Étiquette : autophagie

Les effets du sulfure d’hydrogène sur le métabolisme cellulaire et le vieillissement

Les chercheurs ont exploré les effets bénéfiques du sulfure d’hydrogène (H2S) sur le métabolisme cellulaire dans le contexte du vieillissement. Une présence accrue de H2S semble améliorer modérément la fonction mitochondriale et l’autophagie, réduisant ainsi le stress oxydatif et l’inflammation associés au vieillissement. Ce processus se fait par une modification post-traductionnelle des protéines importantes via la S-sulfhydration, modifiant ainsi leur fonction. Cependant, l’ampleur des effets n’est pas aussi importante qu’on pourrait le souhaiter, et la biochimie sous-jacente peut se chevaucher en partie avec les réponses à l’exercice et à la restriction calorique. La S-sulfhydration induite par le sulfure d’hydrogène et les polysulfures est essentielle pour modifier spécifiquement les résidus de cystéine dans les protéines. Les maladies dégénératives sont souvent caractérisées par un stress oxydatif et un phénomène d’inflammaging, conduisant à une dysfonction organique progressive. Des preuves émergentes soulignent le rôle crucial de la S-sulfhydration dans la modulation de la biosynthèse mitochondriale, du métabolisme énergétique et de l’homéostasie cellulaire pendant le vieillissement. Néanmoins, les voies complexes et les régulateurs moléculaires qui relient la S-sulfhydration aux pathologies dégénératives restent insuffisamment élucidés. La diminution de l’H2S endogène avec l’âge entraîne un déclin de la modification de S-sulfhydration des résidus de cystéine, favorisant l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et provoquant des dommages à l’ADN. De plus, la réduction de la S-sulfhydration intracellulaire des protéines est corrélée à un phénotype sécrétoire lié à l’âge, caractérisé par une sécrétion accrue de facteurs inflammatoires et de chimiokines, ainsi qu’une altération de la voie autophagique-lysosomale. Cela mène à une inflammation chronique systémique et contribue à l’inflammaging. De nombreuses études ont souligné le rôle potentiel de la S-sulfhydration des protéines dans le traitement des troubles inflammatoires liés à l’âge et au stress. Dans des modèles de maladies tels que l’arthrite et l’ischémie-reperfusion myocardique, la supplémentation avec des donneurs exogènes de H2S peut efficacement contrer la sénescence cellulaire en favorisant l’entrée nucléaire de KEAP1/NRF2, réduisant la stabilité membranaire du récepteur RAGE, inhibant la S-sulfhydration de la sous-unité p65 de NF-κB et diminuant le stress oxydatif ainsi que la libération de facteurs inflammatoires. Cependant, il existe une pénurie d’interventions thérapeutiques efficaces ciblant les voies liées à l’âge. Cette revue propose un aperçu complet de la compréhension actuelle de la S-sulfhydration et de son rôle dans la lutte contre le stress oxydatif-inflammatoire et le vieillissement cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/s-sulfhydration-as-an-anti-inflammatory-mechanism/

Le potentiel du rapamycine et de la restriction calorique dans l’extension de la durée de vie

Le texte aborde les approches pharmaceutiques pour ralentir le vieillissement, en mettant particulièrement en avant le rapamycine, un inhibiteur de mTOR qui imite certains effets bénéfiques de la restriction calorique sur le métabolisme, la santé à long terme et la durée de vie. L’autophagie, un processus cellulaire crucial pour le recyclage des protéines et des structures indésirables, est considérée comme l’un des résultats les plus importants de l’utilisation de rapamycine. Bien que le rapamycine ait été utilisé pendant longtemps à des doses relativement élevées, les données humaines concernant des doses plus faibles, potentiellement anti-vieillissement, sont encore limitées. Cependant, les données disponibles suggèrent qu’il s’agit d’un médicament sûr avec peu ou pas d’effets secondaires. En parallèle, la restriction alimentaire (DR) a prouvé qu’elle prolonge robustement la durée de vie chez diverses espèces. Néanmoins, la DR est difficile à maintenir à long terme chez les humains, entraînant la recherche de composés capables de réguler le métabolisme et d’augmenter la durée de vie sans réduire l’apport calorique. Une analyse méta, qui a examiné 911 tailles d’effet à partir de 167 études sur huit espèces de vertébrés différentes, a confirmé que la DR prolonge significativement la durée de vie, tout comme le rapamycine, alors que le métformin ne produit pas de prolongement significatif de la durée de vie. Aucune influence constante du sexe n’a été observée à travers tous les traitements, et les résultats ont montré une hétérogénéité élevée et un biais de publication significatif. L’étude conclut que le rapamycine et la DR confèrent une extension comparable de la durée de vie dans un large éventail de vertébrés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/animal-study-data-shows-rapamyin-to-be-a-robust-calorie-restriction-mimetic/

