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Le Rôle du Facteur HMGB1 dans la Propagation de la Sénescence Cellulaire

Cet article publié dans la revue *Metabolism Clinical & Experimental* présente des recherches sur le facteur HMGB1 et son rôle dans la propagation de la sénescence cellulaire. La sénescence cellulaire est un état où les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). HMGB1 est considéré comme une protéine alarmin, libérée en réponse à des dommages cellulaires, et il joue un rôle clé dans l’inflammation. Ce facteur existe sous trois formes, dont la forme réduite (ReHMGB1) est celle qui semble favoriser la sénescence par des mécanismes de signalisation spécifiques. Les chercheurs ont observé que, contrairement à d’autres formes d’HMGB1, la forme réduite est celle qui induit la sénescence dans des cultures cellulaires et chez des souris. Lors de leurs expériences, ils ont constaté que les cellules traitées avec ReHMGB1 présentaient des biomarqueurs de sénescence accrus et une prolifération réduite. En revanche, les cellules traitées avec OxHMGB1 n’ont montré aucun changement significatif. De plus, des modifications substantielles de l’expression génique ont été observées, avec plus de 1000 changements dans le groupe ReHMGB1, favorisant la sénescence. Les résultats expérimentaux ont également été confirmés chez des souris, où l’administration de ReHMGB1 a augmenté les marqueurs de sénescence et de cytokines inflammatoires. À l’inverse, l’utilisation d’anticorps anti-HMGB1 a réduit les marqueurs de sénescence et amélioré la récupération après une blessure. Ces résultats ouvrent la voie à des recherches futures sur le ciblage de HMGB1 pour traiter des blessures ou des maladies liées à l’âge. Dr. Sharma, l’un des chercheurs principaux, souligne l’importance de comprendre les conséquences des DAMPs (patterns moléculaires associés aux dommages) dans le vieillissement et l’inflammation, tout en suggérant que cela pourrait mener à des stratégies thérapeutiques plus sélectives pour limiter la propagation de la sénescence et ses effets néfastes. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-identify-a-key-senescence-spreading-factor

L’impact de la restriction calorique et du jeûne sur la santé rénale

La restriction calorique est une pratique consistant à réduire l’apport calorique tout en maintenant des niveaux adéquats de micronutriments. Une réduction de 10 % par rapport aux niveaux recommandés est considérée comme modérée, mais des réductions allant jusqu’à 40 % sont possibles avec suffisamment de diligence. Cette restriction entraîne des changements métaboliques majeurs qui améliorent la fonction cellulaire et tissulaire. L’autophagie, qui est un processus de maintenance responsable du recyclage des protéines et des structures endommagées dans la cellule, est considérée comme le changement le plus important induit par la restriction calorique. La majorité des espèces étudiées jusqu’à présent montrent que cette pratique ralentit le vieillissement et améliore la santé. Par ailleurs, l’alimentation a une influence sur la progression des maladies, mais les effets du jeûne sur les lésions rénales aiguës (AKI) et leur transition vers une maladie rénale chronique (CKD) demeurent flous. Une étude a évalué les cycles de régime mimant le jeûne (FMD) par rapport à l’alimentation ad libitum dans des modèles murins d’AKI et de CKD induits par l’acide aristolochique ou l’acide folique. Les résultats ont montré que le FMD réduisait significativement le créatinine sérique, les lésions rénales et les marqueurs d’expression de réparation maladaptive, tout en favorisant une récupération plus rapide. Ce régime diminuait également les cytokines rénales et les gènes pro-fibrotiques, réduisait les niveaux de CCL2 et diminuait le recrutement des monocytes tout en favorisant les phénotypes de monocytes protecteurs. Les cycles de restriction calorique ont montré des effets néphroprotecteurs similaires. Démarrer le FMD au pic de l’AKI a amélioré la réparation et atténué l’inflammation. L’inhibition du CCR2 a annulé les effets protecteurs du FMD, impliquant l’axe CCL2/CCR2 dans la médiation de ses bénéfices. Néanmoins, des actions anti-inflammatoires plus larges pourraient également contribuer aux résultats observés, et la réduction de CCL2 pourrait refléter des effets en aval. Ces résultats soulignent le potentiel des interventions alimentaires pour moduler les lésions rénales et l’inflammation dans l’AKI et la CKD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/calorie-restriction-is-protective-in-the-context-of-chronic-kidney-disease/

