Auteur/autrice : Guillaume

XPRIZE Healthspan : Redéfinir les normes de la recherche sur le vieillissement

Dans un contexte de recherche sur le vieillissement, la mesure de l’âge sain reste un défi majeur. Malgré les investissements massifs dans ce domaine, il n’existe pas de méthode universelle pour évaluer l’impact des thérapies sur le fonctionnement, le bien-être ou la survie des individus. Le programme XPRIZE Healthspan, doté de 101 millions de dollars, a pour objectif de remédier à cette situation en lançant une compétition mondiale visant à développer des thérapies qui restaurent les fonctions musculaires, cognitives et immunitaires chez les personnes âgées de 50 à 80 ans. Deux prix de 10 millions de dollars seront décernés en 2025 et 2026, tandis qu’un grand prix de 81 millions de dollars sera attribué aux équipes prouvant l’efficacité de leurs traitements dans les trois domaines. Avant de pouvoir attribuer ces prix, il est crucial de définir des critères de réussite clairs et équitables, ce qui est essentiel pour juger de l’impact réel des innovations. XPRIZE investit dans l’établissement de normes scientifiques, notamment à travers les XPRIZE Healthspan Longitudinal Data Analysis Select Awards, qui soutiennent des chercheurs dans l’analyse de données existantes pour établir des seuils de référence. Ces seuils permettront d’évaluer si les traitements proposés apportent des améliorations significatives. Les chercheurs en début de carrière sont encouragés à participer, car ces subventions offrent une opportunité de se faire entendre dans le domaine de la recherche sur le vieillissement. En analysant les données sur des cohortes d’adultes, les lauréats contribueront à la création de standards qui influenceront la manière dont les interventions sur le vieillissement seront testées à l’avenir. En fin de compte, le but est de garantir que les années de vie supplémentaires soient vécues dans la force et la vitalité, en ajoutant des années de qualité à la vie. Les candidatures aux XPRIZE Healthspan Longitudinal Data Analysis Select Awards sont ouvertes jusqu’au 6 octobre 2025, et les chercheurs passionnés par l’amélioration des normes scientifiques dans ce domaine auront l’occasion de laisser leur empreinte durable sur la recherche sur le vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/the-race-to-measure-aging-xprize-sets-standards/

Accord de Licence Croisée entre Phoenix et MD Anderson : Avancées dans les Thérapies Cellulaires et la Médecine de Longévité

L’Université du Texas MD Anderson Cancer Center et Phoenix SENOLYTIX ont annoncé un accord de licence croisée mondial concernant CaspaCIDe, une technologie de « safety switch » pour les thérapies cellulaires, validée dans plusieurs traitements CAR T. Cet accord permet à MD Anderson d’utiliser une formulation améliorée de rimiducid, un agent thérapeutique qui active des technologies de commutation induisible comme CaspaCIDe, pour ses thérapies cellulaires ex vivo. En retour, Phoenix reçoit des matériaux et un soutien pour le développement exclusif de deux nouvelles plateformes de thérapie génique: ApoptiCIDe-CE, une plateforme de thérapie génique d’élimination cellulaire, et ApoptiCIDe-RGT, une plateforme de thérapie génique régulée. La technologie CaspaCIDe a été utilisée pour traiter des patients souffrant de toxicités aiguës suite à des thérapies cellulaires T, permettant une résolution rapide des toxicités après l’administration de rimiducid. Phoenix a reformulé rimiducid pour une injection intramusculaire ou sous-cutanée, remplaçant la précédente administration intraveineuse, ce qui facilite son utilisation. Les dirigeants de Phoenix ont souligné que cet accord ouvre la voie à l’avancement d’ApoptiCIDe et à son utilisation dans des thérapies géniques in vivo, renforçant ainsi l’efficacité et la sécurité des traitements. CaspaCIDe, également connu sous le nom de caspase-9 induisible, est une technologie validée cliniquement permettant d’éliminer rapidement les cellules transduites en cas de toxicités sévères. MD Anderson a intégré CaspaCIDe dans plusieurs programmes, y compris des thérapies CAR-NK, et a accordé des licences non exclusives à d’autres institutions de recherche. Phoenix SENOLYTIX, l’une des filiales du modèle « hub-and-spoke » récemment réorganisé, se concentre sur des applications liées à la longévité, en utilisant les plateformes ApoptiCIDe pour cibler le vieillissement et les troubles liés à l’obésité. Leur candidat principal, ApoptiCIDe-CE-GERO-002, a montré une élimination significative des cellules sénescentes chez des souris âgées, améliorant ainsi la fonction tissulaire. Kevin Slawin, PDG de Phoenix, a exprimé que cet accord leur permet de continuer à soutenir la technologie Bellicum pour les thérapies cellulaires ex vivo tout en développant de nouveaux produits pour les essais cliniques. L’accord entre Phoenix et MD Anderson est vu comme une opportunité de développement commun pour rendre les thérapies cellulaires et géniques plus sûres et plus pratiques. Bien que les « safety switches » ne soient pas au centre de l’attention, leur rôle est essentiel dans la progression des thérapies de cellules et de gènes vers des conditions métaboliques et liées à l’âge, faisant de l’accord Phoenix-MD Anderson un point de départ pour construire une infrastructure qui soutiendra l’innovation dans le domaine de la longévité. Source : https://longevity.technology/news/phoenix-and-md-anderson-expand-cell-therapy-safety-switches/