Effets de la Restriction Calorique sur le Vieillissement Ovarien et la Longévité Reproductive

La restriction calorique est reconnue pour ralentir le vieillissement chez les mammifères. Les améliorations à court terme du métabolisme sont relativement similaires parmi les espèces de mammifères, mais les mammifères à courte durée de vie montrent une extension de la durée de vie beaucoup plus importante en réponse à la restriction calorique par rapport aux mammifères à longue durée de vie comme les humains. La raison pour laquelle cela se produit reste à déterminer, mais il est possible que la réponse se trouve dans les détails encore incomplets de l’autophagie, qui évolue avec l’âge et varie entre les espèces. Des chercheurs ont démontré que les processus de maintenance cellulaire de l’autophagie sont essentiels pour que la restriction calorique entraîne un ralentissement du vieillissement, ce qui en fait un domaine de recherche prioritaire.

En ce qui concerne le vieillissement ovarien, celui-ci entraîne une diminution de la fertilité et de la fonction endocrine. Chez les souris, la restriction calorique permet de maintenir la fonction ovarienne. Une étude a été menée pour déterminer si la restriction calorique avait également un effet bénéfique sur la longévité reproductive chez les primates non humains (NHP). Des ovaires ont été prélevés chez des macaques rhésus jeunes (10-13 ans) et âgés (19-26 ans) suivant un régime de restriction calorique modérée ou un régime témoin pendant trois ans. Pour évaluer l’effet de la restriction calorique sur le nombre de follicules, ceux-ci ont été analysés dans des sections histologiques des animaux à travers les groupes expérimentaux : Jeune Témoin, Jeune CR, Vieux Témoin, Vieux CR (n = 4-8/groupe).

Dans les animaux témoins, une diminution dépendante de l’âge du nombre de follicules a été observée à tous les stades de follicules. Bien qu’aucun effet du régime sur le nombre total de follicules n’ait été constaté, la distribution des follicules dans le groupe Vieux CR ressemblait davantage à celle des jeunes animaux. Un sous-groupe d’animaux Vieux CR qui avaient encore des cycles, bien que de manière irrégulière, possédait plus de follicules primordiaux que les témoins. L’évaluation des matrices de collagène et d’acide hyaluronique a révélé que la restriction calorique atténuait les changements liés à l’âge dans le microenvironnement ovarien. En somme, la restriction calorique pourrait améliorer certains aspects de la longévité reproductive chez les NHP, mais le moment de cette intervention durant la durée de vie reproductive semble être critique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/calorie-restriction-improves-measures-of-ovarian-aging-in-non-human-primates/

Effets Synergiques du Rapamycine et Tramétinib sur l’Extension de la Durée de Vie des Souris

