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Le rôle complexe des microglies dans la maladie d’Alzheimer

Les microglies sont des cellules immunitaires innées résidant dans le cerveau, similaires aux macrophages présents dans le reste du corps. Ces cellules présentent une diversité d’états et peuvent passer d’un état à un autre en fonction des circonstances. Les recherches se concentrent souvent sur l’état inflammatoire M1, capable de chasser et de détruire les pathogènes, en opposition à l’état anti-inflammatoire M2, qui est axé sur la régénération et le maintien des tissus. Cependant, cette dichotomie simplifie à l’excès un continuum d’états plus complexe, dont certains ne s’insèrent pas bien dans ces catégories. La compréhension des microglies est cruciale, notamment dans le contexte des maladies neurodégénératives, où un trop grand nombre de ces cellules devient inflammatoire et dysfonctionnelle en réponse à l’environnement tissulaire vieillissant du cerveau. Certaines microglies sont plus nuisibles que d’autres, et des tentatives pour ajuster broadement leur état peuvent ne pas être aussi bénéfiques qu’espéré. Il est suggéré que davantage d’états de microglies doivent être compris en détail et ciblés de manière distincte.

Dans le cas de la maladie d’Alzheimer (MA), le rôle des microglies reste complexe et dual. Cette revue vise à résumer les avancées récentes concernant le rôle des microglies dans la MA, en tenant compte des mécanismes d’activation de ces cellules, de leur effet sur le nettoyage de l’amyloïde-β (Aβ), de la pathologie tau et de l’impact des variations génétiques sur leurs fonctions. L’état fonctionnel des microglies, principales cellules immunitaires du système nerveux central, est bien plus complexe que la simple polarisation des phénotypes M1 et M2. Les études récentes ont montré que l’état des microglies dans la MA peut comprendre une grande variété de phénotypes différents jouant divers rôles à différentes étapes de la maladie et dans divers microenvironnements.

Au-delà des phénotypes M1 et M2 classiques, des conditions comme les microglies associées à la maladie (DAM) et les microglies réactives (RAM) ont des profils fonctionnels et moléculaires spécifiques dans la pathologie de la MA. Les microglies M1 sont activées par des facteurs pro-inflammatoires, libérant des cytokines pro-inflammatoires qui aggravent les réactions neuroinflammatoires et les lésions neuronales, tout en promouvant l’accumulation d’Aβ et l’hyperphosphorylation de la protéine tau. En revanche, les microglies M2, activées par des facteurs anti-inflammatoires, sécrètent des facteurs neurotrophiques qui favorisent la régénération. De plus, les DAM présentent des motifs d’expression génique distincts associés à la MA et jouent un rôle crucial dans l’élimination de l’Aβ et la modulation de la pathologie tau. Les variantes de TREM2 sont significativement associées à un risque accru de MA, et leur fonction physiologique est de permettre la formation de DAM, facilitant ainsi le nettoyage de l’Aβ. La pathologie tau augmente également de manière significative avec une fonction TREM2 déficiente ou une déficience microgliale, soulignant le rôle essentiel des DAM dans la prévention de la propagation de tau. En somme, les phénotypes des microglies dans la MA vont au-delà des simples M1 et M2, englobant des phénotypes plus évolués tels que les DAM. Chaque état remplit des fonctions correspondantes à différentes étapes de la maladie et dans divers microenvironnements, et des recherches futures devront explorer les mécanismes moléculaires et les différences fonctionnelles entre ces états pour élucider le rôle multifonctionnel des microglies dans la MA. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/microglia-in-neurodegenerative-conditions-more-complex-than-simply-a-double-edged-sword/

PhotoPharmics avance vers une nouvelle thérapie par la lumière pour la maladie de Parkinson