Première édition du Youth in Longevity Biotech Showcase en 2025

Le 18 septembre 2025, Longevity Xplorer (LongX) organisera le tout premier « Youth in Longevity Biotech Showcase », un événement virtuel mettant en avant des interventions éclair de jeunes professionnels issus de programmes de bourses en longévité à travers le monde. Cet événement vise à présenter les contributions des boursiers et à souligner l’importance de soutenir la prochaine génération de leaders dans le domaine de la biologie du vieillissement. LongX invite toute la communauté de la longévité à y participer. Un lien d’inscription est fourni pour faciliter la participation. Plusieurs bourses prestigieuses axées sur le vieillissement et la longévité seront représentées, notamment le programme Xplore de LongX, qui est conçu pour aider les professionnels en début de carrière à s’appliquer dans le secteur biotechnologique de la longévité grâce à des cours, du mentorat et des placements dans l’industrie. D’autres programmes incluent le Summer Scholars & Post-Baccalaureate Fellowship de l’Institut de recherche Lifespan, qui permet aux étudiants de premier cycle et aux nouveaux diplômés de mener des recherches biomédicales sur les maladies liées à l’âge, ainsi que le Buck Postbaccalaureate Research Program, destiné aux récents diplômés souhaitant acquérir une expérience de recherche intensive avant de poursuivre un diplôme avancé ou une carrière dans l’industrie biotechnologique. Le TIME Initiative est également mentionné, agissant comme un accélérateur de talents pour soutenir les futurs leaders ambitieux à travers la connaissance, la communauté, le mentorat et le soutien de projets. Cet événement a plusieurs objectifs, notamment de promouvoir la synergie entre les bourses axées sur la biologie du vieillissement, d’améliorer la transparence dans les développements et résultats des programmes, d’augmenter le soutien aux programmes de formation en biologie du vieillissement et de créer un espace de mise en réseau pour ceux qui s’intéressent aux talents et à l’éducation dans la longévité. LongX, lancé en 2023, se consacre à l’innovation et à la collaboration interdisciplinaire, visant à avoir un impact à court terme tout en poursuivant des progrès à long terme. L’organisation encourage l’exploration au-delà des rôles traditionnels et vise à équiper les futurs experts des compétences nécessaires pour impulser le progrès. Enfin, des informations de contact sont fournies pour Marvin Yan, co-fondateur de LongX, ainsi qu’un appel à soutien soulignant que l’organisation est à but non lucratif et dépend des contributions pour maintenir son journalisme indépendant. Source : https://www.lifespan.io/news/longx-hosts-the-youth-in-longevity-biotech-showcase/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=longx-hosts-the-youth-in-longevity-biotech-showcase

Impact des microplastiques sur la cognition et la maladie d’Alzheimer chez les souris