Cette étude récente examine l’effet synergique de la combinaison du rapamycine et du tramétinib sur l’extension de la durée de vie des souris. Le rapamycine, utilisé initialement comme immunosuppresseur, est reconnu comme un puissant géroprotecteur qui a démontré une augmentation de l’espérance de vie médiane chez les souris dans des essais cliniques. Son mécanisme d’action repose sur l’inhibition de la voie mTOR, impliquée dans la régulation de la détection des nutriments, ce qui permet de rediriger les ressources du corps vers des processus de maintenance comme l’autophagie. L’étude rapporte que le tramétinib, un médicament anticancéreux, a également prolongé la durée de vie des souris, bien qu’à un degré moindre. Les résultats montrent que la combinaison des deux médicaments a produit des effets remarquables, augmentant la durée de vie médiane de 35% chez les femelles et de 27% chez les mâles, ainsi qu’augmentant la durée de vie maximale. De plus, le traitement combiné a amélioré divers résultats fonctionnels, y compris la santé cardiaque et la réduction de l’inflammation. Il a également été observé que la combinaison réduisait la prévalence des tumeurs dans le foie et la rate, suggérant que l’extension de la durée de vie pourrait être en partie attribuée à une réduction de la charge cancéreuse. Cependant, malgré ces avantages, de nombreux animaux traités sont restés sensibles au cancer. L’étude conclut que le tramétinib, en combinaison avec le rapamycine, pourrait être un candidat prometteur pour des essais cliniques en tant que géroprotecteur, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre pleinement leur potentiel chez l’humain. Source : https://www.lifespan.io/news/a-drug-combo-increases-lifespan-in-mice-by-over-30/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-drug-combo-increases-lifespan-in-mice-by-over-30

L’impact de l’alimentation restreinte dans le temps sur la longévité et la santé intestinale des mouches

Les mouches, notamment Drosophila melanogaster, présentent un intérêt particulier dans l’étude de l’âge et de la santé intestinale. Leur processus de vieillissement semble fortement lié à la fonction intestinale, bien que leurs réponses à une réduction de l’apport nutritionnel diffèrent de celles d’autres espèces de laboratoire. Des recherches récentes se sont concentrées sur le microbiome intestinal et ses changements liés à l’âge, mais peu d’études ont été menées sur les mouches. Cela soulève des questions sur la pertinence des résultats obtenus chez ces insectes par rapport aux mammifères. L’alimentation restreinte dans le temps (TRF), qui implique des périodes de jeûne quotidien, a été associée à des avantages métaboliques, mais son impact à long terme reste flou. L’étude des effets d’un régime TRF de 16:8 sur la durée de vie, la reproduction, la santé intestinale et la composition du microbiote chez Drosophila a révélé que cette approche prolongeait significativement la durée de vie, même lorsqu’elle était appliquée uniquement au début de l’âge adulte, sans nuire à la fécondité des femelles. De plus, le TRF a favorisé l’homéostasie intestinale chez les mouches âgées en réduisant la prolifération des cellules souches intestinales et en améliorant l’intégrité de la barrière épithéliale. Il a également entraîné un changement dans la composition du microbiote, augmentant la prévalence des bactéries gram-négatives. Ces résultats suggèrent que même des interventions TRF à court terme peuvent avoir des bénéfices physiologiques à long terme. Les mécanismes sous-jacents pourraient inclure le reprogrammation métabolique ou une augmentation de l’autophagie. En somme, le TRF se révèle être une stratégie efficace et non invasive pour promouvoir une longévité saine sans effets indésirables significatifs sur d’autres aspects de la vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/time-restricted-feeding-improves-the-gut-microbiome-and-slows-aging-in-flies/

Avancées et Défis dans la Lutte Contre le Vieillissement et les Maladies Associées

Fight Aging! est une plateforme dédiée à la publication de nouvelles et de commentaires sur les avancées médicales visant à éradiquer les maladies liées à l’âge. Son fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs intéressés par l’industrie de la longévité. Dans le cadre de cette mission, plusieurs articles traitent des mécanismes de l’âge et de leurs implications pour la santé. Parmi les sujets abordés, on trouve le vieillissement testiculaire, la régulation de l’autophagie par SQSTM1, et la compétition XPRIZE sur la longévité, qui encourage le développement de thérapies visant à améliorer la santé des personnes âgées. Les chercheurs explorent également le rôle des cellules T γδ dans l’élimination des cellules sénescentes, la relation complexe entre les éléments transposables et le vieillissement, ainsi que les effets de la perte auditive sur le déclin cognitif. D’autres articles abordent les implications de la protéine p53 sur la longévité, l’inflammation dans les maladies vasculaires cérébrales, et le potentiel des composés mimétiques de restriction en méthionine. L’utilisation de l’apprentissage automatique dans la polypharmacologie pour ralentir le vieillissement est également discutée, ainsi que les hypothèses sur la propagation synaptique et la vulnérabilité sélective dans les maladies neurodégénératives. Enfin, des approches innovantes pour prévenir l’agrégation de l’amyloïde-β et étudier les effets des acides produits par le microbiote intestinal sur l’endothélium vasculaire sont mises en lumière. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/fight-aging-newsletter-may-26th-2025/