L’Immunosénescence et ses Implications dans le Vieillissement et les Maladies Associées

L’immunosénescence est un phénomène lié à l’âge qui désigne la diminution de la capacité du système immunitaire à remplir ses fonctions essentielles, telles que la défense contre les pathogènes, la destruction des cellules sénescentes et cancéreuses, ainsi que la participation à l’entretien normal des tissus. Le vieillissement du système immunitaire est souvent accompagné d’une inflammation chronique, appelée inflammaging, qui est le résultat de réactions inadaptées à des dommages, de la présence de cellules sénescentes et d’autres facteurs. Bien que certains chercheurs considèrent l’inflammaging comme un aspect de l’immunosénescence, d’autres le voient comme un phénotype distinct. Ces deux processus sont des contributeurs majeurs au vieillissement dégénératif, rendant les maladies infectieuses et le cancer plus dangereux chez les personnes âgées. En raison de cette diminution de la capacité du système immunitaire, l’inflammation chronique associée au vieillissement joue également un rôle dans de nombreuses maladies liées à l’âge.

La communauté de la recherche et du développement est consciente des dommages causés par le vieillissement immunitaire. De nombreux projets visent à produire des thérapies pour améliorer la fonction immunitaire chez les individus âgés. Parmi les approches prometteuses, on trouve des méthodes pour restaurer la capacité des populations de cellules souches hématopoïétiques à générer des cellules immunitaires fonctionnelles en proportions adéquates, ou la régénération du thymus atrophié pour rétablir une fourniture jeune de nouvelles cellules T du système immunitaire adaptatif. Une autre approche consiste à détruire sélectivement certaines sous-populations de cellules immunitaires dysfonctionnelles qui nuisent à l’organisme vieillissant. Bien que ce domaine soit actif et prometteur, il reste à déterminer la rapidité avec laquelle des thérapies viables pourront être mises en œuvre dans la pratique clinique.

L’immunosénescence est caractérisée par une activation anormale ou une dysfonction du système immunitaire chez les personnes âgées, avec une expression excessive de cytokines pro-inflammatoires dans les cellules immunitaires âgées. Cette inflammation chronique est impliquée dans diverses maladies liées à l’âge, telles que les maladies neurodégénératives, le cancer, les maladies infectieuses et les maladies auto-immunes. Bien que les mécanismes sous-jacents de l’immunosénescence ne soient pas entièrement compris, des études récentes apportent des contributions significatives à leur élucidation au niveau moléculaire et cellulaire.

L’immunosénescence est associée à des voies de signalisation dysrégulées, comme l’activation excessive de la voie de signalisation NF-κB et la régulation à la baisse de la voie de signalisation de la mélatonine, ainsi qu’à des réponses immunitaires anormales avec des altérations fonctionnelles et des changements phénotypiques. Ces avancées favorisent le développement de contre-mesures contre l’immunosénescence pour le traitement des maladies liées à l’âge. Certaines thérapies anti-immunosénescence ont déjà montré des résultats prometteurs dans des essais cliniques. Cette revue discute des mécanismes moléculaires et cellulaires de l’immunosénescence et résume son rôle critique dans la pathogenèse des maladies liées à l’âge. Elle présente également des interventions potentielles pour atténuer l’immunosénescence, notamment la restructuration des organes immunitaires, le ciblage de différentes cellules immunitaires ou de voies de signalisation, ainsi que des interventions nutritionnelles et de mode de vie. Certaines stratégies de traitement ont déjà été lancées dans des essais cliniques. Cette étude vise à fournir une introduction systématique et complète aux progrès de la recherche fondamentale et clinique sur l’immunosénescence, afin d’accélérer les recherches sur les maladies connexes et de promouvoir le développement de thérapies ciblées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/immunosenescence-framed-as-a-treatable-condition/

