L’interaction entre le système immunitaire et le système nerveux : Implications pour le vieillissement cérébral

Le système immunitaire joue un rôle crucial au-delà de la simple défense contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Il est impliqué dans le maintien et la fonction des tissus, la régénération après des dommages, et la communication à distance dans tout le corps grâce à divers signaux moléculaires. Avec l’âge, le déclin du système immunitaire et l’inflammation chronique affectent négativement le comportement cellulaire, exacerbant les problèmes liés au vieillissement immunitaire. Ce vieillissement est en partie dû à une augmentation des signaux inflammatoires non résolus qui influencent le fonctionnement des tissus. Pendant plusieurs décennies, on a supposé que le système immunitaire n’avait pas d’impact sur le système nerveux central (SNC) sain, le considérant souvent comme nuisible dans les troubles cérébraux, en raison du concept de ‘privilège immunitaire du SNC’, soutenu par la présence de la barrière hémato-encéphalique et l’absence présumée d’un système lymphatique dans le SNC. Cependant, une compréhension récente des relations entre le cerveau et le système immunitaire a mis en lumière que les neurones nécessitent l’assistance de l’immunité adaptative, établissant de nouvelles voies de communication entre ces systèmes. La santé cérébrale dépend donc de la santé immunitaire, laquelle est influencée par notre mode de vie. Cette interaction complexe entre le système immunitaire et le système nerveux se déroule principalement aux frontières du cerveau, où les cellules immunitaires sont concentrées. Avec l’âge, la fonction de ces frontières et la composition des cellules immunitaires changent, modifiant ainsi les signaux transmis au cerveau et impactant négativement ses fonctions. Cela signifie que le déclin cognitif observé avec l’âge n’est pas seulement dû à la diminution de la fonction neuronale, mais aussi aux altérations dépendantes de l’âge dans les niches immunitaires entourant le cerveau et dans le système immunitaire périphérique. Comprendre cette communication tout au long de la vie et identifier les processus immunitaires qui deviennent défectueux avec l’âge pourrait aider au développement de stratégies potentielles pour rajeunir le système immunitaire, afin de ralentir ou même d’arrêter le vieillissement cérébral. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/immune-aging-as-a-driver-of-brain-aging/

Inversion de la sénescence cellulaire : vers un rajeunissement et une meilleure santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick lors de la réplication, ou en réponse à des dommages ou à un stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question demeure de savoir si cela est souhaitable. En effet, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN dès leur entrée dans cet état, et certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, par exemple, en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. Il a été considéré que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait causer des problèmes. Cependant, des chercheurs ont exploré l’inversion de la sénescence, et une étude récente a montré que l’inversion de cet état pourrait être bénéfique : les souris impliquées dans l’étude vivaient plus longtemps, présentaient une fonction améliorée et n’avaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas dans cet état pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être réparés à la sortie de cet état. Une hypothèse est que, comme pour les thérapies géniques utilisant la télomérase, le risque accru de cancer dû à l’activation des cellules problématiques est compensé par des améliorations de la fonction immunitaire et de la surveillance de ces cellules. Les cellules sénescentes, en secretant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), favorisent la sénescence secondaire et perturbent les fonctions tissulaires normales. Par conséquent, cibler les cellules sénescentes est devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies visant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, notamment en étendant la durée de vie, en atténuant l’inflammation et en améliorant la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, bien que la stratégie sénolytique puisse éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque celles-ci sont rares, leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, et leur élimination peut entraîner des dommages tissulaires considérables et compromettre la fonction normale des organes. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, il a été démontré que des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire Cdkn1a et Ccng2. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

L’interaction entre le système immunitaire et le cerveau : vers une nouvelle compréhension du vieillissement cognitif

Le système immunitaire joue un rôle essentiel non seulement dans la défense contre les pathogènes et les cellules cancéreuses, mais aussi dans le fonctionnement et le maintien des tissus, la régénération après des dommages, et dans l’élimination des débris. Il permet également une communication à distance dans le corps grâce à une variété de molécules de signalisation. Toutefois, avec l’âge, le système immunitaire subit un déclin qui affecte ces fonctions. Cette dégradation est aggravée par l’inflammation chronique, qui altère le comportement cellulaire et contribue à des problèmes tels que l’immuno-vieillissement, marqué par une augmentation des signaux inflammatoires non résolus et leurs effets néfastes sur les tissus.

