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L’évolution des biomarqueurs numériques dans le suivi du vieillissement

Une nouvelle revue publiée dans The Lancet Healthy Longevity par des chercheurs de plusieurs institutions prestigieuses, dont Harvard et Stanford, examine l’état actuel des biomarqueurs numériques et leur potentiel pour transformer le suivi du vieillissement. Les biomarqueurs numériques, qui incluent le score de sommeil, l’élasticité du cristallin, la respiration et le nombre de pas, pourraient révolutionner notre approche du vieillissement et des interventions associées. Les auteurs ont classé ces biomarqueurs selon leur validité, leur réactivité, leur coût-efficacité et leur généralisabilité, en se concentrant sur des technologies non invasives, portables et adaptées aux adultes vivant en communauté. Malgré leur promesse, le domaine des biomarqueurs numériques demeure fragmenté, et il est noté que peu d’essais intègrent des métriques pour le déclin cognitif, les changements endocriniens ou la glycation de la peau. Un exemple est l’indice LensAge, un outil d’apprentissage profond qui analyse des photos de l’œil pour évaluer l’élasticité et la transparence du cristallin, mais qui n’est pas encore utilisé pour suivre les résultats des interventions. Pour que les biomarqueurs numériques deviennent des indicateurs essentiels de l’effet thérapeutique, ils doivent évoluer d’objectifs secondaires à des éléments fondamentaux. Les auteurs soulignent également l’importance d’une conception équitable, afin de garantir que la littératie numérique et l’accessibilité ne soient pas des obstacles à la participation. La revue propose un cadre pragmatique pour évaluer ces biomarqueurs, en mettant l’accent sur ceux liés à l’âge, à la fonction ou à la mortalité. Bien que des indicateurs familiers tels que la fréquence cardiaque et le sommeil soient largement étudiés, d’autres indicateurs moins connus, tels que le rythme circadien dérivé de l’accélérométrie portable, émergent avec un certain potentiel. Cependant, le défi de la normalisation et de la validation reste prévalent, en particulier avec la diversité des dispositifs et des fonctionnalités. Les biomarqueurs numériques se distinguent par leur capacité à capturer la fonction dans la vie quotidienne, offrant un suivi constant et non invasif, mais nécessitent encore une validation approfondie. Actuellement, ils sont souvent relégués à des résultats secondaires dans les études, avec peu d’exemples d’utilisation pour suivre les effets des interventions. Pour que ces biomarqueurs passent d’outils promis à des outils centraux, une mise en œuvre réfléchie et des validations rigoureuses sont nécessaires. La revue aborde également les limitations des études actuelles, qui se concentrent principalement sur des populations âgées blanches ou asiatiques, et identifie les directions futures, notamment l’intégration de l’IA et l’utilisation de capteurs basés sur la sueur, la respiration et la salive. Les biomarqueurs numériques offrent un pont unique entre la vie quotidienne et les informations cliniques, mais leur impact dépendra de la validation, de la normalisation et de l’engagement à les rendre accessibles à tous. Source : https://longevity.technology/news/digital-biomarkers-of-aging-move-toward-clinical-credibility/

Impact à Long Terme de l’Infection par le Virus de la Grippe et le Rôle des Sénolytiques dans la Guérison Pulmonaire