L’Inflammaging : Comprendre le Rôle des Inflammasomes dans le Vieillissement

L’inflammaging est un phénomène lié au vieillissement, caractérisé par une signalisation inflammatoire constante et non résolue, survenant sans les provocations habituelles d’infection ou de blessure. Bien que l’inflammation à court terme soit nécessaire, une inflammation de longue durée s’avère nuisible, perturbant la structure et la fonction des tissus. Elle modifie négativement le comportement cellulaire, entrave les processus normaux de maintenance des tissus, réduit l’efficacité du système immunitaire, favorise la croissance des cancers et contribue à l’apparition et à la progression des maladies mortelles liées à l’âge. Les inflammasomes, complexes protéiques réagissant à des dommages moléculaires dans les cellules vieillissantes, jouent un rôle central dans cette inflammation indésirable. Ils s’activent en réponse à des motifs moléculaires associés aux agents infectieux et, malheureusement, également à des dysfonctionnements cellulaires liés à l’âge. Les chercheurs s’intéressent à la possibilité de cibler les inflammasomes pour prévenir cette inflammation dans les tissus âgés, bien que la distinction entre activation indésirable et activation souhaitable soit délicate. Les efforts pour supprimer la signalisation inflammatoire pourraient également nuire à l’inflammation à court terme, nécessaire pour le bon fonctionnement immunitaire. Des voies potentielles pour surmonter ce problème ont été explorées récemment, mais leur efficacité reste incertaine. L’inflammaging influence divers états pathologiques, tels que les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, et est associé à une expression accrue de cytokines liées aux inflammasomes. L’activation des inflammasomes implique des capteurs variés et conduit à la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, ainsi qu’à des formes de mort cellulaire comme la pyroptose. Bien que les inflammasomes soient essentiels pour renforcer l’immunité innée et la réparation tissulaire, une activation excessive peut aggraver les conditions inflammatoires. Une régulation précise de l’activité des inflammasomes est donc cruciale. Le ciblage de ces complexes protéiques représente une avenue prometteuse pour atténuer l’inflammaging et les maladies liées à l’âge. Le développement d’inhibiteurs d’inflammasomes, à la fois sélectifs et à large spectre, est nécessaire, car une stratégie à cible unique pourrait ne pas suffire à réduire pleinement l’inflammation chronique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer l’impact du ciblage simultané de plusieurs inflammasomes sur le processus d’inflammaging et déterminer si une inhibition multi-inflammasome peut offrir des avantages synergétiques sans compromettre la surveillance immunitaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/reviewing-the-role-of-inflammasomes-in-aging/

Essai clinique de MRT-8102 : un traitement innovant contre l’inflammation chronique