Des chercheurs ont démontré que l’exposition à court terme aux microplastiques provoque des effets similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer chez des souris exprimant l’allèle humain APOE4, par rapport à celles exprimant l’APOE3. Ces effets étaient dépendants du sexe, reflétant les manifestations de la maladie chez les humains. Les microplastiques, ces petites particules libérées par les produits plastiques, sont omniprésents et pénètrent dans divers organes, y compris le cerveau, où ils déclenchent une inflammation. Une étude récente a révélé des niveaux alarmants d’accumulation de microplastiques dans les cerveaux humains. Cependant, les études rigoureuses sur les effets exacts des microplastiques sur le cerveau sont rares. Dans cette étude, des chercheurs de l’Université du Rhode Island ont examiné si l’exposition aux microplastiques pouvait favoriser la maladie d’Alzheimer chez des souris génétiquement modifiées, homozygotes pour l’allèle APOE ε3 ou APOE ε4, ce dernier étant fortement associé à un risque accru de la maladie. Les souris ont été réparties en groupes de contrôle et d’exposition, puis ont consommé de l’eau contenant des particules de polystyrène fluorescentes de tailles différentes pendant trois semaines. Les résultats des tests cognitifs ont montré que les souris mâles exposées aux microplastiques passaient plus de temps au centre de l’arène, ce que les auteurs interprètent comme une disruption cognitive de type apathie. En revanche, les femelles ont montré une mémoire de reconnaissance altérée. Ces résultats soulignent des différences de symptômes liées au sexe, semblables à celles observées chez les patients humains atteints d’Alzheimer. Bien que des particules de plastique aient atteint le cerveau des souris, les mécanismes exacts de l’impact sur la cognition restent à élucider. Les chercheurs soulignent que la dose élevée et la courte durée d’exposition limitent la généralisabilité de ces résultats, et que les microplastiques réels sont souvent chimiquement variés et porteurs de polluants adsorbés. Ils appellent à davantage de recherches sur les impacts des microplastiques sur la santé humaine et sur leur rôle potentiel dans le développement de la maladie d’Alzheimer, en particulier chez les individus porteurs de l’allèle APOE4. Source : https://www.lifespan.io/news/microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice

Le Fisetin : Un Agent Sénolytique Prometteur Contre la Sénescence Cellulaire et ses Effets sur la Fonction Endothéliale

Les données provenant des études sur les souris montrent que le fisetin est un agent sénolytique capable de détruire sélectivement les cellules sénescentes qui s’accumulent dans les tissus avec l’âge. Les doses couramment utilisées pour les humains sont d’environ 20 mg/kg, mais les stratégies de dosage varient, allant d’un traitement unique sur quelques jours à des doses intermittentes sur plusieurs mois. Malgré les essais cliniques prévus et réalisés sur la supplémentation en fisetin, il n’existe pas encore de données publiées concernant sa capacité sénolytique chez l’homme. Actuellement, la combinaison de dasatinib et de quercétine ainsi que le traitement sénolytique développé par UNITY Biotechnology demeurent les seules options ayant des données humaines concernant l’élimination des cellules sénescentes. L’âge avancé est le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires (MCV), surtout en raison de la dysfonction endothéliale progressive qui l’accompagne. La sénescence cellulaire et le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) contribuent à la dysfonction endothéliale liée à l’âge en favorisant le stress oxydatif mitochondrial et l’inflammation, ce qui réduit la biodisponibilité de l’oxyde nitrique (NO). Toutefois, les modifications moléculaires des cellules endothéliales sénescentes et leur rôle dans la dysfonction endothéliale avec le vieillissement restent incomplètement compris. Cette étude vise à identifier les voies de signalisation liées à la sénescence des cellules endothéliales, les facteurs SASP dérivés des cellules endothéliales et leur impact sur la fonction endothéliale avec l’âge. La transcriptomique unicellulaire a été effectuée sur les aortes de souris jeunes (6 mois) et âgées (27 mois) avec et sans traitement sénolytique in vivo au fisetin (100 mg/kg/jour administré selon un schéma de dosage intermittent) pour caractériser la sénescence des cellules endothéliales et les changements d’expression génique. Les cellules endothéliales sénescentes ont montré une expression élevée des facteurs SASP, en particulier Cxcl12, qui a été inversée par la supplémentation en fisetin, avec des réponses également reflétées dans les concentrations circulantes de CXCL12. Le plasma provenant de souris âgées a altéré la fonction endothéliale en induisant la sénescence des cellules vasculaires, réduisant le NO, augmentant le stress oxydatif mitochondrial et favorisant la transition endothéliale-mésenchymateuse, des effets partiellement induits par CXCL12 et prévenus par le fisetin. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/yet-more-mouse-data-on-fisetin-as-a-senotherapeutic/

Le Rôle des Cellules Gliales dans le Vieillissement Cérébral et l’Importance du Cervelet