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont examiné les conséquences à long terme de l’infection par le virus de la grippe chez des souris et ont exploré l’utilisation de sénolytiques pour atténuer ces effets. Ils ont constaté que des maladies pulmonaires virales, telles que la grippe, peuvent provoquer des dommages durables au poumon, augmentant le risque de maladies comme la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF), l’emphysème et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). L’infection par le virus de la grippe a été associée à la sénescence cellulaire, où certaines cellules des poumons deviennent non fonctionnelles et sécrètent des signaux chimiques nuisibles. Dans l’étude, des souris exposées à une dose sublétale d’H1N1 ont développé des lésions pulmonaires, et des biomarqueurs de sénescence ont été observés peu après l’infection. Bien que les lésions aient partiellement guéri au fil du temps, des signes d’emphysème et de fibrose persistaient, indiquant le développement d’une maladie pulmonaire chronique. Les chercheurs ont ensuite testé l’élimination des cellules sénescentes et ont constaté que cela favorisait une meilleure guérison des tissus pulmonaires. L’utilisation d’un composé sénolytique, le navitoclax, a également montré des résultats prometteurs, bien que son effet sur l’emphysème et la fibrose ait été limité. Ces résultats suggèrent que des traitements ciblant la sénescence cellulaire pourraient offrir une nouvelle voie pour traiter les effets à long terme des infections virales sur les poumons, potentiellement améliorant la qualité de vie des personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage

Le rôle du TIMP2 dans la dysfonction microgliale liée à l’âge

Dans le domaine du vieillissement du cerveau, les chercheurs se penchent de plus en plus sur le dysfonctionnement inflammatoire du système immunitaire du système nerveux central, en particulier sur les cellules immunitaires innées, connues sous le nom de microglies, qui sont analogues aux macrophages dans le reste du corps. Les conditions neurodégénératives se caractérisent par une inflammation excessive et non résolue dans le tissu cérébral, perturbant la structure et la fonction des tissus, ce qui altère le comportement cellulaire de manière préjudiciable. Comme le souligne l’article, la recherche sur l’origine de cette inflammation et le dysfonctionnement des microglies progresse progressivement, en examinant chaque gène individuellement pour identifier les mécanismes régulateurs importants et les points d’intervention.

Il existe peu de compréhension sur la manière dont le vieillissement constitue le facteur de risque le plus fort pour plusieurs maladies neurodégénératives. Des types de cellules neuronales spécifiques, comme les microglies, subissent des changements maladaptatifs liés à l’âge, notamment une inflammation accrue, un nettoyage des débris compromis, et une sénescence cellulaire, mais les médiateurs spécifiques qui régulent ces processus demeurent flous. Le cerveau âgé est rajeuni par des facteurs plasmatiques associés à la jeunesse, tels que l’inhibiteur tissulaire des métalloprotéinases 2 (TIMP2), qui agit sur la matrice extracellulaire pour réguler la plasticité synaptique. Étant donné les rôles émergents des microglies dans ces processus, nous avons examiné l’impact de TIMP2 sur la fonction microgliale.

Nous montrons que la délétion de TIMP2 aggrave les phénotypes microgliaux associés au vieillissement, y compris les changements transcriptomiques dans l’activation cellulaire, l’augmentation de la microgliose, et des niveaux accrus de protéines de stress et inflammatoires mesurés dans l’espace extracellulaire cérébral par microdialyse in vivo. La suppression de pools cellulaires spécifiques de TIMP2 in vivo a augmenté l’activation microgliale et altéré la phagocytose de la myéline. Le traitement de souris âgées avec TIMP2 a inversé plusieurs phénotypes observés dans nos modèles de délétion, entraînant une diminution de l’activation microgliale, une réduction des proportions de microglies pro-inflammatoires, et une amélioration de la phagocytose des substrats physiologiques. Nos résultats identifient TIMP2 comme un modulateur clé de la dysfonction microgliale associée à l’âge. Exploiter son activité pourrait atténuer les effets néfastes des agressions liées à l’âge sur la fonction microgliale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/timp2-and-microglial-function-in-the-context-of-aging/

L’exclusion des personnes âgées dans les essais cliniques : un vide de preuves dans la médecine moderne