Monte Rosa Therapeutics, une société biopharmaceutique basée à Boston, a lancé un essai clinique de phase 1 pour évaluer MRT-8102, un dégradateur de colle moléculaire (Molecular Glue Degrader, MGD) conçu pour cibler la protéine NEK7, qui joue un rôle clé dans les conditions inflammatoires liées à l’inflammasome NLRP3. Cette thérapie expérimentale est développée comme un traitement oral visant à traiter diverses maladies associées à l’inflammation chronique. Les MGDs sont des petites molécules qui favorisent la dégradation de protéines cibles spécifiques dans les cellules, les reliant au système naturel d’élimination des protéines de la cellule, contrairement aux inhibiteurs conventionnels qui bloquent simplement l’activité de la protéine cible. MRT-8102 vise à dégrader NEK7, une protéine essentielle à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et des cytokines pro-inflammatoires IL-1β et IL-6. La dérégulation de cette voie est liée à une large gamme de conditions, y compris les maladies cardiovasculaires, l’arthrose et des troubles neurologiques tels que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. NEK7 agit comme une protéine d’échafaudage qui interagit physiquement avec NLRP3, facilitant l’assemblage et l’activation de l’inflammasome. Sans NEK7, l’inflammasome NLRP3 ne peut pas se former ou s’activer efficacement, empêchant ainsi la signalisation en aval et la libération de cytokines pro-inflammatoires. Selon Monte Rosa, ses études précliniques ont démontré que MRT-8102 dégradait de manière sélective et durable NEK7, entraînant une suppression presque complète de la production d’IL-1β après stimulation des cellules immunitaires dans un modèle de primate non humain. L’entreprise affirme également que son médicament présente une marge de sécurité significative, dépassant 200 fois la dose thérapeutique humaine projetée lors des études de toxicologie. En plus d’évaluer la sécurité, la tolérabilité et la pharmacocinétique, l’essai de phase 1 étudiera des marqueurs pharmacodynamiques tels que les niveaux de protéine NEK7 et les réponses à l’activation de l’inflammasome. Une cohorte supplémentaire recrutera des individus présentant un risque cardiovasculaire élevé en raison de l’obésité et de niveaux accrus de protéine C-réactive (CRP). Ce groupe permettra d’évaluer les premiers effets biologiques sur une population avec inflammation systémique, en examinant les changements dans les niveaux de CRP et d’autres marqueurs inflammatoires pouvant signaler une activité thérapeutique précoce. Le PDG de Monte Rosa, Dr Markus Warmuth, a déclaré : « MRT-8102 est le seul MGD en phase clinique qui cible sélectivement NEK7, une protéine centrale à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et à la dérégulation en aval d’IL-1β et d’IL-6 qui sous-tendent de nombreuses maladies inflammatoires. Nous croyons que MRT-8102 pourrait offrir une approche différenciée pour traiter ces maladies en raison de la puissance, de la sélectivité et de la pharmacodynamique durable observées dans nos études précliniques. » Les premiers résultats de l’essai en cours sont attendus dans la première moitié de 2026. Source : https://longevity.technology/news/protein-degrader-trial-targets-chronic-inflammation/

L’impact de l’ACBP sur le vieillissement dégénératif : nouvelles perspectives thérapeutiques

Les chercheurs ont présenté des preuves indiquant que l’hormone acyl coenzyme A-binding protein (ACBP) joue un rôle néfaste en accélérant le vieillissement dégénératif. Des études montrent que la réduction des niveaux circulants d’ACBP améliore la résilience des reins et du cœur dans diverses situations, tandis que les niveaux d’ACBP dans le sang sont corrélés à des aspects du vieillissement et à une perte de fonction liée à l’âge. À l’heure actuelle, les thérapies visant à réduire les niveaux circulants de protéines, comme les anticorps monoclonaux ou des formes de thérapie génique ciblant les cellules exprimant la protéine, sont relativement coûteuses, mais on peut imaginer que les coûts diminueront avec l’augmentation de l’utilisation. L’ACBP, codée par le gène diazepam-binding inhibitor (DBI), a été impliquée dans divers aspects du vieillissement pathologique. Les concentrations plasmiques d’ACBP sont élevées chez les centenaires, coïncidant avec une détérioration de leur santé, une réduction du taux de filtration glomérulaire et une augmentation des cytokines associées à la sénescence. La neutralisation de l’ACBP par des anticorps monoclonaux a amélioré la durée de vie en bonne santé chez des souris atteintes de syndromes progeroïdes. Dans un modèle murin de lésion rénale chronique induite par le cisplatine, l’administration d’anticorps anti-ACBP a contrebalancé les signes histopathologiques et fonctionnels d’insuffisance organique. L’inhibition d’ACBP a également empêché la sénescence des cellules épithéliales tubulaires et des podocytes glomérulaires. De plus, l’administration d’anticorps anti-ACBP a prévenu la sénescence des cardiomyocytes, que ce soit naturellement ou accélérée par le doxorubicine. Des analyses de séquençage d’ARN à noyau unique ont révélé que le doxorubicine provoquait une dérégulation réversible des ARN messagers codant pour des protéines cardioprotectrices. Ces résultats plaident en faveur d’un effet promouvant le vieillissement d’ACBP à travers différents systèmes organiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/acbp-expression-contributes-to-degenerative-aging/