Les cellules gliales constituent un groupe essentiel de cellules de soutien dans le cerveau, englobant tout ce qui n’est pas un neurone. Cela inclut des cellules immunitaires comme les microglies, les oligodendrocytes qui fabriquent la myéline pour les axones, et une population importante d’astrocytes. Chaque groupe de cellules gliales remplit des fonctions distinctes, mais toutes deviennent dysfonctionnelles avec l’âge. Un consensus émerge sur le fait que la dysfonction des cellules gliales joue un rôle significatif dans le vieillissement et les conditions neurodégénératives, chaque population contribuant à la perte de la fonction cognitive de diverses manières. Ce texte se concentre sur le cervelet, une région du cerveau traditionnellement associée au contrôle moteur, mais dont le rôle s’étend à de nombreux processus cognitifs et intégratifs. Bien que la recherche sur le vieillissement ait principalement porté sur d’autres régions du système nerveux central comme le néocortex et l’hippocampe, des preuves croissantes de la connectomique et de l’imagerie fonctionnelle soulignent l’importance du cervelet. Cette revue synthétise les preuves actuelles concernant le vieillissement des cellules gliales dans le système nerveux central, en mettant en évidence comment les circuits cérébelleux suivent des trajectoires distinctes en termes de remodelage cellulaire, de reprogrammation transcriptionnelle et de vulnérabilité structurelle. Des découvertes récentes montrent que les astrocytes et les microglies cérébelleux présentent des signatures spécifiques liées au vieillissement, contrairement à leurs homologues corticaux, notamment une réactivité modérée, une réponse immunitaire sélective et une réorganisation spatiale. La matière blanche cérébelleuse subit des altérations structurelles, suggérant que les cellules oligodendrogliales peuvent connaître des modifications spécifiques à la région, en particulier au sein des faisceaux de matière blanche, bien que ces aspects demeurent peu explorés. Malgré le remodelage glial, le cervelet maintient une intégrité structurelle et fonctionnelle notable au cours du vieillissement. Cette résilience pourrait être le résultat de la capacité du cervelet à conserver une adaptabilité synaptique et un équilibre homéostatique, soutenu par son architecture hautement organisée et compartimentée. Une meilleure compréhension des dynamiques des cellules gliales cérébelleuses en vieillissant pourrait fournir des aperçus nouveaux sur les mécanismes de maintien du cerveau et identifier des biomarqueurs potentiels pour un vieillissement cérébral sain. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/reviewing-what-is-known-of-glial-cell-aging-in-the-cerebellum/

