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La réalité du vieillissement : Entre santé et déclin

Le concept de « vieillissement en santé » est souvent mal compris et peut être nuisible. En effet, le vieillissement se définit comme une perte de santé et une augmentation du risque de mortalité due à l’échec des systèmes biologiques vitaux. Bien que ralentir le vieillissement soit souhaitable, il est dangereux de qualifier tout état de vieillissement de « sain », car cela peut conduire à une acceptation passivement de la dégradation de la santé et à une minimisation de la nécessité d’interventions de rajeunissement. Des études sur des animaux ont montré que le rajeunissement est possible à travers diverses approches telles que les sénolytiques, la reprogrammation cellulaire et la transplantation de microbiote fécal. En parallèle, la population canadienne vieillit et d’ici 2025, un Canadien sur cinq aura 65 ans ou plus, et le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans devrait tripler dans les 20 prochaines années. Cependant, beaucoup de ces années supplémentaires ne sont pas nécessairement synonymes de santé. Plus de 80 % des adultes ne respectent pas les recommandations en matière d’activité physique. L’activité physique est cruciale pour préserver ou améliorer l’indépendance fonctionnelle, surtout chez les personnes âgées fragiles. Elle est liée à des améliorations dans la cognition, la santé mentale, et la qualité de vie. Une méta-analyse a révélé que 150 minutes d’activité physique modérée par semaine peuvent réduire le risque de mortalité de 31 %. L’activité physique est un facteur clé pour un vieillissement en bonne santé, permettant de prévenir ou de réduire les maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète de type 2, les maladies pulmonaires chroniques, l’ostéoporose, la dépression, la démence, et le cancer. Ses bénéfices incluent la protection contre le risque de décès, la prévention des chutes grâce à un meilleur équilibre, la santé des os et des articulations, l’amélioration des fonctions cognitives, ainsi qu’un meilleur état d’humeur et de santé mentale. En fin de compte, l’activité physique permet de mieux s’engager dans les activités quotidiennes et d’améliorer la qualité de vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/physical-activity-correlates-with-reduced-age-related-mortality/

Impact du Vieillissement sur la Fonction Musculaire et Stratégies de Préservation

Avec l’avancée en âge, la masse musculaire et la force musculaire diminuent progressivement, entraînant des conditions telles que la sarcopénie et la dynapénie. Il est intéressant de noter qu’une part importante des effets observés du vieillissement sur la fonction musculaire dans les populations plus riches est évitable, en raison de notre époque moderne de confort et de machines de transport. Nous faisons beaucoup moins d’exercice que nos ancêtres, qui évoluaient dans un environnement de chasse et de cueillette, où l’effort physique quotidien était la norme. Les chasseurs-cueilleurs contemporains montrent moins de maladies cardiaques et conservent mieux leur masse musculaire et leur fonction par rapport à ceux d’entre nous qui utilisent des voitures pour se rendre au travail ou faire des courses. Le principe est simple : plus vous utilisez vos muscles, mieux ils se portent.

Cependant, même les athlètes finissent par céder aux effets du vieillissement. De nombreuses contributions au vieillissement musculaire sont bien connues, y compris la perte de la fonction des cellules souches, la dysfonction mitochondriale, l’inflammation et les modifications néfastes au niveau des jonctions neuromusculaires. Cette situation illustre le vieillissement dans son ensemble : il existe peu de compréhension des contributions les plus importantes, de la façon dont elles interagissent entre elles et de la hiérarchie entre les mécanismes. Chaque mécanisme offre un potentiel illimité de recherche exploratoire dans la biochimie cellulaire. Parfois, la recherche fondamentale peut aboutir à des thérapies efficaces.

Le vieillissement s’accompagne d’une diminution de la masse musculaire, de la force et de la fonction physique, ce qui est connu sous le nom de sarcopénie. L’inactivité musculaire, souvent causée par une diminution de l’activité physique, une hospitalisation ou des maladies, entraîne une dégradation rapide de la masse musculaire chez les personnes âgées et accélère la sarcopénie. Pour préserver la masse musculaire, il est recommandé de consommer des protéines à des niveaux beaucoup plus élevés que les apports recommandés actuels, ainsi que de participer à des exercices de résistance et d’aérobic.