Rôle du SQSTM1 (P62) dans le vieillissement cutané et la sénescence cellulaire

Le SQSTM1, également connu sous le nom de P62, est une protéine qui joue un rôle essentiel dans le processus d’autophagie, un mécanisme de réponse au stress crucial pour le recyclage des matériaux cellulaires. Cette protéine se lie à des structures marquées par une molécule d’ubiquitine, facilitant ainsi leur transport vers le lysosome, où elles sont dégradées. Un niveau insuffisant de SQSTM1 peut altérer l’autophagie, tandis qu’un excès de cette protéine peut en améliorer l’efficacité. Les recherches suggèrent que l’autophagie, par son influence sur le vieillissement cellulaire, est liée à des interventions qui ralentissent le processus de vieillissement, comme la restriction calorique. Cependant, ces effets sont généralement plus marqués chez les espèces à courte durée de vie que chez les espèces à longue durée de vie, y compris l’homme.

Dans un article récent, les chercheurs examinent la biochimie entourant le SQSTM1 et l’autophagie, en se concentrant notamment sur la sénescence cellulaire et le vieillissement de la peau. Les cellules sénescentes, qui s’accumulent dans les tissus vieillissants, génèrent des signaux inflammatoires nuisibles à la structure et à la fonction tissulaires. Une autophagie plus efficace pourrait aider à retarder l’entrée dans cet état sénescent, réduisant ainsi la charge de cellules sénescentes dans les tissus vieillissants, à condition que le système immunitaire soit suffisamment compétent pour éliminer ces cellules. Cependant, des essais cliniques restituant des preuves concluantes sur ce point restent à réaliser, même pour des médicaments bien établis comme le rapamycine.

Le SQSTM1 (p62) est également lié à la régulation de l’homéostasie protéique intracellulaire et joue un rôle crucial dans le contrôle du cycle cellulaire, la sénescence et le cancer. La déficience en p62 est associée à un raccourcissement de la durée de vie, à un stress oxydatif accru, ainsi qu’à des déficiences synaptiques et des troubles de la mémoire. En interagissant avec la protéine GATA4, p62 favorise la dégradation autophagique sélective, inhibant ainsi la sénescence cellulaire.

Dans le derme, les fibroblastes régulent l’expression du collagène et maintiennent l’intégrité de la peau. Cependant, les fibroblastes sénescents contribuent à l’amincissement du derme, à l’augmentation des rides et au relâchement de la peau. Les kératinocytes jouent également un rôle clé dans la formation de l’environnement microenvironnemental cutané sénescent, y compris le maintien de la jonction dermo-épidermique et la sécrétion de facteurs associés au phénotype sécrétoire de sénescence (SASP). Les kératinocytes sénescents montrent une enrichissement des composants SASP, y compris des cytokines pro-inflammatoires et des protéases, ce qui entraîne une diminution du potentiel régénératif cellulaire et tissulaire, contribuant ainsi à la progression du vieillissement cutané. Toutefois, les mécanismes précis par lesquels p62 régule les kératinocytes dans le vieillissement de la peau restent à élucider.