Cellules Sénescentes : Mécanismes, Impacts et Perspectives Thérapeutiques

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge dans les tissus de l’organisme, principalement lorsque les cellules atteignent la limite de Hayflick lors de la réplication, mais aussi en raison de dommages ou de stress. Lorsqu’une cellule devient sénescente, elle cesse de se répliquer et subit des changements métaboliques profonds, ce qui l’amène à sécréter un ensemble de signaux pro-inflammatoires et pro-croissance, connu sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Ce mécanisme joue un rôle utile dans le contexte des cellules potentiellement cancéreuses en attirant le système immunitaire pour les détruire, et il aide à la régénération après une blessure. En jeunesse, les cellules sénescentes sont efficacement détruites par le système immunitaire, mais avec l’âge, cette élimination ralentit, entraînant une accumulation de cellules sénescentes. Les signaux inflammatoires qui sont bénéfiques à court terme deviennent de plus en plus nuisibles à long terme. Une approche possible pour traiter le vieillissement consiste à détruire les cellules sénescentes. Bien que cela semble bénéfique chez les souris, prolongeant leur durée de vie et inversant les dysfonctionnements liés à l’âge, certaines préoccupations subsistent quant aux risques potentiels de cette approche. Par exemple, si les cellules sénescentes soutiennent la structure d’une plaque athérosclérotique, leur élimination pourrait augmenter le risque de rupture de la plaque, entraînant une crise cardiaque ou un AVC. Bien que ce point de vue ne soit pas encore soutenu par un corpus important de preuves, il a conduit plusieurs équipes de recherche à explorer des moyens de réduire le SASP plutôt que de détruire les cellules sénescentes. Si une cellule sénescente ne signalait pas, sa contribution au vieillissement dégénératif serait largement éliminée. Par exemple, les cellules sénescentes chez les rats taupes nus, qui montrent un SASP atténué, ne semblent pas contribuer au vieillissement de la même manière que les cellules sénescentes chez les souris. Les chercheurs s’intéressent donc aux mécanismes détaillés par lesquels l’état sénescent déclenche des signaux inflammatoires, cherchant des cibles potentielles pour des thérapies capables d’interférer avec la génération du SASP sans provoquer d’effets secondaires significatifs dans la biochimie des cellules non sénescentes. Les cellules sénescentes représentent une forme stable d’arrêt du cycle cellulaire, déclenchée par des stress tels que des dommages à l’ADN, l’activation d’oncogènes et le raccourcissement des télomères. Ces cellules accumulent et contribuent à l’inflammation chronique, au dysfonctionnement tissulaire et aux pathologies liées à l’âge en sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des gènes stimulés par l’interféron, collectivement appelés SASP. La signalisation persistante des dommages à l’ADN dans les cellules sénescentes favorise la formation de fragments de chromatine cytoplasmique et l’activation de la voie cGAS-STING, qui soutient le SASP et l’inflammation systémique. Identifier les moteurs moléculaires qui maintiennent cet état inflammatoire chronique est essentiel pour comprendre et cibler les dysfonctionnements liés à l’âge. Cyclin D1, traditionnellement défini comme un régulateur de la progression de G1 par l’activation de CDK4/CDK6, est paradoxalement élevé dans la sénescence malgré l’arrêt prolifératif. L’importance fonctionnelle de l’augmentation de CCND1 dans les cellules sénescentes non proliférantes reste floue. De plus, il n’a pas été exploré si l’accumulation atypique de CCND1 contribue de manière causale à la signalisation persistante des dommages à l’ADN, au stress de la chromatine cytosolique ou à l’expression des gènes inflammatoires. Cette étude enquête sur le rôle de CCND1 et de sa kinase associée CDK6 dans le maintien des dommages à l’ADN, l’accumulation de chromatine cytosolique et la signalisation inflammatoire en sénescence. Grâce à des modèles in vitro et in vivo, nous révélons un rôle essentiel du complexe CCND1-CDK6 dans la promotion des dommages à l’ADN persistants, la formation de CCF et l’inflammation induite par cGAS-STING. Nous identifions également des interactions jusqu’alors non reconnues entre CCND1 et des protéines kinésines associées à la chromatine, qui ont été impliquées dans l’architecture de la chromatine et la réparation de l’ADN. Enfin, nous montrons que l’ablation génétique de CCND1 dans des hépatocytes âgés ou l’inhibition pharmacologique de CDK4/6 atténue de manière significative la signalisation inflammatoire chronique et améliore le déclin fonctionnel associé à l’âge, suggérant de larges implications thérapeutiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/the-ccnd1-cdk6-complex-as-a-target-for-senotherapeutics/

Alchemab Therapeutics lance un essai clinique pour ATLX-1282 et sécurise un financement supplémentaire de 32 millions de dollars

Alchemab Therapeutics a annoncé le lancement d’une étude de phase 1 sur son traitement par anticorps ATLX-1282, qui a été licencié à Eli Lilly and Company en mai 2025. Dans le cadre de cet accord, Lilly dirigera le développement ultérieur et la commercialisation d’ATLX-1282, tandis qu’Alchemab se chargera de l’essai clinique initial. En outre, Alchemab a révélé une extension de 32 millions de dollars de son financement de série A, portant le total des investissements de cette série à 114 millions de dollars. Parmi les investisseurs de cette extension figurent Ono Venture Investment, Lilly, ainsi que plusieurs investisseurs spécialisés existants tels que RA Capital, SV Health Investors, DCVC Bio et Lightstone Ventures. Les nouveaux fonds serviront à faire avancer ATLX-2847, un programme entièrement détenu par Alchemab qui cible l’atrophie musculaire via la voie des prostaglandines, en le faisant progresser dans le développement clinique. Ce financement soutiendra également des programmes antérieurs dans les maladies immunitaires et neurologiques, tout en élargissant la plateforme de découverte de résilience aux maladies, alimentée par l’IA de l’entreprise. Selon Alchemab, sa plateforme identifie des auto-anticorps protecteurs chez des individus dits ‘résilients’, grâce à des techniques d’apprentissage automatique et à une vaste base de données, appelée DataCube, qui comprend plus de 6 000 échantillons dérivés de patients provenant de plus de 30 collaborateurs mondiaux. Cette annonce de nouveaux essais et d’une extension de financement fait suite à des collaborations antérieures avec Lilly, y compris une collaboration de recherche en janvier 2025 pour découvrir et commercialiser jusqu’à cinq nouveaux candidats thérapeutiques pour les maladies neurodégénératives. Source : https://longevity.technology/news/alchemab-launches-phase-1-trial-for-atlx-1282-secures-extra-32m-funding/

