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Signes précoces de vieillissement : dommages au cartilage observés dès la trentaine

Les signes précoces mesurables du vieillissement sont intéressants car ils peuvent servir de plateforme plus accessible pour le développement de thérapies, en raison d’un plus grand nombre de patients souvent plus robustes physiquement. Des chercheurs ont montré que les dommages liés à l’usure du cartilage peuvent être observés dès la trentaine, en particulier chez les personnes en surpoids. Bien que les dommages au cartilage constituent un défi pour la communauté médicale, divers efforts sont en cours pour développer et évaluer des thérapies régénératives pour traiter ce problème. Le fait que des personnes plus jeunes puissent être candidates à ces thérapies augmente les incitations pour les développeurs. Des changements structurels légers visibles dans les IRM des genoux sont déjà courants chez les adultes dans la trentaine, même chez ceux qui ne présentent pas de douleur au genou ou d’autres symptômes. Une étude a révélé des signes de dommages articulaires chez plus de la moitié des participants âgés de 33 ans. Un indice de masse corporelle élevé est apparu comme le facteur le plus commun associé à ces changements. Les participants faisaient partie de la cohorte de naissance de la Finlande du Nord 1986, avec 297 individus ayant subi des imageries du genou. Chaque participant a reçu un examen de santé complet, a fourni des échantillons de sang et a subi une IRM du genou, avec un âge moyen de 33,7 ans. Les résultats les plus courants étaient des défauts mineurs du cartilage articulaire, en particulier entre la rotule et le fémur, observés chez plus de la moitié des personnes imagées. Des défauts du cartilage ont également été trouvés dans l’articulation entre le tibia et le fémur chez environ un quart des participants. De plus, de petites excroissances osseuses, ou ostéophytes, ont été détectées chez plus de la moitié du groupe, bien que celles-ci soient généralement petites. Les chercheurs ont identifié un indice de masse corporelle plus élevé comme le facteur le plus clairement lié aux résultats de l’IRM. Bien que la plupart des participants étaient asymptomatiques, les résultats suggèrent que des changements structurels dans les articulations peuvent survenir avant que des symptômes clairs ne se développent. Les chercheurs soulignent la nécessité d’études longitudinales pour déterminer quels facteurs prédisent la progression de ces changements plus tard dans la vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/joint-aging-starts-early-particularly-in-overweight-individuals/

Une nouvelle méthode pour la livraison d’un traitement durable dans le cartilage

Dans un article publié dans le Journal of Nanobiotechnology, des chercheurs ont présenté une nouvelle méthode pour administrer un traitement durable dans le cartilage. L’accent est mis sur le rôle de la protéine FGF18, qui est liée à la santé du cartilage et des articulations. Les problèmes génétiques affectant FGF18 sont associés à l’arthrose. Cette protéine est particulièrement importante dans les thérapies contre l’arthrite, notamment les hydrogels qui favorisent la croissance du cartilage. FGF18 influence positivement la voie FOXO3, essentielle pour l’autophagie, un processus cellulaire qui élimine les composants indésirables. Cependant, l’utilisation de protéines recombinantes comme traitement du cartilage pose des défis, car elles ne persistent pas longtemps dans les tissus. Les thérapies basées sur l’ARNm sont également sujettes à une dégradation rapide dans le corps humain. Pour surmonter ces obstacles, les chercheurs ont opté pour des nanoparticules lipidiques (LNPs) qui encapsulent l’ARNm, permettant une livraison ciblée dans les cellules.

Les chercheurs ont d’abord confirmé le lien entre FGF18 et l’arthrose en examinant une base de données d’expression génique. Ils ont constaté que les personnes âgées avaient un quart du niveau de FGF18 par rapport aux jeunes, et que les échantillons de tissus de patients ayant subi une arthroplastie du genou montraient une réduction de FGF18 d’environ 50%. Des études sur des souris ont également révélé des niveaux de cellules positives pour FGF18 réduits chez les souris âgées et celles ayant une arthrite induite.

L’exposition des chondrocytes à un environnement inflammatoire a également réduit l’expression de FGF18. La livraison d’ARNm à l’aide de LNPs s’est avérée efficace, sans toxicité pour les chondrocytes, même à des concentrations élevées. Les nanoparticules ont réussi à pénétrer profondément dans le cartilage des souris, jeunes et âgées, et sont restées dans l’articulation du genou pendant environ six jours, avec des effets durables. Les résultats montrent que le traitement par LNP-ARNm a conduit à une expression significative de la protéine FGF18 dans les cellules.

Dans les cultures cellulaires, le traitement a réduit la sénescence cellulaire et doublé la prolifération. L’autophagie a également été régulée à la hausse, avec une restauration des niveaux de FOXO3. Les chercheurs ont ensuite testé le traitement sur des souris dans divers groupes de contrôle, et ont constaté que le groupe traité avec LNP-ARNm avait des améliorations significatives en termes de douleur et de biomarqueurs physiques par rapport au groupe non traité. Bien que les souris traitées par FGF18 aient également montré des améliorations, les résultats du traitement par LNP-ARNm étaient souvent supérieurs.

La cartilagine des souris traitées avec LNPs était significativement plus épaisse, presque restaurée à des niveaux normaux. Cette approche semble prometteuse pour des essais cliniques futurs, même si cette étude n’a pas été réalisée sur des humains. Les chercheurs soulignent que des études supplémentaires sont nécessaires pour affiner cette méthode avant son utilisation clinique. Source : https://www.lifespan.io/news/new-nanoparticles-for-treating-arthritis/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-nanoparticles-for-treating-arthritis