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Le rôle du microbiome intestinal dans la longévité des centenaires

La recherche sur le microbiome intestinal suscite un intérêt croissant, notamment en ce qui concerne son rôle dans le vieillissement dégénératif et les variations naturelles de la durée de vie humaine. Des études ont été menées sur la composition des microbiomes intestinaux chez des individus très âgés, tels que les centenaires. Une étude transversale réalisée sur 224 personnes à Jiaoling, en Chine, reconnue pour la longévité de ses habitants, a révélé que les centenaires présentent une diversité alpha accrue, une richesse en bactéries bénéfiques comme Lactobacillus, Akkermansia et Christensenella, ainsi qu’une capacité redox améliorée dans leur microbiote intestinal. De plus, les analyses métabolomiques du sérum des centenaires ont montré une enrichissement significatif en métabolites antioxydants, tels que l’acide L-ascorbique 2-sulfate et l’acide lipoïque. Les chercheurs ont également isolé une souche de Lactobacillus plantarum 124 (LP124) qui a montré un bon effet antioxydant sur le microbiote intestinal des centenaires. Des expériences animales ont confirmé que l’acide mésonique provenant de LP124 régule le microbiote intestinal, possède des propriétés anti-inflammatoires, soulage le stress oxydatif et maintient la barrière intestinale. En somme, LP124, dérivé du microbiote intestinal des centenaires, et son métabolite, l’acide mésonique, ont un impact positif significatif sur la santé et la longévité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mesaconic-acid-as-a-beneficial-metabolite-generated-in-the-gut-microbiome-of-centenarians/

Analyse des caractéristiques de santé des centenaires : un regard sur le vieillissement et les maladies liées à l’âge

Le vieillissement est le résultat d’une accumulation de dommages, avec les maladies liées à l’âge étant les dysfonctionnements les plus visibles de cette dégradation. Au fil du temps, l’une de ces dysfonctions devient suffisamment grave pour entraîner la mort. Pour vivre plus longtemps, il est essentiel de réduire la charge de dommages subis par l’organisme, ce qui permet d’afficher des degrés de dysfonction moindre. Des études montrent que les centenaires développent moins de conditions liées à l’âge et celles-ci sont généralement moins sévères comparativement aux personnes qui vivent moins longtemps. L’observation la plus intéressante est que les centenaires présentent une incidence relativement plus élevée de cancers par rapport à l’ensemble des conditions. Cette situation pourrait être expliquée par le fait que leurs cellules réalisent un plus grand nombre d’activités de maintenance dans un environnement tissulaire endommagé par l’âge. Le cancer étant une question de chiffres, plus il y a de réplications cellulaires, en particulier dans les cellules souches, plus les probabilités d’apparition d’un cancer augmentent. Des recherches antérieures suggèrent que les centenaires atteignent des âges exceptionnels en évitant principalement les maladies majeures plutôt qu’en les survivant. Toutefois, les mécanismes par lesquels ils gèrent plusieurs conditions tout au long de leur vie restent moins bien compris. Une étude prospective historique nationale a été réalisée, incluant tous les individus nés en Suède entre 1920 et 1922, soit un total de 274 108 personnes, en suivant leur santé à partir de 70 ans pendant jusqu’à 30 ans. Les trajectoires de maladies des centenaires ont été comparées à celles de leurs pairs ayant une espérance de vie plus courte, en utilisant des registres de santé nationaux. Les résultats ont révélé que les centenaires avaient moins de conditions diagnostiquées et accumulaient des maladies à un rythme plus lent que les non-centenaires. Les maladies cardiovasculaires étaient les diagnostics les plus fréquents dans tous les groupes d’âge, mais contribuaient moins à la charge globale des maladies parmi les centenaires. En revanche, les malignités représentaient une part relativement plus importante de leur profil de maladie. Les conditions neuropsychiatriques étaient systématiquement moins courantes chez les centenaires, montrant la plus grande différence relative entre tous les âges. De plus, les centenaires avaient moins de maladies co-occurrences et étaient plus susceptibles d’avoir des conditions confinées à un seul groupe de maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/the-characteristics-of-age-related-disease-in-very-long-lived-individuals/