Pendant des décennies, on a supposé que le système immunitaire n’avait aucun impact sur le système nerveux central (SNC) sain et était souvent considéré comme nuisible dans le contexte des troubles cérébraux. Cette vision était fondée sur le concept de la « privilège immunitaire du SNC », soutenu par la présence de la barrière hémato-encéphalique (BHE) et l’absence présumée d’un système lymphatique dans le SNC. Cependant, des découvertes récentes ont transformé cette compréhension des relations entre le cerveau et le système immunitaire, ouvrant de nouvelles voies en neurosciences. Il est désormais reconnu que les neurones nécessitent l’assistance et l’ajustement fournis par le système immunitaire adaptatif, ce qui établit de nouvelles routes de communication entre ces deux systèmes. Selon cette nouvelle perspective, la capacité du cerveau à fonctionner est étroitement liée à la santé du système immunitaire, qui est elle-même influencée par notre mode de vie.

Cette interaction complexe entre les systèmes immunitaire et nerveux se produit principalement aux frontières du cerveau, où les cellules immunitaires sont concentrées. Avec le vieillissement, la fonction de ces frontières et la composition des cellules immunitaires changent, ce qui modifie les signaux transmis au cerveau et affecte négativement sa fonction. Cela signifie que le déclin cognitif observé avec l’âge n’est pas uniquement dû à la baisse de la fonction neuronale, mais aussi aux modifications liées à l’âge tant des niches immunitaires entourant le cerveau que du système immunitaire périphérique. Comprendre cette route de communication tout au long de la vie et identifier les processus immunitaires qui deviennent défectueux avec l’âge pourrait aider à développer des stratégies potentielles pour le rajeunissement du système immunitaire, afin de ralentir ou même d’arrêter le vieillissement du cerveau. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/immune-aging-as-a-driver-of-brain-aging/

Reverser la Sénescence Cellulaire : Une Stratégie Prometteuse pour le Vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Lorsqu’une cellule atteint la limite de Hayflick ou subit des dommages, elle devient sénescente, ce qui entraîne une cessation irréversible de sa réplication. Bien que certaines approches aient démontré qu’il est possible de renverser cet état sénescent, la question de la pertinence de cette inversion se pose. En effet, les cellules sénescentes peuvent accumuler des dommages à l’ADN, et certaines d’entre elles deviennent sénescentes pour des raisons justifiées, comme des dommages potentiellement cancéreux. Par conséquent, permettre à ces cellules de répliquer à nouveau pourrait poser des problèmes de santé. Cependant, des recherches récentes, notamment une étude sur des souris, ont montré que le renversement de la sénescence pourrait être bénéfique, car les souris traitées vivaient plus longtemps, avaient de meilleures fonctions et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes présentes chez les animaux âgés ne sont pas nécessairement sénescentes pour de bonnes raisons, et que de nombreux dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables lors de la sortie de l’état sénescent. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes, qu’il s’agisse de leur élimination ou de la suppression de leur signalisation pathologique, représentent une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Cependant, ces approches présentent des limitations. L’élimination des cellules sénescentes peut entraîner des dommages tissulaires importants, compromettant ainsi la fonction normale des organes. De plus, la suppression de la signalisation SASP pourrait nuire à la surveillance immunitaire contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Dans cette étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont été utilisés pour inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Chez des souris vieillissantes, le traitement par exosomes a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, conduisant à un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié que le miR-302b, enrichi dans les exosomes, ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire, permettant ainsi de renverser l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

LinkGevity : Une startup innovante en découverte de médicaments axée sur le vieillissement