Les essais cliniques destinés au traitement des maladies liées à l’âge ont pour objectif de minimiser l’inclusion de personnes âgées. Cela est principalement dû aux pressions exercées par les régulateurs et les investisseurs, qui cherchent à éviter les problèmes médicaux et les décès non liés au traitement étudié. Cependant, cette approche crée un paradoxe, car les personnes âgées, qui sont souvent les plus en besoin de traitements rajeunissants, sont systématiquement sous-représentées dans les essais cliniques. Cette exclusion engendre un vide de preuves crucial dans la médecine moderne, obligeant les cliniciens à prendre des décisions de traitement basées sur des données provenant majoritairement de populations plus jeunes et en meilleure santé. Ce manque de représentativité peut mener à des recommandations cliniques inadéquates et à des normes de soins sous-optimales, compromettant ainsi la qualité des soins et la sécurité des patients les plus vulnérables. Même lorsque les essais cliniques incluent des personnes âgées, les critères d’éligibilité restrictifs excluent souvent ceux souffrant de conditions gériatriques courantes, comme le diabète ou la démence. Par exemple, dans l’essai SPRINT, bien que des participants âgés de 75 ans et plus aient été inclus, les individus atteints de maladies prévalentes parmi les personnes âgées ont été écartés, rendant les résultats moins applicables à la réalité des patients âgés. En conséquence, la validité externe des conclusions tirées de ces études est compromise, rendant difficile l’extrapolation des résultats à la population âgée dans son ensemble. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/older-people-are-systematically-excluded-from-clinical-trials/

L’impact des peroxisomes sur la longévité et la santé mitochondriale dans le vieillissement

Les peroxisomes sont des organites membraneux présents dans les cellules eucaryotes, jouant un rôle crucial dans les réactions d’oxydation et le métabolisme des lipides, notamment dans la bêta-oxydation des acides gras et la gestion des molécules oxydatives comme le peroxyde d’hydrogène. Bien que leur fonction soit bien comprise, leur impact sur le vieillissement cellulaire reste largement inexploré. Récemment, des études ont montré que le nombre de peroxisomes diminue systématiquement avec l’âge dans les nématodes, et maintenir leur présence pourrait améliorer la santé et ralentir le vieillissement. Cette recherche a mis en lumière que l’inhibition du protéine PRX-11 dans les peroxisomes peut prolonger la longévité des Caenorhabditis elegans en préservant la structure et la fonction mitochondriale. Des données suggèrent que la dégradation des peroxisomes au cours du vieillissement est liée à une détérioration des mitochondries, et que la santé mitochondriale nécessite la présence continue des peroxisomes. Les animaux présentant une inhibition de PRX-11 montrent des mitochondries plus jeunes et tubulaires à un âge avancé, ce qui nécessite l’intervention de plusieurs facteurs impliqués dans la tubulation et la biogénèse mitochondriales. Les mutations de ces facteurs suppriment l’extension de la longévité dans les animaux déficients en PRX-11, ce qui indique que l’inhibition de la pexophagie prolonge la vie uniquement si la santé mitochondriale est maintenue. En somme, il semble que les peroxisomes et les mitochondries interagissent de manière symbiotique et influencent ensemble la longévité des organismes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/reducing-age-related-peroxisome-degradation-extends-life-in-nematodes/