Le Métformine et l’Avenir de la Gérontologie : Perspectives du Dr Nir Barzilai

Le Dr Nir Barzilai, directeur de l’Institut de recherche sur le vieillissement du Albert Einstein College of Medicine, est une figure de proue de la géroscience, connu pour sa défense du métformine, un médicament anti-diabétique qui pourrait prolonger la durée de vie et la santé des individus. Malgré le grand nombre d’études positives sur le métformine, une revue récente remet en question son efficacité en tant que gérothérapeutique. Barzilai souligne que la plupart des études sur le métformine sont favorables et que les critiques ne tiennent pas compte des biais de données qui peuvent influencer les résultats. Il évoque également des études comparatives entre populations qui montrent des résultats contradictoires, mais explique que cela peut être dû à des différences de contexte et de méthodologie. Les études observant les effets du métformine sur des maladies comme la COVID-19 sont particulièrement intéressantes, car elles montrent des réductions significatives de la mortalité. Le Dr Barzilai défend l’idée que le métformine a des effets bénéfiques au-delà du contrôle de la glycémie, en agissant sur l’inflammation et l’immunité. Il mentionne le besoin de plus d’études contrôlées randomisées pour établir clairement son efficacité. En ce qui concerne l’essai TAME (Targeting Aging with Metformin), il a été conçu pour évaluer plusieurs résultats liés à l’âge, et Barzilai est optimiste quant à son potentiel pour prouver que le métformine peut retarder le vieillissement. Il pense que le métformine est un médicament prometteur qui pourrait être avantageux pour la majorité des personnes de plus de 50 ans, en particulier dans le cadre de la recherche sur le vieillissement. En termes de recherche sur les centenaires, il a observé que beaucoup d’entre eux présentent des mutations génétiques qui modifient la fonction de l’hormone de croissance, ce qui pourrait offrir des pistes pour des traitements futurs. Barzilai est enthousiaste quant à l’avenir de la géroscience et à l’acceptation croissante des traitements potentiels pour le vieillissement dans la communauté médicale, tout en soulignant l’importance d’une communication claire autour de ce domaine en évolution rapide. Source : https://www.lifespan.io/news/nir-barzilai-positive-evidence-for-metformin-is-mounting/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nir-barzilai-positive-evidence-for-metformin-is-mounting

Impact du microbiome intestinal sur le vieillissement et les maladies liées à l’âge