La société de technologie médicale PhotoPharmics, basée dans l’Utah, a récemment annoncé la clôture d’une extension de Série B de 6 millions de dollars pour soutenir les dernières étapes du développement clinique de son dispositif de thérapie par la lumière, Celeste, destiné à la maladie de Parkinson. Ce financement permettra à l’entreprise de finaliser son essai clinique de phase 3, d’obtenir une autorisation de commercialisation de la FDA et de nouer des partenariats pour élargir l’accès à cette plateforme de traitement non invasive. Le dispositif Celeste propose une approche novatrice pour la gestion de la maladie de Parkinson, se différenciant des thérapies pharmacologiques traditionnelles qui ciblent principalement les symptômes moteurs via des voies dopaminergiques. Au lieu de cela, Celeste utilise des longueurs d’onde spécifiques de lumière pour réguler les rythmes circadiens, améliorer la fonction mitochondriale et moduler les processus neuroinflammatoires, qui sont de plus en plus impliqués dans la cascade neurodégénérative associée à la maladie de Parkinson. L’essai ‘Light for PD’ de PhotoPharmics a déjà recruté plus de 200 participants et repose sur des études antérieures prometteuses ayant montré des améliorations non seulement des symptômes moteurs, mais aussi des symptômes non moteurs critiques tels que les troubles du sommeil, les dysfonctions de l’humeur, les troubles cognitifs et la fatigue. Ces aspects souvent négligés par les traitements conventionnels ont un impact profond sur la qualité de vie des patients. Le dispositif Celeste est conçu pour être utilisé quotidiennement à domicile, permettant aux patients d’intégrer la thérapie dans leurs activités normales du soir comme la lecture ou le visionnage de la télévision, favorisant ainsi une adhésion facile. La maladie de Parkinson représente un défi majeur dans le contexte du vieillissement et de l’espérance de vie, les thérapies actuelles se concentrant principalement sur la gestion des symptômes moteurs. Le dispositif Celeste, en revanche, constitue un changement significatif, offrant une photothérapie non invasive qui vise à traiter à la fois les symptômes moteurs et non moteurs et à influencer potentiellement les processus sous-jacents de la maladie. Bien que les résultats cliniques préliminaires soient encourageants, des données robustes de phase 3 seront essentielles pour confirmer l’efficacité et la sécurité à long terme. Le dispositif a reçu la désignation FDA Breakthrough Device, un chemin réglementaire accéléré pour les technologies répondant à des besoins médicaux non satisfaits. Le PDG de PhotoPharmics, Kent Savage, a exprimé sa gratitude envers les investisseurs et a souligné que ce financement est crucial pour mener à bien leur programme clinique. Contrairement aux thérapies médicamenteuses traditionnelles, Celeste ne nécessite pas de titration médicamenteuse, de surveillance systémique ou de procédures invasives. Il exploite les processus physiologiques naturels du corps pour fournir une thérapie par la lumière au moment optimal pour la réentrainement des rythmes circadiens. Cette approche reflète une reconnaissance croissante que la maladie de Parkinson est un trouble multisystémique avec des bases neurodégénératives complexes allant au-delà de la perte de cellules dopaminergiques. Si Celeste est validé avec succès, il pourrait offrir une modalité de traitement complémentaire ou alternative qui complète les régimes pharmacologiques existants tout en fournissant une option non pharmacologique pour les patients souhaitant réduire leur charge médicamenteuse ou améliorer la gestion des symptômes non moteurs. À mesure que la prévalence de la maladie de Parkinson augmente avec le vieillissement de la population mondiale, la nécessité de stratégies thérapeutiques abordant à la fois les symptômes et les moteurs sous-jacents de la dégradation devient de plus en plus pressante. Le développement d’interventions non invasives, basées à domicile et ciblant la résilience neurophysiologique, représente une direction bienvenue et passionnante pour le domaine. Source : https://longevity.technology/news/photopharmics-closes-6-million-to-advance-parkinsons-device/

L’impact des aliments ultra-transformés sur la mortalité prématurée : Une étude mondiale révèle des chiffres alarmants

