Auteur/autrice : Guillaume

Les Mystères de la Mutation et du Cancer : Vers une Compréhension Évolutive

Cet article aborde plusieurs sujets interconnectés concernant le cancer, notamment le taux de mutation dans les tissus cancéreux et son lien avec le succès de l’immunothérapie, ainsi que le taux de mutation dans les tissus normaux en tant que facteur de risque pour le développement du cancer. Il est bien établi que les espèces de grande taille et à longue durée de vie présentent un risque de cancer considérablement réduit par rapport aux espèces de petite taille et de courte durée de vie. Cette relation est mieux corrélée aux taux de mutation qu’à la taille ou à la durée de vie elle-même. En outre, au sein d’une même espèce, le cancer est clairement une condition liée à l’âge, où le risque est proportionnel à l’accumulation de mutations somatiques dans les tissus. L’article soulève également la question de savoir si la biologie comparative du cancer et des dommages à l’ADN pourrait conduire à de nouvelles approches pour traiter le cancer ou réduire le risque de cancer chez les humains. Malgré la promesse potentielle des thérapies géniques, il existe de nombreux défis à relever, notamment la livraison de ces thérapies aux tissus souhaités chez les adultes et la compréhension des effets secondaires. L’article cite Peto’s paradoxe, une contradiction de longue date en biologie du cancer, qui stipule que le risque de cancer devrait augmenter proportionnellement avec le nombre de divisions cellulaires au cours de la vie. Cependant, les espèces de grande taille et de longue durée de vie affichent une incidence de cancer plus faible que prévu, ce qui reste mal compris. La recherche récente met en lumière que les animaux de grande taille présentent généralement une incidence de cancer inférieure à celle attendue, tandis que l’incidence du cancer chez les humains est fortement dépendante de l’âge, augmentant de manière exponentielle après 40 ans. L’étude relie les taux de mutation inter-espèces à la variabilité du risque de cancer, mettant en avant que des mécanismes évolutifs, tels que les mécanismes de réparation de l’ADN chez les éléphants, contribuent à réduire le risque de cancer malgré leur taille. En revanche, des animaux plus petits et à courte durée de vie, comme les souris, accumulent des mutations à un rythme beaucoup plus élevé, ce qui correspond à une incidence de cancer plus élevée. En fin de compte, l’étude identifie un schéma universel où à la fois le taux de mutation somatique et la charge mutationnelle cumulative tout au long de la vie sont fortement corrélés au risque de cancer à travers les espèces, positionnant la charge mutationnelle comme un marqueur fondamental et évolutivement conservé du cancer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/considering-mutation-rates-in-cancer-risk-and-species-life-span/

Lutter contre le vieillissement : Nouvelles tendances et recherches dans l’industrie de la longévité

Fight Aging! est une plateforme dédiée à la recherche et à la diffusion d’informations concernant l’éradication des maladies liées à l’âge par le biais de la médecine moderne. Le site publie des nouvelles et des commentaires, envoyant un bulletin hebdomadaire à des milliers d’abonnés. Le fondateur, Reason, offre également des services de consultation stratégique pour ceux qui s’intéressent à l’industrie de la longévité. Les publications incluent des études sur divers sujets, comme le lien entre le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) et la diminution du risque de déclin cognitif, l’impact de l’utilisation de combustibles solides sur les maladies liées à l’âge, l’efficacité de l’échange plasmatique thérapeutique pour ralentir le vieillissement épigénétique, et bien d’autres recherches sur les mécanismes de vieillissement. Les résultats mettent souvent en évidence l’importance des facteurs de mode de vie, comme la réduction de poids en milieu de vie, l’activité physique, et le contrôle de la pression artérielle, tous corrélés à une meilleure santé cognitive et physique. En outre, des études en cours explorent les effets de la restriction calorique sur le vieillissement ovarien chez les primates non humains, illustrant la recherche continue sur les interventions qui pourraient prolonger la vie et améliorer la santé des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/fight-aging-newsletter-june-9th-2025/

