieillissement cellulaire

Les mécanismes épigénétiques jouent un rôle crucial dans la détermination de la structure de l’ADN nucléaire, notamment par le biais de modifications chimiques spécifiques qui se fixent à des endroits précis du génome ou des molécules d’histones. Cette structure influence la manière dont les protéines sont produites, impactant ainsi le comportement cellulaire. Dans cette étude, des chercheurs explorent des interventions génétiques susceptibles de réduire l’ampleur ou de ralentir la progression des changements épigénétiques liés à l’âge. Ils ont découvert que l’inactivation du gène TOP2B entraîne un allongement de la durée de vie chez la levure, les nématodes et les souris. En particulier, une diminution de l’expression de TOP2B chez les souris augmente leur espérance de vie d’environ 10 %. Bien que les fonctions spécifiques de TOP2B soient en partie comprises dans la gestion de la structure de l’ADN, les mécanismes exacts par lesquels cette réduction d’expression ralentit le vieillissement restent flous. Dans les modèles de levure, environ 200 mutants présentant une durée de vie prolongée ont été identifiés grâce à un effort de mesure systématique. L’analyse transcriptionnelle a révélé une corrélation entre l’expression génétique et la durée de vie, mettant en évidence des gènes essentiels dont la diminution favorise la longévité. TOP2B, homologué de la levure Top2, joue un rôle clé dans la régulation de la topologie de l’ADN et de la réplication. Dans cette étude, les scientifiques ont étudié si la réduction de Top2 ou TOP2B influence le phénotype de longévité à travers différentes espèces. Ils ont constaté que l’ablation de TOP2B prolonge également la durée de vie des souris tout en atténuant les caractéristiques et pathologies du vieillissement dans plusieurs tissus. Au niveau cellulaire et moléculaire, la réduction de TOP2B impacte les principaux signes du vieillissement, tels que la sénescence cellulaire, les altérations épigénétiques et la dysfonction lysosomale. De plus, cette réduction modifie le paysage épigénétique des tissus des souris âgées vers celui des jeunes, en régulant à la baisse les gènes avec des promoteurs actifs. Les résultats suggèrent que la réduction de Top2 ou TOP2B pourrait conférer un effet de longévité en remodelant les paysages épigénétiques et transcriptionnels, tout en supprimant l’expression aberrante des gènes dans les cellules âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/lowered-expression-of-top2b-slows-epigenetic-aging-in-multiple-species/

L’avenir de la santé : Opportunités d’investissement dans la santé et la longévité

Le 4 et 5 février, plus de 2 500 participants et 175 conférenciers se réuniront à Riyad, en Arabie Saoudite, pour le deuxième Sommet Mondial sur la Santé (GHS) de la Hevolution Foundation. Cet événement se concentrera sur les voies et cadres nécessaires pour stimuler et accélérer les progrès dans l’écosystème de la santé. Le GHS 2025 mettra en avant des discussions sur la recherche et les technologies redéfinissant le domaine de la santé, ainsi que sur le paysage d’investissement et les opportunités de financement. La Hevolution Foundation publiera également la deuxième édition de son Rapport Mondial sur la Santé, qui est une publication de référence sur l’état de la science, de la technologie, des investissements et des politiques dans le domaine de la santé. Le rapport examinera l’état actuel et les perspectives futures de la santé, mettant en lumière les développements clés et les actions que le secteur peut entreprendre pour faire progresser la santé. Jorge Conde, partenaire général chez Andreessen Horowitz (a16z) Bio + Health, a partagé ses réflexions sur les opportunités d’investissement dans le domaine de la santé. Il souligne les progrès significatifs réalisés dans la lutte contre des maladies comme la neurodégénérescence et la santé cardiovasculaire, tout en exprimant une approche pragmatique face aux défis du secteur, étant donné la complexité de la biologie. Conde insiste sur la nécessité pour les entreprises en phase de démarrage de démontrer des impacts mesurables sur la morbidité dans des délais pragmatiques. Il met également en avant l’importance des nouvelles modalités thérapeutiques susceptibles d’inverser les maladies en agissant sur leur pathologie sous-jacente. En outre, il évoque le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour comprendre les complexités de la santé et déceler des relations causales inattendues, ce qui pourrait ouvrir la voie à des opportunités significatives dans les cinq prochaines années. La compréhension des données à résolution unique et multi-omique est également mise en avant comme une zone d’investissement prometteuse, permettant une vue plus précise de la biologie sous-jacente. À l’avenir, Conde prévoit que la découverte de relations causales inattendues sera cruciale pour le développement de nouveaux traitements, notamment en raison des avancées dans des domaines tels que les GLP-1s, qui ont démontré des bénéfices de santé variés. Si des cibles aussi attrayantes que les GLP-1s sont identifiées, cela pourrait entraîner une course mondiale pour développer des thérapies contre celles-ci. Source : https://longevity.technology/news/investing-in-the-global-race-to-develop-healthspan-therapeutics/