Lutter contre le vieillissement : Nouvelles Approches et Perspectives

Le site Fight Aging! se consacre à la publication d’actualités et de commentaires concernant l’objectif d’éradiquer toutes les maladies liées à l’âge en maîtrisant les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés par cette cause. En outre, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, Reason, propose des services de conseil stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs intéressés par le secteur de la longévité et sa complexité. De nombreux articles sont publiés sur des sujets variés, notamment les thérapies sénolytiques dans le cadre des maladies cardiovasculaires, l’utilisation des oiseaux comme modèle de résistance à l’hyperglycémie, les progrès dans le décalage du rajeunissement par rapport à la pluripotence dans le reprogrammation cellulaire, et l’influence du microbiome intestinal sur le vieillissement. Les recherches montrent que les cellules sénescentes, qui s’accumulent avec l’âge en raison de divers stress, peuvent avoir des effets à la fois bénéfiques et nuisibles dans le contexte des maladies cardiovasculaires. Il est noté que les thérapies sénolytiques pourraient potentiellement transformer le traitement des maladies cardiovasculaires, bien qu’une prudence soit de mise jusqu’à ce que leur efficacité et leur sécurité soient démontrées par des essais cliniques. D’autres sujets abordés incluent la résistance des oiseaux à l’hyperglycémie, les dysfonctionnements de l’épissage de l’ARN dans les ovaires vieillissants, et les effets des molécules petites sur la reprogrammation cellulaire. Par ailleurs, des études ont été menées sur les liens entre le microbiome intestinal et les maladies liées à l’âge, ainsi que sur les mécanismes de vieillissement épigénétique. Les résultats indiquent que le vieillissement épigénétique pourrait être influencé par le contexte environnemental des animaux, les souris de laboratoire montrant un vieillissement épigénétique plus lent que celles vivant dans un habitat naturel. L’impact potentiel de l’infection par le cytomégalovirus sur les maladies liées à l’âge est également exploré, suggérant que des interventions contre ce virus pourraient réduire l’incidence de certaines conditions de santé. En résumé, la recherche sur le vieillissement et les maladies associées est en pleine expansion, avec des approches variées pour traiter et comprendre le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/fight-aging-newsletter-june-23rd-2025/

Yuva Biosciences et Northstrive : Une collaboration pour cibler la dysfonction mitochondriale dans le traitement des maladies métaboliques

Yuva Biosciences, une entreprise biotech spécialisée dans la longévité, a signé un accord de développement et de licence avec Northstrive Biosciences pour faire avancer des thérapies pharmaceutiques ciblant la dysfonction mitochondriale, qui est liée à des conditions métaboliques telles que l’obésité et le diabète de type 2. Cet accord permet à YuvaBio de recevoir des paiements initiaux, des paiements liés aux jalons ainsi que des redevances sur les ventes futures de produits thérapeutiques développés grâce aux composés identifiés. La collaboration repose sur la plateforme d’intelligence artificielle MitoNova de YuvaBio, conçue pour se concentrer sur la science mitochondriale au niveau cellulaire. Les mitochondries, qui produisent la majeure partie de l’énergie cellulaire, jouent un rôle crucial dans la vitalité et leur déclin est associé à divers problèmes de santé. La plateforme MitoNova intègre des modèles in silico, un dépistage virtuel de composés et une validation expérimentale pour identifier des composés favorisant la santé mitochondriale. Les deux entreprises créeront une bibliothèque de composés axée sur la biologie mitochondriale, où YuvaBio utilisera ses outils d’IA pour identifier des candidats et évaluer leur activité biologique en laboratoire. Ces découvertes seront ensuite licenciées exclusivement à Northstrive pour un développement ultérieur. Selon le PDG de YuvaBio, Greg Schmergel, le déclin de la fonction mitochondriale accélère le vieillissement et joue un rôle central dans de nombreux troubles liés à l’âge. Northstrive, filiale de PMGC Holdings, se concentre sur le développement de médicaments esthétiques et possède un actif phare, l’EL-22, qui utilise un probiotique modifié pour lutter contre la perte musculaire lors de thérapies de réduction de poids. Grâce à ce partenariat, Northstrive cherche à enrichir son pipeline cardiométabolique avec de nouveaux agents thérapeutiques basés sur la science mitochondriale. Deniel Mero, co-fondateur de Northstrive, souligne l’importance de la santé mitochondriale dans leurs efforts de développement de médicaments. Cette collaboration stratégique vise à intégrer l’intelligence artificielle avancée avec des connaissances biologiques approfondies pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments ciblant les causes profondes du vieillissement et des maladies métaboliques. Les travaux de recherche du fondateur de YuvaBio, le Dr Keshav K Singh, ont montré que restaurer la fonction mitochondriale peut inverser les signes visibles de vieillissement tels que les rides et la perte de cheveux, jetant ainsi les bases de la création de l’entreprise en 2019. L’année précédente, YuvaBio a sécurisé 7,5 millions de dollars de financement initial et a établi un partenariat clé pour un traitement topique de la peau et des cheveux ciblant la dysfonction mitochondriale, en collaboration avec BosleyMD pour le lancement d’un nouveau produit de mousse densifiante incorporant la technologie Y100 de YuvaBio, qui prétend améliorer la santé et la fonction mitochondriales. Source : https://longevity.technology/news/yuvabio-strikes-obesity-drug-discovery-deal-with-northstrive/