Telomir-1 : Une avancée prometteuse dans la lutte contre le vieillissement

Le vieillissement est un défi complexe qui implique divers changements moléculaires et cellulaires, engendrant un déclin général au fil du temps. Telomir Pharmaceuticals, une entreprise spécialisée dans la biologie des télomères et la dégénérescence liée à l’âge, a récemment publié des données précliniques suggérant que son composé principal, Telomir-1, pourrait agir sur plusieurs mécanismes du vieillissement simultanément. Les résultats d’études menées sur un modèle rare d’accélération du vieillissement, le syndrome de Werner (WS), révèlent que Telomir-1, administré par voie orale pendant 14 jours, a augmenté la longueur des télomères, restauré le contrôle de la méthylation de l’ADN, réduit le stress oxydatif et inversé la dégénérescence physique chez des poissons-zèbres génétiquement modifiés pour imiter la pathologie du WS. Ces découvertes s’appuient sur des travaux antérieurs démontrant la régénération rétinienne et la réduction du stress oxydatif dans des modèles de dégénérescence maculaire liée à l’âge (AMD). L’annonce de Telomir souligne que ce composé a non seulement allongé les télomères et inversé la dérive épigénétique, mais qu’il a également restauré la masse musculaire et atténué le stress oxydatif, le tout par administration orale, une voie d’administration qui a longtemps échappé à d’autres interventions plus complexes. Bien que les poissons-zèbres ne soient pas des humains, les résultats de cette étude incitent à repenser ce que pourrait être un traitement de première génération contre le vieillissement. L’interaction des biologies des télomères, du rétablissement épigénétique et de la récupération fonctionnelle fait de Telomir-1 un programme à surveiller, non seulement pour son potentiel, mais aussi pour son influence sur le développement de thérapies visant les causes profondes du vieillissement. Le syndrome de Werner, une condition génétique rare causée par des mutations du gène wrn, entraîne un déclin rapide lié à l’âge, avec une espérance de vie médiane de 40 à 50 ans, et aucun traitement approuvé n’existe actuellement. Dans l’étude de Telomir, des poissons-zèbres présentant la mutation wrn et d’autres modifications pour simuler la dysfonction mitochondriale et la sénescence chronique ont montré des symptômes typiques du WS. Telomir-1 a inversé ces caractéristiques en moins de deux semaines, tripliant la longueur des télomères dans certains cas et restaurant les motifs de méthylation de l’ADN dans des régions régulatrices clés. Les résultats renforcent la conviction que Telomir-1 pourrait représenter un développement scientifique majeur dans le domaine du vieillissement. Les effets à large spectre de Telomir-1 ont également été démontrés dans des modèles de dégénérescence rétinienne, où le traitement a amélioré la fonction visuelle et restauré la structure tissulaire, réduisant le stress oxydatif de 50%. Alors que le développement de médicaments comporte des incertitudes au stade préclinique, l’approche de Telomir reflète une convergence significative d’attributs que le domaine de la longévité a longtemps recherchés : impact systémique, complexité de livraison minimale et activité sur plusieurs caractéristiques du vieillissement. L’administration orale est une caractéristique particulièrement bienvenue, car de nombreux candidats nécessitent des voies d’administration invasives ou s’appuient sur des plateformes de thérapie génique comportant leurs propres préoccupations en matière de sécurité et d’évolutivité. Telomir-1 pourrait ne pas être aussi spectaculaire dans son approche que d’autres traitements, mais il est situé dans le domaine de la science cliniquement applicable. L’avenir de Telomir-1 dépendra de sa capacité à traduire ses promesses dans des modèles mammifères et, finalement, chez l’homme, ce qui pourrait orienter le domaine vers des interventions qui inversent le vieillissement de manière systémique. Source : https://longevity.technology/news/telomir-1-shows-systemic-age-reversal-effects-in-rare-disease-model/

RLS-1496 entre en phase 1 : vers des thérapies de précision pour le vieillissement cutané ?

Rubedo Life Sciences a récemment annoncé le début d’un essai clinique de phase 1 pour son candidat médicament RLS-1496, visant à cibler les cellules sénescentes et à réduire la sénescence cellulaire, avec un accent particulier sur les conditions cutanées. Ce médicament est le premier modulateur GPX4 à entrer dans des essais sur l’homme, et l’objectif de Rubedo va au-delà des maladies dermatologiques, cherchant à valider une plateforme qui identifie et cible les cellules sénescentes pathologiques impliquées dans la dysfonction tissulaire et l’inflammation chronique. L’approche de Rubedo se concentre sur la modulation de la ferroptose, évitant une élimination globale des cellules sénescentes. L’essai clinique évaluera plusieurs types de tissus, y compris des tissus malades et non malades, en parallèle. Cette étude marque un tournant dans le domaine des sénothérapies, qui ont longtemps eu du mal à allier promesse et précision clinique. En ciblant spécifiquement GPX4 et en exploitant la résistance à la ferroptose dans les cellules sénescentes pathologiques, Rubedo vise à développer des thérapies ayant un potentiel de modification réelle des maladies. L’essai mettra également en lumière le potentiel de RLS-1496 pour traiter des conditions inflammatoires cutanées, tout en examinant l’impact sur le vieillissement cutané. Cette approche est soutenue par une technologie de découverte basée sur l’analytique des cellules uniques, conçue pour améliorer la spécificité et réduire les effets secondaires. Le succès de ce traitement pourrait avoir des implications au-delà de la peau, touchant également des domaines métaboliques, neurologiques et cardiovasculaires, en offrant de nouvelles perspectives sur la manière dont la modulation de la résistance à la ferroptose pourrait influencer la dégradation tissulaire liée à l’âge. Source : https://longevity.technology/news/rubedo-doses-first-patient-in-trial-targeting-senescent-skin-cells/