Retro Biosciences : Vers un essai clinique pour la longévité

Retro Biosciences, une entreprise de biotechnologie axée sur la longévité, a récemment annoncé son intention de lever 1 milliard de dollars pour soutenir ses développements futurs. Fondée par Joe Betts-LaCroix et localisée à San Francisco, la société a pour mission d’étendre la durée de vie humaine en bonne santé de 10 ans. Retro Bio a déjà reçu un financement initial de 180 millions de dollars de Sam Altman, le PDG d’OpenAI, qui est prêt à investir davantage dans cette initiative. L’entreprise se concentre sur trois domaines clés : la reprogrammation cellulaire, les thérapies inspirées du plasma et l’autophagie. En particulier, son programme d’autophagie est le plus avancé et le premier essai clinique devrait débuter cette année. L’autophagie, selon Betts-LaCroix, concerne l’amélioration de la dégradation des déchets accumulés dans les cellules. Si Retro réussit à lever les fonds nécessaires, elle rejoindra d’autres entreprises de biotechnologie de longévité, comme Altos Labs et Xaira Therapeutics, qui ont également levé plus d’un milliard de dollars. Ces entreprises exploitent intensivement l’intelligence artificielle, et Retro est en pourparlers avec un fournisseur de centres de données aux États-Unis pour fournir la puissance de calcul nécessaire à ses modèles d’IA. L’année dernière, Altos a lancé un institut dédié à la biologie computationnelle et à l’IA pour décoder la résilience cellulaire, tandis que Xaira vise à utiliser l’IA pour faire progresser la recherche fondamentale en biologie et traduire ces avancées en nouveaux médicaments. Source : https://longevity.technology/news/retro-bio-raising-1bn-to-advance-multiple-longevity-programs/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retro-bio-raising-1bn-to-advance-multiple-longevity-programs

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une prolongation de la vie en bonne santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se diviser, ce qui représente un changement irréversible. Bien que quelques méthodes aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et il a été suggéré que certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages potentiellement cancéreux. Permettre à ces cellules de se multiplier à nouveau pourrait donc poser des problèmes. Cependant, des recherches récentes ont exploré l’inversion de la sénescence. Une étude a révélé que chez des souris, l’inversion de la sénescence pourrait être bénéfique : ces souris vivaient plus longtemps, avaient une amélioration de leur fonction et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables. Une approche pourrait consister à théoriser que l’augmentation du risque de cancer due à l’activation de cellules problématiques est compensée par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes sécrètent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise une seconde sénescence et perturbe les fonctions normales des tissus. Cibler les cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux catégories principales : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression du signalement pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des avantages thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie sénolytique peut être efficace pour éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, mais leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages considérables aux tissus et compromettre la fonction normale des organes. Bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoigne la durée de vie prolongée, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Renversement de la sénescence cellulaire : une nouvelle approche pour le rajeunissement et la santé

Les cellules sénescentes accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, la question reste de savoir si cela est judicieux. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lorsqu’elles entrent dans cet état. Certaines de ces cellules le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. La réactivation de leur capacité de réplication pourrait entraîner des complications. Cependant, des recherches récentes ont exploré la possibilité de renverser la sénescence. Une étude récente a démontré que les souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, montrent une amélioration de leurs fonctions et ne présentent pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que beaucoup de cellules sénescentes dans un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons et que leurs dommages à l’ADN seraient inoffensifs ou réparables. Le traitement par le gène de la télomérase pourrait augmenter le risque de cancer, mais les bénéfices en matière de fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. En outre, les cellules sénescentes (SnCs) sécrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler les SnCs est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les SnCs se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des SnCs (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies offrent des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limitations. Par exemple, la stratégie senolytique peut entraîner des dommages tissulaires importants et compromettre la fonction organique normale en raison de l’augmentation de la prévalence des SnCs avec l’âge. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des agents pathogènes et des cellules cancéreuses. Par conséquent, le développement de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les SnCs est crucial. Dans cette étude, il a été démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) renversent la sénescence en restaurant la capacité proliférative des SnCs in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des SnCs, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, comme ciblant spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des SnCs in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la sénescence cellulaire : vers un rajeunissement et une meilleure santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick lors de la réplication, ou en réponse à des dommages ou à un stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question demeure de savoir si cela est souhaitable. En effet, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN dès leur entrée dans cet état, et certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, par exemple, en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. Il a été considéré que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait causer des problèmes. Cependant, des chercheurs ont exploré l’inversion de la sénescence, et une étude récente a montré que l’inversion de cet état pourrait être bénéfique : les souris impliquées dans l’étude vivaient plus longtemps, présentaient une fonction améliorée et n’avaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas dans cet état pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être réparés à la sortie de cet état. Une hypothèse est que, comme pour les thérapies géniques utilisant la télomérase, le risque accru de cancer dû à l’activation des cellules problématiques est compensé par des améliorations de la fonction immunitaire et de la surveillance de ces cellules. Les cellules sénescentes, en secretant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), favorisent la sénescence secondaire et perturbent les fonctions tissulaires normales. Par conséquent, cibler les cellules sénescentes est devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies visant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, notamment en étendant la durée de vie, en atténuant l’inflammation et en améliorant la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, bien que la stratégie sénolytique puisse éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque celles-ci sont rares, leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, et leur élimination peut entraîner des dommages tissulaires considérables et compromettre la fonction normale des organes. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, il a été démontré que des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire Cdkn1a et Ccng2. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Théories du Taux de Vie et Longevité : Une Exploration des Liens entre Métabolisme et Vie

