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Essai clinique de MRT-8102 : un traitement innovant contre l’inflammation chronique

Monte Rosa Therapeutics, une société biopharmaceutique basée à Boston, a lancé un essai clinique de phase 1 pour évaluer MRT-8102, un dégradateur de colle moléculaire (Molecular Glue Degrader, MGD) conçu pour cibler la protéine NEK7, qui joue un rôle clé dans les conditions inflammatoires liées à l’inflammasome NLRP3. Cette thérapie expérimentale est développée comme un traitement oral visant à traiter diverses maladies associées à l’inflammation chronique. Les MGDs sont des petites molécules qui favorisent la dégradation de protéines cibles spécifiques dans les cellules, les reliant au système naturel d’élimination des protéines de la cellule, contrairement aux inhibiteurs conventionnels qui bloquent simplement l’activité de la protéine cible. MRT-8102 vise à dégrader NEK7, une protéine essentielle à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et des cytokines pro-inflammatoires IL-1β et IL-6. La dérégulation de cette voie est liée à une large gamme de conditions, y compris les maladies cardiovasculaires, l’arthrose et des troubles neurologiques tels que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. NEK7 agit comme une protéine d’échafaudage qui interagit physiquement avec NLRP3, facilitant l’assemblage et l’activation de l’inflammasome. Sans NEK7, l’inflammasome NLRP3 ne peut pas se former ou s’activer efficacement, empêchant ainsi la signalisation en aval et la libération de cytokines pro-inflammatoires. Selon Monte Rosa, ses études précliniques ont démontré que MRT-8102 dégradait de manière sélective et durable NEK7, entraînant une suppression presque complète de la production d’IL-1β après stimulation des cellules immunitaires dans un modèle de primate non humain. L’entreprise affirme également que son médicament présente une marge de sécurité significative, dépassant 200 fois la dose thérapeutique humaine projetée lors des études de toxicologie. En plus d’évaluer la sécurité, la tolérabilité et la pharmacocinétique, l’essai de phase 1 étudiera des marqueurs pharmacodynamiques tels que les niveaux de protéine NEK7 et les réponses à l’activation de l’inflammasome. Une cohorte supplémentaire recrutera des individus présentant un risque cardiovasculaire élevé en raison de l’obésité et de niveaux accrus de protéine C-réactive (CRP). Ce groupe permettra d’évaluer les premiers effets biologiques sur une population avec inflammation systémique, en examinant les changements dans les niveaux de CRP et d’autres marqueurs inflammatoires pouvant signaler une activité thérapeutique précoce. Le PDG de Monte Rosa, Dr Markus Warmuth, a déclaré : « MRT-8102 est le seul MGD en phase clinique qui cible sélectivement NEK7, une protéine centrale à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et à la dérégulation en aval d’IL-1β et d’IL-6 qui sous-tendent de nombreuses maladies inflammatoires. Nous croyons que MRT-8102 pourrait offrir une approche différenciée pour traiter ces maladies en raison de la puissance, de la sélectivité et de la pharmacodynamique durable observées dans nos études précliniques. » Les premiers résultats de l’essai en cours sont attendus dans la première moitié de 2026. Source : https://longevity.technology/news/protein-degrader-trial-targets-chronic-inflammation/

L’impact de l’ACBP sur le vieillissement dégénératif : nouvelles perspectives thérapeutiques

