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L’impact du vieillissement sur le système immunitaire du cerveau et les macrophages dérivés des monocytes

Le système immunitaire du cerveau est distinct de celui du reste du corps, bien que des recherches récentes montrent que des cellules immunitaires du corps peuvent pénétrer dans le cerveau, surtout en vieillissant. Ce phénomène est lié à une défaillance croissante de la barrière hémato-encéphalique, qui contrôle le passage des cellules et des molécules entre le sang et le cerveau. Lorsque cette barrière est compromise, cela peut entraîner une inflammation persistante dans le tissu cérébral. Les microglies, des macrophages cérébraux, sont présentes depuis l’embryogenèse et constituent un compartiment cellulaire autonome. Des macrophages dérivés de monocytes (MoMΦs) s’accumulent dans le cerveau de souris âgées, adoptant une morphologie et des profils d’expression similaires à ceux des microglies. Contrairement à ces dernières, les MoMΦs dérivent des cellules souches hématopoïétiques et sont soumis à des mutations somatiques liées à l’hématopoïèse clonale associée à l’âge. Des études utilisant un modèle chimérique ont démontré que l’expression d’une variante humaine de l’hématopoïèse clonale rendait les MoMg pathogènes et favorisait des déficits moteurs semblables à ceux de troubles parkinsoniens atypiques. En somme, les MoMg se diffusent progressivement dans le cerveau des souris âgées en bonne santé et, lorsqu’ils portent une mutation somatique, peuvent entraîner des pathologies cérébrales. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/macrophages-accumulate-in-the-aging-brain-to-promote-dysfunction/

Nouvelle initiative de recherche au Royaume-Uni sur le lien entre santé intestinale, vieillissement cérébral et résilience immunitaire

Une nouvelle initiative de recherche au Royaume-Uni, intitulée UK Gut-Immunology-Brain Axis Network+, a été lancée avec un financement de 4,5 millions de livres sterling pour explorer les interactions entre le microbiote intestinal, le cerveau et le système immunitaire. Dirigée par le professeur Jonathan Swann de l’Université de Southampton, cette initiative vise à rassembler des chercheurs de différentes disciplines pour mieux comprendre comment des facteurs de style de vie, tels que l’alimentation, le sommeil et le stress, influencent la microbiote intestinale et, par conséquent, la santé cognitive et émotionnelle tout au long de la vie. Le réseau se concentre sur la compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents à l’axe intestin-cerveau-immunité, un système reconnu comme essentiel dans le fonctionnement cognitif et la résilience face aux maladies chroniques, ce qui a des implications importantes pour la durée et la qualité de vie. En intégrant des experts de plusieurs institutions, dont les universités de Southampton, Cambridge et King’s College Londres, le réseau vise à aborder des défis de santé publique clés, tels que les maladies neurodégénératives et les troubles de la santé mentale, de plus en plus liés à la santé microbienne intestinale. Le professeur Anne Ferguson-Smith, présidente exécutive du BBSRC, a souligné l’importance de ces recherches pour améliorer notre compréhension des interactions entre les systèmes biologiques, ce qui pourrait mener à de nouvelles stratégies basées sur des preuves pour améliorer le bien-être à tous les stades de la vie. Le projet adopte une approche axée sur les facteurs de style de vie modifiables, en examinant comment des interventions alimentaires peuvent influencer positivement la composition et l’activité du microbiote intestinal, ce qui pourrait améliorer l’humeur, la cognition et la fonction métabolique. Le professeur Swann a ajouté que la santé intestinale et les microbes qui y résident peuvent influencer notre humeur et nos capacités cognitives. Le réseau s’engage également à rendre ses découvertes applicables à la santé publique, en développant des modèles expérimentaux plus représentatifs de la biologie humaine et en favorisant la collaboration entre les secteurs académique, clinique et industriel. En ciblant des systèmes biologiques interconnectés, le réseau propose un modèle plus intégré du vieillissement humain et de la résilience, en s’alignant sur les tendances actuelles en matière de science de la longévité, axées sur la personnalisation et la prévention. Bien que beaucoup reste à prouver, le Network+ pourrait éclairer les signatures microbiennes subtiles qui influencent nos pensées, nos émotions et notre vieillissement, apportant ainsi un nouveau niveau de sophistication aux interventions visant à prolonger la vie tout en préservant la fonction cognitive et physiologique tout au long du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/uk-research-network-explores-the-gut-brain-immune-connection/