Le métformin : un potentiel élargi pour la santé vasculaire et le vieillissement

Le métformin, médicament couramment utilisé pour traiter le diabète de type 2, suscite un intérêt croissant dans le domaine de la gérontologie, en particulier pour ses effets potentiels sur la santé vasculaire et l’allongement de l’espérance de vie. Une récente revue publiée dans la revue ‘Drugs & Aging’ explore cette possibilité, soulignant que le métformin pourrait jouer un rôle de ‘geroprotecteur’ en modifiant les processus dégénératifs liés au vieillissement vasculaire, tels que le stress oxydatif, la dysfonction endothéliale et le raidissement artériel. Ces éléments sont des marqueurs de déclin vasculaire qui, bien qu’ils ne soient pas des maladies en soi, contribuent à la morbidité cardiovasculaire. Les auteurs de l’étude, Rooban Sivakumar et ses collègues, soutiennent que le métformin va au-delà du simple contrôle glycémique et pourrait être utilisé de manière préventive pour contrer le déclin vasculaire lié à l’âge. La revue met également en évidence les mécanismes d’action du métformin, notamment l’activation de l’AMPK, un capteur d’énergie cellulaire qui pourrait atténuer le stress oxydatif et améliorer la fonction endothéliale. Les études ont montré que le métformin pourrait réduire la rigidité artérielle, ralentir la formation de plaques et améliorer l’intégrité endothéliale, ce qui est lié à la mortalité. Cependant, la transposition de ces résultats en pratiques cliniques pose encore des défis, car les agences de réglementation ne reconnaissent pas encore certains marqueurs comme des points de terminaison validés pour les essais cliniques. Les auteurs appellent à une révision des cadres réglementaires pour permettre l’utilisation de médicaments comme le métformin dans la gestion préventive du vieillissement, tout en soulignant que le vieillissement vasculaire n’est plus une préoccupation exclusive des personnes âgées, mais devient de plus en plus courant chez les jeunes en raison de facteurs de risque tels qu’une mauvaise alimentation et le stress. Ainsi, le métformin pourrait représenter une opportunité unique en tant que traitement préventif, mais des recherches supplémentaires et des essais cliniques ciblés sont nécessaires pour établir des endpoints spécifiques au vieillissement et pour lever les barrières réglementaires. Source : https://longevity.technology/news/metformin-steps-into-the-vascular-aging-spotlight/