Les chercheurs ont présenté des preuves indiquant que l’hormone acyl coenzyme A-binding protein (ACBP) joue un rôle néfaste en accélérant le vieillissement dégénératif. Des études montrent que la réduction des niveaux circulants d’ACBP améliore la résilience des reins et du cœur dans diverses situations, tandis que les niveaux d’ACBP dans le sang sont corrélés à des aspects du vieillissement et à une perte de fonction liée à l’âge. À l’heure actuelle, les thérapies visant à réduire les niveaux circulants de protéines, comme les anticorps monoclonaux ou des formes de thérapie génique ciblant les cellules exprimant la protéine, sont relativement coûteuses, mais on peut imaginer que les coûts diminueront avec l’augmentation de l’utilisation. L’ACBP, codée par le gène diazepam-binding inhibitor (DBI), a été impliquée dans divers aspects du vieillissement pathologique. Les concentrations plasmiques d’ACBP sont élevées chez les centenaires, coïncidant avec une détérioration de leur santé, une réduction du taux de filtration glomérulaire et une augmentation des cytokines associées à la sénescence. La neutralisation de l’ACBP par des anticorps monoclonaux a amélioré la durée de vie en bonne santé chez des souris atteintes de syndromes progeroïdes. Dans un modèle murin de lésion rénale chronique induite par le cisplatine, l’administration d’anticorps anti-ACBP a contrebalancé les signes histopathologiques et fonctionnels d’insuffisance organique. L’inhibition d’ACBP a également empêché la sénescence des cellules épithéliales tubulaires et des podocytes glomérulaires. De plus, l’administration d’anticorps anti-ACBP a prévenu la sénescence des cardiomyocytes, que ce soit naturellement ou accélérée par le doxorubicine. Des analyses de séquençage d’ARN à noyau unique ont révélé que le doxorubicine provoquait une dérégulation réversible des ARN messagers codant pour des protéines cardioprotectrices. Ces résultats plaident en faveur d’un effet promouvant le vieillissement d’ACBP à travers différents systèmes organiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/acbp-expression-contributes-to-degenerative-aging/

Rôle du PDGF dans la Sénescence Cellulaire et la Dégénération des Disques Intervertébraux

La recherche sur les cellules sénescentes a mis en lumière leur rôle néfaste dans la signalisation inflammatoire, pouvant perturber la structure et la fonction des tissus sur le long terme. La présence persistante de ces cellules est associée à de nombreuses conditions inflammatoires, notamment la dégénération des disques intervertébraux (DIV). Dans des modèles cellulaires, il a été démontré que le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF) recombiné peut réduire les marqueurs de la sénescence cellulaire. Cependant, il reste à déterminer si cela se fait par destruction des cellules sénescentes, reprogrammation de celles-ci ou prévention de leur formation. La douleur lombaire (LBP), première cause d’années vécues avec un handicap, est une condition répandue dont l’étiologie est multifactorielle, la dégénération des DIV étant un contributeur majeur. Les DIV sont constitués de trois compartiments : le noyau pulpeux gélatineux, l’annulus fibrosus fibreux et la plaque cartilagineuse. La sénescence cellulaire, provoquée par des stress intrinsèques et extrinsèques, est un mécanisme fondamental des maladies chroniques liées à l’âge. Les cellules sénescentes se caractérisent par un arrêt de croissance irréversible et acquièrent un phénotype sécréteur de sénescence (SASP), sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des protéases nuisibles aux tissus. Il a été établi que le nombre de cellules sénescentes augmente avec le vieillissement et la dégénération des DIV. Des études antérieures ont montré que le PDGF atténuait la dégénération des DIV en ayant des effets anti-apoptotiques, anti-inflammatoires et pro-anaboliques, mais son impact sur la sénescence des cellules des DIV était encore flou. Le PDGF, principal constituant du plasma riche en plaquettes (PRP), est largement utilisé dans des contextes cliniques pour la régénération et la réparation des tissus. Dans cette étude, des cellules humaines du NP et de l’AF provenant de DIV âgés et dégénérés ont été traitées avec du PDGF-AB/BB pendant cinq jours, et les changements de profil transcriptomique ont été examinés par séquençage d’ARNm. Le traitement par PDGF-AB/BB a entraîné une régulation à la baisse des clusters de gènes liés à la neurogenèse et à la réponse au stimulus mécanique dans les cellules de l’AF, tandis que les gènes régulés à la baisse dans les cellules du NP étaient principalement associés aux voies métaboliques. Dans les deux types de cellules, le traitement par PDGF-AB et BB a augmenté l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la différenciation des cellules mésenchymateuses et la réponse à des niveaux réduits d’oxygène, tout en diminuant l’expression des gènes liés au SASP, notamment le stress oxydatif, les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et la dysfonction mitochondriale. Le traitement par PDGF-AB/BB a atténué la progression de la sénescence en augmentant la population cellulaire en phase S, en réduisant l’activité de SA-β-Gal et en diminuant l’expression des régulateurs de la sénescence tels que P21, P16, IL6 et NF-κB. Nos résultats révèlent un nouveau rôle anti-sénescence du PDGF dans les DIV, le positionnant comme un candidat prometteur pour retarder la dégénération des DIV induite par le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-form-of-pdgf-suppresses-cellular-senescence-in-intervertebral-disc-degeneration/