Pourquoi les milliardaires ignorent-ils la recherche sur la longévité humaine ?

Dans cet article, Omri Drory, partenaire général chez NFX, soulève une question cruciale : pourquoi les milliardaires ne soutiennent-ils pas davantage la recherche sur la longévité humaine, qui pourrait représenter la plus grande percée dans le domaine de la santé ? L’idée centrale est que si les milliardaires redirigeaient ne serait-ce qu’un pour cent de leur richesse collective vers des solutions biologiques pour lutter contre le vieillissement, cela pourrait transformer la santé humaine de manière significative. La science de la longévité a atteint un point d’inflexion, avec des avancées dans des domaines tels que la biologie cellulaire, la médecine régénérative et l’IA, qui permettent de traiter les causes fondamentales du vieillissement. Pourtant, cette opportunité reste largement ignorée par les investisseurs. Drory compare cette situation à l’émergence d’Internet et de l’IA, où seuls quelques visionnaires ont reconnu le potentiel de ces technologies au début. Il met en avant une carte, le « tech tree » de la longévité, qui illustre comment les innovations dans des domaines comme la biologie des cellules souches et l’édition génétique peuvent mener à des interventions de rajeunissement. Malgré les progrès, le financement reste insuffisant, en partie dû à un manque de sensibilisation des riches sur les avancées scientifiques. Drory évoque également les bénéfices économiques, soulignant que retarder le début des maladies liées à l’âge pourrait économiser des milliards et améliorer la qualité de vie. Il appelle les milliardaires à investir dans la longévité, non seulement pour leur propre bénéfice, mais pour le bien de l’humanité. L’article conclut en affirmant que ceux qui s’engagent dans cette voie maintenant seront reconnus pour avoir contribué à redéfinir le vieillissement au XXIe siècle. Source : https://longevity.technology/news/why-is-human-longevity-a-billionaire-blind-spot/

Évolution des cellules souches neurales et neurogenèse avec le vieillissement

Les chercheurs publiant dans Aging Cell ont utilisé la transcriptomique unicellulaire pour découvrir de nouvelles perspectives sur la façon dont les cellules souches neurales (CSN) évoluent avec le vieillissement. Le cerveau adulte génère de nouveaux neurones, notamment dans l’hippocampe, qui est essentiel à la formation de la mémoire. Cependant, la neurogenèse est limitée à des niches spécifiques et ne se produit pas dans tout le cerveau. Les CSN, qui peuvent se différencier en progéniteurs neuraux (PN) et en astrocytes, sont hétérogènes et proviennent de différentes lignées cellulaires, ce qui entraîne des différences fonctionnelles. Un défi majeur est que les CSN passent la majorité de leur temps dans un état quiescent, rendant leur identification difficile. Elles sont généralement notées par l’absence de marqueurs de prolifération, ce qui complique les analyses dans divers contextes. De plus, des marqueurs partagés entre les types cellulaires, comme Sox2 et GFAP, compliquent leur distinction. Des efforts antérieurs pour identifier les sous-types de CSN à l’aide de biomarqueurs ont échoué, car la diversité des sous-types rend l’utilisation de protéines rapporteurs fluorescentes difficile. En analysant plusieurs ensembles de données de séquençage d’ARN, les chercheurs ont pu identifier des similitudes entre différentes études, bien qu’il y ait des variations dans les méthodes et les modèles animaux utilisés. Ils ont découvert l’expression de deux gènes communs représentant les CSN et dix gènes représentant les PN. Leur analyse a également établi un lien entre les CSN et des gènes comme Ecrg4, dont la déficience favorise la prolifération et améliore la cognition. L’épuisement des CSN est directement lié à la perte progressive de la neurogenèse et de la mémoire avec l’âge, avec des changements épigénétiques et une inflammation accrue observés dès 4,5 mois chez certaines cellules de souris. Les CSN sénescentes, tout comme d’autres types cellulaires, montrent une augmentation de marqueurs de sénescence, tandis que le microenvironnement des CSN âgées est caractérisé par une perte de communication chimique. Bien que les chercheurs n’aient pas encore élucidé tous les sous-types de CSN, ils ont identifié des cibles potentielles pour promouvoir la prolifération des CSN et limiter les effets de la sénescence cellulaire. Ils appellent à une analyse plus approfondie des types cellulaires dans le cerveau vieillissant. Source : https://www.lifespan.io/news/new-insights-into-how-neural-stem-cells-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-insights-into-how-neural-stem-cells-age