Rôle du PDGF dans la Sénescence Cellulaire et la Dégénération des Disques Intervertébraux

La recherche sur les cellules sénescentes a mis en lumière leur rôle néfaste dans la signalisation inflammatoire, pouvant perturber la structure et la fonction des tissus sur le long terme. La présence persistante de ces cellules est associée à de nombreuses conditions inflammatoires, notamment la dégénération des disques intervertébraux (DIV). Dans des modèles cellulaires, il a été démontré que le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF) recombiné peut réduire les marqueurs de la sénescence cellulaire. Cependant, il reste à déterminer si cela se fait par destruction des cellules sénescentes, reprogrammation de celles-ci ou prévention de leur formation. La douleur lombaire (LBP), première cause d’années vécues avec un handicap, est une condition répandue dont l’étiologie est multifactorielle, la dégénération des DIV étant un contributeur majeur. Les DIV sont constitués de trois compartiments : le noyau pulpeux gélatineux, l’annulus fibrosus fibreux et la plaque cartilagineuse. La sénescence cellulaire, provoquée par des stress intrinsèques et extrinsèques, est un mécanisme fondamental des maladies chroniques liées à l’âge. Les cellules sénescentes se caractérisent par un arrêt de croissance irréversible et acquièrent un phénotype sécréteur de sénescence (SASP), sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des protéases nuisibles aux tissus. Il a été établi que le nombre de cellules sénescentes augmente avec le vieillissement et la dégénération des DIV. Des études antérieures ont montré que le PDGF atténuait la dégénération des DIV en ayant des effets anti-apoptotiques, anti-inflammatoires et pro-anaboliques, mais son impact sur la sénescence des cellules des DIV était encore flou. Le PDGF, principal constituant du plasma riche en plaquettes (PRP), est largement utilisé dans des contextes cliniques pour la régénération et la réparation des tissus. Dans cette étude, des cellules humaines du NP et de l’AF provenant de DIV âgés et dégénérés ont été traitées avec du PDGF-AB/BB pendant cinq jours, et les changements de profil transcriptomique ont été examinés par séquençage d’ARNm. Le traitement par PDGF-AB/BB a entraîné une régulation à la baisse des clusters de gènes liés à la neurogenèse et à la réponse au stimulus mécanique dans les cellules de l’AF, tandis que les gènes régulés à la baisse dans les cellules du NP étaient principalement associés aux voies métaboliques. Dans les deux types de cellules, le traitement par PDGF-AB et BB a augmenté l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la différenciation des cellules mésenchymateuses et la réponse à des niveaux réduits d’oxygène, tout en diminuant l’expression des gènes liés au SASP, notamment le stress oxydatif, les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et la dysfonction mitochondriale. Le traitement par PDGF-AB/BB a atténué la progression de la sénescence en augmentant la population cellulaire en phase S, en réduisant l’activité de SA-β-Gal et en diminuant l’expression des régulateurs de la sénescence tels que P21, P16, IL6 et NF-κB. Nos résultats révèlent un nouveau rôle anti-sénescence du PDGF dans les DIV, le positionnant comme un candidat prometteur pour retarder la dégénération des DIV induite par le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-form-of-pdgf-suppresses-cellular-senescence-in-intervertebral-disc-degeneration/

Impact à Long Terme de l’Infection par le Virus de la Grippe et le Rôle des Sénolytiques dans la Guérison Pulmonaire