Impact à Long Terme de l’Infection par le Virus de la Grippe et le Rôle des Sénolytiques dans la Guérison Pulmonaire

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont examiné les conséquences à long terme de l’infection par le virus de la grippe chez des souris et ont exploré l’utilisation de sénolytiques pour atténuer ces effets. Ils ont constaté que des maladies pulmonaires virales, telles que la grippe, peuvent provoquer des dommages durables au poumon, augmentant le risque de maladies comme la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF), l’emphysème et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). L’infection par le virus de la grippe a été associée à la sénescence cellulaire, où certaines cellules des poumons deviennent non fonctionnelles et sécrètent des signaux chimiques nuisibles. Dans l’étude, des souris exposées à une dose sublétale d’H1N1 ont développé des lésions pulmonaires, et des biomarqueurs de sénescence ont été observés peu après l’infection. Bien que les lésions aient partiellement guéri au fil du temps, des signes d’emphysème et de fibrose persistaient, indiquant le développement d’une maladie pulmonaire chronique. Les chercheurs ont ensuite testé l’élimination des cellules sénescentes et ont constaté que cela favorisait une meilleure guérison des tissus pulmonaires. L’utilisation d’un composé sénolytique, le navitoclax, a également montré des résultats prometteurs, bien que son effet sur l’emphysème et la fibrose ait été limité. Ces résultats suggèrent que des traitements ciblant la sénescence cellulaire pourraient offrir une nouvelle voie pour traiter les effets à long terme des infections virales sur les poumons, potentiellement améliorant la qualité de vie des personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage

Identification de neurones associés à la douleur et au vieillissement par des chercheurs de Stanford

La recherche menée par des chercheurs de l’Université de Stanford a révélé que la douleur, souvent considérée comme un symptôme inévitable du vieillissement ou des blessures, pourrait être le résultat d’un comportement cellulaire anormal. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience a mis en évidence des neurones sensoriels dans les ganglions de la racine dorsale (DRG) qui acquièrent des caractéristiques sénescentes, telles que des modifications du signalement et une expression génétique liée à l’inflammation. Ces neurones, bien que post-mitotiques, montrent des marqueurs classiques de sénescence et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui inclut la production chronique de facteurs inflammatoires. Au lieu d’être inactifs, les neurones sénescents dans les DRG deviennent hyperactifs, augmentant l’excitabilité et contribuant à des réponses douloureuses persistantes. L’étude a également révélé que ces neurones sénescents, qui sont des sources de cytokines pro-inflammatoires, amplifient les signaux de douleur, même après la guérison de la blessure initiale. Les chercheurs ont identifié une nouvelle population de cellules sensibles à la douleur dans le système nerveux périphérique qui pourrait être ciblée pour le développement de nouvelles thérapies contre la douleur. Dr Lauren Donovan, un des auteurs de l’étude, souligne l’importance clinique de ces découvertes, notamment pour les personnes âgées, qui souffrent souvent de douleurs chroniques non traitées. En utilisant un médicament sénolytique, le navitoclax, les chercheurs ont montré que le traitement des souris âgées après une lésion nerveuse entraînait une réduction mesurable des comportements liés à la douleur, sans effets indésirables sur d’autres fonctions sensorielles. L’analyse de tissus humains a également révélé une augmentation des marqueurs de sénescence avec l’âge, suggérant un mécanisme pathologique partagé entre les souris et les humains. Cette étude fait partie d’une collaboration continue avec Rubedo Life Sciences, qui a contribué à identifier les phénotypes neuronaux sénescents. Les implications sont vastes, car la douleur chronique touche des millions de personnes dans le monde et est souvent sous-traitée, en particulier chez les personnes âgées. Les chercheurs espèrent que cela permettra de mieux comprendre comment le vieillissement altère la perception de la douleur et pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables à la douleur persistante après une blessure. Cela pourrait conduire à des traitements plus efficaces pour la douleur à travers le cycle de vie. En conclusion, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques en mettant en lumière le rôle des neurones sénescents dans les conditions douloureuses liées à l’âge et offre des pistes pour des interventions ciblées qui pourraient améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques. Source : https://longevity.technology/news/senescent-neurons-linked-to-chronic-pain-in-aging/