LinkGevity, une startup de biotechnologie axée sur l’extension de la durée de vie en bonne santé, a été sélectionnée pour le programme prestigieux KQ Labs, proposé par le Francis Crick Institute. Fondée par les sœurs Dr Carina Kern et Serena Kern-Libera, LinkGevity utilise l’intelligence artificielle pour découvrir des médicaments ciblant les maladies liées à l’âge. L’entreprise est fondée sur la ‘Blueprint Theory of Aging’, qui identifie les voies moléculaires responsables du vieillissement et des maladies associées. Selon cette théorie, ces voies sont à l’origine de cascades destructrices sous-jacentes à de nombreuses conditions liées à l’âge. LinkGevity utilise cette théorie comme base pour sa méthode computationnelle, élaborant des cartes détaillées pour révéler les déclencheurs biologiques du vieillissement grâce à un traitement sémantique et une analyse avancée des données. Leur principal développement est une thérapie ‘anti-nécrotique’ de première classe, visant à inhiber la nécrose, un processus de mort cellulaire incontrôlé associé au vieillissement accéléré et aux maladies chroniques. Ce traitement promet d’améliorer la résilience cellulaire et vise à traiter des conditions telles que la maladie rénale aiguë. LinkGevity prévoit de lancer son premier essai clinique ciblant la dégénérescence tissulaire rénale et le vieillissement plus tard cette année, avec des applications potentielles dans d’autres conditions liées à l’âge. L’entreprise a obtenu une subvention Horizon Europe de l’Union européenne et un financement du gouvernement britannique. De plus, elle a été sélectionnée pour le programme NASA/Microsoft Space-Health pour son potentiel à atténuer le vieillissement accéléré chez les astronautes. LinkGevity explore également des partenariats pour étendre l’impact de sa thérapie dans des domaines tels que l’ingénierie tissulaire et la préservation des organes. Basée au Babraham Research Campus à Cambridge, l’entreprise bénéficie de l’expertise complémentaire de ses co-fondatrices. Kern a obtenu son doctorat à l’Institute of Healthy Ageing à l’University College London et a été chercheuse pendant trois ans à UCL, tandis que Kern-Libera apporte son expérience en leadership stratégique dans le domaine du droit et des finances publiques. Kern, la PDG de LinkGevity, a déclaré que leur sélection au programme KQ Labs serait essentielle pour lancer un essai clinique sur la maladie rénale, qui est la neuvième cause de décès dans le monde selon l’OMS. LinkGevity espère valider ce médicament comme candidat pour traiter le vieillissement de manière plus générale, ouvrant la voie à un essai potentiellement révolutionnaire. Source : https://longevity.technology/news/linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=linkgevity-gears-up-for-clinical-trial-of-aging-focused-anti-necrotic-drug

Avancées dans la bio-impression 3D : Vers de nouvelles approches pour le traitement des maladies cardiaques

Les chercheurs de l’Université de Galway ont réalisé une avancée majeure dans le domaine de la bio-impression 3D en fabriquant avec succès des tissus cardiaques humains fonctionnels. Leur recherche, publiée dans ‘Advanced Functional Materials’, décrit le développement d’hydrogels bio-imprimés qui imitent l’environnement mécanique, électrique et biochimique du cœur. Cela représente une étape essentielle pour créer des tissus viables pour des applications régénératives et le développement de médicaments, en offrant des thérapies cardiaques spécifiques aux patients. La maladie cardiaque étant l’une des principales causes de mortalité dans le monde et avec une pénurie significative de cœurs donneurs, la création de tissus cardiaques fonctionnels répond à un besoin pressant, permettant d’avancer la recherche sur les conditions cardiaques tout en offrant de futures options thérapeutiques. L’approche des chercheurs repose sur des techniques de bio-impression par extrusion, créant des hydrogels structurés soutenant la croissance cellulaire cardiaque, et le bio-encre utilisé imitant étroitement les propriétés de la matrice extracellulaire. Les tissus bio-imprimés ont démontré des contractions synchronisées et une compatibilité avec la survie cellulaire à long terme, suggérant un potentiel pour des thérapies spécifiques aux patients. La percée se situe non seulement dans la capacité à reproduire les structures des tissus cardiaques, mais aussi à assurer leur fonctionnalité. Contrairement aux approches conventionnelles qui se concentrent sur la forme finale des organes, les chercheurs de Galway ont introduit une méthode d’impression qui intègre des comportements de transformation de forme essentiels. Ankita Pramanick, auteur principal de l’étude, a déclaré que leur travail introduit une nouvelle plateforme utilisant l’impression biographique intégrée pour produire des tissus capables de morphing de forme programmable et prévisible, ce qui améliore la maturité structurelle et fonctionnelle des tissus cardiaques imprimés. Les constructions bio-imprimées ont été évaluées pour leur comportement contractile, leur viabilité cellulaire et leur expression moléculaire, montrant que ces tissus peuvent se contracter de manière synchrone, une caractéristique essentielle des tissus cardiaques fonctionnels. Les résultats indiquent également que les forces générées par les cellules peuvent conduire à la morphologie des tissus bio-imprimés, influencée par des facteurs tels que la géométrie d’impression initiale et la rigidité de la bio-encre. Le professeur Andrew Daly a affirmé que cette recherche montre que permettre aux tissus cardiaques bio-imprimés de subir des changements de forme améliore leur force et leur rapidité de battement, un résultat prometteur pour surmonter le défi de la maturité limitée des tissus bio-imprimés. L’une des applications immédiates des tissus cardiaques bio-imprimés est leur utilisation potentielle dans le dépistage de médicaments, offrant une alternative plus précise et éthique aux modèles actuels basés sur des tissus animaux. À long terme, cette technologie pourrait contribuer à résoudre la crise de pénurie d’organes, bien que l’impression d’organes complets reste un objectif lointain. Les chercheurs soulignent que la scalabilité et la reproductibilité seront des défis clés à surmonter pour adapter la technologie aux applications cliniques. Malgré des résultats prometteurs, des obstacles importants subsistent avant que les tissus cardiaques bio-imprimés puissent être utilisés en thérapie, notamment l’intégration avec des tissus natifs et la montée en échelle de la production. Les implications de cette recherche vont au-delà de la cardiologie, car les techniques développées pourraient être appliquées pour créer des tissus fonctionnels pour d’autres organes, ouvrant la voie à des avancées dans le traitement de maladies variées. L’interdisciplinarité de ce travail, combinant des matériaux de pointe et des sciences biologiques, souligne le potentiel de la bio-impression 3D en tant que technologie transformative en médecine. Source : https://longevity.technology/news/researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue

L’impact des bactéries intestinales sur la santé musculaire et la sarcopénie

Dans un article publié dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont exploré comment différentes combinaisons de bactéries intestinales influencent la force musculaire chez les souris. La connexion entre la santé intestinale et la santé globale est bien documentée, avec de nombreuses preuves montrant qu’un microbiote sain favorise un meilleur état de santé. Des recherches antérieures ont démontré que l’introduction de bactéries bénéfiques dans l’intestin pouvait améliorer la santé musculaire, notamment grâce à la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC) bénéfiques pour les muscles. Dans une étude récente, des chercheurs ont examiné le microbiote intestinal de personnes âgées, certaines présentant une sarcopénie (perte de masse musculaire), et ont découvert des différences notables dans les niveaux d’acides gras et d’autres métabolites entre les groupes. Les personnes atteintes de sarcopénie avaient une diversité bactérienne réduite et des niveaux plus bas d’AGCC, ce qui pourrait être lié à leur condition. Les résultats ont conduit à une expérience sur des souris, où différentes souches de bactéries intestinales ont été administrées. Les souris ayant reçu des bactéries de personnes sans sarcopénie ont montré de meilleures performances physiques que celles ayant reçu des bactéries de personnes atteintes. De plus, une étude sur des probiotiques spécifiques a montré que deux souches, Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, pouvaient améliorer la force musculaire et la santé intestinale des souris. Cependant, ces approches doivent encore être validées cliniquement pour confirmer leur efficacité chez l’homme. En résumé, ces découvertes mettent en lumière l’importance du microbiote intestinal dans la santé musculaire et ouvrent la voie à de potentielles interventions probiotiques contre la sarcopénie. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