Le microbiome intestinal est un ensemble complexe de milliers d’espèces microbiennes qui coexistent dans notre intestin, dont certaines sont bénéfiques tandis que d’autres peuvent être nuisibles. La capacité de mesurer avec précision la composition de ce microbiome, notamment grâce au séquençage du gène 16S rRNA, a permis de faire le lien entre les changements dans le microbiome intestinal et le vieillissement, la santé et les maladies. Bien que cette recherche soit encore à ses débuts, il est anticipé que l’intérêt pour le développement de moyens novateurs visant à modifier le microbiome intestinal pour des raisons thérapeutiques augmentera. La composition du microbiome intestinal est généralement résistante aux changements à court terme dus à l’alimentation, à l’utilisation de probiotiques et prébiotiques, ou à des antibiotiques légers. Cependant, sur plusieurs décennies, des changements significatifs dans l’équilibre des populations microbiennes se produisent, souvent défavorables. Les microbes inflammatoires peuvent croître aux dépens de ceux qui produisent des métabolites essentiels au bon fonctionnement des tissus. Ces changements peuvent être attribués à des modifications alimentaires sur le long terme, au déclin de la fonction immunitaire qui joue un rôle de régulateur du microbiome, ainsi qu’à d’autres facteurs. Bien qu’il existe des moyens de modifier de manière permanente le microbiome intestinal, tels que l’immunisation contre la flagéline qui cible les microbes problématiques, et la transplantation de microbiote fécal (TMF) d’un donneur jeune à un receveur âgé, des incertitudes demeurent quant à ce qui constitue un microbe bénéfique. Les chercheurs s’orientent probablement vers la culture de mélanges spécifiques de microbes pouvant être administrés de manière contrôlée. Le vieillissement est associé à des changements notables dans la composition et la fonction du microbiote intestinal, avec une diminution de la diversité microbienne et des changements dans l’abondance de certains groupes bactériens. Par exemple, une augmentation d’Escherichia coli et d’autres Proteobacteria est souvent observée, tandis que des bactéries bénéfiques telles que Bacteroides et Bifidobacterium diminuent, ce qui est essentiel pour la santé intestinale et le bien-être général. Les centenaires, un sous-groupe fascinant de personnes âgées, représentent un modèle intéressant pour étudier la longévité et les altérations du microbiote intestinal qui pourraient faciliter un vieillissement plus sain. Ces changements dans le microbiote sont influencés par divers facteurs, y compris les modifications alimentaires, une réduction de l’activité physique, une augmentation de l’utilisation de médicaments et des changements physiologiques dans le tractus gastro-intestinal. Le déclin des bactéries bénéfiques et la prolifération de microbes pathogènes contribuent à un environnement intestinal déséquilibré, souvent désigné sous le terme de dysbiose. La dysbiose chez les personnes âgées a été associée à diverses conditions liées à l’âge, telles que l’inflammaging, le déclin cognitif, la neurodégénérescence, la résistance à l’insuline, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et le cancer. En raison du rôle critique du microbiote intestinal dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge, un intérêt croissant se manifeste pour les interventions ciblant le microbiote afin de promouvoir un vieillissement sain. En plus des modifications alimentaires, les probiotiques, les paraprobiotiques, les prébiotiques, les synbiotiques et les facteurs solubles microbiens (postbiotiques) suscitent une attention significative pour leur potentiel à moduler le microbiote intestinal et à améliorer la santé des personnes âgées. Bien qu’encore à l’étape expérimentale pour les conditions liées à l’âge, la transplantation de microbiote fécal a montré des promesses en restaurant un microbiote sain et en améliorant les fonctions métaboliques et immunitaires chez les adultes âgés, selon des études animales. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/reviewing-what-is-known-of-the-role-of-the-gut-microbiome-in-aging-2/

Les différences de longévité entre hommes et femmes : Rôle du système immunitaire et du microbiome

Le texte examine les raisons pour lesquelles il y a plus de centenaires féminines que masculins, en soulignant les différences de l’espérance de vie entre les sexes. Les femmes ont tendance à vivre plus longtemps que les hommes, avec un écart d’espérance de vie variant de 4,2 à 6,2 ans. Bien que plusieurs mécanismes potentiels aient été identifiés pour expliquer cette différence, leur importance relative n’est pas entièrement comprise. Les chercheurs se concentrent sur les différences de fonction immunitaire et de composition du microbiome intestinal chez les personnes très âgées, deux éléments interconnectés. Le système immunitaire joue un rôle crucial dans la longévité, et le sexe influe sur sa composition et son activité. Des mécanismes tels que l’inactivation du chromosome X et la mosaïcité régulent cette diversité immunitaire entre hommes et femmes, les femmes ayant généralement des réponses immunitaires innées et adaptatives plus fortes. De plus, la composition du microbiote intestinal varie également entre les sexes, ce qui contribue aux différences de réponses immunitaires. Il a été observé que le ratio de cellules bactériennes par rapport aux cellules humaines diffère entre les hommes et les femmes, avec un ratio approximatif de 1,3:1 chez les hommes et de 2,2:1 chez les femmes. Cependant, les mécanismes par lesquels le microbiome intestinal influence le vieillissement réussi restent flous, et des recherches futures devraient se pencher sur la relation causale entre l’immunité dimorphe sexuelle et le microbiote. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/differences-in-the-gut-microbiome-and-immune-function-in-male-versus-female-centenarians/