L’impact des cellules sénescentes sur le vieillissement et le trouble cognitif léger

Les données issues des études animales démontrent clairement que les cellules sénescentes jouent un rôle actif dans la production de dysfonctionnements liés à l’âge, conduisant à des maladies et à la mortalité. Avec l’âge, le nombre de cellules sénescentes augmente et celles-ci génèrent des signaux, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui perturbent la structure et la fonction des tissus. La destruction sélective des cellules sénescentes, grâce à des thérapies sénolytiques, permet de supprimer cette influence, entraînant une inversion profonde et rapide de nombreux aspects mesurables du vieillissement chez les souris. Certaines de ces thérapies sont déjà utilisées par un nombre croissant de patients ayant accès à des médecins spécialisés dans l’anti-vieillissement, et des essais cliniques sur l’homme ont produit des résultats préliminaires prometteurs. Cependant, nous n’avons pas encore une compréhension suffisante des dosages chez l’homme ni suffisamment de données humaines rigoureuses pour convaincre le monde que cela est aussi impressionnant qu’il le paraît en laboratoire. L’élimination des cellules sénescentes devrait aider à ralentir la progression vers des conditions neurodégénératives, comme le léger trouble cognitif observé chez les personnes âgées. Des recherches récentes ont montré la capacité de corréler des marqueurs circulants de la charge de cellules sénescentes avec le risque de troubles cognitifs légers. Au-delà du fait que de nouvelles méthodes d’évaluation du risque de neurodégénération améliorent la capacité à prévenir de telles conditions grâce à une intervention précoce, cela ajoute aux preuves suggérant que les thérapies sénolytiques actuellement disponibles, qui présentent un bon profil de sécurité, devraient être largement utilisées comme médecine préventive chez la population âgée. La sénescence cellulaire est reconnue comme un marqueur du vieillissement, impliquée dans la progression de plusieurs troubles associés à l’âge. Le secretome des cellules sénescentes, connu sous le nom de SASP, comprend un certain nombre de cytokines inflammatoires ainsi que des facteurs de croissance et des protéases qui peuvent entraîner une perturbation paracrine de la structure et de la fonction normales des tissus et propager la sénescence dans les cellules voisines. De plus, de nombreuses molécules du SASP ont été identifiées comme des biomarqueurs potentiels du vieillissement et des traits associés. Dans le cas des maladies neurodégénératives, une augmentation de la sénescence a été observée dans plusieurs types cellulaires du cerveau. Le léger trouble cognitif (MCI) est défini comme une condition caractérisée par un trouble cognitif avec un minimum d’impact sur les activités quotidiennes, observé chez environ 10 à 20 % des personnes de plus de 65 ans, dont environ 10 % peuvent progresser vers la démence chaque année. Il existe peu de biomarqueurs plasmatiques potentiels, en particulier des biomarqueurs protéiques associés à la sénescence. Ainsi, il est nécessaire d’identifier de nouveaux biomarqueurs plasmatiques robustes qui peuvent être appliqués cliniquement pour le diagnostic du MCI. Une nouvelle étude a exploré la connexion entre la sénescence cellulaire et le MCI en analysant les niveaux plasmatiques de certains marqueurs SASP pour prédire le risque de MCI chez les personnes âgées. L’étude repose sur les données d’une grande étude de cohorte conçue pour évaluer les effets de l’activité physique et de l’éducation à la santé sur la mobilité des personnes âgées sédentaires. Les auteurs ont évalué un panel de 27 SASP précédemment identifiés comme des marqueurs associés à un handicap de mobilité. Parmi ceux-ci, des niveaux plasmatiques plus élevés de myéloperoxydase (MPO) et de métalloprotéinase membranaire-7 (MMP7), ainsi que des niveaux réduits de MMP1, ont été associés à un risque accru de MCI chez les personnes âgées. Il est important de noter que MPO et MMP7 étaient longitudinalement associés à un MCI futur, soulignant leur potentiel prédictif. Ces marqueurs avaient déjà été rapportés comme étant associés à différents troubles neurologiques. Cependant, l’étude actuelle pointe vers une connexion mécanistique potentielle entre la sénescence cellulaire et le SASP en tant que facteurs dans le développement du MCI. Si certains cas de MCI sont induits par la sénescence cellulaire, une possibilité qui mérite d’être explorée davantage, alors les interventions sénothérapeutiques pourraient offrir une nouvelle opportunité thérapeutique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/circulating-proteins-secreted-by-senescent-cells-correlate-with-risk-of-mild-cognitive-impairment/