Une nouvelle étude multinationales récemment publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine met en lumière le lien significatif entre la consommation d’aliments ultra-transformés (UPFs) et le risque accru de décès prématurés. Cette recherche, qui a impliqué environ 240 000 participants de huit pays, a révélé qu’une augmentation de 10 % de la part des UPFs dans l’alimentation est associée à une élévation d’environ 3 % du risque de mortalité toutes causes confondues. Les UPFs, qui incluent des produits alimentaires industriels comme les snacks emballés, les viandes transformées, et les boissons sucrées, sont de plus en plus scrutés pour leurs effets néfastes sur la santé. Ils contiennent peu ou pas d’aliments complets et sont souvent enrichis d’additifs artificiels. Le Dr Eduardo Augusto Fernandes Nilson, l’un des chercheurs, souligne que les effets sur la santé des UPFs vont au-delà de leur contenu en nutriments critiques, mettant en lumière les risques associés à la transformation industrielle des aliments. Les résultats de l’étude varient selon les pays, avec une proportion de décès prématurés attribuables aux UPFs allant jusqu’à 14 % dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, tandis que dans des pays comme le Brésil et la Colombie, ce chiffre est autour de 4 %. En termes absolus, les États-Unis enregistrent environ 124 000 décès prématurés par an liés à la consommation d’UPFs. L’étude met en évidence la nécessité de politiques globales visant à réduire la consommation d’UPFs et à promouvoir des régimes alimentaires traditionnels basés sur des aliments frais et peu transformés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la consommation d’UPFs continue d’augmenter. Source : https://longevity.technology/news/ultra-processed-food-consumption-linked-to-early-death/

La Cryopréservation : Un Espoir pour la Vie Future

L’extension de la durée de vie en bonne santé, permettant de vivre plus d’années sans maladies liées à l’âge, est un objectif réalisable et de grande envergure. Cependant, il existe une distinction importante entre l’extension de la durée de vie en bonne santé et l’extension de la durée de vie maximale, qui représente la longueur absolue de la vie humaine. Bien que les avancées technologiques et les recherches médicales continuent d’améliorer la qualité de vie, elles n’ont pas encore permis d’allonger de manière significative la durée de vie maximale des humains. Même avec des décennies de recherche sur la longévité et des investissements considérables dans les maladies liées à l’âge, nous n’avons pas réussi à prolonger cette durée, et il est peu probable que cela change à court terme. Dans ce contexte, la biostase humaine, ou cryopréservation, émerge comme une alternative potentielle. Ce processus scientifique consiste à préserver un corps humain dans un état de « pause biologique » dans l’espoir d’une future résurrection, en refroidissant le corps à des températures extrêmement basses pour stopper tous les processus biologiques, y compris ceux qui causent le vieillissement. Le processus de cryopréservation se déroule en trois étapes : la stabilisation, où le sang est remplacé par une solution cryoprotectrice ; la vitrification, où le corps est refroidi à des températures comprises entre -140 °C et -196 °C, solidifiant ainsi le cryoprotecteur sans formation de cristaux de glace ; et enfin, le stockage, où le corps vitrifié est conservé jusqu’à ce qu’une éventuelle résurrection soit possible. La cryopréservation est considérée comme un dernier recours, effectué uniquement lorsque toutes les autres interventions médicales ont échoué. De nombreuses personnes choisissent de s’inscrire à ces services alors qu’elles sont encore en bonne santé, afin d’avoir une option de secours. Bien que des études sur des organismes modèles montrent que la cryopréservation peut fonctionner, la procédure n’a pas encore été éprouvée chez les humains en ce qui concerne la résurrection. Cependant, face à l’alternative de la crémation, certains considèrent que la cryopréservation offre une meilleure chance de survie future. Emil Kendziorra, le PDG et cofondateur de Tomorrow Bio, consacre son temps à faire avancer cette technologie et à construire les infrastructures nécessaires à sa mise en œuvre. Pour lui, la cryopréservation pourrait transformer notre compréhension de la vie et de la mort, et il invite chacun à réfléchir à son désir de vivre plus longtemps et à la manière dont il souhaite que son corps soit traité après la mort. Source : https://longevity.technology/news/were-really-going-to-need-cryopreservation/