L’étude en question a pour but d’explorer la fonction de p62 et les mécanismes potentiels dans le vieillissement de la peau et la sénescence cellulaire. Les chercheurs ont identifié p62 comme un régulateur négatif dans le vieillissement cutané et les kératinocytes sénescents. L’expression de p62 étant réduite dans les cellules sénescentes et la peau vieillissante tant chez l’homme que chez la souris, la déplétion de p62 dans l’épiderme est positivement associée à un vieillissement accéléré et à l’initiation du SASP. Sur le plan mécanistique, p62 inhibe l’accumulation de USP7 lors de l’induction de la sénescence en orchestrant sa dégradation par des interactions de liaison spécifiques. Cette étude représente la première démonstration que p62 joue un rôle critique et régule des mécanismes spécifiques dans le vieillissement de la peau et la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/sqstm1-in-cellular-senescence-and-skin-aging/

Mise à jour des caractéristiques du vieillissement : Vers une médecine gérontologique de précision

L’équipe des Hallmarks of Aging a récemment publié une revue dans la revue Cell, proposant une mise à jour des caractéristiques du vieillissement. Initialement, neuf hallmarks du vieillissement avaient été identifiés en 2013. Dans cette mise à jour de 2023, trois hallmarks supplémentaires ont été ajoutés, portant le total à quatorze. Parmi ces ajouts, on trouve les modifications de la matrice extracellulaire, qui sont bien documentées, ainsi que l’isolement psychosocial, une cause et une conséquence de l’affaiblissement mental et physique lié à l’âge. Les auteurs soulignent que ces hallmarks sont souvent entrelacés, rendant leur utilisation comme biomarqueurs difficile. Par exemple, la restauration de l’autophagie peut avoir des effets en cascade sur la stabilité génomique, la fonction mitochondriale et l’inflammation. Ils proposent donc de considérer ces hallmarks comme des ‘points d’entrée’ pour des recherches multidimensionnelles sur le vieillissement.

En raison de cette complexité, l’équipe de recherche insiste sur l’importance d’une méthode d’évaluation basée sur les gènes, qui permettrait une évaluation plus précise et indépendante des voies moléculaires. Les gènes associés à l’âge peuvent être classés en gerogènes ou gerosuppresseurs, en fonction de leur impact sur le vieillissement. Des données massives sur les biomarqueurs pourraient être analysées par des systèmes d’intelligence artificielle, ce qui pourrait améliorer le diagnostic et l’évaluation des traitements existants. L’isolement localisé du vieillissement, où certains organes vieillissent plus rapidement que d’autres, ainsi que les ‘ageotypes’, ou signatures moléculaires du vieillissement, sont également des sujets de discussion pour une recherche future.

Pour appliquer ces connaissances en pratique clinique, les auteurs proposent une stratégie en trois volets. Premièrement, ils suggèrent une approche de biologie des systèmes utilisant des technologies -omiques pour orienter les traitements. Deuxièmement, ils préconisent d’identifier et de traiter les signes de vieillissement prématuré avant l’apparition de la pathologie clinique. Troisièmement, l’analyse des biomarqueurs devrait permettre de détecter les problèmes spécifiques, comme le cancer, de manière préventive. Bien que certaines de ces évaluations soient déjà courantes, elles sont souvent réalisées par des spécialistes sans approche systémique. Les auteurs insistent sur la nécessité de différencier leur approche des ‘cliniques de longévité’, souvent basées sur des thérapies non éprouvées.

Ils proposent également un cadre pour l’approbation par la FDA de cette approche, qui inclurait des groupes témoins recevant des soins standard comparés à des patients bénéficiant de traitements individualisés basés sur des données multi-omiques. Les critères d’évaluation seraient des différences quantifiables dans les biomarqueurs de vieillissement. Bien que coûteux, ce type d’essai est jugé nécessaire pour faire progresser le traitement du vieillissement. En résumé, cette revue propose un plan pour moderniser la médecine en intégrant les avancées technologiques afin d’étendre la durée de vie en bonne santé des patients. Source : https://www.lifespan.io/news/well-known-researchers-discuss-personalized-aging-treatments/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=well-known-researchers-discuss-personalized-aging-treatments