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont examiné les conséquences à long terme de l’infection par le virus de la grippe chez des souris et ont exploré l’utilisation de sénolytiques pour atténuer ces effets. Ils ont constaté que des maladies pulmonaires virales, telles que la grippe, peuvent provoquer des dommages durables au poumon, augmentant le risque de maladies comme la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF), l’emphysème et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). L’infection par le virus de la grippe a été associée à la sénescence cellulaire, où certaines cellules des poumons deviennent non fonctionnelles et sécrètent des signaux chimiques nuisibles. Dans l’étude, des souris exposées à une dose sublétale d’H1N1 ont développé des lésions pulmonaires, et des biomarqueurs de sénescence ont été observés peu après l’infection. Bien que les lésions aient partiellement guéri au fil du temps, des signes d’emphysème et de fibrose persistaient, indiquant le développement d’une maladie pulmonaire chronique. Les chercheurs ont ensuite testé l’élimination des cellules sénescentes et ont constaté que cela favorisait une meilleure guérison des tissus pulmonaires. L’utilisation d’un composé sénolytique, le navitoclax, a également montré des résultats prometteurs, bien que son effet sur l’emphysème et la fibrose ait été limité. Ces résultats suggèrent que des traitements ciblant la sénescence cellulaire pourraient offrir une nouvelle voie pour traiter les effets à long terme des infections virales sur les poumons, potentiellement améliorant la qualité de vie des personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage

Identification de neurones associés à la douleur et au vieillissement par des chercheurs de Stanford

La recherche menée par des chercheurs de l’Université de Stanford a révélé que la douleur, souvent considérée comme un symptôme inévitable du vieillissement ou des blessures, pourrait être le résultat d’un comportement cellulaire anormal. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience a mis en évidence des neurones sensoriels dans les ganglions de la racine dorsale (DRG) qui acquièrent des caractéristiques sénescentes, telles que des modifications du signalement et une expression génétique liée à l’inflammation. Ces neurones, bien que post-mitotiques, montrent des marqueurs classiques de sénescence et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui inclut la production chronique de facteurs inflammatoires. Au lieu d’être inactifs, les neurones sénescents dans les DRG deviennent hyperactifs, augmentant l’excitabilité et contribuant à des réponses douloureuses persistantes. L’étude a également révélé que ces neurones sénescents, qui sont des sources de cytokines pro-inflammatoires, amplifient les signaux de douleur, même après la guérison de la blessure initiale. Les chercheurs ont identifié une nouvelle population de cellules sensibles à la douleur dans le système nerveux périphérique qui pourrait être ciblée pour le développement de nouvelles thérapies contre la douleur. Dr Lauren Donovan, un des auteurs de l’étude, souligne l’importance clinique de ces découvertes, notamment pour les personnes âgées, qui souffrent souvent de douleurs chroniques non traitées. En utilisant un médicament sénolytique, le navitoclax, les chercheurs ont montré que le traitement des souris âgées après une lésion nerveuse entraînait une réduction mesurable des comportements liés à la douleur, sans effets indésirables sur d’autres fonctions sensorielles. L’analyse de tissus humains a également révélé une augmentation des marqueurs de sénescence avec l’âge, suggérant un mécanisme pathologique partagé entre les souris et les humains. Cette étude fait partie d’une collaboration continue avec Rubedo Life Sciences, qui a contribué à identifier les phénotypes neuronaux sénescents. Les implications sont vastes, car la douleur chronique touche des millions de personnes dans le monde et est souvent sous-traitée, en particulier chez les personnes âgées. Les chercheurs espèrent que cela permettra de mieux comprendre comment le vieillissement altère la perception de la douleur et pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables à la douleur persistante après une blessure. Cela pourrait conduire à des traitements plus efficaces pour la douleur à travers le cycle de vie. En conclusion, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques en mettant en lumière le rôle des neurones sénescents dans les conditions douloureuses liées à l’âge et offre des pistes pour des interventions ciblées qui pourraient améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques. Source : https://longevity.technology/news/senescent-neurons-linked-to-chronic-pain-in-aging/

L’impact des cellules sénescentes sur le vieillissement et le trouble cognitif léger