Découverte d’un cocktail de micro-ARN pour réduire la sénescence cellulaire grâce aux vésicules extracellulaires

Des chercheurs ont récemment découvert un cocktail de brins de micro-ARN qui rendent certaines vésicules extracellulaires (EVs) efficaces pour réduire la sénescence cellulaire, et ont publié leurs résultats dans la revue Aging Cell. Dans ce travail, ils abordent la sénescence cellulaire, un processus par lequel les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, contribuant ainsi à divers problèmes de santé liés à l’âge. Au lieu de se concentrer sur les sénolytiques qui éliminent les cellules sénescentes, ou les sénomorphiques qui modifient leur comportement, les chercheurs ont exploré les EVs, considérés comme des molécules de signalisation entre cellules, pour trouver des composants spécifiques, tels que les micro-ARN, qui pourraient offrir des bénéfices contre la sénescence. Après avoir induit la sénescence dans des fibroblastes par étoposide, ils ont observé que les EVs dérivés de cellules souches réduisaient la proportion de cellules sénescentes. Bien que tous les types d’EVs aient montré une certaine efficacité, les vésicules AC83, dérivées de cellules souches embryonnaires, se sont révélées légèrement plus efficaces. Les chercheurs ont ensuite analysé les micro-ARN présents dans ces EVs, identifiant huit candidats prometteurs. En testant différentes combinaisons, ils ont trouvé qu’une combinaison de quatre micro-ARN (E5) offrait des effets positifs significatifs en réduisant la sénescence des fibroblastes et en modifiant divers marqueurs d’inflammation. Des expériences sur des souris âgées ont montré que l’injection de la combinaison E5 réduisait la sénescence et des marqueurs de dommages à l’ADN dans les tissus hépatiques. Cependant, plusieurs aspects de ces micro-ARN restent à explorer, notamment leurs effets sur d’autres types de cellules et leur potentiel pour allonger la durée de vie. Les résultats suggèrent que des cocktails de micro-ARN, administrés via des nanoparticules ou des EVs générés, pourraient être plus puissants que les petites molécules sénolytiques ou sénomorphiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider leur efficacité. Source : https://www.lifespan.io/news/how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence

Impact Précoce des Biomarqueurs de la Maladie d’Alzheimer sur la Fonction Cognitive des Jeunes Adultes

Ce document explore l’impact précoce sur la fonction cognitive chez les jeunes adultes, en mettant en lumière les biomarqueurs associés à la maladie d’Alzheimer, tels que le tau et la chaîne légère des neurofilaments. L’étude souligne que la maladie d’Alzheimer a une période d’apparition qui peut s’étendre sur plusieurs décennies, et que des biomarqueurs mesurables peuvent être associés à des pathologies futures bien avant les symptômes. L’idée novatrice ici est d’étendre cette réflexion à des âges aussi précoces que la vingtaine, ce qui pourrait changer notre perception de la dégradation cognitive au cours de la vie. Il est émis l’hypothèse que cela pourrait être le résultat d’un manque de soins de santé préventifs ou de l’exposition à des agents pathogènes persistants durant la jeunesse, soulevant des questions sur la continuité des processus pathologiques qui pourraient affecter la fonction cognitive. Les données analysées proviennent de l’Étude nationale longitudinale de la santé des adolescents à l’âge adulte, avec des échantillons allant de 4 507 à 11 449 participants. Les résultats montrent que des facteurs de risque clés pour la maladie d’Alzheimer sont associés à des mesures standard de la cognition chez les 24 à 44 ans, suggérant que ces facteurs peuvent impacter la fonction cognitive bien avant l’apparition des symptômes d’Alzheimer. Le score CAIDE, qui prend en compte divers facteurs de risque, était lié à toutes les mesures de fonction cognitive, mais il a été noté que le facteur génétique APOE ε4 n’était pas associé à certaines mesures de cognition jusqu’à un âge plus avancé. D’autres biomarqueurs inflammatoires étaient également associés à la fonction cognitive, mais leur impact semblait devenir plus prononcé dans la tranche d’âge de 33 à 44 ans. Ces résultats suggèrent que les marqueurs cardiovasculaires, neurodégénératifs et immunitaires peuvent être liés à des mesures critiques de la fonction cognitive à des âges beaucoup plus jeunes que ce qui était auparavant reconnu. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/early-adult-life-risk-factors-for-alzheimers-corelate-with-impaired-cognition-in-early-adult-life/