Impact de la formulation OS-01 sur la santé de la peau et l’inflammation systémique

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge dans tous les tissus, y compris la peau, et sécrètent des signaux inflammatoires qui dégradent la structure et la fonction des tissus lorsque cette condition persiste. OneSkin est une entreprise pionnière dans le domaine de la longévité, développant un composé sénothérapeutique appelé OS-01. Les fondateurs ont choisi d’emprunter un chemin réglementaire cosmétique pour commercialiser leur produit, ce qui est plus rapide que le développement de médicaments, mais cela présente des inconvénients, notamment un manque de crédibilité auprès de la communauté scientifique. OS-01 a montré des résultats prometteurs en réduisant le fardeau de la sénescence dans des modèles de peau, suggérant qu’il encourage les cellules sénescentes à subir une mort cellulaire programmée, bien qu’il puisse également ralentir le rythme auquel les cellules deviennent sénescentes. Des études antérieures ont montré que les inhibiteurs de mTOR appliqués à faibles doses sur la peau peuvent également réduire la charge de sénescence sans tuer les cellules sénescentes. Un article récemment publié par l’équipe de OneSkin présente les résultats de l’utilisation d’OS-01, qui est corrélée à une réduction des marqueurs systémiques d’inflammation et à une amélioration de la fonction cutanée. Cela est particulièrement intéressant car la peau, étant le plus grand organe du corps, est supposée contribuer de manière significative à l’inflammation systémique due aux cellules sénescentes. Cependant, l’étude ne précise pas combien de peau a été traitée et le groupe témoin aurait dû recevoir la formulation OneSkin sans OS-01. En raison de la taille relativement petite de l’échantillon, il serait judicieux de mener une étude plus vaste sur les effets des sénothérapeutiques topiques sur les marqueurs systémiques. Une étude clinique randomisée et double aveugle impliquant 60 femmes âgées de 60 à 90 ans a été réalisée pendant 12 semaines pour évaluer l’efficacité de la formulation topique OS-01. Les résultats ont montré que les participantes ayant utilisé OS-01 avaient une fonction de barrière cutanée et une hydratation significativement améliorées par rapport au groupe témoin. De plus, 70 % des participantes du groupe OS-01 ont remarqué une amélioration de l’apparence de leur peau, tandis que des niveaux de cytokines pro-inflammatoires ont tendance à se normaliser. L’étude conclut que la formulation OS-01 peut améliorer la santé de la peau et influencer l’inflammation systémique, soulignant l’importance de la peau dans le vieillissement systémique et les résultats de longévité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/a-study-of-oneskins-topical-senotherapeutic-os-1-on-skin-function/

