Étiquette : Alzheimer

Rôle des infections virales persistantes dans la maladie d’Alzheimer : état des lieux et perspectives de recherche

Une variété de données épidémiologiques suggèrent un rôle pour les infections virales persistantes dans le développement de la maladie d’Alzheimer, bien que cette affirmation soit contestée par des données contradictoires qui montrent l’absence de lien. La situation est donc complexe. Sur le plan mécaniste, les infections virales persistantes, telles que les herpesvirus, pourraient accélérer l’apparition de conditions neurodégénératives en provoquant une inflammation accrue, un plus grand nombre de microglies dysfonctionnelles dans le cerveau, et une augmentation de l’amyloïde-β, un peptide antimicrobien. Des chercheurs ont découvert que l’herpèsvirus pourrait favoriser l’agrégation de la protéine tau, caractéristique des stades avancés et plus dommageables de la maladie d’Alzheimer, ce qui complique encore l’état actuel des données sur les mécanismes et l’épidémiologie. Des protéines liées au HSV-1 ont été identifiées dans des échantillons de cerveau d’Alzheimer, avec une concentration plus élevée de protéines virales co-localisées avec des enchevêtrements de tau phosphorylé dans des régions cérébrales particulièrement vulnérables à la maladie. Des études sur des modèles miniatures de cerveaux humains en milieu de culture ont suggéré que l’infection par HSV-1 pourrait moduler les niveaux de protéine tau dans le cerveau et réguler sa fonction, offrant ainsi un mécanisme protecteur qui semble diminuer la mort des neurones humains post-infection. Bien que les mécanismes précis par lesquels HSV-1 influence la protéine tau et contribue à la maladie d’Alzheimer restent inconnus, les chercheurs prévoient d’explorer ces questions dans de futures recherches, en testant des stratégies thérapeutiques potentielles ciblant les protéines virales ou en ajustant la réponse immunitaire du cerveau. Ils envisagent également d’explorer si des mécanismes similaires sont impliqués dans d’autres maladies neurodégénératives, telles que la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (ALS). Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/continued-discussion-of-herpesvirus-infection-as-a-contributing-cause-of-alzheimers-disease/

Vesper Bio lance une étude clinique sur un traitement potentiel de la démence frontotemporale

Vesper Bio, une entreprise biotechnologique danoise, a lancé une étude de phase 1b/2a visant à évaluer un médicament expérimental à petite molécule pour des patients porteurs de mutations génétiques associées à la démence frontotemporale (DFT). L’essai clinique, nommé SORT-IN-2, se concentre sur des individus asymptomatiques présentant des mutations du gène progranuline (GRN), qui est un facteur causal de cette forme mortelle de la maladie neurodégénérative. La DFT est une affection dégénérative qui touche les lobes frontal et temporal du cerveau, affectant le comportement, le jugement et la communication. Elle est la principale cause de démence chez les personnes de moins de 60 ans et est souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer. Les cas de DFT liés à GRN se caractérisent par une carence en progranuline, une protéine essentielle au maintien de la croissance, de la survie et de la réparation cellulaire. L’absence de cette protéine contribue à la dysfonction cellulaire et à la neurodégénérescence. Le composé principal de Vesper, le VES001, est un médicament administré par voie orale qui pénètre dans le cerveau et est conçu pour inhiber la sortiline, un récepteur neuronal responsable de la dégradation de la progranuline. En empêchant la sortiline de se lier et d’internaliser la progranuline, le VES001 vise à préserver et normaliser les niveaux de progranuline, ralentissant ainsi la progression de la DFT liée à GRN. Ce traitement aborde la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de se contenter de gérer les symptômes. Selon Mads Fuglsang Kjølby, co-fondateur de Vesper, la progranuline est vitale pour maintenir la santé neuronale, mais les niveaux de cette protéine chez les personnes asymptomatiques avec des mutations GRN sont généralement réduits de moitié par rapport à ceux qui n’ont pas ces mutations. La société croit que le VES001 peut normaliser les niveaux de progranuline et a donc un grand potentiel pour ralentir ou même arrêter la progression de la DFT. L’étude SORT-IN-2 est un essai ouvert mené à l’Erasmus University Medical Centre à Rotterdam et au Leonard Wolfson Experimental Neurology Centre à l’University College London. L’étude cible des individus asymptomatiques porteurs de mutations GRN, cherchant à évaluer la sécurité, la tolérabilité et la capacité du VES001 à élever les niveaux de progranuline dans le liquide céphalorachidien et le plasma. Vesper a commencé l’administration du médicament après avoir reçu l’autorisation de l’essai clinique des autorités réglementaires aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, et prévoit de terminer l’administration d’ici la mi-2025. Le PDG de Vesper, Paul Little, a déclaré que c’était un accomplissement incroyable pour l’équipe de Vesper d’avoir pu faire progresser aussi rapidement le VES001 vers cette nouvelle phase d’essai clinique. L’entreprise s’engage à offrir cette nouvelle option de traitement oral aux familles vivant avec la DFT, où il n’existe actuellement aucun traitement approuvé. La décision d’avancer à cette phase suit des résultats encourageants d’une étude de phase 1a du VES001 chez des volontaires en bonne santé. Dans l’essai, le VES001 a été efficacement distribué à la fois dans le plasma et le système nerveux central, entraînant une augmentation des niveaux de progranuline sans événements indésirables graves. Source : https://longevity.technology/news/vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd

Rôles des microglies dans la neurodégénérescence

### Traduction et résumé des recherches sur les microglies et leur rôle dans la neurodégénérescence

Les microglies sont des cellules immunitaires innées résidentes du cerveau, jouant un rôle similaire à celui des macrophages dans le reste du corps. Leur fonction principale est d’éliminer les débris, d’aider à la régénération, de détruire les pathogènes et les cellules problématiques, tout en maintenant et en modifiant les réseaux de connexions neuronales. Dans un cerveau vieillissant, on observe une augmentation des microglies inflammatoires, signe d’un signalement inflammatoire constant qui se généralise avec l’âge. Cette réaction mal adaptée est due à l’accumulation de dommages moléculaires, tels que des agrégats de protéines, de l’ADN mitochondrial mal localisé et la présence de cellules sénescentes.

Ces microglies inflammatoires jouent un rôle crucial dans le développement et la progression des maladies neurodégénératives. Des études animales indiquent que la suppression des microglies, permettant le renouvellement d’une population saine à partir de cellules progénitrices, peut améliorer les conditions liées à ces maladies. Cependant, la question demeure de savoir comment ces microglies perturbatrices provoquent la neurodégénérescence. Récemment, des recherches ont identifié un sous-ensemble de microglies nocives, caractérisé par une activation d’une voie de stress appelée réponse au stress intégrée (ISR). Ce phénomène stimule les microglies à sécréter des lipides toxiques qui endommagent les neurones environnants.

Une étude récente a mis en évidence cette dynamique en montrant que l’activation de l’ISR entraîne la production de lipides nocifs. Ces lipides nuisent aux neurones et aux oligodendrocytes, deux types cellulaires clés pour le fonctionnement cérébral, particulièrement touchés dans la maladie d’Alzheimer. En bloquant cette réponse au stress ou la synthèse des lipides, les symptômes de la maladie d’Alzheimer ont pu être inversés dans des modèles précliniques.

Dans un article de recherche, les scientifiques signalent que les microglies, principales cellules immunitaires cérébrales, sont fortement impliquées dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer. Ils insistent sur le fait que les mécanismes par lesquels ces cellules peuvent entraîner la neurodégénérescence ne sont pas encore entièrement compris. En identifiant un cheminement de signalisation de stress, ils découvrent que l’activation de l’ISR chez les microglies conduit à des résultats neurodégénératifs. L’activation autonome de l’ISR chez ces cellules est suffisante pour induire des caractéristiques précoces de microglies « sombres », un terme se référant à une forme de microglies liée à des pertes synaptiques pathologiques.

Dans des modèles de maladie d’Alzheimer, l’activation de l’ISR des microglies amplifie les pathologies neurodégénératives et la perte synaptique, tandis que son inhibition permet de les atténuer. Les résultats montrent que cette activation favorise la sécrétion de lipides toxiques, altérant ainsi l’homéostasie et la survie des neurones in vitro. L’inhibition pharmacologique de l’ISR ou de la synthèse des lipides a conduit à une réduction de la perte synaptique dans des modèles de la maladie d’Alzheimer. Ces découvertes soulignent que l’activation de l’ISR des microglies représente un phénotype neurodégénératif, soutenu en partie par la sécrétion de lipides toxiques.

### Conclusion
Ces recherches ouvrent des perspectives thérapeutiques prometteuses, suggérant que cibler l’activation de la réponse intégrée au stress et la synthèse de lipides pourrait constituer une stratégie efficace pour traiter les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-integrated-stress-response-marks-dysfunctional-microglia-in-alzheimers-disease/

Avancées en thérapies mitochondriales pour le traitement des maladies liées à l’âge

Le texte discute de l’utilisation de composés tels que l’urolithine A et le mitoQ pour améliorer la fonction mitochondriale en favorisant la mitophagie, un processus cellulaire qui élimine les mitochondries endommagées. Il aborde également les efforts de sociétés telles que Vandria pour développer des thérapies basées sur la mitophagie pour traiter les maladies liées à l’âge.

Tau phosphorylé dans les maladies neurodégénératives : avancées thérapeutiques et limites

Le tau est une protéine du cerveau qui peut être excessivement phosphorylée, formant des agrégats solides perturbateurs pour la fonction cellulaire et tissulaire. Différentes approches thérapeutiques ciblant spécifiquement le tau phosphorylé sont en développement pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.