Une nouvelle approche pour favoriser la régénération des nerfs après une blessure à la moelle épinière

Les chercheurs ont mis au point une approche novatrice pour encourager la régénération des nerfs et ont montré des résultats positifs chez des souris souffrant de blessures à la moelle épinière. En administrant le facteur de croissance dérivé des plaquettes BB (PDGF-BB) en tant que thérapie protéique au tissu nerveux blessé, ils ont modifié le comportement des cellules péricytaires qui entravent habituellement toute régénération des axones formant le nerf. En présence de PDGF-BB, les péricytes agissent pour encourager indirectement la régénération des axones. Cette découverte pourrait avoir d’autres applications au-delà du traitement des blessures de la moelle épinière. Les blessures de la moelle épinière sont graves non seulement parce qu’elles empêchent la transmission d’informations au site de la blessure, mais aussi parce que toute la structure et fonction vasculaire sont compromises. Des recherches antérieures suggérant que les péricytes interfèrent avec la récupération après une blessure à la moelle épinière ont conduit certains scientifiques à recommander de les éliminer du site de la lésion pour favoriser la réparation. Cependant, des recherches sur le cancer ont indiqué que les propriétés des péricytes changent lorsqu’ils sont exposés au PDGF-BB, et ces cellules encouragent alors la formation de vaisseaux sanguins. C’est une des façons dont les tumeurs génèrent leur propre approvisionnement en sang. Des recherches antérieures en neurosciences ont également montré que les péricytes sont très « plastiques », c’est-à-dire qu’ils réagissent fortement aux changements dans le microenvironnement, y compris la présence de PDGF-BB. Les chercheurs ont vu un potentiel à exploiter cette relation cellule-protéine pour stabiliser la vascularisation autour d’une blessure à la moelle épinière. Dans ce processus, ils ont découvert que les nouveaux vaisseaux sanguins établissaient un chemin pour la régénération des axones. En se tournant vers des expériences sur des animaux ayant subi une blessure à la moelle épinière, les chercheurs ont attendu sept jours après la blessure – l’équivalent d’environ neuf mois chez un adulte humain – avant d’injecter une dose unique de PDGF-BB au site de la blessure. L’analyse des tissus quatre semaines après la blessure a montré que l’injection de PDGF-BB avait produit une croissance axonale régénérative robuste par rapport à la réponse axonale chez des souris de contrôle blessées. Des évaluations électrophysiologiques et de mouvement des animaux blessés traités avec PDGF-BB ont détecté une activité sensorielle au-delà du site de la lésion et ont montré que les souris avaient retrouvé un meilleur contrôle de leurs membres postérieurs par rapport aux souris de contrôle. De plus, les animaux étaient moins sensibles à un stimulus non douloureux, ce qui suggère qu’ils n’expérimentaient pas la douleur neuropathique souvent déclenchée par une blessure de la moelle épinière. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/pdgf-bb-protein-therapy-targets-pericytes-to-encourage-nerve-regrowth/