Les adaptations physiologiques des muscles accompagnent souvent les changements observables dans l’indépendance physique des personnes âgées. Les adaptations des fibres musculaires comprennent une réduction de la taille et du nombre des fibres de type 2, une perte d’unités motrices, une sensibilité réduite au calcium, une élasticité diminuée et des ponts croisés affaiblis. La fonction et la structure mitochondriales se détériorent avec l’âge et sont aggravées par l’inactivité et les états pathologiques, mais peuvent être améliorées par l’exercice. Les adaptations du tissu conjonctif intramusculaire avec l’âge sont évidentes dans les modèles animaux, mais les adaptations du tissu collagène chez les humains vieillissants sont moins claires. Nous savons que le réservoir de cellules satellites musculaires diminue avec l’âge, ce qui réduit la capacité de réparation et de régénération musculaire. Enfin, un état pro-inflammatoire associé à l’âge a des impacts néfastes sur les muscles. Cette revue vise à mettre en lumière les adaptations physiologiques qui régissent le vieillissement musculaire et leur atténuation potentielle par l’exercice, l’activité physique et la nutrition. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/reviewing-the-mechanisms-of-muscle-aging/

L’Impact de l’Exercice Physique sur le Vieillissement Cérébral et les Maladies Liées à l’Âge

Les bienfaits de la condition physique et de l’activité physique qui en découle incluent un ralentissement du vieillissement cérébral. Bien que les données humaines ne soient que corrélationnelles, des études sur des animaux ont démontré une relation causale entre l’exercice physique et l’amélioration de la santé, ainsi qu’un ralentissement des processus de vieillissement. Les chercheurs examinent ici la biologie moléculaire du vieillissement des cellules cérébrales et corporelles, mettant en évidence que l’expression génique dans le cerveau diminue considérablement plus qu’ailleurs dans le corps avec l’âge, et que l’exercice physique peut atténuer ces changements. Des études ont révélé que les niveaux d’expression de divers gènes subissent des modifications au fur et à mesure que les individus vieillissent, le vieillissement étant un facteur principal contribuant aux maladies liées à l’âge. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les gènes du vieillissement en utilisant des données RNAseq de 32 tissus humains provenant du projet Genotype-Tissue Expression (GTEx). Les ensembles de données RNAseq du Gene Expression Omnibus (GEO) ont été utilisés pour étudier si les gènes du vieillissement provoquent des maladies liées à l’âge, ou si des solutions anti-vieillissement pourraient inverser l’expression des gènes du vieillissement. Les altérations du transcriptome liées au vieillissement montrent que le vieillissement cérébral diffère considérablement de celui du reste du corps, et que les tissus cérébraux sont classés en quatre groupes selon leurs altérations transcriptomiques liées au vieillissement. De nombreux gènes ont été régulés à la baisse pendant le vieillissement cérébral par rapport au vieillissement des tissus corporels, avec des fonctions enrichies dans la fonction synaptique, la ubiquitination, la traduction mitochondriale et l’autophagie. L’analyse du transcriptome des maladies liées à l’âge et des solutions pour ralentir le vieillissement a montré que les gènes du vieillissement régulés à la baisse dans l’hippocampe subissaient une régulation encore plus forte à la baisse dans la maladie d’Alzheimer, mais que cette régulation à la baisse était efficacement inversée par une activité physique élevée. De plus, la perte de neurones observée pendant le vieillissement était inversée par une activité physique élevée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/physical-activity-slows-age-related-transcriptomic-changes-in-brain-cells/

Impact des Facteurs Vasculaires et du Mode de Vie sur le Vieillissement Cérébral

Cette étude explore les liens entre l’âge cérébral biologique, les conditions de santé, et les facteurs de mode de vie. Les chercheurs ont observé que l’inactivité physique, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux sont associés à un cerveau paraissant plus âgé, tandis que l’activité physique régulière réduit cet effet même chez les personnes obèses. Les résultats soulignent l’importance des modes de vie liés au système vasculaire sur la santé cérébrale et indiquent des différences liées au sexe dans les voies pathologiques et de résilience vers les troubles cognitifs.