Les théories du taux de vie du vieillissement sont issues de l’observation selon laquelle le métabolisme est généralement plus lent chez les espèces plus grandes et à longévité accrue. Bien que des exceptions existent, suggérant que le métabolisme rapide ne limite pas nécessairement la durée de vie, ces théories ont été largement abandonnées au profit d’une compréhension moderne de la biochimie cellulaire. Cependant, il reste une observation claire : les espèces plus volumineuses vivent généralement plus longtemps, et celles avec un métabolisme plus lent ont également tendance à avoir une durée de vie prolongée. Cela indique qu’il existe des leçons à tirer de ces corrélations. Des chercheurs proposent que le nombre de cycles respiratoires au cours d’une vie pourrait être un chiffre constant qui relie les corrélations observées entre masse et métabolisme chez de nombreuses espèces. Comme pour la théorie des radicaux libres, des preuves soutiennent l’idée que ces théories doivent évoquer des limites évolutives concernant l’oxydation et les dommages cellulaires qu’un organisme peut supporter. Les molécules oxydantes causent des dommages à l’ADN, et il pourrait y avoir une limite évolutive sur la quantité de dommages mutationnels que les organismes peuvent endurer. Paradoxalement, si trop de dommages mutationnels peuvent nuire à la survie d’un organisme, un certain niveau de dommages est nécessaire pour l’évolution, ce qui pourrait permettre à des espèces d’évoluer plus rapidement et de surpasser celles évoluant plus lentement. Cela pourrait décrire un processus d’optimisation dans un cadre restreint de possibilités. Les processus de vieillissement et la longévité des organismes ont été étudiés pendant des décennies, avec de nombreuses théories divisées par leur facteur principal : moléculaire, cellulaire, systémique et évolutif. L’une des théories moléculaires, la théorie des mutations somatiques, propose que l’accumulation de mutations dans l’ADN somatique entraîne une dégradation fonctionnelle. Des preuves récentes montrent une relation inverse entre le taux de mutations somatiques et la durée de vie des espèces, sans que d’autres traits de l’histoire de vie ne montrent une association comparable. Il a été constaté que le fardeau mutationnel de la durée de vie varie d’un facteur d’environ 3, malgré des histoires de vie très différentes parmi les espèces examinées. Cela suggère une constante approximative dans le nombre total de mutations au cours d’une vie de mammifère, ce qui pourrait correspondre à une sorte de ‘Nombre de Vie’ déterminant la longévité. Un autre ‘Nombre de Vie’, proposé comme constant pour différentes classes d’organismes vivants, est le nombre total de cycles respiratoires durant une vie, qui généralise la relation bien connue entre la fréquence cardiaque et la durée de vie. Cette étude examine la connexion causale dans les corrélations de durée de vie, révélant que six traits phénotypiques, y compris le taux métabolique, la masse, la maturité sexuelle, la taille de la portée et la fréquence cardiaque, sont tous liés à la durée de vie via un nombre approximativement constant de cycles respiratoires. Les taux de mutations somatiques semblent être directement proportionnels à la fréquence respiratoire, ce qui pourrait indiquer que ce nombre constant de cycles par vie découle d’un niveau moléculaire et se manifeste au niveau systémique, avec un fardeau mutationnel fixe à la fin de la vie. Un lien possible entre le processus respiratoire et le taux de mutations somatiques pourrait être établi par les sous-produits de la respiration, tels que les radicaux libres, qui sont traditionnellement considérés comme responsables du vieillissement. La production de ces sous-produits détermine le taux de mutations somatiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/number-of-respiratory-cycles-in-a-lifetime-is-fairly-consistent-across-species/