Approches contemporaines du traitement du vieillissement : SENS et Geroscience

Le texte aborde les différentes approches du traitement du vieillissement en tant que condition médicale. La première approche, représentée par les ‘Stratégies pour la Sénescence Négligeable Engénérée’ (SENS), vise à réparer les dommages cellulaires et tissulaires sous-jacents qui causent le vieillissement. Ces dommages, bien que déjà catalogués, n’ont pas connu d’ajouts significatifs ces dernières décennies. L’idée centrale est qu’un traitement ciblant une cause du vieillissement pourrait bénéficier à tous les individus âgés, semblable à l’utilisation initiale des antibiotiques qui ont apporté des améliorations considérables sans nécessiter de personnalisation. Ainsi, la première étape du programme SENS consiste à développer et à tester des thérapies pour évaluer leur efficacité en matière de rajeunissement.

La seconde approche, connue sous le nom de ‘geroscience’, se concentre sur la manipulation du métabolisme pour ralentir le vieillissement. Ce domaine est étroitement lié à la médecine personnalisée et à la biologie des systèmes, mettant en avant les différences individuelles. La geroscience part du constat que certaines personnes vieillissent plus lentement que d’autres et cherche à comprendre comment généraliser ce phénomène. La recherche dans ce domaine vise à approfondir la connaissance des différences génétiques, métaboliques et environnementales qui influencent le rythme du vieillissement et la vulnérabilité aux dommages cellulaires.

La principale différence entre les approches SENS et geroscience réside dans leurs ambitions. La geroscience est limitée et cherche uniquement à ralentir le vieillissement, tandis que SENS vise un rajeunissement complet. Bien que ces deux approches ne soient pas en conflit conceptuellement, elles s’opposent en termes d’idées, de financement et de volonté de progrès.

Au cours de la dernière décennie, le champ de la geroscience a connu des avancées significatives. Cette discipline émergeante vise à comprendre les mécanismes biologiques du vieillissement et leur contribution aux maladies liées à l’âge. Les recherches se concentrent sur le fait que le vieillissement est le principal facteur de risque pour de nombreuses maladies, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les troubles neurodégénératifs. En étudiant les processus biologiques du vieillissement, les geroscientifiques espèrent développer des interventions qui prolongent la qualité de vie, c’est-à-dire la période de vie en bonne santé. De plus, ils analysent des échantillons de populations saines et malades pour identifier des biomarqueurs pertinents du vieillissement biologique et des voies associées au vieillissement qui peuvent être ciblées par des traitements préventifs.

Le texte indique que le vieillissement peut être considéré comme un processus influencé par l’activation excessive de gènes et de voies moléculaires favorisant le vieillissement, appelés ‘gerogenes’, et inversement ralenti par des ‘gerosuppressors’. Ces gènes sont souvent liés à des maladies liées à l’âge, offrant des cibles pour modéliser et traiter ces maladies. Les nouvelles technologies de profilage moléculaire permettent de caractériser ces voies, inaugurant ainsi l’ère de la médecine gérontologique de précision.

La médecine gérontologique devrait poursuivre trois objectifs principaux : analyser les interactions des mesures biologiques, cliniques, psychologiques, sociales et environnementales pour prédire les trajectoires de santé et proposer des mesures proactives ; détecter les ‘dérangements précoces’ chez les individus apparemment sains pour prévenir des pathologies spécifiques ; et identifier les lésions subcliniques pour intervenir précocement afin d’éviter leur évolution vers des maladies cliniquement manifestes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/a-good-summary-of-the-less-effective-path-forward-for-the-treatment-of-aging/

Ossium Health : Révolutionner la Médecine de Longévité par la Transplantation de Moelle Osseuse