Les données issues des études animales démontrent clairement que les cellules sénescentes jouent un rôle actif dans la production de dysfonctionnements liés à l’âge, conduisant à des maladies et à la mortalité. Avec l’âge, le nombre de cellules sénescentes augmente et celles-ci génèrent des signaux, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui perturbent la structure et la fonction des tissus. La destruction sélective des cellules sénescentes, grâce à des thérapies sénolytiques, permet de supprimer cette influence, entraînant une inversion profonde et rapide de nombreux aspects mesurables du vieillissement chez les souris. Certaines de ces thérapies sont déjà utilisées par un nombre croissant de patients ayant accès à des médecins spécialisés dans l’anti-vieillissement, et des essais cliniques sur l’homme ont produit des résultats préliminaires prometteurs. Cependant, nous n’avons pas encore une compréhension suffisante des dosages chez l’homme ni suffisamment de données humaines rigoureuses pour convaincre le monde que cela est aussi impressionnant qu’il le paraît en laboratoire. L’élimination des cellules sénescentes devrait aider à ralentir la progression vers des conditions neurodégénératives, comme le léger trouble cognitif observé chez les personnes âgées. Des recherches récentes ont montré la capacité de corréler des marqueurs circulants de la charge de cellules sénescentes avec le risque de troubles cognitifs légers. Au-delà du fait que de nouvelles méthodes d’évaluation du risque de neurodégénération améliorent la capacité à prévenir de telles conditions grâce à une intervention précoce, cela ajoute aux preuves suggérant que les thérapies sénolytiques actuellement disponibles, qui présentent un bon profil de sécurité, devraient être largement utilisées comme médecine préventive chez la population âgée. La sénescence cellulaire est reconnue comme un marqueur du vieillissement, impliquée dans la progression de plusieurs troubles associés à l’âge. Le secretome des cellules sénescentes, connu sous le nom de SASP, comprend un certain nombre de cytokines inflammatoires ainsi que des facteurs de croissance et des protéases qui peuvent entraîner une perturbation paracrine de la structure et de la fonction normales des tissus et propager la sénescence dans les cellules voisines. De plus, de nombreuses molécules du SASP ont été identifiées comme des biomarqueurs potentiels du vieillissement et des traits associés. Dans le cas des maladies neurodégénératives, une augmentation de la sénescence a été observée dans plusieurs types cellulaires du cerveau. Le léger trouble cognitif (MCI) est défini comme une condition caractérisée par un trouble cognitif avec un minimum d’impact sur les activités quotidiennes, observé chez environ 10 à 20 % des personnes de plus de 65 ans, dont environ 10 % peuvent progresser vers la démence chaque année. Il existe peu de biomarqueurs plasmatiques potentiels, en particulier des biomarqueurs protéiques associés à la sénescence. Ainsi, il est nécessaire d’identifier de nouveaux biomarqueurs plasmatiques robustes qui peuvent être appliqués cliniquement pour le diagnostic du MCI. Une nouvelle étude a exploré la connexion entre la sénescence cellulaire et le MCI en analysant les niveaux plasmatiques de certains marqueurs SASP pour prédire le risque de MCI chez les personnes âgées. L’étude repose sur les données d’une grande étude de cohorte conçue pour évaluer les effets de l’activité physique et de l’éducation à la santé sur la mobilité des personnes âgées sédentaires. Les auteurs ont évalué un panel de 27 SASP précédemment identifiés comme des marqueurs associés à un handicap de mobilité. Parmi ceux-ci, des niveaux plasmatiques plus élevés de myéloperoxydase (MPO) et de métalloprotéinase membranaire-7 (MMP7), ainsi que des niveaux réduits de MMP1, ont été associés à un risque accru de MCI chez les personnes âgées. Il est important de noter que MPO et MMP7 étaient longitudinalement associés à un MCI futur, soulignant leur potentiel prédictif. Ces marqueurs avaient déjà été rapportés comme étant associés à différents troubles neurologiques. Cependant, l’étude actuelle pointe vers une connexion mécanistique potentielle entre la sénescence cellulaire et le SASP en tant que facteurs dans le développement du MCI. Si certains cas de MCI sont induits par la sénescence cellulaire, une possibilité qui mérite d’être explorée davantage, alors les interventions sénothérapeutiques pourraient offrir une nouvelle opportunité thérapeutique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/circulating-proteins-secreted-by-senescent-cells-correlate-with-risk-of-mild-cognitive-impairment/