Avancées en Recherche sur la Longévité au Printemps 2025

Le printemps 2025 est bien avancé dans l’hémisphère nord, apportant avec lui une saison de renouvellement et de croissance. L’équipe du Lifespan Research Institute (LRI) a réalisé d’importantes avancées dans la recherche sur la longévité et le vieillissement. Parmi les principales histoires de ce printemps, les chercheurs ont mis en lumière un groupe spécifique de cellules T gamma delta qui montrent un potentiel prometteur dans la lutte contre la sénescence cellulaire. Ces cellules semblent être capables de reconnaître et d’attaquer les cellules sénescentes, offrant ainsi des résultats encourageants dans un modèle murin de fibrose pulmonaire idiopathique. Cette découverte souligne l’importance des recherches sur les maladies liées à l’âge. De plus, les résultats d’un essai clinique financé par la communauté sur l’utilisation de la rapamycine chez l’homme ont été publiés. Malgré certaines limitations, ces résultats soulignent l’importance de la recherche financée par la communauté, qui permet d’explorer de nouvelles voies dans le domaine du vieillissement. Jay Olshansky, dans une tribune, avance que la médecine moderne a atteint un plafond en ce qui concerne l’espérance de vie humaine, suggérant que les prochaines étapes pour prolonger la vie humaine reposent sur la compréhension de la biologie du vieillissement. Michael Levin, dans une interview, discute de l’importance de l’électricité bioélectrique dans le développement et le vieillissement, soulignant comment les patterns bioélectriques régulent le comportement cellulaire et comment leur dégradation peut entraîner des échecs biologiques. Quant à Peter Fedichev, il propose que pour atteindre une extension radicale de la vie, il est essentiel de comprendre le vieillissement afin de développer des thérapies de réparation efficaces. Le Longevity Investor Network (LIN) continue de soutenir les startups de biotechnologie de rajeunissement, facilitant leur accès au financement nécessaire pour avancer vers la clinique. Le LRI sera également présent au Longevity Summit de Dublin, mettant en avant l’importance de la science décentralisée dans la recherche. Enfin, l’article souligne les défis de l’information à l’ère numérique, en mettant l’accent sur la nécessité de contenus bien recherchés et de qualité, en opposition à la prolifération de contenus générés par IA. Lifespan.io se positionne comme un acteur indépendant, offrant des informations précises et des mises à jour sur la recherche en longévité et rajeunissement, tout en appelant à la communauté à soutenir un journalisme indépendant. Source : https://www.lifespan.io/news/springtime-for-the-longevity-industry/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=springtime-for-the-longevity-industry

La Diminution des Taux de Démence chez les Générations Récemment Nées

La prévalence de la démence semble diminuer chez les personnes âgées d’aujourd’hui par rapport aux générations précédentes, malgré le vieillissement de la population. Une étude à grande échelle menée par l’Université du Queensland a examiné les taux de démence chez des cohortes nées à différentes époques. Les résultats montrent que les personnes nées plus récemment, par exemple entre 1939 et 1943, avaient des taux de démence significativement plus bas que celles nées entre 1890 et 1913. Bien que le nombre total de cas de démence augmente en raison d’une population vieillissante, les données indiquent une diminution statistiquement significative des cas chez les cohortes plus récentes. Ce déclin est particulièrement marqué chez les femmes, attribué à des facteurs environnementaux tels que l’amélioration des niveaux d’éducation, une meilleure santé cardiovasculaire et des modes de vie plus actifs. Cependant, des inquiétudes subsistent au sujet de l’augmentation des taux d’obésité et de pollution de l’air. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de continuer à investir dans la santé publique pour maintenir ces tendances positives et lutter contre les risques associés à la démence. Malgré les avancées, il est essentiel de rester vigilant face aux défis émergents. Source : https://www.lifespan.io/news/younger-cohorts-show-less-dementia-at-the-same-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=younger-cohorts-show-less-dementia-at-the-same-age