Rôle de l’inflammation chronique dans l’atteinte de la longévité exceptionnelle chez les centenaires

L’inflammation chronique est considérée comme un facteur clé du vieillissement dégénératif, car les individus très âgés, notamment les centenaires, affichent des niveaux d’inflammation remarquablement bas, semblables à ceux des jeunes adultes. Plusieurs études sur les centenaires, les semi-supercentenaires et les supercentenaires montrent que ces groupes présentent des marqueurs inflammatoires inférieurs à ceux observés dans la population générale vieillissante. Toutefois, atteindre l’âge de 100 ans n’est pas sans défis, car ces personnes sont souvent fragiles et souffrent d’affections liées à l’âge. Les recherches indiquent qu’une charge d’inflammation chronique plus faible est associée à une plus grande longévité, les individus avec une inflammation chronique plus élevée ayant moins de chances d’atteindre cet âge avancé. De plus, les centenaires sont souvent résistants à des maladies liées à l’âge comme le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Leur longévité est attribuée à l’amélioration des conditions de vie, de l’hygiène et des modes de vie sains. Cependant, les centenaires d’aujourd’hui pourraient être moins uniques que ceux des générations précédentes, car ils n’ont pas nécessairement surmonté les mêmes adversités. En parallèle, le concept d’immunosénescence, qui désigne le déclin progressif de la fonction immunitaire avec l’âge, a été introduit dans les années 1980, et l’inflammaging, une inflammation systémique persistante, a été reconnu comme un facteur aggravant de ce déclin. Cette étude se penche sur les indices d’inflammation, tels que l’INFLA-score et le SIRI, à partir de données regroupant des participants de 19 à 111 ans, afin de comprendre le rôle de l’inflammation dans la longévité. Les résultats indiquent que les scores INFLA et SIRI augmentent avec l’âge, mais ne montrent pas de différences significatives entre les semi-supercentenaires et d’autres groupes d’âge, ce qui soutient l’hypothèse que le contrôle des réponses inflammatoires peut favoriser une longévité extrême. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/supercentenarians-have-inflammatory-scores-similar-to-those-of-younger-adults/

Exploration des biomarqueurs de longévité : Perspectives de la métabolomique et de la protéomique

Le texte aborde la recherche sur les biomarqueurs associés à la longévité humaine, en mettant l’accent sur les échantillons de sang et les méthodes non invasives. Il souligne l’importance de développer des outils efficaces pour mesurer le vieillissement biologique afin d’accélérer les thérapies de lutte contre le vieillissement. Les études sur les centenaires et les bases de données ‘omics’ fournissent des informations précieuses. Les biomarqueurs liés à la longévité, découverts grâce à la métabolomique et à la protéomique, sont classés selon différentes catégories. Les mécanismes d’action de certains métabolites, notamment des acides gras, sont expliqués, bien que beaucoup de leurs effets restent inconnus. Les protéines clés comme l’APOE, FOXO et SIRT jouent un rôle essentiel dans la survie cellulaire en régulant divers processus métaboliques et inflammatoires. Le texte souligne également l’importance des modifications post-traductionnelles des protéines dans la longévité. Les méthodes analytiques appropriées sont cruciales, et il est noté que la métabolomique ciblée pourrait mieux refléter l’état physiologique des personnes âgées. Les échantillons sanguins et fécaux sont couramment utilisés pour la découverte de biomarqueurs, bien que l’accès aux échantillons de tissus soit plus complexe. L’article conclut en exprimant l’espoir que de meilleures technologies permettront d’explorer les spécificités tissulaires des centenaires dans le futur. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/a-discussion-of-circulating-metabolite-and-protein-markers-of-human-longevity/