3ème Sommet Mondial sur la Médecine de la Longévité à Lisbonne en 2025

Le 3ème Sommet Mondial sur la Médecine de la Longévité se tiendra à Lisbonne, au Portugal, du 6 au 8 mai 2025. Cet événement de premier plan dans le domaine de la médecine de la longévité, du bien-être et de l’innovation en santé prévoit une agenda élargie, incluant des sujets révolutionnaires, des conférenciers de renommée mondiale et une journée pré-sommet exclusivement dédiée à l’avenir des espaces de bien-être. Le 6 mai, les participants auront l’occasion d’explorer comment la longévité, l’hospitalité et les cliniques peuvent être intégrées pour favoriser un meilleur cadre de vie. Avec plus de 60 exposants et 70 conférenciers, le Sommet 2025 est un événement incontournable pour les professionnels de la santé, du bien-être et de la longévité. Les participants auront accès à des innovations de pointe, des perspectives d’experts reconnus et la possibilité de se connecter avec des leaders mondiaux qui façonnent l’avenir de la médecine préventive. Parmi les points forts, le Sommet mettra en avant des sujets à la pointe de la technologie, tels que les avancées en médecine régénérative, les diagnostics alimentés par l’IA, et l’innovation en matière de bien-être. Les intervenants de classe mondiale incluent des figures notables telles que le Dr Robert Hariri, qui abordera les thérapies cellulaires pour la performance humaine et la longévité, ainsi qu’Anna Bjurstam, qui discutera de l’intégration des pratiques cliniques avec les services de bien-être. Le Sommet introduira également une application dédiée pour faciliter le réseautage et la mise en relation entre les participants. Avec plus de 60 exposants, l’espace d’exposition du Sommet mettra en lumière des solutions, produits et technologies innovants qui transforment les secteurs de la santé et du bien-être. Lisbonne, avec son histoire riche et sa culture vibrante, est le cadre idéal pour cet événement. Le 3ème Sommet sur la Médecine de la Longévité est un appel à l’action pour les professionnels et organisations engagés à améliorer l’espérance de vie et à faire progresser la science de la longévité. Pour plus d’informations et pour s’inscrire, il est possible de visiter le site web du sommet ou de contacter l’organisation par email. Source : https://www.lifespan.io/news/the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-3rd-longevity-med-summit-heads-to-lisbon-in-may-2025

Le Dr. Marco Quarta : Pionnier de la Médecine de Longévité avec Rubedo et Turn Biotechnologies

Le Dr. Marco Quarta dirige une start-up innovante dans le domaine de la longévité appelée Rubedo, qui se concentre sur l’approche sénolytique pour traiter la sénescence cellulaire. Cette entreprise a développé des méthodes ingénieuses pour faire face à l’hétérogénéité des cellules sénescentes et est l’une des premières à avoir introduit son candidat médicament sénolytique dans des essais cliniques. Marco a également cofondé Turn Biotechnologies, qui se concentre sur le reprogrammation cellulaire partielle, envisageant l’avenir des interventions anti-âge comme une combinaison de divers médicaments et thérapies. Sa passion pour le domaine de la longévité a débuté très jeune, inspirée par un désir de comprendre pourquoi différentes espèces vivent différemment. Il a suivi des études en biologie du vieillissement, obtenant un diplôme de premier cycle sous la direction de Rita Levi-Montalcini, la lauréate du prix Nobel, et a poursuivi un doctorat en neurosciences. Il travaille actuellement à Stanford, où il a dirigé un centre de recherche sur la régénération tissulaire. Marco voit la sénescence cellulaire comme un point fondamental pour comprendre le vieillissement et a fondé Rubedo pour développer des outils permettant de comprendre les cellules sénescentes. La start-up a récemment levé 46 millions de dollars pour soutenir ses opérations en Europe, avec Milan comme nouveau siège européen. Rubedo s’apprête à lancer un essai clinique sur des maladies cutanées inflammatoires chroniques et le vieillissement de la peau, tout en développant des partenariats avec des entreprises de cosmétiques. Marco a également fondé l’Institut Phaedon pour promouvoir la recherche collaborative dans le domaine de la longévité. Malgré des échecs dans des essais cliniques précédents, il reste optimiste quant à la recherche sur les thérapies sénolytiques, soulignant l’importance de tirer des leçons des échecs passés. Marco envisage un futur où la médecine de longévité impliquera des approches multiples et personnalisées, en se concentrant sur la prévention des maladies liées à l’âge, tout en sensibilisant le public et les professionnels de la santé à ces nouvelles thérapies. Source : https://www.lifespan.io/news/marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging

Une nouvelle molécule prometteuse pour traiter le cancer du sein ERα+

La recherche sur le cancer du sein a fait des avancées significatives, mais le combat n’est pas encore terminé. Environ 70 % des cas sont positifs pour le récepteur d’œstrogène alpha (ERα+), ce qui signifie que les cellules cancéreuses expriment ERα et que la croissance tumorale est stimulée par l’hormone œstrogène. Les thérapies actuelles permettent d’assurer un taux de survie à cinq ans élevé pour les patients atteints de cancer ERα+, mais cela dépend de la détection précoce, de la résection chirurgicale et d’un traitement hormonal à long terme qui peut avoir des effets secondaires graves, y compris un risque accru de cancer de l’endomètre et d’ostéoporose. De plus, il y a un risque élevé de récidive, variant de 10 % à 50 % sur 20 ans, selon la taille initiale de la tumeur. Lorsque la récidive se produit, le cancer réapparu ne répond souvent pas à la thérapie endocrine en raison de mutations dans ERα ou d’autres mécanismes. Ainsi, il existe un besoin non satisfait de traitements capables d’éliminer complètement le cancer, de préférence en une seule fois. Une nouvelle étude de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign présente un candidat prometteur. Les chercheurs ont travaillé sur des petites molécules pour traiter le cancer du sein ERα+ pendant plusieurs années. La résistance dans ce type de cancer survient en partie parce que les thérapies endocrines sont généralement cytostatiques, inhibant la prolifération des cellules tumorales, mais entraînant une mort cellulaire modeste. Par conséquent, les chercheurs recherchaient un médicament capable de tuer les cellules cancéreuses du sein plutôt que de simplement prévenir leur division. Leur candidat précédent, ErSO, était efficace mais nuisait également aux cellules ERα-négatives. Cette fois, ils ont décrit une formulation améliorée : ErSO-TFPy. Cette nouvelle molécule a montré une grande puissance à faibles concentrations et une bonne tolérance à des concentrations élevées. ErSO-TFPy cible la protéine TRPM4, qui est impliquée dans le transport des cations et est surexprimée dans certains cancers, y compris le cancer du sein. Les chercheurs ont d’abord testé ErSO-TFPy par rapport à plusieurs traitements actuels dans plusieurs lignées de cancer du sein ERα+. Les médicaments existants étaient moins efficaces et, comme prévu, principalement cytostatiques, tandis qu’ErSO-TFPy induisait efficacement la mort cellulaire. Des résultats similaires ont été observés in vivo : tandis que le fulvestrant, un médicament utilisé actuellement, n’a pu que stopper la croissance tumorale, ErSO-TFPy a entraîné une régression complète de la tumeur à des concentrations bien dans la fenêtre thérapeutique. L’un des modèles utilisés était un xénogreffe dérivée d’un patient ayant développé un cancer résistant aux médicaments en raison d’une mutation dans le gène ESR1, qui code pour ERα+. Dans ce contexte, le fulvestrant s’est avéré principalement inefficace, tandis qu’ErSO-TFPy a de nouveau éliminé complètement la tumeur. Dans ces expériences, le médicament a été administré par injection intraveineuse hebdomadaire. Cette régression tumorale quantitative est hautement inhabituelle pour des thérapeutiques anticancéreuses uniques et pourrait être le résultat du mécanisme d’action unique et nécrotique de cette classe de petites molécules. Étonnamment, les chercheurs ont voulu savoir si une seule dose de leur médicament suffirait – et cela a fonctionné. Si cela se reproduit chez les humains, un tel schéma posologique minimal révolutionnerait la gestion thérapeutique des cancers du sein ERα+ grâce à une meilleure compliance au traitement, à une qualité de vie améliorée et à de meilleurs résultats à long terme pour les patients atteints de cancer du sein. Paul Hergenrother, principal auteur de l’étude, a exprimé son enthousiasme face à cette avancée, soulignant qu’il est très rare qu’un composé réduise les tumeurs dans des modèles murins de cancer du sein, encore moins qu’il éradiquent complètement ces tumeurs avec une seule dose. Les chercheurs ont également testé leur médicament dans des conditions extrêmes avec des tumeurs bien développées et de taille extra-large. Même dans ce contexte difficile, une seule dose intraveineuse d’ErSO-TFPy, bien que à une concentration plus élevée, a suffi à réduire les tumeurs de plus de 80 %. Cela indique une possibilité enthousiasmante d’un médicament capable de traiter le cancer du sein à un stade avancé. Étonnamment, ErSO-TFPy est rapidement éliminé de la circulation. Les chercheurs ont été agréablement surpris par l’effet prolongé de leur médicament et cherchent des explications possibles à ce phénomène. Ils notent que la capacité d’ErSO-TFPy à induire des régressions complètes après une seule dose est surprenante étant donné que les niveaux de sérum d’ErSO-TFPy atteignent leur pic dans les 10 minutes suivant l’administration chez les souris et sont indétectables après 16 heures lorsqu’ils sont administrés à 15 mg/kg IV. Les expériences de xénogreffe montrent que la régression tumorale se produit sur une période de semaines, longtemps après que le composé ait été éliminé. Source : https://www.lifespan.io/news/new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-drug-eliminates-breast-cancer-in-a-single-dose