Ossium Health, une entreprise de bio-ingénierie basée aux États-Unis, est à l’avant-garde d’un nouveau domaine dans la biobanque avec le développement de la première banque de moelle osseuse au monde, provenant de donneurs d’organes décédés. Fondée dans le but d’améliorer la vitalité humaine et d’étendre la durée de vie en bonne santé, Ossium a sécurisé 52 millions de dollars lors de son financement de Série C en 2023 pour faire avancer ses capacités de cryopréservation et de thérapie cellulaire. L’entreprise cherche à redéfinir la transplantation de moelle osseuse, en la considérant non pas comme une intervention de dernier recours mais comme une plateforme de médecine préventive pour la longévité. En remplaçant le système immunitaire d’un individu âgé par celui d’un donneur plus jeune, Ossium espère offrir une ‘réinitialisation immunitaire’ pour prévenir les maladies liées à l’âge. Kevin Caldwell, le PDG et co-fondateur d’Ossium, s’exprime sur l’importance de rendre ces thérapies régénératives accessibles et évolutives, tout en participant à des discussions interdisciplinaires sur la longévité lors du Vitalist Bay Summit à San Francisco. Le modèle d’Ossium vise également à surmonter les inégalités en matière de santé, en fournissant une diversité de donneurs pour les patients ayant besoin de greffes de cellules souches. Caldwell affirme que la transplantation de moelle osseuse pourrait traiter pratiquement toute maladie sanguine et immunitaire, et pourrait servir de thérapie préventive contre les maladies liées à l’âge causées par la sénescence immunitaire. Ossium cherche à établir des preuves cliniques solides pour soutenir ses méthodes, avec des études de cas prometteuses qui augmentent l’intérêt pour ses traitements. En fin de compte, Caldwell aspire à un avenir où le vieillissement ne rime plus avec déclin de la santé, mais où les individus auront la possibilité de redéfinir leur santé et leur longévité grâce à des interventions proactives. Source : https://longevity.technology/news/from-transplant-to-healthspan-ossium-is-banking-on-bone-marrow/

Biolinq obtient 100 millions de dollars pour commercialiser son capteur de glucose intradermique

Biolinq, une entreprise spécialisée dans la santé métabolique, a récemment levé 100 millions de dollars lors d’un tour de financement de série C afin de développer son capteur de glucose intradermique autonome en vue d’une commercialisation. Située à San Diego, Biolinq utilise une plateforme de biosenseurs innovants qui emploie un réseau de microsenseurs électrochimiques placés juste sous la surface de la peau pour mesurer en continu les niveaux d’analytes dans le corps. Ce capteur intradermique est conçu pour accéder à une zone métaboliquement active de la peau sans pénétrer dans les tissus plus profonds. Le premier produit de l’entreprise est un patch portable qui se fixe sur l’avant-bras et mesure les niveaux de glucose dans le liquide interstitiel, offrant une alternative peu invasive aux autres techniques de surveillance de la glycémie. Un des éléments clés de ce dispositif est un indicateur lumineux à changement de couleur qui fournit un retour immédiat sur l’état glycémique de l’utilisateur, visant à aider les personnes atteintes de diabète de type 2 non insulinodépendantes à mieux gérer leur condition. Biolinq prévoit également d’élargir l’application de sa technologie à d’autres biomarqueurs comme le lactate et les cétones, ce qui élargirait son attrait pour les applications de santé et de bien-être, et pourrait potentiellement s’étendre à la médecine personnalisée. Bien que le capteur de glucose de Biolinq soit toujours un dispositif expérimental et n’ait pas encore reçu l’approbation de la FDA ou d’autres organismes de réglementation, le PDG Rich Yang estime que ce nouveau financement aidera à finaliser les étapes de commercialisation du produit. Avec un produit hautement différencié, Biolinq est bien positionnée pour élargir le marché des biosenseurs. Source : https://longevity.technology/news/biolinq-lands-100m-to-bring-wearable-metabolic-biosensor-to-market/