L’inflammaging : Comprendre l’inflammation chronique liée au vieillissement

L’inflammation à court terme est nécessaire pour répondre aux infections ou aux blessures, mais lorsque cette inflammation devient chronique, elle peut nuire aux tissus et à leur fonctionnement normal. Cette inflammation chronique, également connue sous le nom d’inflammaging, est un aspect du vieillissement et contribue à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Il semble difficile d’éviter cette inflammation chronique liée à l’âge, à moins de traiter les dommages cellulaires et tissulaires qui en sont la cause. En effet, bien que l’on puisse atténuer certains signaux inflammatoires, cela pourrait également réduire l’inflammation à court terme qui est essentielle pour la défense contre les infections et la régénération des blessures. Le lien entre le vieillissement et l’inflammation périphérique est complexe et multifactoriel, impliquant de nombreux mécanismes moléculaires qui entraînent un état d’inflammation chronique de faible intensité. Contrairement à l’inflammation aiguë, qui est une réponse temporaire, l’inflammaging est un état persistant qui résulte de l’accumulation de facteurs internes et externes au cours de la vie. Ce processus est marqué par une activation soutenue des voies immunitaires, une production accrue de cytokines pro-inflammatoires et une déséquilibre de l’homéostasie immunitaire, contribuant à un déclin fonctionnel progressif lié à l’âge. Le vieillissement impacte plusieurs organes périphériques tels que le foie, les tissus adipeux, les muscles squelettiques et le tractus gastro-intestinal, qui jouent tous un rôle essentiel dans la modulation de l’inflammation systémique. La dysfonction progressive de ces organes avec l’âge est principalement causée par des altérations moléculaires et cellulaires, y compris le stress oxydatif, l’instabilité génomique, les changements épigénétiques, le dysfonctionnement mitochondrial et la sénescence cellulaire. Tous ces facteurs créent un microenvironnement inflammatoire qui entraîne des dommages tissulaires, contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de nombreuses maladies liées à l’âge, telles que les troubles cardiovasculaires, les conditions neurodégénératives et le cancer. Au niveau moléculaire, l’inflammaging implique un réseau complexe de médiateurs inflammatoires, y compris les cytokines, les protéines de phase aiguë et les motifs moléculaires associés aux dommages (DAMPs), activant diverses voies de signalisation intracellulaire. Une caractéristique fondamentale de l’inflammaging est le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Avec le vieillissement, les cellules sénescentes s’accumulent dans plusieurs tissus, favorisant un environnement pro-inflammatoire qui active le système immunitaire et entraîne un remodelage des tissus. Un autre facteur dans l’inflammaging est la dysbiose du microbiote intestinal, qui est de plus en plus reconnue comme un régulateur significatif de l’inflammation systémique chez les individus âgés. Les altérations liées à l’âge de la composition du microbiote intestinal peuvent entraîner une augmentation de la perméabilité intestinale, facilitant la translocation des endotoxines bactériennes, telles que le lipopolysaccharide (LPS), dans la circulation. Ce processus déclenche une activation soutenue des cellules immunitaires, renforçant encore l’inflammation systémique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/chronic-inflammation-is-central-to-aging/

L’influence de l’inflammation chronique sur les maladies liées à l’âge et la maladie d’Alzheimer