Blarcamesine : Une avancée prometteuse dans le traitement de l’Alzheimer

Anavex Life Sciences a récemment présenté les résultats de son essai clinique de Phase IIb/III sur l’Alzheimer, où un traitement quotidien de 30 mg de blarcamesine a montré des résultats cognitifs prometteurs dans une population ciblée par une approche de médecine de précision, désignée ABCLEAR3. Selon la société, ces résultats se rapprochent du vieillissement normal plutôt que du déclin habituel associé à la maladie d’Alzheimer. L’étude a duré 48 semaines et a impliqué des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce avec une pathologie avancée. Sur l’échelle ADAS-Cog13, l’entreprise rapporte un changement moyen de 0,853 points dans le groupe traité, en comparaison avec un déclin d’environ 1 point par an observé chez les adultes en phase prodromale (pré-démence). Pour l’échelle CDR-SB, le changement rapporté est de 0,465, cohérent avec des taux de déclin annuels de 0 à 0,5 points chez les adultes en phase prodromale. Dans le groupe placebo, une diminution de 5,592 points sur l’échelle ADAS-Cog13 a été observée au cours des 48 semaines, ce qui indique une réduction de 84,7 % du déclin cognitif avec blarcamesine par rapport au placebo sur cet indicateur cognitif. Anavex estime qu’environ 70 % des patients précoces atteints de la maladie d’Alzheimer à l’échelle mondiale pourraient bénéficier de cette approche de médecine de précision, ciblant les patients présentant des variantes de gènes SIGMAR1 et COL24A1 non mutées. La société a également réaffirmé que blarcamesine agit en restaurant l’autophagie via l’activation de SIGMAR1, un cible en amont distincte des pathologies amyloïdes et tau. Selon les informations fournies, la sécurité du traitement reste favorable. Des données supplémentaires seront soumises pour publication et présentation lors de conférences internationales sur l’Alzheimer. Source : https://longevity.technology/news/anavex-reports-blarcamesine-yields-near-normal-aging-cognition-in-alzheimers-trial/

Amélioration des fonctions cognitives post-commotionnelles grâce à l’oxygène hyperbare

Aviv Clinics a annoncé une nouvelle étude de cohorte rétrospective démontrant que la thérapie à l’oxygène hyperbare (HBOT) peut améliorer de manière significative les résultats cognitifs chez les adultes ayant subi un traumatisme crânien (TBI) durant l’enfance et continuant à éprouver un syndrome post-commotionnel (PCS). Cette recherche a été réalisée par le Sagol Center for Hyperbaric Medicine and Research au Shamir Medical Center et à l’Université de Tel Aviv, couvrant les traitements entre 2017 et 2024. L’étude a impliqué 26 participants adultes dont les TBI ont eu lieu avant l’âge de 17 ans et qui ont ensuite reçu au moins 40 séances de HBOT après l’âge de 20 ans. Selon l’entreprise, ces individus ont montré des améliorations substantielles dans plusieurs domaines cognitifs : cognition globale, mémoire, fonction exécutive, attention et vitesse de traitement de l’information. Ces gains ont été observés indépendamment du temps écoulé depuis la blessure ou de la gravité initiale du TBI. Parmi les résultats quantitatifs clés, on note des améliorations dans la fonction cognitive globale (8,06 points), la mémoire (9,82 points), la fonction exécutive (5,94 points), l’attention (8,50 points) et la vitesse de traitement de l’information (9,84 points), avec une signification statistique dans chaque catégorie. Les tailles d’effet variaient de moyennes à grandes, suggérant une pertinence clinique significative. Aviv Clinics souligne que c’est la première étude à se concentrer spécifiquement sur les adultes souffrant de PCS résultant d’un TBI survenu durant l’enfance, soulignant le potentiel de récupération neuroplastique même des décennies après la blessure. La société a précisé que son protocole HBOT consiste à administrer de l’oxygène à 100 % à une pression atmosphérique élevée, suivant une approche de « paradoxe hyperoxique-hypoxique ». Source : https://longevity.technology/news/aviv-clinics-reports-hbot-improves-long-term-post-concussion-cognitive-function/