Réduction de la pression artérielle et risque de démence : résultats d’une étude en milieu rural en Chine

La pression artérielle élevée est un problème de santé majeur qui est connu pour causer des dommages à divers tissus sensibles du corps. Ce phénomène est particulièrement alarmant dans le cas du cerveau, où une hypertension peut entraîner des micro-hémorragies, laissant derrière elles des zones de dommages permanents, appelées hyperintensités, visibles lors de l’imagerie cérébrale. Ces lésions s’accumulent au fil du temps et sont étroitement liées à une diminution de la fonction cognitive ainsi qu’au développement de la démence, qui est l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Un récent essai clinique a étudié l’impact de la réduction de la pression artérielle sur le risque de démence chez 33 995 individus âgés de 40 ans et plus souffrant d’hypertension non contrôlée en milieu rural en Chine. L’étude a réparti aléatoirement 163 villages en deux groupes : un groupe bénéficiant d’une intervention dirigée par des prestataires de soins communautaires non médecins et un groupe recevant des soins habituels. Dans le groupe d’intervention, des prestataires de soins formés ont initié et ajusté les médicaments antihypertenseurs selon un protocole simple, visant à atteindre des objectifs de pression artérielle systolique et diastolique spécifiques. Au cours de 48 mois, le groupe d’intervention a montré une réduction nette de la pression artérielle systolique de 22,0 mmHg et diastolique de 9,3 mmHg par rapport au groupe de soins habituels. De plus, le risque de démence toutes causes confondues était significativement plus faible dans le groupe d’intervention, avec un ratio de risque de 0,85. Les événements indésirables graves étaient également moins fréquents dans ce groupe, avec un ratio de risque de 0,94. Ces résultats indiquent qu’une réduction intensive de la pression artérielle est efficace pour diminuer le risque de démence chez les patients souffrant d’hypertension. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/blood-pressure-control-reduces-dementia-risk/

Effets de la Restriction Calorique sur le Vieillissement Ovarien et la Longévité Reproductive

La restriction calorique est reconnue pour ralentir le vieillissement chez les mammifères. Les améliorations à court terme du métabolisme sont relativement similaires parmi les espèces de mammifères, mais les mammifères à courte durée de vie montrent une extension de la durée de vie beaucoup plus importante en réponse à la restriction calorique par rapport aux mammifères à longue durée de vie comme les humains. La raison pour laquelle cela se produit reste à déterminer, mais il est possible que la réponse se trouve dans les détails encore incomplets de l’autophagie, qui évolue avec l’âge et varie entre les espèces. Des chercheurs ont démontré que les processus de maintenance cellulaire de l’autophagie sont essentiels pour que la restriction calorique entraîne un ralentissement du vieillissement, ce qui en fait un domaine de recherche prioritaire.

En ce qui concerne le vieillissement ovarien, celui-ci entraîne une diminution de la fertilité et de la fonction endocrine. Chez les souris, la restriction calorique permet de maintenir la fonction ovarienne. Une étude a été menée pour déterminer si la restriction calorique avait également un effet bénéfique sur la longévité reproductive chez les primates non humains (NHP). Des ovaires ont été prélevés chez des macaques rhésus jeunes (10-13 ans) et âgés (19-26 ans) suivant un régime de restriction calorique modérée ou un régime témoin pendant trois ans. Pour évaluer l’effet de la restriction calorique sur le nombre de follicules, ceux-ci ont été analysés dans des sections histologiques des animaux à travers les groupes expérimentaux : Jeune Témoin, Jeune CR, Vieux Témoin, Vieux CR (n = 4-8/groupe).

Dans les animaux témoins, une diminution dépendante de l’âge du nombre de follicules a été observée à tous les stades de follicules. Bien qu’aucun effet du régime sur le nombre total de follicules n’ait été constaté, la distribution des follicules dans le groupe Vieux CR ressemblait davantage à celle des jeunes animaux. Un sous-groupe d’animaux Vieux CR qui avaient encore des cycles, bien que de manière irrégulière, possédait plus de follicules primordiaux que les témoins. L’évaluation des matrices de collagène et d’acide hyaluronique a révélé que la restriction calorique atténuait les changements liés à l’âge dans le microenvironnement ovarien. En somme, la restriction calorique pourrait améliorer certains aspects de la longévité reproductive chez les NHP, mais le moment de cette intervention durant la durée de vie reproductive semble être critique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/calorie-restriction-improves-measures-of-ovarian-aging-in-non-human-primates/