L’inflammation chronique joue un rôle central dans l’apparition et la progression des maladies liées à l’âge. Les chercheurs analysent les différences spécifiques au sein du système immunitaire chez des patients atteints de maladies liées à l’âge, ce qui pourrait ne pas toujours mener à des avancées significatives dans la compréhension de l’inflammation. Il existe un consensus sur la nécessité de développer des approches plus sophistiquées pour réduire cette inflammation chronique, mais cela représente un défi, car les systèmes de régulation de l’inflammation inappropriée semblent être identiques à ceux nécessaires pour une inflammation normale et transitoire. Moduler le système immunitaire pour réduire l’inflammation non désirée pourrait par conséquent affaiblir également la réponse immunitaire aux agents pathogènes et aux cellules potentiellement cancéreuses. La meilleure voie à suivre serait d’éliminer les dommages liés à l’âge qui provoquent cette réponse inflammatoire, bien que l’identification complète des mécanismes impliqués reste une tâche complexe. Par ailleurs, l’immunité joue un rôle crucial dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer, les microglies étant responsables de l’élimination des protéines amyloïdes et tau. De nombreux gènes de risque associés à cette maladie sont liés au système immunitaire. Cependant, les aspects phénotypiques et fonctionnels de l’immunité humorale dans la maladie d’Alzheimer sont encore mal compris. Des études antérieures ont révélé un panel d’autoanticorps impliqués dans la pathogenèse, et d’autres ont identifié divers autoanticorps dans la circulation et le liquide céphalorachidien des patients. Dans le cerveau des patients atteints d’Alzheimer, de nombreux autoanticorps réactifs au cerveau sont associés à la déposition d’Aβ, soutenant ainsi une hypothèse auto-immune. Néanmoins, les mécanismes sous-jacents à ce profil d’autoanticorps dysrégulé n’ont pas encore été pleinement élucidés. Les lymphocytes B, essentiels au système immunitaire adaptatif, jouent un rôle pivot en tant que cellules présentatrices d’antigènes et en sécrétant des autoanticorps. Une évaluation de l’immunophénotype des lymphocytes B périphériques chez des patients atteints d’Alzheimer a montré des altérations, incluant une diminution des cellules B mémoires et une augmentation des cellules produisant des cytokines pro-inflammatoires, tandis que celles produisant des cytokines anti-inflammatoires étaient réduites. Ces altérations sont liées à des fonctions cognitives et à des biomarqueurs chez les patients. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-b-cell-population-is-more-inflammatory-in-alzheimers-patients/

Rôle des macrophages dans la régénération cardiaque après infarctus du myocarde

La régénération après une blessure dans le cœur des mammifères est un processus complexe impliquant des interactions entre les cellules immunitaires, les cellules somatiques et les cellules souches. Une attention particulière est portée aux macrophages, des cellules immunitaires innées qui jouent un rôle crucial dans la réparation et la régénération des tissus. La recherche actuelle vise à modifier le comportement des macrophages pour favoriser la réplique des cellules somatiques dans des tissus ayant une faible capacité régénérative, comme le cœur. Cependant, les résultats sont souvent mixtes en raison de la complexité des réactions des macrophages à leur environnement. Dans le cœur, les cardiomyocytes ont une fenêtre de prolifération temporaire qui limite leur capacité à se réparer, aggravant les maladies cardiaques et pouvant mener à une défaillance cardiaque. L’infarctus du myocarde entraîne la mort de cardiomyocytes, déclenchant une réponse immunitaire qui vise à restaurer l’intégrité du tissu. Lorsqu’une blessure myocardique entraîne une perte irréversible de cardiomyocytes, les macrophages qui interviennent ont un phénotype immunitaire unique qui favorise la formation de nouveaux cardiomyocytes. Pendant la régénération, les macrophages dérivés des mononucléaires et les macrophages résidents du cœur procurent des cytokines et des signaux moléculaires qui créent un environnement régénératif, une capacité de plasticité cellulaire essentielle pour la réparation myocardique. Ce processus est similaire à celui observé dans d’autres tissus humains, où les macrophages issus de l’endothélium embryonnaire contribuent à la spécification des monocytes. Cet article examine les nouvelles fonctions des macrophages dans la régénération et la réparation cardiaque après un infarctus du myocarde, ainsi que les avancées récentes et les perspectives sur la transformation phénotypique des macrophages cardiaques. En conclusion, les macrophages jouent un rôle critique dans la régénération, la réparation et le remodelage, représentant à la fois des cibles prometteuses et des défis pour les interventions thérapeutiques cardiovasculaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/towards-therapies-that-adjust-macrophage-behavior-to-provoke-heart-regeneration/