La Longévité comme Droit Humain : Réflexions et Perspectives

Au cours des dernières années, les conférences sur la longévité se sont multipliées à travers le monde, favorisant le débat scientifique et présentant les avancées de la gérontologie. Cependant, un sous-domaine important, celui de l’opinion publique et de l’implication politique, a été largement exclu de ces événements. Ce n’est que récemment que quelques conférences ont commencé à aborder ces sujets. L’événement Vitalist Bay, qui a eu lieu à Berkeley, Californie, a été l’un des premiers à se concentrer exclusivement sur l’influence de l’opinion publique et des politiques pour promouvoir une vision de la longévité. Lors de cette conférence, il a été proposé de reconnaître la longévité comme un droit humain. Cela repose sur l’idée que les droits humains, loin d’être une question partisane, sont le fondement de notre société moderne. En effet, la longévité pourrait être considérée comme une extension des droits à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Si la longévité est reconnue comme un droit, la société doit s’engager à garantir ce droit, ce qui pourrait entraîner des investissements massifs, semblables à ceux consacrés à l’éducation. En adoptant le langage des droits humains, le mouvement pour la longévité pourrait améliorer son image publique et attirer un plus large soutien. Les conférenciers ont discuté de l’importance d’une communication efficace, de la nécessité d’une théorie du changement et des diverses approches pour influencer l’opinion publique. Le lobbying, comme l’a souligné Dylan Livingston, fondateur d’une organisation de lobbying pour la longévité, est un moyen efficace d’influencer les politiques publiques. Il a également rappelé l’importance de la bipartisannerie dans cette quête. Les intervenants ont discuté de l’évolution des attitudes politiques, notamment à droite, où l’intérêt pour la santé et la longévité a augmenté. Ils ont également abordé les défis éthiques et les perceptions culturelles entourant la mort et le vieillissement. La nécessité d’une action collective et d’une sensibilisation accrue a été soulignée, notamment par des initiatives comme la Healthspan Action Coalition, qui vise à mobiliser des patients comme catalyseurs de changement. Enfin, des propositions radicales ont été avancées pour envisager des politiques prolongeant la durée de vie, plaidant pour une vision audacieuse qui inspire un changement civilisationnel. Source : https://www.lifespan.io/news/longevity-policy-advocacy-in-the-spotlight-at-vitalist-bay/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=longevity-policy-advocacy-in-the-spotlight-at-vitalist-bay

Impact potentiel de l’infection par le cytomégalovirus sur les maladies liées à l’âge

Les chercheurs analysent les données épidémiologiques pour estimer la contribution de l’infection par le cytomégalovirus (CMV) aux maladies liées à l’âge. Cette analyse suppose une relation de causalité, en comparant le statut d’infection avec la présence ou l’absence de conditions spécifiques liées à l’âge. Le CMV est un type d’infection à virus herpes très répandu, avec plus de 90 % des personnes âgées testées positives. On pense que l’infection par le CMV perturbe le système immunitaire adaptatif des personnes âgées, entraînant soit un excès de signaux inflammatoires, soit une expansion des cellules T mémoires dédiées à ce virus, au détriment des cellules T capables de répondre à de nouvelles menaces. Cela contribue à une apparition et une progression plus rapides des conditions liées à l’âge.

Une étude a été menée sur 8 934 individus âgés durant la période 2016-2020, dans le cadre de l’étude sur la santé et la retraite aux États-Unis (HRS). Les chercheurs ont cherché à quantifier la proportion de maladies qui pourraient être évitées grâce à un traitement potentiel du CMV. Dans leur intervention hypothétique, le traitement améliorerait le contrôle immunitaire du CMV, abaissant les niveaux d’anticorps IgG au-dessus du premier quartile à ceux des trois quarts inférieurs. Ils ont estimé les fractions attribuables de niveaux de CMV du premier quartile pour sept issues de santé : maladies cardiaques, AVC, hypertension, hypercholestérolémie, cancers, diabète, et difficultés dans les activités de la vie quotidienne, en utilisant une approche basée sur la régression logistique.

Les résultats montrent qu’une intervention hypothétique visant à diminuer les niveaux d’IgG du CMV en 2016 pourrait réduire les cas de diabète de 3,57 points de pourcentage et les cas d’hypertension de 1,81 point de pourcentage chez les femmes blanches non hispaniques. Pour les hommes blancs non hispaniques, la même intervention entraînerait une réduction de 2,43 points de pourcentage des cas de diabète, 2,89 points de pourcentage des maladies cardiaques et 2,52 points de pourcentage des cas d’hypertension. Ces résultats fournissent des preuves préliminaires de l’impact potentiel sur la santé publique d’une intervention contre le CMV, en particulier sur l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/estimating-the-harms-done-by-cytomegalovirus-infection/