Le rôle du p62 dans la prévention de la sénescence des cellules cutanées

Les chercheurs ayant publié dans Aging Cell ont découvert une voie biochimique qui conduit les cellules cutanées à devenir sénescentes, ainsi qu’une cible potentielle pour des thérapies futures. Les fibroblastes dermiques, des cellules essentielles dans la recherche sur le vieillissement, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité et du collagène de la peau. Lorsque ces cellules deviennent sénescentes, la peau se dégrade, devenant plus fine et relâchée. La recherche sur les facteurs fondamentaux impliqués dans la sénescence a montré des résultats prometteurs. Par exemple, la protéine p53, associée à la suppression des tumeurs, est un acteur clé dans la sénescence. Inhiber cette protéine a été trouvé utile pour réduire la sénescence, mais cela comporte des risques, car ces facteurs ont des fonctions critiques. Un autre facteur clé, USP7, est responsable de la maintenance des protéines. L’augmentation de la voie USP7/p300 accroît p53 et active un autre facteur de sénescence, p21. Les chercheurs ont alors identifié le sequestosome 1, ou p62, comme un facteur fondamental plus facilement ciblable. Le p62 est crucial dans tout le corps humain, et sa déplétion est liée à des problèmes neurologiques et à des stades précoces de la maladie d’Alzheimer. En utilisant un modèle murin qui ne produit pas de p62 dans les kératinocytes, les chercheurs ont constaté que la peau de ces souris vieillissait rapidement, devenant ridée et fine, avec des biomarqueurs inflammatoires augmentés. De plus, les fibroblastes et kératinocytes dépourvus de p62 devenaient sénescents rapidement sous l’effet des rayons UV. À l’inverse, les cellules qui surexprimaient p62 étaient beaucoup plus résistantes à la sénescence. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de p62 pourrait ralentir la sénescence des cellules cutanées, maintenant ainsi une peau plus saine plus longtemps. Cependant, ces recherches sont encore à un stade précoce, et l’effet d’une augmentation systémique de p62 reste à déterminer. En résumé, les découvertes récentes mettent en lumière le potentiel du p62 comme cible pour des interventions thérapeutiques visant à retarder le vieillissement cutané. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-approach-to-treating-aging-skin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-approach-to-treating-aging-skin

Le rôle du facteur de transcription EB dans la sénescence cellulaire et la survie des cellules stressées

Dans cet article publié dans Aging Cell, les chercheurs explorent le rôle du facteur de transcription EB (TFEB) dans la sénescence cellulaire, en mettant en lumière son interaction avec le mécanisme de l’autophagie et le fonctionnement des lysosomes. Ils soulignent que le TFEB, lorsqu’il est inactivé par la voie de signalisation mTOR, a un impact significatif sur la survie des cellules stressées. Lorsque mTOR est actif, TFEB est phosphorylé et devient inactif dans le cytosol, mais en cas de stress nutritionnel ou lorsque les lysosomes sont sollicités, TFEB est activé, modifiant ainsi le fonctionnement lysosomal. Les chercheurs ont observé que lors d’une phase de stress, induite chimiquement chez des fibroblastes dermiques humains, TFEB était localisé dans le noyau, ce qui indique son activation, tandis que mTOR était inactif. Une fois les cellules devenues sénescentes, TFEB était inactivé dans le cytosol. L’étude met également en avant le paradoxe de la signalisation de mTOR durant la sénescence : bien qu’il active des composants du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), il est inactif en raison du stress, ce qui permet à TFEB de jouer un rôle protecteur. En expérimentant avec des cellules sur-exprimant TFEB, les chercheurs ont constaté que ces cellules avaient un taux de survie plus élevé face à la sénescence, bien qu’elles progressent tout de même vers cet état. Cela suggère que TFEB n’est pas directement responsable de la sénescence, mais qu’il est un mécanisme de survie cellulaire, permettant aux cellules de persister malgré le stress. Les implications de cette recherche pourraient mener à l’utilisation d’inhibiteurs de TFEB comme des agents pré-sénolytiques, pour cibler les cellules stressées et éviter qu’elles ne sécrètent des substances inflammatoires nuisibles. Source : https://www.lifespan.io/news/tfeb-lets-cells-live-long-enough-to-become-senescent/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tfeb-lets-cells-live-long-enough-to-become-senescent